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chick-lit

L'amour comme par hasard de Eva RICE

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

"Toutes les maisons, grandes ou petites, perdent leur réalité, lorsque les êtres qu'on aime ne les habitent plus."

 

Mon avis :

Dans le Londres d'après-guerre, la magnifique demeure Milton Magna tient encore debout, malgré ses failles innombrables. Pénélope, son frère Inigo  et leur mère Talitha vivent dans ses murs prêts à s'effondrer. Issus d'une vieille famille aristocratique mais désargentée, ils s'attachent au lieu car il leur rappelle leur père disparu à la guerre. 

"Cependant, il n'existait pas d'endroit plus enchanteur que Magna au printemps, et mamane te moi étions les meilleurs amies du monde les matins où nous nous levions de bonne heure pour aller, bras dessus bras dessous, jusqu'à l'étang, en respirant de tous nos poumons la senteur sucrée des viornes murmurantes, le coeur réchauffé par le spectacle des grosses touffes de crocus qui nous saluaient au passage avec une grâce princière, le lonf des chemins envahis de mauvaises herbes ceignant la pelouse de derrière. La tiédeur du sileil sur nos joues nous rappelait à quel point il nous avait manqué, tout au long de l'hiver, je me gorgeais de l'odeur des buis entourant la plantation de cassis et de  groiseilliers." 

La jeune Pénélope rencontre Charlotte, une jeune fille de son âge qui va lui offrir une bouffée d'air frais dans son univers décati. Héroïne  sympathique et érudite, elle est attachante et même si son intrigue sentiementale est visible à dix kilomètres, on prend plaisir à suivre ses déboires amoureux. Les autres personnages sont tout aussi attachants eti forment comme une grande famille que l'on a plaisir à retrouver. 

Eva Rice brosse le portrait d'une génération désargentée, perdue après la guerre, entre dettes et envie de mordre la vie à pleines dents. Les jeunes s'enivrent de fêtes, d'alcool et de musique. Le champagne coule à flots dans les soirées mondaines et le monde de la musique voit l'émergence du jeune Elvis Prestley, détrôné pour le moment dans le coeur des jeunes filles par Johnnie Ray, chanteur qui n'aura pas du tout connu la postérité du king...

 

Attention à ne pas lire avant lecture la 4ème de couv qui en dit beaucoup trop...

Une lecture charmante au charme indéniable...

 

Premières phrases :

"J'avais fait la connaissance de Charlotte à Londre, un après-midi où j'attendais l'autobus. Notez bien cette phrase : elle contient une information déjà extraordinaire en soi, puisque je ne prenais l'autobus qu'une ou deux fois par an à peine, et encore n'était-ce qu'histoire de changer un peu et d'emprunter un autre moyen de transport que le train ou la voiture."

 

Infos sur le livre :

Auteur Née dans une famille d'amateurs de musique, Eva Rice est l'auteur de deux précédents ouvrages, un roman et un essai. L'amour comme parhasard, vendu à plus de 220000 exemplaires en Angleterre, a été finaliste des ritish Book Awards en 2006. Eva Rice vit à Londres.

 

Vous aimerez aussi :

Chick Lit

 

D'autres avis :

Babélio 

 

L'amour comme par hasard, Eva Rice, traduit de l'anglais par Martine Leroy-Battistelli, Le livre de poche, 2007, 537 p., 6.95 euros

 

Merci Juliette pour cet agréable moment passé en compagnie de Charlotte et Pénélope...

