Une forêt d'arbres creux d'Antoine CHOPLIN #MRL2015

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

L'artiste Bedrich Fritta est déporté en 1941 au camp de Terezin en république tchèque avec sa femme et son fils. Il intègre le bureau des dessins. Le jour, ce groupe accomplit des commandes obligatoires, des plans, des aménagemetns du camp. La nuit, ils se retrouvent en cachette pour laisser libre cours à leur créativité, pour représenter leur quotidien à Terezin transfiguré par l'art.

Ainsi, pour ces hommes, la création, l'art, la fraternité restent les seuls recours contre l'horreur. Dans une scène marquante, Bedrich et sa femme observent une maison au loin, loin du camp, et s'imaginent de l'autre côté des barbelés. L'espoir et l'évasion de l'esprit permettent à la folie de se tenir relativement éloignée, pour un temps, quelques minutes, le temps d'un rêve... 

Si l'émotion transparaît entre les mots, elle se fait discrète, contenue, pour ces hommes pour qui il faut avant tout résister face à l'opresseur et ne pas capituler. 

Mes réserves : D'une part, j'ai l'impression que pour ce thème couru, lu et relu, il faut vraiment un texte choc, différent, original. Or l'émotion contenue fait passer à côté de la poésie du texte et de cet auteur que j'avais tant aimé dans La nuit tombée

 

Présentation de l'éditeur : La Fosse aux ours 

Du même auteur :  La nuit tombée Le héron de Guernica ;  Radeau  ; L'incendie 

D'autres avis : Jérôme  ; NoukettePhiliJostein ChocoMarilyne Valérie 

 

Une forêt d'arbres creux, Antoine Choplin, La fosse aux ours, 2015, 115 p., 16 euros

 

Reçu dans le cadre des matchs de la rentrée littéraire de Priceminister. Merci aux organisateurs :

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M
Je viens de le finir et j'ai été happée par la plume de l'auteur. Mais je comprends tes réserves sur le traitement du sujet. Et comme c'est le premier que je lis d'Antoine Choplin je n'ai pas d'éléments de comparaison. Mais autant dire que je vais en lire d'autres.
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H
J'ai préféré d'autres titres de lui...
P
J'ai quand même très envie de le lire !
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H
Je te comprends... Tu verras !
P
J'ai quand même très envie de le lire !
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M
Le thème de la déportation est peut-être "couru" (encore que ... il ne le sera jamais assez), celui de l'histoire de ces caricaturistes ou autres artistes, l'est beaucoup moins. Je trouve au contraire, que cette alternance violence/douceur, qui caractérise l'écriture d'Antoine Choplin, en particulier dans ce roman, lui donne de la force; l'émotion dégagée, loin de nuire à la poésie du texte, la met en avant. Pour moi, c'est un très beau livre.
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H
Je sais qu'il plaît mais personnellement il m'a manqué quelque chose..
J
Même si la pudeur et la retenue enlèvent sans doute une part d'originalité, le propos reste très touchant
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H
Oui touchant, mais pas puissant...
Y
Pas évident d'écrire sur ces thèmes très souvent usités, sauf à le faire avec un angle ou un style particuliers
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H
Exactement c'est ce que je me suis dit !
A
Une déception, alors.
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H
Oui une petite déception.
D
un auteur intéressant manifestement mais auquel je n'accroche pas vraiment
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H
Je te comprends pour moi c'est une fois sur deux !
L
je comprends ta dernière remarque qui n’empêche personne d'aller vers ce livre , c'es la touche de cet auteur la modestie de son ton pour dire l'horreur. Il ne réussit pas toujours.
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H
J'attendais plus de force, de puissance...
N
Moins fort que La nuit tombée c'est certain, mais je reste une inconditionnelle de la plume de Choplin...!
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H
Je l'aime aussi, mais j'aimerais tant retrouver l'émotion de "la nuit tombée" !
A
J'ai l'intention de le lire. J'attends qu'il arrive à la bibliothèque.
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H
Je lirai ton avis avec intérêt !
E
C'est vrai que le thème commence à être couru, ce qui n'enlève rien à sa valeur - le livre est complété avec leurs dessins? ou ai-je mal compris ? et tu es déçue par cette émotion trop contenue ? ou je me trompe encore ? j'ai tous les dessins trouvés dans les camps après leur libération quand je visitais le musée à Prague (et lors d'une expo à Nantes) dessins faits par des enfants et des adultes. <br /> Parfois les images suffisent à elles seules.
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H
Non les dessins ne sont pas inclus. Je sais que c'est difficile de parler ainsi d'un roman sur un sujet si dur, mais si j'ai apprécié ce roman et cet éclairage sur cet homme mal connu, j'ai trouvé qu'il manquait de sensibilité, qu'il était un peu trop froid...