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manga - manhwa

Blue period de Tsubasa Yamaguchi

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

Yatora, excellent élève de 1ère, passe son temps libre avec ses amis à regarder les matchs de foot. Jusqu'au jour où il voit par hasard le tableau d'une de ses camarades de classe peint en arts plastiques et s'éveille à un monde qui lui est alors inconnu. Il décide d'intégrer le club d'arts plastiques et rapidement entrevoit ce qu'il veut faire après le lycée : rentrer à la prestigieuse université des Arts de Tokyo Geidai. Il lui reste deux années pour perfectionner son art et tenter le concours.

Yamaguchi Tsubasa est elle même ancien élève de cette université et passionnée de dessin, si bien qu'elle initie aussi son lecteur à l'art du dessin aux techniques de dessin, de peinture, au travail sur la lumière ou les ombres, à la composition. Certaines pages sont ouvertement didactiques. 

Mais elle s'intéresse aussi à la question de l'identité, problématique à l'adolescence. Yatora s'est perdu en chemin, donnant une fausse image de lui que tout le monde attend, mais qui ne correspond nullement à son être profond. Les années lycée restent décisives dans le sens où les élèves doivent prendre une direction pour leurs études, choisir une université, prendre en compte les coûts, les renommées, les débouchés, parier sur l'avenir alors que la personnalité reste fluctuante.

 

A savoir que nous en sommes au tome 10 qui sortira en juillet 2022 ! Sinon vous pouvez vous lancer dans la série sur Netflix

 

Présentation de l'éditeur : Pika

Publié dans Manga - Manhwa

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Le vieil homme et son chat marchent à pas de velours de NEKOMAKI

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

"Le plus important  c'est d'avoir une vie qui vous donne le plus possible d'occasions de sourire. Manger de bonnes choses, bien dormir, se réveiller de bonne humeur..."

Un vieux monsieur vit seul sur une petite ville côtière au Japon avec son chat Tama qui l'accompagne depuis plusieurs années. Qui veille sur l'autre ?

Le temps est comme suspendu, la mort fait alors partie de la vie, et chacun vit pas à pas, à pas de velours...

Il s'agit juste de la vie comme elle va, des objets du passé auxquels on s'attache comme cette pendule qui soudain se dérègle et que Daikichi espère réparer, une partie de pêche, la visite à la famille, le retour sur les traces du temps passé, les souvenirs en pagaille. Car au fond, il y a deux façons de voir la vieillesse : se préparer pour l'après, livrer ses souvenirs à ses petits enfants ou profiter de chaque moment qui reste, se gaver d'anguilles grillées et profiter de la vie jusqu'au bout, aux côtés du compagnon de toujours, à la fois proche et distant.

 

Présentation de l'éditeur : Casterman

Publié dans Manga - Manhwa

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La bicyclette rouge tome 3 Les mères de Kim DONG-HWA

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥ ♥

Sur les chemins de Yahwari, petit village de Corée, le facteur suit sa route et côtoie avec bonheur les habitants de ce lieu préservé. Ces histoires courtes sont ici centrées sur des personnages plus âgés, les vieux couples, ceux qui attendent l'arrivée des enfants et petit-enfants avec fébrilité, ceux qui ne comprennent pas cette nouvelle génération, ceux qui se souviennent avec tendresse de leur passé, ceux qui se disputent pour des broutilles pour mieux se réconcilier, ceux qui s'aiment au-delà des années, quoi qu'il arrive. Le facteur si discret passe de l'un à l'autre avec amusement et empathie.

L'oeil du narrateur s'attache ainsi à ces gestes d'amour qui redonnent une nouvelle jeunesse comme une châtaigne ramassée, mais aussi ces moments paisibles de l'existence qui  lui offre un prix inestimable : faire paitre le bœuf, se baigner dans l'eau fraiche de la rivière, tricoter une écharpe colorée pour son cher et tendre, accueillir sa famille. Et malgré la pauvreté, les difficultés, les personnages brodent autour d'une première réponse au sens de la vie qui serait de veiller les uns sur les autres  "Même la mort ne me fait pas peur si c'est avec toi." dira l'un des personnages.

 

Avec douceur et tendresse l'auteur nous laisse à penser que ces années-là sont les plus belles années...