Publié dans Chick-lit

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Demain, j'arrête de Gilles LEGARDINIER

Publié le par Hélène

 

Un roman "feel silly"


 

L’auteur :

 http://gilles-legardinier.com/bio.php

 

L’histoire :

 Comme tout le monde, Julie a fait beaucoup de trucs stupides.
Elle pourrait raconter la fois où elle a enfilé un pull en dévalant des escaliers, celle où elle a tenté de réparer une prise électrique en tenant les fils entre ses dents, ou encore son obsession pour le nouveau voisin qu'elle n'a pourtant jamais vu, obsession qui lui a valu de se coincer la main dans sa boîte aux lettres en espionnant un mystérieux courrier… Mais tout cela n'est rien, absolument rien, à côté des choses insensées qu'elle va tenter pour approcher cet homme dont elle veut désormais percer le secret. Poussée par une inventivité débridée, à la fois intriguée et attirée par cet inconnu à côté duquel elle vit mais dont elle ignore tout, Julie va prendre des risques toujours plus délirants, jusqu'à pouvoir enfin trouver la réponse à cette question qui révèle tellement : pour qui avons- nous fait le truc le plus idiot de notre vie ? 

 

Mon avis :

 Je vais vous dire ce qui m’a réellement fait bondir dans ce bouquin, c’est le mot mièvre que nous adresse Gilles Legardinier, à nous, les femmes (comprenez à nous les écervelées superficielles et idiotes) :

 « Alors, Mesdames, mesdemoiselles, cette histoire est pour vous, vous qui ne voyez souvent que nous et que nous ne voyons jamais assez, vous sans qui aucun homme digne de ce nom ne fera rien de grand dans sa vie. » (p. 347)

 Ok, admettons, tant de compliments, c’est choupi, le hic, c’est que cette « offrande » vient en fin de bouquin, après lecture de son « cadeau » et que là on aurait envie de lui dire une seule chose 

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 Résumons :

 Son héroïne est une cruche patentée qui multiplie les gaffes (comme de se coincer la main dans la boîte aux lettres de son voisin). Bon jusqu’ici pourquoi pas, des gaffes on en fait toutes (ma dernière en date : d’avoir dit à un visiteur aveugle qui s’extasiait devant l’immeuble où je travaille « et encore le rez de chaussée ce n’est rien par rapport au 7eme étage, qui a une vue magnifique.. » sic )

 Son héroïne (la cruche) est tombée amoureuse de son voisin sans l’avoir jamais vu. Comment dire, il faut quand même être foutrement désespéré pour en arriver là, surtout qu’elle insiste :

 « Nous les filles, quand on pense à quelqu’un, on y pense tout le temps. » (p.86)

Ben oui comme notre cerveau est minuscule, il ne peut qu'être monothématique, logique !

 Bref, Julie est dotée de copines hystériques : entre celle qui court après tous les pompiers, celle qui sort avec un mec marié , celle qui collectionne les conquêtes, celle qui tombe sur ces cas comme des blacks qui se prennent pour des ninjas… Là, ne nous étonnons pas, quand on est cruche, il est logique d’avoir des copines du même acabit. 

 En plus d’avoir une vie passionnante, la vie intérieure de Julie est tout aussi dense. Ses réflexions de midinette polluent ponctuent les pages :

 « Les gens sont beaux quand ils font ce qu’ils aiment. »

« Maman dit que les hommes apprécient les femmes qui cuisinent. »

 Et le summum quand même :

 « Le vrai miracle, ce n’est pas la vie. Elle est partout, grouillante. Le vrai miracle, Julie, c’est l’amour. »

 Je vous ai épargné les remarques liées au style jusqu’ici mais il faut en parler, vu que l’auteur bien inspiré a décidé de se placer vraiment dans la tête d’une jeune femme avec 0 neurone, et que donc il nous offre ses réflexions personnelles, notamment, ce qu’elle aimerait dire aux autres, des propos spirituels, mais qu’elle ne dit pas parce que, quand même, elle est civilisée.

 « - Moi aussi je cours, quand je ne boite pas !

- C’est vrai ? Quelle distance ?

