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litterature europe

La vierge froide et autres racontars de Jorn RIEL

Publié le par Hélène

                                            

    ♥ ♥ ♥ ♥

Un roman délirant garantie anti-déprime.

  

L’auteur :

  

Jorn RIEL est un auteur danois qui a vécu de nombreuses années au Groenland. Il en a ramené « Les  Racontars celtiques », suite de fictions brèves mettant en scène des trappeurs du Nord-Est groenlandais.

  

L’histoire :

 

La vierge froide est le premier des recueils de Racontars et nous présentent ces drôles de bonhommes vivant au bout du monde. On y rencontre Valfred « infatigable dormeur », Herbert, William le Noir, Mads Madsen, dans des aventures plus cocasses les unes que les autres…

 

Ce que j’ai aimé :

 

-         L’humour

Ce recueil est un de mes préférés car c’est ici qu’apparaît Emma, femme imaginaire qui deviendra célèbre dans ces contrées dont la femme est absente. Son invention est l’occasion de nombreuses transactions  très drôles. C’est un humour complètement absurde

-         L’optimisme : Ces hommes du bout du monde pourraient sombrer facilement dans une mélancolie dépressive. Mais leur solidarité et leur vivacité d’esprit les aide à garder un optimisme à toute épreuve, optimisme très communicatif, pour le plus grand plaisir du lecteur.

-         La philosophie

Comme l’explique  Herbert à son coq « C’est une station pour âmes sensibles. Ses habitants doivent être capables de réfléchir aux choses et d’en sentir toutes les merveilles. » (p. 30)

 

Ce que j’ai moins aimé :

 

-         Rien, je suis une fan invétérée…

 

Premières phrases :

 

« L’obscurité de la nuit polaire n’avait pas dérangé Anton. Il avait même accueilli le passage de la lumière à l’obscurité à la manière d’une bénédiction. A mesure que la clarté diminuait, tout s’était ralenti, et la période avant Noël avait été un temps de repos tout juste interrompu par de courtes visites aux pièges et de longues veillées dans la cabane de Valfred. »

 

Vous aimerez aussi :

 

Un privé à Babylone de Richard BRAUTIGAN

 

La vierge froide et autres racontars, Jorn RIEL, Gaïa, 2000, 196 p., 19 euros

POCHE : La vierge froide et autres racontars, Jorn RIEL, 10/18, sept. 1999, 157 p., 6 euros

TAGS : Littérature danoise- Solitude-Amitié

Publié dans Littérature Europe

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Le goût des pépins de pomme de Katharina HAGENA

Publié le par Hélène

                                                           gout pépins de pomme  

♥ ♥ ♥ ♥

Un joli roman sur le thème du souvenir.

  

L’auteur :

 

Katharina HAGENA est une écrivaine allemande qui signe là son premier roman. Ell est professeure de littérature à l’université d’Hambourg.

 

L’histoire :

 

A la mort de Bertha, ses trois filles Inga, Harriet, Christa, ainsi que sa petite-fille Iris se retrouvent sur les lieux de leur enfance à Bootshaven au nord de l’Allemagne. Iris hérite de la maison familiale et va s’y installer le temps de régler les questions de succession. Ce sera l’occasion d’appeler à elle les souvenirs liés à la maison.

 

Ce que j’ai aimé :

 

-          Le charme diffus qui se dégage de cette lecture. De subtils entrelacs naissent entre la vie des personnages et la nature créant une atmosphère bucolique et aérienne presque magique.

-          Le thème de la mémoire et du souvenir : Iris rassemble des souvenirs éparpillés aux quatre vents et les offre à cette maison dépositaire de la mémoire familiale. La construction du roman épouse le caractère décousu de ses souvenirs confus et marqué quelquefois du sceau des secrets.

-          La description très fine que fait l’auteur des malades d’Alzheimer. Bertha avait sombré en effet les dernières années dans les affres de cette maladie tentaculaire.

-          L’intrigue liée à la mort de Rosemarie, la cousine d’Iris apporte la juste dose de mystère…

-          Plus prosaïquement, j’ai apprécié la couverture du roman, parfaitement en adéquation avec le récit.

 

Ce que j’ai moins aimé :

 

-          Les réflexions quelquefois assenées plus que suggérées en une suite de question sans fin. Le texte pose de lui-même ces questions sur la mémoire et le souvenir, nul besoin d’en rajouter.

-          La bluette sentimentale. Etait-elle bien nécessaire ?

 

Premières phrases :

 

« Tante Anna est morte à seize ans d’une pneumonie qui n’a pas guéri parce que la malade avait le cœur brisé et qu’on ne connaissait pas encore la pénicilline. La mort survint un jour de juillet, en fin d’après-midi. Et l’instant d’après, quand Bertha, la sœur cadette d’Anna, se précipita en larmes dans le jardin, elle constata qu’avec le dernier souffle rauque d’Anna toutes les groseilles étaient devenues blanches. »

 

Vous aimerez aussi :

 

Les cinq quartiers de l’orange de Joanne HARRIS

 

Merci à Julia GALLET des Editions Anne Carrière pour cette belle découverte.

 

Le goût des pépins de pommes, Katharina HAGENA, Editions Anne Carrière, janvier 2010, 19.50 euros

 

TAGS : Littérature allemande - Famille- Femmes

 

D'autres avis chez Aifelle, Mango, Sylde.

