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goncourt des lyceens

Remise du prix Goncourt des lycéens 2017

Publié le par Hélène

Hier soir avait lieu la remise du prix Goncourt des lycéens, remis à Alice Zeniter, pour son roman L'art de perdre dans lequel elle raconte le parcours d'une famille de harkis sur plusieurs générations en s'inspirant de l'histoire de sa propre famille.

Un roman traduit du silence

Tahar Ben Jelloun a ouvert le bal des discours en soulignant combien la guerre d'Algérie restait un sujet sensible en raison des mémoires meurtries, et il a admiré le courage de Alice Zeniter qui a su aller encore plus loin en s'intéressant aux harkis. Pour lui, le roman d'Alice Zeniter est un roman traduit du silence car personne n'avait envie de raconter cette part maudite, cette malédiction liée aux harkis et à la guerre d'Algérie, et c'est finalement grâce à la littérature que la parole a pu se faire. Il a remercié les lycéens de leur choix, l'académie Goncourt avait porté L'art de perdre jusqu'à la dernière liste, mais L'ordre du jour de Eric Vuillard l'avait supplanté dans la course finale. Il est heureux qu'aujourd'hui les lycéens le choisissent. Il conclue en disant combien il a été ému par cette histoire qui a levé le voile sur une tragédie sans fin.

30 ans de Goncourt des lycéens

Enrique Martinez, directeur général de la Fnac Darty, a ensuite pris la parole en rappelant que cette édition couronne les 30 ans du Goncourt des Lycéens, avec plus de 30000 lycéens qui ont participé au prix. Il cite une citation de Vargas Llosa qui affirmait que la chose la plus importante qu'il avait pu faire dans sa vie fut d'apprendre à lire. Pour la Fnac il s'agit d'un enjeu important de continuer. La lecture plus que jamais. Le recteur de l'académie de Paris, Gilles Pécout, a lui aussi insisté sur l'importance du prix et de la lecture. Il a remercié Alice Zeniter d'avoir élaboré une oeuvre d'art avec un pan de notre histoire.

De l'importance de la transmission

La présidente du jury des lycéens s'est ensuite exprimée avec beaucoup d'émotion, elle a mis l'accent sur les sensations inoubliables ressenties à la lecture du roman de Alice Zeniter, sur le fait que la lecture lui a permis de développer une maturité et de prendre de la hauteur.

Pour finir, Alice Zeniter, elle-même très émue s'est exprimée. Pour elle il était important de donner des mots à ceux pour qui les mots sont des lieux d'enfermement. Elle voulait aussi parler de la transmission, sur trois générations, de ce qui passe d'une génération à une autre : comment se transmet la culture, mais aussi comment se transmettent les angoisses, les hontes, les traumatismes. Naïma, l'héroïne de son roman est une jeune fille en mouvement, et ce mouvement continue à travers ces lycéens à qui elle a transmis son histoire.

A lire également :

La présentation du prix

Les rencontres régionales du Goncourt à Lille

Le lycée Pierre de Coubertin et le Goncourt des lycéens

Alice Zeniter et le Goncourt des lycéens

Olivier Guez et le Goncourt des lycéens

Alexis Ragougneau et le Goncourt des lycéens

François-Henri Désérable et le Goncourt des lycéens

Ce dernier a d'ailleurs fait une apparition, très fair play pour féliciter sa consoeur.

 

Mon avis sur mes lectures goncourables :

Nos richesses de Kaouther Adimi

Tiens ferme ta couronne de Yannick Haenel

L'art de perdre de Alice Zeniter

Bakhita de Véronique Olmi

Summer de Monica Sabolo

 

Merci aux équipes de la Fnac qui m'ont permis de suivre le prix sur la durée et au réseau Canopé pour leur accueil.

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Prix Goncourt des lycéens 2017

Publié le par Hélène

Dans le dernier carré gagnant nous avions :

Les 13 lycéens délégués, désignés pendant ces 6 délibérations régionales, se sont retrouvés aujourd'hui à Rennes pour la grande délibération nationale, et ont annoncé le lauréat du 30ème Prix Goncourt des Lycéens à 12h45 depuis l'Hôtel de Ville de Rennes.

Il s'agit de :

 

Son roman a obtenu sept voix, contre six pour Bakhita (Albin Michel) de Véronique Olmi.

La remise du Prix aura lieu à 18h30 ce soir à la Fnac Ternes à Paris.