Je ne sais pas trop, en fait, ce sont les paysages qui décident pour moi. Quand je trouve que ça devient moche, je rentre ! »

 Attention la  réflexion spirituelle que Julie se dit à elle-même dans sa tête à toute seule,  arrive - je précise parce que cela ne saute pas aux yeux – :

 « Trop poétique la fille. Pauvre andouille. T’as qu’à lui raconter que t’as fait du jogging jusqu’en Suisse et que, puisque c’était joli, t’as continué jusqu’en Autriche en passant par le nord de l’Italie parce que c’est magnifique. »

 Quel humour ! Mais attendez, Julie sait aussi être lyrique :

 « J’ai envie de pleurer, j’ai envie de chanter, j’ai envie de me jeter sur toi pour t’embrasser. »

 Allez pour finir, une petite pause musicale que Julie n’aurait pas reniée je pense, et que vous pouvez regarder, vous, pauvres femmes sensibles, en pleurant à chaudes larmes en serrant votre nounours en peluche dans les bras :

 

 

Premières phrases :

"Vous avez déjà rencontré des gens qui font une fête pour leur divorce ? Moi, oui. D'habitude, ce sont plutôt les futurs mariés qui s'amusent. ON les entend klaxonner le samedi quand ils roulent en cortège vers la mairie, on les croise la veille en bandes, dans les rues, habillés en clown ou quasi nus."

 

Vous aimerez aussi :

Chick lit parce que hein quand même on nous prend bien pour des cruches en appelant cela "romans 'Feel good"" plutôt que "chick lit", le contenu prouve bien qu'on est dans le même vide intersidéral !


 

D’autres avis :

 Babélio

 

Demain j’arrête, Gilles Legardinier,  pocket, 7.80 euros

 

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Grands boulevards de Tonie BEHAR

Publié le par Hélène

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♥ ♥

Un roman léger et moderne

 

L'auteur :

Tonie Behar est née à Istanbul. Elle est mariée et a trois enfants.

Après diverses expériences professionnelles dans le monde du luxe, elle a travaillé au service de presse de la maison de couture Ungaro. Elle a également été journaliste-pigiste (Cosmopolitan, Biba, Le Parisien...) 

En 2002, elle crée Plume, agence de rédaction spécialisée dans le luxe et la beauté. Elle a collaboré à des magazines tels que Cosmopolitan, Biban, Citizen K...

Son premier roman, La Sieste (C'est ce qu'elle fait de mieux) a été publié en 2007 chez Atelier de press. Son second, Coups bas et talons hauts est paru aux éditions Jean_Claude Lattès en mai 2008 et au Livre de poche en 2010.

Son troisième roman En scène les audacieuses chez Micehl Lafon en juin 2011. Son dernier roman est Grands Boulevards il vient de paraître en juin 2013.

Son blog : http://www.comedieromantique.com/

 

L’histoire :

Suite à une rupture sentimentale, Doria, ravissante comédienne de 28 ans, toujours en attente d’un rôle mais sans cesse débordée, s’installe chez son père Max, amateur de poker et de femmes, irrésistible mais léger comme la fumée de ses cigares, locataire dans un immeuble des grands boulevards. 
C’est là, au 19 bis boulevard Montmartre, entre la Madeleine et la Bastille, près du Grand Rex, de l’Olympia, des théâtres et des bars, que tout se joue. La Banque Générale, propriétaire de l’immeuble, a décidé de le vendre à la découpe. Tous les locataires risquent l’expulsion. 

 De Karim, sympathique patron du Broadway Boulevards, à Manuela, qui vend des sex-toys dans sa boutique nichée au fond de la cour, en passant par Sacha Bellamy, le beau gosse du 5e, Mira, la gardienne mélomane, ou Léo Klein, le mystérieux designer… une poignée de locataires atypiques vont s’unir contre la puissante Banque Générale. 

