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documents - essais - et cie

Le cri de la mouette d'Emmanuelle LABORIT

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

Le cri de la mouette est un roman autobiographique de Emmanuelle LABORIT, sourde de naissance. Dans cette autobiographie elle raconte son parcours de vie, de sa  petite enfance à l’âge adulte. Le diagnostic tombe à l’âge de 9 mois, s'ensuit la souffrance de ne pouvoir communiquer, l’intégration compliquée à l’école. Puis à 7 ans, la délivrance avec la découverte et l’apprentissage du langage des signes, et après une période d'adolescence rebelle, la découverte de sa passion pour le théâtre qui l’amènera à obtenir un Molière pour la révélation théâtrale en 1993.

Il faut savoir que le retard de la France par rapport aux EU sur la langue des signes est phénoménal  :  la  langue des signes est interdite en France jusqu’en 1976, considérée comme une gestuelle indécente, provocante, sensuelle, qui fait appel au corps, alors qu’elle est autorisée aux EU et qu’elle permet aujourd’hui aux sourds de communiquer facilement. Cela entraine l'ostracisation des sourds, enfermés dans leur monde avec cette impression  d’être derrière une énorme porte qu’on ne peut pas ouvrir pour se faire comprendre des autres, une situation injuste qui n'est pas sans provoquer des ravages.

La narratrice provoque de l’admiration chez le lecteur : malgré sa souffrance, son isolement, son handicap, elle est déterminée à apprendre, à évoluer, à progresser, elle ne baisse jamais les bras malgré les nombreuses difficultés. Elle ne se décourage pas au point d’obtenir le Molière de la révélation théâtrale en 1993. Son parcours est très beau.

Ce que j'ai moins aimé :

A noter qu'il s'agit d'un témoignage, le style est assez simple et expéditif.

Bilan :

Un éclairage intéressant sur le monde des sourds.

 

Présentation de l'éditeur :

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Petit éloge de la poésie de Jean-Pierre SIMEON

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥ ♥

«Je ferai, oui, l'éloge de la poésie. Sans restrictions. Sans états d'âme. Parce que la poésie n'est justement pas le lieu de la demi-mesure. Je le ferai d'une voix pleine, vive s'il le faut. Parce qu'on ne peut admettre plus longtemps, n'est-ce pas, que les poètes, malgré les révérences qu'on leur fait de loin en loin pour se disculper de la désinvolture et de l'indifférence avec lesquelles on les traite ordinairement, soient renvoyés à leur étrange petit commerce particulier qui n'aurait rien à voir avec les affaires du monde. Je veux faire l'éloge de la poésie pour tous, non pas, voyez-vous, comme un agrément, un ornement de l'existence ou le partage de je ne sais quelle distinction supérieure:comme une nécessité vitale.»

Jean-Pierre Siméon chante les vertus millénaires de la poésie dans ce petit recueil à garder précieusement auprès de soi...

"Le poème est un seuil qui mène à l'intensité perdue d'une présence pleine à soi, au tout de la vie, à la vertigineuse intensité du réel et à l'ivresse d'être qui naît en nous de simplement l'approcher."

*

"D'une part, la poésie est un combat contre la pente naturelle et fatale de toute langue, dans on usage social, à imposer une lecture fermée et univoque de la réalité, contre donc sa tentation totalitaire. D'autre part, la poésie nomme une farouche insurrection de la conscience contre tout ce qui ampute la vie de sa force désirante, de son aspiration même à s'affranchir de toutes limites."

*

L' "état de poésie" est un "état incandescent de la conscience propre à percevoir des liens et des affinités ordinairement absents à la pensée entre les lointains et les contraires, le haut et le bas, le concret et l'abstrait, les êtres et les choses, l'esprit et le corps, l'âme et la main, l'infime et l'immense, c'est illimité."

*

Dans un monde essoufflé qui perd son âme, la langue se retrouve asphyxiée et doit être libérée "Il n'est de parole que quand la langue respire. Le poème, c'est l'âme dans la langue. Seul le poème est parole."

A lire, relire, offrir....

Présentation de l'éditeur : Folio

Du même auteur : La poésie sauvera le monde ♥ ♥ ♥ ♥ (Essai)

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Un été avec Homère de Sylvain TESSON

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

"Pourquoi espérer l'au-delà au lieu d'accomplir passionnément son chemin d'humain dans la panoplie du réel dévoilé par le soleil ?"

Durant l'été 2017, France Inter diffusait une série d'émission durant lesquels Sylvain Tesson nous emmenait naviguer en Grèce sous l'égide de L'Iliade et L'Odyssée. L'écrivain s'est retiré sur une île des Cyclades pour écrire ses textes, il s'est laissé bercer par le rythme et la lumière si particulière, et surtout par les récits homériques à la poésie envoûtante. De ces récits atemporels il retient la "substantifique moelle" pour enrichir sa pensée et la faire résonner avec les aventures d'Achille ou Ulysse.