En 2016, le Prix Goncourt des Lycéens a été attribué à Gaël Faye pour son premier roman Petit pays (éditions Grasset).

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Le lycée Pierre de Coubertin et le Goncourt des Lycéens

Publié le par Hélène

La documentaliste du lycée Pierre de Coubertin à Calais et la professeure Cécile Wallant ont souhaité faire participer leur classe cette année. Le lycée avait déjà participé au prix, et ce fut un franc succés si bien qu'elles ont souhaité proposer à nouveau leur candidature, pour ce "projet sympa qui permet aux élèves de découvrir la littérature contemporaine."

La documentaliste souligne que les élèves lisent de tout, même si en classe, ils ont plutôt tendance à lire de la littérature classique, au CDI ils empruntent beaucoup de littérature jeunesse. Le CDI a acheté un jeu de romans dés le début, ainsi les livres de la sélection ont été beaucoup lus, empruntés. Il semble que Summer plaise beaucoup, mais finalement chaque élève a trouvé un roman différent pour lui plaire...

 

Les lycéennes Léa Flavie, Océane et Eugénie et Léonie ont d'abord été surprises quand elles ont appris participer au prix, c'était assez inattendu, voire effrayant de se dire qu'il allait falloir lire 15 romans en peu de temps. Mais finalement, elles ont trouvé cela enrichissant, notamment le fait d'élargir leurs connaissances sur l'histoire par le biais de personnages et de points de vue différents. Cela leur a permis aussi de s'intéresser à des romans vers lesquels elles ne seraient pas allées volontairement.

Par la suite, elles vont élire des délégués dans chaque classe, qui iront ensuite défendre leurs choix. Pour l'heure, les livres les plus appréciés sont L'art de perdre / Un loup pour l'homme / Summer / et L'ordre du jour.

 

Elèves et professeurs ont créé un blog pour parler de leurs lectures : http://le-goncourt-des-lyceens-2017-quelle-aventure.blog4ever.com/

 

Vous aimerez aussi :

Alice Zeniter et le Goncourt des lycéens

Olivier Guez et le Goncourt des lycéens

François-Henri Désérable et le Goncourt des lycéens

Alexis Ragougneau et le Goncourt des lycéens

 

Publié dans Goncourt des lycéens

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Alice Zeniter et le Goncourt des Lycéens

Publié le par Hélène

Comment avez-vous vécu les rencontres avec les lycéens ? Qu’est-ce que cela vous a apporté ?

J'ai vécu la série de rencontres tout d'abord comme une série de voyages en compagnie des autres auteurs et donc comme une sorte de colonie de vacances un peu étrange. Il y naît le même genre d'amitiés instantanées, que seule permet la fréquentation quotidienne, et je suis très heureuse d'avoir pu rencontrer certains d'entre eux dans ces conditions. Les salons ne nous auraient pas permis de telles discussions.

Quant aux rencontres avec les lycéens, ce qui est passionnant sur un tel format, c'est que l'on peut non seulement considérer les questions une par une mais aussi leur récurrence d'une rencontre à l'autre. On voit à la fois se dessiner des lecteurs très différents et des motifs de lecture qui pourtant se répètent. Par ailleurs, je n'ai pas pour ma part trouvé que les questions différaient tant de celles posées en librairie. Et je me suis rappelée que lorsque j'étais au lycée, je me pensais déjà comme une adulte, et qu'il n'y avait pas de raison que les lycéens nous posent donc des questions d'enfants.

Qu’avez-vous pensé de leurs questions ? Y a-t-il eu des questions surprenantes ? Lesquelles ?

Je pense qu'elles sont très encadrées par les professeurs, la plupart du temps. Pour cette raison, mes questions préférées ont été les questions surprenantes. Je pense notamment au fait que d'un jour à l'autre, j'ai eu deux questions opposées sur mon style. L'une posée à Lille et qui décrivait mon écriture comme « élégante et brutale », l'autre à Toulouse qui en faisait un processus « déroutant, long et trop compliqué ». On m'a aussi demandé à Marseille si mon livre était « une incitation à aimer la France », ce qui – passé l'étouffement instantané provoqué par une telle question – m'a amené à réfléchir à voix haute à l'arbitraire des naissances, au fait que l'injonction « la France, tu l'aimes ou tu la quittes » ne s'adressait qu'à une certaine partie de la population, et à l'étrangeté d'entendre le pouvoir exécutif parler le langage de l'amour… J'y pense encore.