 Avec sa cour carrée et ses appartements qui se font face, escalier A contre escalier B, l’immeuble se transforme en théâtre. On s’espionne d’une fenêtre à l’autre, on se fait la guerre et l’amour, on se cache dans les placards et on se met en scène sur la page Facebook de l’immeuble, dans l’espoir de faire plier la Banque…

  Ce que j’ai aimé :

  Flâner sur les Grands boulevards de Tonie Behar fut un plaisir tant le roman que nous offre Tonie Behar est vivant, dyamique, pas un seul temps mort ne venant plomber le rythme. Les pages défilent dans une atmosphère plaisante, même si bien sûr, les ficelles du genre sont tout à fait visibles. Doria est une jeune célibataire plutôt attirée par les mauvais numéros en amour, mais le séjour chez son père va lui permettre de faire de nouvelles rencontres assez surprenantes ...

La modernité affleure sous les vieilles pierres de cet immeuble voué à la disparition : s'il est planté dans un quartier à l'histoire passionnante entre le Grand Rex, l'Olympia et lesdits grands boulevards, il abrite également une boutique érotique et pour sauver l'immeuble de son père, le jeune Doria va remuer ciel et terre et utiliser à bon escient les réseaux sociaux si populaires.

Les personnages sont intelligemment croqués, sans caricature extrême, excepté peut-être un ou deux personnages. Mais la belle Doria, au centre du récit est attachante, et son jeune neveu, dont nous suivons les premiers émois amoureux, est tout aussi touchant.

Ancré dans son époque, drôle et doté d'une vivacité tonitruante (excusez le jeu de mots...), ce Grands boulevards est une excellente surprise. J'attends la suite avec impatience...

Ce que j’ai moins aimé :

 Quelques personnages moins crédibles, comme par exemple la soeur de Doria qui change de personnalité en deux trois mouvements.

L’intrigue autour de l’enfance de Doria n’apporte à mes yeux rien au roman.

 Premières phrases :

 « Doria zigzaguait parmi la foule en descendant les grands boulevards. Ses boots claquaient sur le trottoir, son sac en bandoulière battait la mesure de sa démarche rapide. La nuit était noire, mais les réverbères, les phares et les décorations de Noël éclairaient comme en plein jour. »

 Vous aimerez aussi :

 Du même auteur : Coups bas et talons hauts

Autre :  Chick-lit

 D’autres avis :

 Daniel ; Séverine ; Sandrine ; Noukette  

 

Grands boulevards, Tonie Behar, JC Lattès, juin 2013, 404 p., 18 euros

Publié dans Chick-lit

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Poppy Wyatt est un sacré numéro de Sophie KINSELLA

Publié le par Hélène

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♥ ♥ 

C'est girly, c'est frais, c'est drôle, c'est de la chick-lit  !

L’auteure :

 Sophie Kinsella est une femme de lettres anglaise.

Née Madeleine Townley, elle porte le nom de Madeleine Wickham depuis son mariage avec Henry Wickham, principal d'une école préparatoire pour garçons à Croydon, dans la banlieue sud de Londres. Sa sœur Gemma Townley est aussi une auteure.

Sophie Kinsella a étudié au New College et est devenue écrivain après avoir été journaliste financière.
Elle est aussi l’auteur de six romans signés sous le nom de Madeleine Wickham, dont Une maison de rêve (2007), La Madone des enterrements (2008) et Drôle de mariage (2008), tous publiés chez Belfond.

L’adaptation cinématographique des Confessions d'une accro du shopping est sortie le 20 mai 2009.

Elle vit actuellement dans le quartier de Wimbledon avec son mari et leurs cinq enfants.  (Source : Babélio)

 L’histoire :