 

Les autres tomes : Tome 1 ; Tome 2

Retrouvez d'autres titres de BD chez Noukette

Publié dans Manga - Manhwa

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La cantine de minuit - tome 1- de YARO ABE

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

A Shinjuku, cette gargote propose aux noctambules de les accueillir, et, si le patron a les ingrédients, de cuisiner ce qui leur fait plaisir. Ouvert de minuit à sept heures du matin, ce petit restaurant est très fréquenté, strip-teaseuse, acteur ou actrice, yakuza, boxeur, les rencontres se succèdent et les affinités culinaires se créent autour du patron toujours prêt à les accueillir et à les écouter. Certains soirs, des joutes oratoires voient le jour autour de la question de savoir s'il faut manger le poisson avec de la sauce soja ou de la sauce sucrée, d'autres soirs, les habitués se racontent des histoires de fantômes, la jeune Mayumi vient soigner son surpoids, et même le jour de Noël tous se retrouvent là-bas et mangent du crabe ensemble... Ce n'est rien d'autre finalement que la vie qui passe, avec ces couples qui se font et se défont, tout comme les carrières aussi ne reste que le plaisir du partage autour d'un bon repas. Nos papilles gustatives salivent en effet à l'évocation de saucisses en forme de poulpe, de curry qui a reposé toute une nuit, de concombres marinés dans du son de riz, de beignet aux oignons, plats typiques du Japon mais peu connus ici.

"Tout le monde vient se remplir la panse,

Tout le monde vient se remplir le coeur,

Tout le monde repart avec le sourire de ce petit restaurant réconfortant situé dans un recoin de la ville."

 

Présentation de l'éditeur : Le lézard noir

D'autres avis : Télérama

 

 

La Bd de la semaine est chez Noukette

Publié dans Manga - Manhwa

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Les gardiens du Louvre de Jirô TANIGUCHI

Publié le par Hélène

♥ ♥

Qui sont les gardiens du Louvre ? Si vous pensiez comme moi qu'il s'agissait des véritables gardiens, dont parle également Davodeau dans le Chien qui louche, vous fites fausse route (et moi avec vous...)

Les gardiens de Taniguchi sont des êtres qui habitent le palais du Louvre mais qui se trouvent "dans les limbes oniriques de votre imagination. Une dimension bien plus proche de la réalité que du rêve."

Surprenant, je vous l'accorde... Ainsi, ne vous étonnez pas si, comme le narrateur, vous rencontrez la victoire de Samothrace en chair et en os -et avec sa tête- ou encore Asai Chû devant une peinture de Corot ou de Degas. Lors d'un séjour à Auvers sur Oise, le narrateur -un brin fiévreux je vous l'accorde- rencontre même Vincent Van Gogh.

Cela aurait pu fonctionner si l'auteur n'avait pas tant insisté sur les expliquations "oniriques" de ces apparitions, sur les vertiges du narrateur qui justifieraient l'errance psychologique, et s'il n'était pas parti dans diverses directions : Corot, Van Gogh, le destin du Louvre pendant l'Occupation et le sort réservé aux oeuvres d'art à cette époque, et j'en passe...

Il n'en reste pas moins que les dessins sont toujours aussi beaux, hommages aux peintres nommés...

 

Présentation de l'éditeur : Futuropolis ; Louvre Editions 

Du même auteurL’homme qui marche ;  L’orme du Caucase  ; Les années douces  ; Un zoo en hiver Furari Seton tome 1 Venise

D'autres avis : Jacques  ; Sandrine

 

Les gardiens du Louvre, Jiro Taniguchi, Futuropolis, 2014, 20 euros

 

Ma participation à la Bd de la semaine, chez Stephie

 

Publié dans Manga - Manhwa

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Seton le naturaliste qui voyage tome 1, Lobo le roi des loups de Jirô TANIGUCHI et Yoshiharu IMAIZUMI

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

Ce que j'ai aimé :

1893, Nouveau-Mexique. Un loup surnommé Lobo décime les troupeaux des éleveurs de la vallée de Currumpaw, et ce depuis des années. De nombreux wolfers se sont mesurés sans succés à ce loup hors du commun qui semble doté d'une intelligence quasi humaine. Certains disent même qu'il a des accointances avec le diable tant son comportement dépasse l'entendement.

                       

Ernest Thompson Seton, peintre naturaliste, entend parler de ce loup hors du commun et décide de l'affronter à son tour. Spécialiste des animaux, il emploie les méthodes les plus avancées pour traquer le loup qui semble le provoquer en passant au travers des pièges les plus acérés. Seton en perd le sommeil, hanté par ce Lobo qui défend seulement son territoire. La lutte entre l'homme et l'animal promet d'être fascinante... Seton en narrant par la suite son aventure participe à la réhabilitation du loup dans ses contrées naturelles. 