"Être païen consisterait à se tenir devant le spectacle du monde et à l'accueillir sans rien espérer -aucun lendemain qui chante (cette tartufferie !), aucune vie éternelle (cette farce !). Il ne faut rien chercher d'autre que les signes de ce qui advient."

*

"L'amour et la haine, le pouvoir et la soumission, l'envie de rentrer chez soi, l'affirmation et l'oubli, la tentation et la constance, la curiosité et le courage. Rien ne varie sur notre Terre. (...) Mais tous, nous portons dans nos cœurs une Ithaque intérieure que nous rêvons parfois de reconquérir, parfois de regagner, souvent de préserver?"

*

"Que retient-on de ces premiers chants de l'Odyssée ?

La vie nous impose des devoirs.
Il importe d'abord de ne pas transgresser la mesure du monde.

S'il faut réparer un forfait commis, il ne faut pas dévier de sa course ni renier les objectifs fixés.

Enfin, ne jamais oublier l'individu que l'on est, ni l'endroit d'où l'on vient, ni l'endroit où l'on va."

Ces émissions constituent une belle façon de découvrir ou redécouvrir ces chants immémoriaux tout en savourant les éclairs de Sylvain Tesson.

 

Du même auteur :  Une vie à coucher dehors ♥ ♥ ♥ ♥ (Nouvelles) ; Dans les forêts de Sibérie ♥ ♥ (Récit de voyage)Géographie de l’instant ♥ ♥ ♥ ♥ (Récit de voyage) ; S'abandonner à vivre ♥ ; Aphorismes sous la lune ♥ ♥ ♥ ; Sur les chemins noirs ♥ ♥ ♥ ♥ (Récit de voyage) ; La panthère des neiges ♥ ♥ ♥ (Récit de voyage)

Retrouvez le podcast ici : France Inter

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Ecrire son premier roman en dix minutes par jour de David MEULEMANS

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥ 

David Meulemans propose un accompagnement dans l'écriture d'un premier roman, en abordant aussi bien l'angoisse de la page blanche que la création des personnages et de l'intrigue. Son principe est simple : créer une habitude d'écriture en s'astreignant à écrire dix minutes chaque jour.

Le point de vue de David Meulemans est intéressant car lui-même est éditeur et reçoit des manuscrits chaque jour, et il anime également des ateliers d'écriture. Sa façon d'aborder le sujet est simple, ludique, et elle éclaire aussi bien le futur écrivain qui souhaite se lancer dans la rédaction, que le lecteur qui pourra mieux saisir la raison pour laquelle il trouve qu'un texte fonctionne ou pas. En dehors du critère du goût, l'auteur présente des pistes objectives comme l'enjeu dramatique et thématique, l'art de la représentation qui précise qu'il faut donner à voir, ne pas dire directement, dire moins et montrer davantage, ou encore faire sentir aussi l'écart entre ce que les personnages disent et ce qu'ils pensent, cette tension inhérente aux dialogues, exemples parmi tant d'autres.

De fait, ce petit manuel est à mettre entre toutes les mains : de ceux qui lisent, ceux qui écrivent, ceux qui rêvent d'écrire, ce qui pensent écrire, ceux qui font semblant d'écrire...

 

Présentation de l'éditeur : Les forges de Vulcain

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Vies d'oiseaux de Jean-Jacques AUDUBON

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

Sur le modèle de l’Histoire naturelle de Buffon, Audubon, pour accompagner la réédition de ses superbes planches ornithologiques, rédigea des « Vies d’oiseaux » (Bird Biographies). Non seulement il donne le poids, l'envergure, les dimensions de l'oiseau et de son oeuf, il décrit les stades successifs de son développement mais peint aussi l'oiseau en mouvement, vivant dans son élément et ainsi nous transporte au bord des lacs, des fleuves. Avec un enthousiasme communicatif, il évoque sa fascination pour ces volatiles amis, comme ici avec l'oiseau mouche à gorge de rubis :

"Que ne puis-je, cher lecteur, vous faire partager les transports que j'ai éprouvés moi-même en épiant leurs évolutions que l’œil suit à peine, en contemplant leurs tendres manifestations" p81

Il nous donne à voir et à entendre des hirondelles qui jaillissent d'un arbre, la mélodie d'une grive rousse qui défend son nid, une oie du canada qui fait la cour, la marche du grand héron bleu, l'éclosion d’œufs de pewees, et nous communique son admiration pour la finesse de l'odorat chez le vautour. A ses côtés, nous suivons les vols et nous laissons gagner par le lyrisme de ses journées :

 

 

Audubon a ainsi fourni un important travail de mémoire, d'autant plus essentiel que sur les 500 espèces et sous espèces qu'il a figurées et décrites, sept sont éteintes, et une vingtaine sont en voie d'extinction avancée. Il pressentait cette évolution, reliant leur disparition à l'altération de leur habitat.