 En Angleterre, de nos jours. Poppy Wyatt est au bord de la crise de nerfs : elle vient de perdre sa bague de fiançailles, celle qui est dans la famille de son fiancé Magnus depuis plusieurs générations. Et pour couronner le tout, on vient de lui dérober son portable. Juste au moment où elle envisage la fuite à l’étranger, elle découvre dans une poubelle un téléphone. Miracle ! Enfin pas si sûr… Car ce portable appartient à l’assistante d’un dénommé Sam qui n’a pas l’air de saisir l’urgence de la situation. A force de supplications, Poppy réussit à le persuader de lui laisser ledit téléphone. C’est juré, c’est l’affaire de quelques heures, et elle lui transmettra tous ses messages d’ici là. Sauf que bien entendu, toute cette affaire va rapidement tourner au vinaigre : impossible de retrouver cette foutue bague, la soirée avec les beaux-parents vire au désastre, Magnus n’est pas d’un très grand soutien et Lucinda, la très irritable wedding planner, est aux abonnés absents. Et puis, il y a ces messages étranges reçus sur le portable de Sam, qui laisseraient entendre qu’un complot se prépare contre lui dans sa propre entreprise. Poppy parviendra-t-elle à redresser la situation ? (Source : Babélio)

Ce que j’ai aimé :

 Poppy est une personne attachante, débordant de bonne humeur et de bonnes intentions, jeune fiancée fleur bleue, elle représente la jeune femme moderne dans toute sa légèreté. Elle court entre la préparation de son mariage, sa belle-famille, son fiancé,  et ses collègues amies.

Et se retrouve ici confrontée à un problème de taille : la perte de la bague de fiançailles dans la famille depuis des décennies… Elle est tellement débordée qu’elle n’hésite pas, après s’être fait voler son portable,  à s’approprier  celui d’une inconnue sur lequel elle est tombée par hasard. Elle va alors faire connaissance avec le boss de l’inconnu, par texto interposés…

Roman léger sans prétentions, Poppy Wyatt fait partie de ces comédies romantiques dont on connait déjà la fin, mais tellement bien calibrées et dynamiques que l’on se surprend à passer un bon moment entre gags attendus et situations inventives. C’est moderne, drôle, agréable à lire, et assure à ses lectrices un bon moment passé le sourire aux lèvres.

 Ce que j’ai moins aimé :

 - Entendons nous, j’ai mis 2 cœurs dans la catégorie chick lit, il est bien entendu que ce roman n’est pas Le roman du siècle ;)

 Premières phrases :

 « Du recul. Je dois prendre du recul. Ce n’est pas comme si c’était un tremblement de terre, ou un tireur fou ou même une catastrophe nucléaire, quand même  Sur l’échelle des désastres, ce n’est pas énorme. PAS énorme. Un jour, quand je me rappellerai ce moment, je rirai sûrement : « Ah ! ah ! Ce que j’étais bête de m’inquiéter… »

 Vous aimerez aussi :

 Chick-lit

 D’autres avis :

Babélio

 

Poppy Wyatt est un sacré numéro, Sophie Kinsella, traduit de l’anglais par Daphné Bernard, Belfond, mai 2013, 420 p., 19.50 euros

Publié dans Chick-lit

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Le mardi c'est permis

Publié le par Hélène

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Je suis allée puiser dans les lectures légères et je me suis envolée avec Le diable vit à Notting Hill de Rachel Johnson.

Il parait, selon la quatrième de couv' que j'étais censée "éclater de rire". Ah oui ?  Bah non !

Le pitch : L'argent ne fait pas le bonheur... même quand on habite sur un square privé de Notting Hill, l'adresse la plus branchée, la plus recherchée, la plus snob de Londres. Prenez Clare et Mimi. Elles ont moins de quarante ans, sont mariées, copines, voisines, mènent une existence de rêve. Jusqu'au jour où débarque un milliardaire américain, célibataire et démon tentateur. Le ver est dans la pomme. Chassés-croisés amoureux et intrigues immobilières se succèdent sur la verte pelouse. Ce coin de paradis si cher payé se révèle infernal. Notting Hill ? Notting Hell plutôt ! La tranquillité des beautiful people vole en éclats. Et le lecteur, lui, éclate de rire. Comédie de moeurs dans un jardin anglais, Le Diable vit à Notting Hill est un roman hilarant. Son auteur, Rachel Johnson, journaliste et soeur du maire de Londres, connaît son square sur le bout de la plume. Elle y a vécu pendant des années avant de le fuir...  ( présentation de l'éditeur)