La place de l'homme et de l'animal dans la nature est au coeur de ce récit palpitant dans lequel la question de l'âme des animaux retrouve sa place et sa légitimité. 

   

Ce premier tome d"une série qui en compte quatre s'attache avec intelligence aux pas de ce célèbre naturaliste de la fin du XIXème, aussi amoureux de la nature et de ses merveilles que peut l'être Taniguchi. 

Ce que j'ai moins aimé :

 J'avoue ne pas avoir été totalement conquise...

Informations sur la BD :

Kana

Sur la série : Coin BD

Vous aimerez aussi :

Du même auteur :  L’homme qui marche  ;  L’orme du Caucase ; Les années douces ; Un zoo en hiver Furari 

Sur le même thème : Le film de 1962

D'autres avis :

Babélio

 

Seton, Le naturaliste qui voyage, Lobo le roi des loups, Jiro Taniguchi et 

 

Publié dans Manga - Manhwa

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La bicyclette rouge tome 2 Les roses trémières de Kim Dong Hwa

Publié le par Hélène

                                               bicyclette-rouge-tome-2.JPG

 ♥ ♥ ♥

  « Avec le temps, je réalise que ce n'est pas si mal de vieillir. On apprend à porter un regard plus indulgent sur la vie... »

 

L’auteur :

Kim Dong Hwa est un manhwaga coréen.

Il fait ses débuts dans l'illustration animalière en 1975, notamment pour les enfants. La qualité de son travail et de son dessin lui ont rapidement ouvert les portes de plusieurs maisons d'édition. Cela lui a permit de réaliser des histoires plus adultes, dont "La Bicyclette Rouge", qui lui valu beaucoup de succès.

Il est considéré en Corée comme l’un des plus brillants auteurs de sa génération ainsi que le créateur d'un genre de BD "adulte", à cause des thèmes qui y sont développés.

Ses principales séries sont "La Bicyclette Rouge", "Histoire couleur terre" (série terminée) et "Histoires de Kisaeng". Il est également l'auteur de 2 one shot : "La mal aimée" et "Les Nourritures de l'âme", édités tous les deux en 2008.

 L’histoire :

''Empruntez les nombreux chemins de campagne à la rencontre des habitants de Yahwari. Vous croiserez sûrement cette bicyclette rouge, celle du facteur, qui circule doucement en harmonie avec la nature''Avec la douceur de ces histoires courtes, Kim Dong Hwa est considéré comme l'un des plus talentueux auteur de manhwa dans le coeur des coréens.

 Ce que j’ai aimé :

 Ce petit village dans lequel se rend le facteur tous les jours est comme préservé du monde, à part, les habitants vivant dans une insouciance gagnée avec le temps. Leurs enfants sont partis, plus loin, à la ville, et ils attendent leurs visites avec impatience et bonheur, se réjouissant de retrouver leurs petits l’espace de quelques jours. Le reste du temps, ils se chamaillent, s’amusent, discutent de la vie, présente et de la vie passée et du plaisir d’être encore là, présent au monde et à la vie. Ces hommes et ces femmes nous offrent une belle réflexion sur la vieillesse, temps comme suspendu entre vie et mort, temps de l'épanouissement   :

« Dans ce village où il n’y a plus d’enfants, les anciens retombent en enfance à la première neige. Ils font des bonhommes de neige… Ils font de la luge… Et ils leur arrivent aussi de se chamailler comme des petits… » (p. 135)

 roses-tremieres-1.JPG

Quand deux vieillards partagent leurs rêves de jeunesse, ils esquissent une belle réflexion sur le bonheur : pour l’un il s’agissait de devenir extrêmement riche,  et pour l’autre de posséder un champ. A l’aube du grand saut, le deuxième a quelque peu changé son rêve :

 « Je me rends compte que j’ai un autre rêve depuis que j’ai vieilli. C’est de m’asseoir au soleil et de profiter de sa chaleur sans penser à rien. » (p. 52)

 Le facteur à la bicyclette rouge observe ce petit monde émerveillé, pleinement conscient de la chance qu'il a de connaître de tels grands sages...

  Ce que j’ai moins aimé :

   - Rien.