Toujours à Toulouse, un groupe de lycéens m'a parlé d'un passage au tout début du livre : il s'agit en fait d'une seule ligne qui décrit la mort du père d'Ali « Il chute dans les rochers en poursuivant une chèvre fugueuse ». Les garçons trouvaient ça hilarant et m'ont mimé l'esquive de la chèvre au bord du rocher. Ils ont réussi à me persuader qu'il s'agit d'un passage hautement comique.

Quelle lycéenne étiez-vous ? Lisiez-vous ? Quels auteurs ?

J'étais très attirée par le mouvement hippie des années 60. Je cousais mes vêtements. Je parlais de vivre en autarcie avec mes copains dans une ferme ardéchoise.  J'avais l'impression qu'une manifestation de quelques centaines de personnes pouvait changer le monde. Et je lisais beaucoup, oui. Tolkien, Vian, Zola, Bradbury, Hugo (mon père était un grand lecteur de science-fiction et ma mère de romans naturalistes – ma bibliothèque était alors constituée principalement des livres que je leur chipais).

Auriez-vous aimé, adolescente, participer à ce type de jury littéraire ?

Je pense que oui. D'autant plus que j'ai passé un bac scientifique et je me morfondais de ne pas pouvoir consacrer plus de temps à la littérature.

Lisez-vous les Goncourt des lycéens ?

Pas vraiment. Ou disons que je ne les lis pas parce qu'ils ont reçu le prix. J'en lis certains parce qu'ils croisent ma route et m'intriguent. Ça a notamment été le cas pour « Petit pays » dont j'avais entendu beaucoup d'éloges venant d'amis aux goûts littéraires tout à fait opposés. 

 

Alice Zeniter a publié L'art de perdre aux éditions Flammarion.

Publié dans Goncourt des lycéens

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Olivier Guez et le Goncourt des lycéens

Publié le par Hélène

Comment avez-vous vécu les rencontres avec les lycéens ? Qu’est-ce que cela vous a apporté ?

J’ai vécu ces rencontres avec intérêt et curiosité. Il est rare de rencontrer autant de lecteurs en une seule fois, qui plus est des adolescents. C’est un autre public, plus direct, plus spontané. Avant les rencontres, je ne savais pas trop à quoi m’attendre, je n’ai pas d’adolescents dans mon entourage. Dix jours plus tard, j’ai trouvé ces rencontres très réconfortantes : c’est magnifique de voir des ados se passionner pour la lecture ! En somme, j’ai vécu une magnifique expérience.

Qu’avez-vous pensé de leurs questions ? Y a-t-il eu des questions surprenantes ? Lesquelles ?

Ils étaient bien préparés. Souvent leurs questions ne diffèrent guère de celles des journalistes. Rien ne m’a vraiment surpris : du travail de pros !

Quel lycéen étiez-vous ? Lisiez-vous ? Quels auteurs ?

Je m’ennuyais au lycée parce que j’ai suivi une filière scientifique alors que j’étais déjà passionné par la littérature et l’histoire. Les cours de biologie et de mathématiques étaient une souffrance ! J’ai toujours beaucoup lu, depuis ma petite enfance. L’une de mes plus grandes joies, enfant, était d’aller à la librairie avec ma mère. Au lycée, je lisais les grands auteurs russes, notamment Dostoievski, L’enfant de Jules Valles, Solal et Mangeclous d’Albert Cohen…

Auriez-vous aimé, adolescent, participer à ce type de jury littéraire ?

J’aurais adoré. J’imagine que c’est très excitant à 15, 16 ans de rencontrer des auteurs, de lire leur livre et d’élire le meilleur !

Lisez-vous les Goncourt des lycéens ?

Oui, bien sûr, ça m’est arrivé.

Lequel vous a particulièrement marqué ?

Le rapport de Brodeck, de Philippe Claudel, Charlotte de David Foenkinos, et Le testament français de Makine.

 

Olivier Guez a publié La disparition de Joseph Mengele chez Grasset

Voici son site internet http://www.olivierguez.com/

 

Publié dans Goncourt des lycéens

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Alexis Ragougneau et le Goncourt des lycéens

Publié le par Hélène

Des questions qui nous recentrent

Comment avez-vous vécu les rencontres avec les lycéens ? Qu’est-ce que cela vous a apporté ?