J'ai franchement eu l'impression de lire le "Elle" du mois  - qui ne me fait pas rire non plus en passant -  :

"Je passe un jean Levi's et des chaussettes en cachemire, un pull en cachemire sur un tee-shirt à manches longues d'agnès b., et je descends à la cuisine. Après une tasse de thé vert, j'enfile des bottes marron lacées et fourrées de Ilse Jacobsen et me dirige vers le square pour une bouffée d'air frais, caressant au passage le bourgeon d'un allium moly qui pousse dans notres jardinet." (p. 18)

Et oui je sais vous aussi cela vous afflige : l'auteur a oublié de citer la marque du pull en cachemire ! Enfer et damnation !

Ne vous y trompez pas, il n s'agit pas seulement d'un catalogue insipide, l'action est trépidante :

"Dring ! Dring ! Dring !

Dring ! Dring ! Un long bras d'homme émerge des draps et arrête la sonnerie d'un geste vengeur. le réveil se trouve du côté de Ralph car il est matinal." (p. 19)

et on remet ça quelques pages plus tard :

"Dring ! Dring ! Dring  ! Oh non... c'est le matin !" (p. 311)

"Je m'offre encore cinq minutes de cogitations au lit, ce qui m'amène inévitablement à piquer un nouveau petit somme, avant de me précipiter dans la salle de bains. Etant frisée de nature, je dois l'investir avant que Ralph ne transforme la pièce en sauna, ce qui est fatal pour ma coiffure." (p. 33)

Le style est très littéraire avec des images dignes de notre prix nobel Tomas Tranströmer ( en passant, j'ai enfin réussi à mettre la main sur son recueil, je vais pouvoir vous en parler pour de vrai...) :

"A cette époque de l'année, en mars précisément, l'herbe a l'éclat des nouvelles pousses, la couleur d'une granny smith. Elle est si épaisse et luxuriante que j'ai envie d'être une vache pour pouvoirla brouter." (p. 48)

Les personnages ont des réflexions très philosophiques qui nous permettent de regarder avec un oeil neuf la société qui nous entoure :

"Moi je vous l'affirme : quand les femmes très minces et très belles prennent l'air intelligent, c'est qu'elles calculent leurs calories." (p. 99)

Le seul point positif est que l'on apprend quelques règles de bases dans le domaine ô combien haïssable (pouah !) de l'adultère (mon mari lit mes billets depuis peu) :

Première Règle de l'Adultère : Ne sautez pas le pas si l'autre a autant à perdre que vous." (p. 224)

"Ralph répétait que ce n'était pas le fait que j'aie couché avec quelqu'un qu'il ne supportait pas, mais que je me sois laissé séduire par une masse d'argent. Ce n'est pas faux, je l'avoue, mais l'argent est terriblement sexy. Ralph n'arrive pas à le comprendre." (p. 372)

Conclusion mesdames : si vous voulez tromper votre mari, parce que vous n'êtes pas dotées du mari idéal sublimissime qu'est le mien, choisissez un homme marié au chômage avec six enfants en bas âge !

J'étais un peu rassurée sur la santé psychologique de l'auteur quand j'ai lu qu'elle avait elle-même fui le square, mais quand je lis la page "Remerciements", je dois avouer que je m'inquiète à nouveau : l'auteur remercie "enfin et surtout sa famille et son chien Choco." 