Vous aimerez aussi :

 Du même auteur : La bicyclette rouge tome 1 Yahuwari de Kim DONG HWA

 Autre : Manga, Manhwa

 

La bicyclette rouge tome 2 Les roses trémières de Kim Dong Hwa, Paquet, 2006, 13.50 euros 

   BD Mango bleu

 

Publié dans Manga - Manhwa

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Japon : le Japon vu par 17 auteurs, Collectif

Publié le par Hélène

 

                                                 japon vu par 17 auteurs

   ♥ ♥ ♥

 Les auteurs :

 

Kan TAKAHAMA, David PRUDHOMME, Jirô TANIGUCHI, Aurélia AURITA, François SCHUITEN et Benoît PEETERS, Emmanuel GUIBERT, Nicolas de CRECY, Taiyô MATSUMOTO, Joann SFAR, Little Fish, Moyoko ANNO, Frédéric BOILET, Fabrice NEAUD, Daisuké IGARASHI, Kazuichi HANAWA, Etienne DAVODEAU

 

Présentation de l’éditeur :

 

A l'origine, un voyage, un échange entre deux cultures, française et japonaise, qui va remuer bien des choses chez chacun des auteurs qui participent à l'aventure : un séjour au Japon ne laisse pas indemne... En découlent huit récits d'auteurs européens qui rendent avec imagination, humour et poésie tout l'exotisme de ce pays insaisissable et
mystérieux. Comme en réponse à ces impressions de dessinateurs-voyageurs, huit auteurs de l'Archipel donnent à voir leur Japon, celui du quotidien, de la modernité ou des légendes. Tout au bout de cet assemblage sensible d'anecdotes et de nouvelles tissées par des regards si différents, l'envie est grande de partir saisir soi-même un peu du pays du Soleil Levant.

 

Ce que j’ai aimé :

 

La diversité des univers permet de donner une vision globale du Japon. Les histoires se suivent etjapon.jpg ne se ressemblent pas : Kan Takahama nous présente une jeune fille qui retourne sur les lieux de son enfance, David Prudhomme nous emmène dans un univers onirique aux côtés de chaussures qui fuguent, nous retrouvons l’univers feutré de Jirô Taniguchi au sein d’une famille et de la relation tendre qui se noue entre deux jeunes gens, Aurélia Aurita suit les périples d’une jeune femme avide de croquer la vie et décidée à ne pas mourir sans avoir vu des merveilles, Schuiten et Peeters  et Emmanuel Guibert ont choisi le mode du récit illustré pour nous entraîner dans des récits aux allures étranges, Nicolas de Crécy peint l’errance d’un publicitaire qui se promène avec son projet de dessin publicitaire personnifié, Taiyô Matsumoto campe un conte traditionnel japonais, Joann Sfar nous offre le point de vue d’un européen qui rend visite à un ami à Tokyo qui l’initie aux mœurs japonaises, dans les planches de Little Fish les bulles sont absentes, mais il nous offre une tranche de vie très imagée, chez Moyoko Anno une jeune fille vend des grillons, Frédéric Boilet nous initie au recyclage japonais, Fabrice Neaud se centre aussi sur un européen en visite, Daisuké Igarashi nous convie à la fête des chevaux-grelots, dans un univers tout aussi onirique que Kazuichi Hanawa, et enfin Etienne Davodeau nous montre le lien subtil qu’un homme établit entre lui et une montagne, son jumeau…

Ils ont tous un petit supplément d’âme…japonaise qui permet de voyager par pages interposées…

Cette initiative permet de surcroît de découvrir des auteurs et d’être sensible plus ou moins à leur univers pour ensuite aller –ou non- leur rendre visite dans un album bien à eux et plus long…

  "Je redevins un écolier et reconquis l'oubli de moi-même, la saine bêtise, la pure exaltation. Quand nous chevauchions de front nos bicyclettes sur Shijô-dôri, laissant derrière nous, aux bons soins du couchant, nos rouleaux saturés de dessins et de signes, nous étions heureux. Qaund miroitaient devant nous les lanternes de Gion, à travers les larmes que la vitesse et le vent du soir faisaient monter à nos yeux, nous glapissions des mots sans suite et nous étions heureux. Quand nous conçûmes l'immense canular du faux palanquin à la grande hallebarde, du haut duquel Kin, visage blanc, sourcils peints et lèvre sfardées de rouge, invectiva la foule en frappan des cymbales, nous touchâmes aux confins de l'ivresse. Et quand l'hiver isolait l'un et l'autre d'entre nous en tête à tête dans l'atelier humide, à pleurer l'inconstance d'une femme, à gémir sous un accès de détresse, je sais aujourd'hui combien nous étions heureux."(Emmanuel Guibert, "Shin.Ichi")

 

Ce que j’ai moins aimé :