Ce que j'ai moins aimé :

L'homme était d'abord un artiste et ce sont ses planches à qui il doit sa renommée, j'aurais apprécié avoir les représentations de ces oiseaux...

Série 29 Feuillet 33, Cardinaux rouges. (Muséum d’histoire naturelle de La Rochelle / Collection Société des Sciences Naturelles de la Charente-Maritime / L3i)

 

Présentation de l'éditeur : Editions le Pommier

Sur le même sujet : Sur les ailes du monde

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Conversations avec mon coiffeur pour aimer la vie de Tal BEN-SHAHAR

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

Tal Ben Shahar a été professeur de psychologie positive à Harvard, il s'intéresse à la question du bonheur. Il s'inspire ici de son coiffeur, homme de bon sens aimant partager ses conseils lors des rendez-vous pour guider ses clients vers la voie du bonheur. Il met l'accent sur l'importance du toucher, de la bienveillance, de la générosité, insiste sur la nécessité de prendre son temps, dans la vie et dans le prise de décision, de ralentir pour profiter des moments et d'accueillir les leçons données par la vie. Il invite aussi à baser ses rapports avec autrui sur la confiance, mais s’intéresse aussi aux questions d'éducation : "Je récompense Agam pour le chemin parcouru, et non parce qu'il est arrivé à destination."

Les chapitres courts s'enchainent avec bonheur. Certes, certaines idées sont quelque peu banales, mais il n'en reste pas moins que cela permet de se recentrer et de repartir sur de bonnes bases.

 

Présentation de l'éditeur : Pocket

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Les villes de papier. Une vie d'Emily Dickinson de Dominique FORTIER

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥ ♥

"Chaque poème est un minuscule tombeau élevé à la mémoire de l'invisible."

La jeune Emily Dickinson est comme un oisillon fragile et insaisissable, sa vie est entourée de mystères : née le 10 décembre 1830 dans le Massachusetts, morte le 15 mai 1886 dans la même maison, elle ne s’est jamais mariée, n’a pas eu d’enfants, a passé ses dernières années cloîtrée dans sa chambre, écrivant sans cesse, mais sans souhaiter publier. Et pourtant, elle est aujourd’hui considérée comme l’une des figures les plus importantes de la littérature mondiale.

Le style poétique de Dominique Fortier s'attache aux pas de Emily Dickinson sans chercher à juger, ni à expliquer cette femme dont le cœur s'emballe  à la vue de "l'éclair rouge d'un cardinal dans le feuillage de l'érable."

"En écrivant, elle s'efface. Elle disparaît derrière le brin d'herbe que, sans elle, on n'aurait jamais vu.(...) Elle écrit pour témoigner : ici a vécu une fleur, trois jours de juillet de l'an 18**, tuée par une ondée un matin, Chaque poème est un minuscule tombeau élevé à la mémoire de l'invisible."

Elle imagine les raisons qui ont pu la mener à rester recluse à la moitié de sa vie :

"C'est dans cette exquise répétition des choses, dans ce temps suspendu, qu'elle arrive, par éclairs, à saisir ce que murmure l'herbe et ce que souffle le vent. Il n'y a pas d'autre moyen de s'arrêter que de tourner exactement au même rythme que la Terre qui tournoie autour du Soleil, et de s'abandonner à ce vertige."

La délicatesse et la beauté de l'écriture de l'autrice s'accorde parfaitement avec ce personnage diaphane, presque  magique.

Un petit bijou !

 

Présentation de l'éditeur : Grasset

 

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Ma vie dans les monts de Antoine MARCEL

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

"Il existe une autre dimension mais, du fait qu'elle n'est pas visible,les hommes l'ignorent. Entre les branches des arbres, dans les sous-bois, passe un je-ne-sais-quoi d'espace et de lumière qu'on ne verrait peut-être pas si certains peintres ne l'avaient pas mis en évidence. Il y a, dans l'ordinaire, quelque chose qui transcende l'ordinaire, la formule est de l'ancien maître de haïku Bashô."

Après avoir voyagé en Afrique, en Chine et au Moyen-Orient, Antoine Marcel fait le choix de se retirer loin de l'agitation du monde, dans les monts d'Auvergne. Il se consacrera ainsi entièrement à l'émerveillement, dans un esprit simple et dépouillé du superflu.