J'ai trouvé intéressant d'avoir le regard de lecteurs que nous n'avons pas l'habitude de rencontrer. Dans les librairies et salons en général, ce ne sont pas les lycéens qui viennent vers nous, nous n'avons pas souvent l'occasion de parler à des adolescents. Ici, ils ont lu en profondeur avec des questions encadrées, posées, travaillées avec le professeur.

La diversité des classes est aussi intéressante, nous avons face à nous des profils très différents.

Qu’avez-vous pensé de leurs questions ? Y a-t-il eu des questions surprenantes ? Lesquelles ?

Les questions sont différentes de celles qui sont posées en librairie. Cela nous aide à prendre de la distance par rapport à notre propre livre. Après une longue période de travail solitaire, vient la période du partage et de l'explication, et ce n'est pas simple d'expliquer. Les questions des lycéens étaient souvent assez concrètes sur le travail d'écriture, des questions de fond, de base, que tout écrivain devait se poser. Cela nous recentre.

Auriez-vous aimé, adolescent(e), participer à ce type de jury littéraire ?

Oui, j'ai découvert à cet âge des écrivains comme Tournier, Knut Hamsun.

L'école a un rôle essentiel à jouer pour faire découvrir la littérature, la lecture. Il est intéressant de pouvoir faire lire plus de littérature contemporaine dans les lycées, de montrer des auteurs vivants. L'étude des auteurs classiques est aussi fondamentale, parce qu'il existe un enjeu atemporel, universel dans ces textes classiques. Il faut créer un lien avec la littérature contemporaine et la littérature classique car au fond les enjeux sont les mêmes

 

En résumé, ces rencontres permettent de revenir aux fondamentaux.

 

Alexis Ragougneau est l'auteur de Niels publié chez Viviane Hamy.

 

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François-Henri Désérable et le Goncourt des lycéens

Publié le par Hélène

Photo Francesca Mantovani © Éditions Gallimard

Une aventure unique

Comment avez-vous vécu les rencontres avec les lycéens ? Qu’est-ce que cela vous a apporté ?

Comme une aventure unique, une tournée de rock-stars sans rock et sans stars mais avec des écrivains dont certains étaient déjà des amis, dont d’autres le deviendront sans doute, et ce grâce à la rencontre de quelques milliers de jeunes un peu partout en France.

Qu’avez-vous pensé de leurs questions ? Y a-t-il eu des questions surprenantes ? Lesquelles ?

Souvent pertinentes, parfois inattendues, rarement incongrues (mais il y en eut, et tant mieux – posez la question à Olivier Guez).

Quel lycéen étiez-vous ? Lisiez-vous ? Quels auteurs ?

J’étais le genre de lycéen qui attend toute la journée que la cloche sonne et le délivre pour qu’il puisse sauter sur la glace, une crosse de hockey dans les mains. Je lisais très peu, hormis (et pas toujours) les quelques auteurs (souvent morts) au programme.

Auriez-vous aimé, adolescent, participer à ce type de jury littéraire ?

J’aurais sans doute commencé par rechigner (non mais vous comprenez, nous, on n’a pas que ça à faire, on a une vie, en dehors du lycée !), avant d’y prendre goût.

Lisez-vous les Goncourt des lycéens ?

Oui, il m’est arrivé d’en lire plusieurs. J’ai lu les sept derniers, plus quelques autres.

Lequel vous a particulièrement marqué ?

Difficile à dire. Il y en a plusieurs, parmi lesquels Du domaine des murmures de Carole Martinez, qui est une remarquable conteuse ; mais aussi le très beau petit livre de Mathias Enard, Parle-leur de batailles, de rois et d’éléphants ; et enfin le Magnus de Sylvie Germain dont je connais certains passages par cœur.

 

François-Henri Désérable est l'auteur de Un certain Monsieur Piekielny aux éditions Gallimard

 

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Rencontres régionales du Goncourt des lycéens 2017 (1)

Publié le par Hélène

Un vif succés

Après plusieurs semaines de lecture des romans en compétition, les lycées participants ont l'opportunité d'échanger et de débattre avec les auteurs en lice pour le Prix lors de 7 rencontres régionales, organisées du 9 au 18 octobre au sein de plusieurs Ateliers Canopé. Après Nancy, Rennes et Paris, les auteurs se rendaient donc vendredi dernier à Lille à la rencontre des classes suivantes : 

- la 1ère gestion administration du lycée Hurle-Vent au Tréport

- la 2nde du lycée du Val de Lys à Estaires

- la 1ere L du lycée Pierre de Coubertin à Calais

- la Terminale Bac pro commerce du lycée professionnel Louis Armand de Jeumont

- la seconde du lycée Louis Thuillier à Amiens

Les auteurs étaient nombreux à avoir répondu à l'appel : Patrick Deville, Véronique Olmi,, Philippe Jaenada, Brigitte Giraud, Monica Sabolo, Frédéric Verger, Alexis Ragougneau, François-Henri Désérable, Olivier Guez, Alice Zeniter, Kaouther Adimi.