 

Rien…

 

Vous aimerez aussi :

 

Sélection littérature japonaise 

 

D’autres avis :

 

 

 

A girl from earth  

 

Japon : le Japon vu par 17 auteurs, Collectif, Casterman Ecritures, novembre 2005, 254 p., 17 euros

 10-jours-japonaisChallengeDragonFeu

 

 

 

 

 

 

 

 

 BD Mango bleuTop-bd-2012

 

 

 

 

 

 

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Furari de Jirô TANIGUCHI

Publié le par Hélène

furari.jpg

♥ ♥ ♥ ♥

« Pas d’impatience. Prendre le temps qu’il faut. Et avancer, toujours avancer. Si on marche, on arrive toujours… » (p. 210)

 

L’auteur :

 

En quelques années, Jirô Taniguchi est devenu l’ambassadeur de la bande dessinée japonaise en France, séduisant un large public jusqu’alors rétif à ses codes graphiques et narratifs. Le livre qui a tout changé ? Quartier lointain, auréolé du Prix du scénario au festival d’Angoulême 2003 et publié dans la collection Ecritures de Casterman, qui défend l’auteur depuis 1995, date de sa première publication française avec l’Homme qui marche, promenade élégiaque dans le Japon contemporain, portée par une description incroyablement minutieuse des petits riens du quotidien. Depuis, on a découvert une autre facette du talent de Taniguchi avec le Sommet des Dieux – Prix du dessin à Angoulême en 2005 – tandis que Le Journal de mon Père, L’Orme du Caucase et Terre de rêves, tous trois chez Casterman, ont confirmé son statut de géant de la bande dessinée mondiale. (Présentation de l’éditeur)

 

L’histoire :

 

Furari pourrait se traduire par « au hasard », « au gré du vent »… Tout comme dans L’Homme qui marche, mais avec pour cadre un Japon ancien aujourd’hui disparu, Jirô Taniguchi entraîne son lecteur dans les longues et tranquilles déambulations d’un cinquantenaire dont le nom n’est pas donné mais que tout Japonais devine être Tadataka Inô, célèbre géomètre et cartographe qui, au début du XIXe siècle, établit la première carte du Japon en utilisant des techniques et instruments de mesure modernes. Au hasard de ses intuitions et de son inextinguible curiosité, cet attachant et pittoresque personnage nous initie à la découverte des différents quartiers d’Edo, l’ancien Tôkyô, et de ses mille petits plaisirs. Retiré du monde des affaires mais fidèle à ses réflexes, il arpente, mesure, prend des notes, dessine, tout en laissant libre cours à son goût pour la poésie et à son inépuisable capacité d’émerveillement. 

 

furari1.jpg

 

Ce que j’ai aimé :

 

Cet homme, géomètre du XIXème siècle qui arpente les rues de Edo –le vieux Tokyo-  est sans doute Tadataka Inô, célèbre géomètre et cartographe qui, au début du XIXe siècle, établit la première carte du Japon en utilisant des techniques et instruments de mesure modernes.

 

Mais là n’est pas le propos, il est avant tout un homme épris de ce qui l’entoure, un hédoniste qui observe le monde et se fond en lui, devenant tout à coup chat, oiseau, fourmi… Il laisse aller ses pas, entièrement livré aux bienfaits de la marche et agrémente sa lente déambulation de poèmes accordés à son émerveillement.

 

« La pluie tombe.Le vent souffle. Le soleil monte dans le ciel. Les fleurs s’ouvrent. Aux fleurs, aux arbres…aux cours d’eau aussi.. ;à chacune des saisons…la pluie apporte un parfum particulier. Ahhh… Edo. C’est si beau. » (p. 90)

 

furari-3.jpg

 

Un album qui résonne comme un véritable hymne à la contemplation.

 

« Se laisser ainsi aller, sentir le vent, regarder la lune… Je suis vraiment comblé. » (p.162)

 

 

Ce que j’ai moins aimé :

 

Toujours ces dessins en noir et blanc, j'aimerais comprendre pourquoi les éditeurs -ou les auteurs- font ce choix d'absence de couleurs. Voilà ce que donnerait la couleur :

-    furari couleurs

Vous aimerez aussi :

 

Du même auteur : Un zoo en hiver de Jirô TANIGUCHI ; L’homme qui marche de Jirô TANIGUCHI ; Les années douces de TANIGUCHI ET KAWAKAMI

Autre : Manga, Manhwa

D’autres avis :

 

Presse :L’express Télérama  

 

 Furari, Jirô TANIGUCHI, Editions Casterman, février 2012, 212 pages, 16 euros.