Pour ma propre santé et celle de mon couple -harmonieux -, vous ne m'en voudrez pas mais je crois que je vais abandonner la chick-lit - ou à tout le moins Notting Hill - ! 

  mardi tout est permis

 

Publié dans Chick-lit

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Le mardi c’est permis

Publié le par Hélène

 

mardi tout est permis 

Ce mois-ci, point de billet sulfureux, en effet, j’ai croisé la route de Carrie Pilby qui m’a tout à coup ouvert les yeux :

  « Le monde est tellement obsédé par le sexe qu’il faut être asexuel en pratique pour réaliser à quel point la sexualité est omniprésente et extrême. C’est la motivation principale derrière les agissements des gens, le sujet numéro un de leurs plaisanteries et la force motrice qui anime leur créativité artistique. Et si vous n’avez pas la même libido, vous finissez par vous interroger sur la légitimité de votre existence. Si le sexe fait tourner le monde, le  monde doit-il s’arrêter pour ceux qui sont asexuels ?» (p. 10)

 vie-pas-tres-cool.jpgEh oui, Carrie ne plaisante pas avec ça, elle préfère philosopher, faire des listes improbables sur les choses qu’elle aime, chercher des mots  compliqués dans le dictionnaire, et surtout, surtout  DORMIR. Là j’ai commencé à me détendre et à  apprécier davantage cette drôle de fille qui voue un culte aux sodas à la cerise, puisque nous nous sommes enfin trouvés un point commun (la philosophie bien sûr…)

 Je la rejoins aussi quand elle  évoque l’hypocrisie généralisée devenue un code de bonne conduite :

  « Je pense que tout le monde triche au travail, dis-je. Cela fait tellement partie du système que c’est implicite. Je n’ai pas vu un seul lieu de travail où les gens ne passaient pas le maximum  de temps à boire du café et lire le New York Post. » (p. 181)

 Et là vous aurez enfin la réponse à LA question  « Mais comment fais-tu pour lire autant ? » : c’est grâce à ce système astucieux d’hypocrisie tolérée que je peux assurer  la lecture et le compte–rendu de quinze livres par mois tout en sirotant mon café… Comme ça quand je rentre chez moi,  je peux dormir philosopher…

 Bref pour en revenir à cette chère Carrie, je dois avouer que ses questionnements sans fin sur la moralité, l’honnêteté, m’ont fait douter de son parcours universitaire sans faille et de sa  passion pour la philosophie :

 « Et qu’en est-il des mensonges des parents ? Quid de tous ces parents qui parlent du Père Noël à leurs enfants ? Est-ce qu’ils ne mentent pas, et même, ne commettent-ils pas un péché ? Quatre-vingt neuf pour cent de Chrétiens ne sont-ils donc pas de pécheurs ? » (p. 218)

 Et sa conclusion est à l’aune de ses interrogations :

 « On ne doit jamais renoncer à un principe qui est logique, solide, important et nécessaire à sa constitution, même si le monde entier est contre. » (p. 531)

  Yeahh baby… Retourne dormir Carrie, cela vaudra mieux…

 Comme vous l'aurez compris, si j'ai trouvé Carrie attachante par certains côtés, elle m'a aussi souvent horripilée.

 De plus, il faudrait qu'elle revoie son style car si je conseille à certains de mes élèves de se cantonner à la phrase simple pour éviter les phrases surréalistes, (exemple : "Carrie Pilby est seule pour cause que parce que elle est surdouée, donc que personne la comprend.") (c'était le pitch du bouquin...),  je pense qu'une élève d'Harvard  peut s'aventurer aux abords de la phrase complexe sans risquer de basculer dans le surréel...

 "J'enfile mon imperméable et un chapeau. J'attrape mon parapluie et dévale l'escalier.

Le trottoir est plein de flaques. Je marche dans quelques-unes. Je fais ça tout le long de la rue. Si les flaques sont inévitables, autant en profiter." (p. 370)

 Je vous laisse sur ces mots, le temps file, il est l'heure pour moi de retourner à mon café travail et puis j'avoue ne pas être téméraire, je crains les foudres de Juliette qui s'est prise pour Gustave en lançant "Carrie Pilby, c'est moi" (et c'était avant son traumatisme crânien...) I love you honey, n'oublie pas...