Des questions variées

Le processus d'écriture

Les élèves étaient curieux de connaître les origines de la vocation des auteurs et leurs habitudes d'écriture. François-Henri Désérable avait ce rêve fou de pouvoir rester sur son canapé à lire et qu'autour de lui dans un silence feutré les autres murmurent "Chut !... il travaille". Les autres auteurs également avaient toujours en eux cette envie et ce besoin pressant de lire et écrire toute la journée. Kaouther Adimi souligne qu'en 1994 en Algérie, elle n'avait pas accès à une grande offre en terme de lecture, et de fait, elle s'est décidée à écrire elle-même des histoires qu'elles pourraient ensuite lire.

Frédéric Verger est venu plus tard à l'écriture, mais il écrivait tôt. Il est professeur en parallèle. Kaouther Adimi éprouve aussi ce besoin d'avoir aussi un autre emploi, elle travaille du lundi au jeudi pour ensuite pourvoir se libérer par l'écriture. Philippe Jaenada a un travail très lucratif quelques jours par semaine pour ensuite se concentrer sur l'écriture, puisqu'il serait vain de penser pouvoir gagner beaucoup d'argent grâce à l'écriture... Pour tous, l'écriture et la lecture sont l'air qu'ils respirent, un besoin vital avant d'être une obligation.

Alice Zeniter a commencé par des études et théâtre et elle a gardé de cet amour du théâtre l'habitude de lire à haute voix ses romans parce que "L'écriture s'éprouve sur la page mais aussi dans la bouche et à l'oreille, elle passe par le corps tout entier." Monica Sabolo aime aussi déclamer les phrases, et quand la phrase déclamée sonne comme une bande-annonce de film américain, par son rythme et son intensité, elle la garde.

L'écriture ne coule pas toujours, Véronique Olmi a réécrit quatre fois son roman avec des narrateurs différents, jusqu'à trouver la note juste. Ecrire demande une concentration, un travail, des réécritures multiples, pour enfin, parvenir au but visé.

Aux lycéens qui souhaiteraient faire ce métier, François-Henri Désérable suggére de "Lire, lire et lire encore". Il rappelle qu'il existe le Prix des jeunes écrivains qu'il a lui-même reçu en 2011, tout comme Kaouther Adimi en 2007 et 2009.

De la porosité entre le réel et la fiction

De nombreux romans de la sélection s'inspirent de personnages réels, car pour les auteurs l'équilibre entre l'intime et la réalité historique reste discret.

"Etre écrivain c'est se soustraire au monde pour créer son propre monde" François-Henri Désérable

Olivier Guez se demande s'il est le marionnetiste ou la marionnette de ses personnages.

Pour Véronique Olmi, écrire c'est se décoller du réel, partir dans la marge, respirer un peu plus loin.

L'heure des dédicaces

Après la rencontre, les lycéens ont pu se faire dédicacer leurs livres.

Et après ?

À l'issue de l'étude des livres, les classes élisent un délégué pour présenter leur tiercé de livres gagnants et défendre leurs choix lors de délibérations régionales. Elles ont lieu dans 6 villes en simultanée (Lyon, Nantes, Metz, Paris, Marseille, Rennes).

Chaque région choisit ses deux représentants et son tiercé de livres gagnants. Une finale se tient ensuite à Rennes, berceau du Prix. À l’issue des délibérations, le Prix Goncourt des lycéens est proclamé et rendu public.

Le jury constitué par les délégués régionaux et étrangers réunis à huis clos à Rennes, élisent le 30e Prix Goncourt des Lycéens, le 16 novembre 2017.

Sur Lecturissime

Prochainement je vous livrerai les impressions des auteurs, des lycéens, des professeurs sur ces rencontres et leur ressenti sur le prix. Et je continue bien sûr mes lectures des romans sélectionnés pour pouvoir vous en parler !

Retrouvez en ces pages :

La présentation du prix

Nos richesses de Kaouther Adimi

Tiens ferme ta couronne de Yannick Haenel

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