 

Merci aux Editions Casterman.

10-jours-japonais

Top-bd-2012

 

BD Mango bleu

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Hokusaï de Shôtarô ISHInoMORI

Publié le par Hélène

    hokusai-.jpg

 ♥ ♥ ♥

 

 L’auteur :

 

Shôtarô Ishinomori naît en 1938, dans le département de Miyagi. Après ses débuts avec Nikyû Tenshi, qu'il écrivit pendant ses années de lycée, il devient l'un des meilleurs auteurs de mangas au Japon. Ses oeuvres les plus connues sont Kamen Rider, Gambare Robokon, Cyborg 009 (prix du manga Kôdansha en 1966), Sabu to Ichi torimonohikae (prix du manga Shôgakukan en 1968), Jinzô Ningen Kikaider, Himitsu Sentai Gorenger, L'histoire du Japon en manga en 55 volumes (Grand Prix de la cérémonie du manga asiatique en 1977) et bien d'autres encore. Shôtarô Ishinomori meurt en janvier 1998.
(source kana)

 

L’histoire :

 

Hokusai est un maître de l’estampe japonaise qui a notamment réalisé « La grande vague de Kanagawa. » L’histoire de cet artiste commence lorsque le personnage a une quarantaine d’année. Il prend le nom de Hokusai pour créer un nouveau style, SON style. Mais avec ce changement, il redevient un parfait inconnu dans le milieu de l’estampe. Hokusai va devoir se battre pour trouver sa place, vivre et imposer le style qui émerveille tant… (Présentation de l’éditeur)

 

hokusai-vagues.jpg

 

Ce que j’ai aimé :

 

Hokusaï apparaît dans les premières planches comme un être un  peu bouffon, qui décide de changer de nom sur un coup de tête et est prêt à défendre corps et âme sa nouvelle appellation, quitte à finir sans le sou. Son caractère têtu et colérique transporte le lecteur vers un portrait au ton léger de cet homme un brin grivois, souvent fâché, bougon, caractériel…

 

Mais derrière cette forte personnalité souvent ridicule, se cache un artiste, un homme à la recherche permanente du beau, du vrai, de ce qui fonde son identité d’artiste, sa vérité d’homme. Le texte rend magnifiquement hommage aux interrogations du peintre, oscillant entre tentations lucratives et véritable recherche de l'infini.

 

Et c'est alors un autre homme qui apparaît, un être amoureux de son art, prêt à le défendre becs et ongles, refusant la facilité pour réellement CREER, inventer, réinventer sa peinture...

 

« N’importe qui peut dessiner la forme d’un personnage. Mais… Retranscrire ses différents mouvements, c’est ça qui est difficile. Et ce qui l’est encore plus, c’est de dépeindre l’âme qui se cache derrière ces mouvements. » (p. 167)

 

« Mais alors Maître… A force de passer autant de temps sur la même montagne… Finalement… Qu’est-ce que vous trouvez à dessiner ? Parce que le Fuji, de quelque coté qu’on le regarde, il a toujours la même forme…

- La même forme ? Si on fait un pas sur le côté, il parait sous une autre forme ! Pareil, si j’on s’avance ou s il l’on recule d’un pas… Le Fuji se présente toujours sous un autre aspect ! Et puis moi… Ce n’est pas le Fuji que je dessine. C’est l’homme ! C’est le temps que je dessine. C’est pour ça qu’aussi sublime soit un paysage… Si on ne parvient pas à le faire passer dans le regard des gens, il perd tout intérêt. Quand on le fait passer dans le regard des gens… C’est comme s’il n’appartenait plus à ce monde et qu’il devenait éternel… Je peins le temps qui marque de son empreinte chaque instant de ce monde. » (p. 411)

 

hokusai-mont-fuji.jpg

 

Les esquisses interposées entre les planches permettent de découvrir l’œuvre de l’artiste pour ceux qui ne la connaîtraient pas encore…

 

Ce que j’ai moins aimé :

 

Les illustrations noir et blanc ont eu tendance à me frustrer, j’aurais tant voulu découvrir les esquisses colorées de Hokusaï.

 

Hokusai planches

 

D’autres avis :

 

Choco  

 

Hokusaï, Shôtarô Ishinomori, Kana, juin 2010, 15 euros

 

Top-bd-2012.jpg 

 

BD du mercredi de Mango 1 

 

Publié dans Manga - Manhwa

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