 

La vie (pas) très cool de Carrie Pilby de Caren LISSNER, traduction de l’américain par Géraldine BRETAULT, éditions Harlequin, Darkiss, 2010, 531 p., 11.50 euros

 

Publié dans Chick-lit

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Le mardi c'est permis

Publié le par Hélène

mardi-tout-est-permis.jpg 

Sous l’égide de Stéphie de Mille et une pages , le premier mardi de chaque mois nous consacrerons  un article à une lecture "inavouable". J’en profiterai pour me lancer dans des domaines inconnus (hum…) tels que la chick-lit, les romans érotiques, les best-sellers dont je dis pourtant qu’ils ne passeront pas par moi, bref toute lecture qui sort des sentiers battus sur ce blog…

 

sexe diamants

 

J’ai commencé par Sexe, diamants et plus si affinités de Lauren WEISBERGER, selon Juliette, qui semble être spécialiste ès sexe, diamants  chick lit, ce n’était pas le meilleur de l’auteure. C’était en tous cas mon premier pas dans le genre et je dois dire que ce fut plutôt divertissant.

 

Soit trois femmes belles, sexys, qui aiment les endroits tendances de Manhattan. L’une est une « bomba latina » frivole et volage, bien résolue à ne s’attacher à aucun homme pour ne pas risquer de passer à côté d’un bel étalon sous prétexte qu’elle est mariée, l’autre est une future jeune mariée bizarrement peu enthousiaste et la dernière , Emmy, vient de se faire larguer par son petit ami. Un soir de désarroi, elles se lancent un défi : s’extraire de leur image pour épouser celle de l’autre : ainsi Adriana s’engage à assumer une relation monogame, quand Emmy décide de tester le libertinage.

 

La frivolité est bien sûr de mise :

 

« La robe était en effet très belle – comme si elle était capable de penser, la soie savait quelle courbe épouser étroitement, quelle autre draper gracieusement – mais il va sans dire que même attifée dans une nappe à carreaux, Adriana aurait été superbe. » (p. 54)

 

Ce sont des femmes pour qui tout est facile : séduire un homme, quitter un travail, trouver un travail, briller en société, gérer les crises familiales… Elles nous emportent dans un univers édulcoré, cotonneux, confortable, tout en nous apprenant –ou apprenant pour ma part (quoi, c’est la base non ? ne pas se dévaloriser…)-  les bases  de la séduction :

 

« Un homme ne se désintéresse pas de vous une fois qu’il a couché avec vous, reprit-elle. Ca, c’est un mythe. En fait, ce devrait même être le contraire : si vous faites bien votre boulot, ça lui donnera envie d’en avoir davantage. Tout réside dans l’équilibre à trouver entre le mystère, l’indisponibilité, et le défi en se montrant sensuelle, séduisante, mystérieuse. Ils doivent bosser pour vous obtenir – et pas juste la première fois, mais encore et encore et encore – et là, ils vous aiment à jamais. » (p. 306)

 

Ce qui est appréciable dans ce genre de lecture, est que l’on sait à quoi s’attendre et aucune déception ne germe donc à la lecture. Vous voulez du léger, de la superficialité, de la sentimentalité, vous serez servis... Par contre pour le sexe, attendez le mois prochain que je teste un roman érotique car dans celui-ci, malheureusement, point de scène sulfureuse.

 

Quoi qu'il en soit, détail non négligeable, la conclusion est parfaite pour les femmes de 30 ans : nous sommes des expertes messieurs, rien à voir avec les jeunettes de 20 ans inexpérimentées, qu’on se le dise !! YeahHH baby !!!

 

 

Sexe, diamants et plus si affinités…, Lauren WEISBERGER, Traduit de l’américain par Christine Barbaste, Fleuve Noir, Pocket, 2009, 439 p., 7.95 euros

Publié dans Chick-lit

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