Ce que j'ai aimé :

L'auteur nous livre avec simplicité une vie au jour le jour enrichi de cultures, de réflexions sur le sens de la vie, sur la vie, sur le monde et l'univers.

De nombreuses références littéraires comme Soseki :

"En quittant le souci du monde, oublier le moi, les choses.

Regarder simplement par la fenêtre et les vieux pins sombres.

L'immense nature, au coeur de la nuit, pure de tout bruit ;

Silencieux et seul, se tenir assis comme un vieux bouddha." SOSEKI, Poèmes

Ou encore Holderlin qui dit d'habiter la terre en poète "Dans le fond, ce que tout homme cherche, c'est un monde à habiter. Un monde dans lequel pouvoir vivre en fidélité à soi-même, à ce que l'on possède de plus précieux."

Ce que j'ai moins aimé :

Il faut être initié un minimum au bouddhisme, au zen pour comprendre toutes les nuances de ce récit / essai.

Bilan :

Un texte riche dont on ressort grandi, même si tout n'est pas intelligible pour un néophyte.

 

Présentation de l'éditeur : Arléa

Vous me demandez pourquoi j'habite
parmi les monts bleu-vert ?
Je souris mais je ne réponds point.
Fleurs de pêcher sur l'eau qui court,
tout s'en va et s'efface.
Ici c'est une autre terre, un autre ciel,
très loin du monde des humains.
          Libai, Réponse au sein des montagnes 
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N'en faites pas une histoire de Raymond CARVER

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

"Le talent, ou même le génie, est aussi la faculté de voir des choses que tout le monde voit, mais en les voyant plus  clairement, sous tous les angles à la fois."

N'en faites pas  une histoire est une édition posthume de divers textes de Raymond Carver : des nouvelles de la première heure, quelques poèmes, des préfaces d'anthologie de nouvelles dont il était éditeur, des critiques de livre, des courts textes sur l'amitié ou sur Hemingway... De ce bric à broc littéraire, émane un esprit supérieur, une intelligence scintillante qui nous parle de ces éclairs, ces moments où l'être humain se sent profondément vivant et où il est transcendé par une lumière, une pureté du moment. Carver savait retranscrire ce moment, ce dénuement soudain de la réalité qui s'offre à l'écrivain dans toute sa fraicheur, cette fusion soudaine du sentiment et de l'intellect.

S'il apprécie les récits réalistes, c'est parce qu'ils sont "Un reflet de notre propre vie, ou de celle d'individus que nous côtoyons quotidiennement : des hommes et des femmes exerçant le métier de vivre, un métier banal mais où il y a parfois des moments extraordinaires, et qui, comme nous, ont une conscience aiguë de leur mortalité. "

Il partage ses coups de coeur, ses déceptions littéraires, nous explique ce qu'il recherche dans un récit, et derrière chacun de ses mots, brille la puissance de la littérature, l'amour inconditionnel pour l'art capable de nous transcender.

"Avec la grand littérature, nous éprouvons toujours un choc au moment où la signification humaine de l'oeuvre se révèle à nous, car nous y reconnaissons, inévitablement,  quelque chose de nous-même."

Une belle rencontre avec un grand monsieur...

 

Présentation de l'éditeur : Editions de L'olivier

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La vie de Frédérick Douglass, esclave américain, écrite par lui-même de Frédérick DOUGLASS

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

«Vous avez vu comment d'un homme on fit un esclave ; vous verrez comment un esclave devint un homme.»

Dans ce témoignage personnel, Frederick Douglass, ancien esclave américain en 1845, raconte son enfance sur la plantation, les différents maîtres auxquels il a été confronté, la violence omniprésente, et l'espoir d'échapper à ce destin affreux. Frédérick a oeuvré pour ne plus être un esclave : il a compris notamment que l'oppression passait par l'abêtissement si bien qu'il a appris à lire et à écrire, et peu à peu, a réussi à conquérir sa liberté. Mais avant cette liberté rédemptrice, combien d'humiliations, de violences gratuites, de déshumanisation a-t-il dû subir ....

Par le biais de ce témoignage personnel, Frédérick Douglass dénonce l'esclavage et son ignominie. Il souligne également l'hyprocrisie de ces hommes prétendument religieux et capables pourtant du pire. Son réquisitoire est sans appel, la force du style appuyant la force des propos, usant d'images fortes et marquantes "il la fouettait pour la faire crier et la fouettait pour la faire taire."

Cette édition est assortie d'un dossier didactique très complet.

A lire à partir de la classe de la 4ème.

Présentation de l'éditeur : Gallimard

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