Publié dans Littérature Europe

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Battements d’ailes de Milena AGUS

Publié le par Hélène

                                    battement-dailes-milena-agus-bis-repetita-pla-L-1.jpg

♥ ♥ ♥

« Sans magie, la vie a un goût d’épouvante. »

 

L’auteur :

Milena AGUS est une écrivain sarde qui a publié son premier roman en 2005. Mal de pierres paru en 2006 connut un beau succès.

L’histoire :

Madame tient une maison d’hôtes en Sardaigne. La narratrice, une jeune fille de 14 ans lui rend souvent visite, elles sont en effet voisines. La jeune fille décrit dans son journal avec beaucoup de tendresse son environnement, cette Madame à la forte personnalité, son grand-père qui la défend souvent, ou encore son père qui s’est enfui criblé de dettes et dont l’esprit revient quelquefois, comme un battement d’ailes.

Ce que j’ai aimé :

-          La magie qui court dans les pages comme dans la vie des personnages car :

« Sans magie, la vie a un goût d’épouvante. » (p. 26)

-          La galerie de personnages cocasses : Madame si fleur bleue dans ses relations amoureuses, le grand-père si drôle qui s’ennuie quand tout va bien, les amants de Madame, souvent ingrats, la tante spécialiste de Leibniz, le fils du voisin, trompettiste de jazz, ou encore la maman des voisins, une croyante à la philosophie très simple.

-          L’humour transparaissant en filigrane dans les propos des personnages :

« Mais la grand-mère des voisins est un être humain important parce que avec son cerveau plus petit qu’un petit pois, elle est la preuve ontologique de l’existence de Dieu. Comment pourrait-elle en effet, alors qu’elle manque autant de cervelle, marcher, parler, exprimer des pensées et éprouver des sentiments si l’âme n’existe pas ? Donc l’âme existe. Donc Dieu existe. » (p. 82)

Ce que j’ai moins aimé :

-          Rien.

Premières phrases :

« Notre position est 39°9’ au nord de l’équateur et 9°34’de l’est du méridien de Greenwich. Ici, le ciel est transparent, la mer couleur saphir et lapis-lazuli, les falaises de granit or et argent, la végétation riche d’odeurs. »

Vous aimerez aussi :

  Les invités de l'île de Vonne VAN DER MEER

 

Battements d’ailes, Milena AGUS, Liana Levi, Février 2008, 153 p., 15 euros

POCHE : Battements d’ailes, Milena AGUS, Piccolo de Liana Levi, mai 2009, 153 p., 7 euros 

 

TAGS : Littérature italienne - Famille -Femmes

 

Vous le trouverez aussi chez Papillon, EmiLie, Clara, Leiloona.

Publié dans Littérature Europe

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La saga des émigrants de Vilhelm MOBERG

Publié le par Hélène

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 ♥ ♥ ♥ ♥

Une saga en 8 tomes (5 pour le format poche) sur les premiers pionniers suédois à s’installer en Amérique au XIXème siècle.

  

L’auteur :

 

Vilhelm MOBERG était un écrivain et dramaturge suédois, décédé en 1973. La saga des émigrants fut publiée entre 1949 et 1959. En 1998 il fut élu meilleur roman suédois du siècle par les suédois.

 

L’histoire :

 

Au milieu du XIXème siècle, Kristina et Karl Oskar, un jeune couple suédois décident de quitter leurs terres stériles pour émigrer en Amérique, terre de tous les possibles. Ils sont accompagnés par Robert, le frère de Karl Oskar et de son compagnon Arvid. Seront du voyage également Danjel Andreasson, un hérétique, et Ulrika de Västergöhl, la catin du village.

Tome 1  « Au Pays » : ce tome explique pourquoi et comment ils décident de quitter la Suède

Tome 2 « La traversée » : comme son nom l’indique, ce tome est consacré à la traversée de l’Atlantique

Tome 3 « La terre bénie » : leur installation dans le Mississipi

Tome 4 « Les pionniers du Minnesota » : l’édification d’une colonie suédoise et le récit de Robert parti à la quête de l’or.

Tome 5 « Au terme du voyage » : inclue la guerre de sécession, la révolte des Sioux et dresse le bilan de ces années de déracinement.

(Je me suis référée ici à l’édition en Livre de Poche, raison pour laquelle je ne mentionne que 5 tomes)

 

Ce que j’ai aimé :

 

-          L’aspect historique : l’auteur maîtrise parfaitement son sujet et s’est documenté pour nous conter les aventures de ces premiers pionniers suédois à conquérir le sol américain dans les années 1840. Il balaie dix années de cette histoire en incluant la formation de cette petite communauté suédoise, la ruée vers l’or (vécue par Robert), la guerre de sécession, les affrontements entre tribus indiennes…

-          L’aventure humaine : l’écriture rend hommage à ses personnages, sans ajouter de fioritures, de digressions sentimentales, elle décrit au plus juste ce voyage et cette installation dans un ailleurs qui deviendra mythique.

-          Les questions théologiques et philosophiques abordées enrichissent considérablement le récit : l’hérésie, les questions nombreuses de Kristina sur sa foi en la Bible, le destin…

 

Ce que j’ai moins aimé :

 

-          Le deuxième tome entièrement consacré à la traversée vers l’Amérique.

 

 

Premières phrases :

 

«  Mjödahult est une des plus anciennes fermes de Ljuder. Son nom est cité dans le procés-verbal d’un jugement deux cent ans avant la découverte de l’Amérique. La famille Niba habite et cultive cette ferme aussi loin que l’on remonte la mémoire des générations et depuis qu’il existe des dcouments écrits. »

 

Vous aimerez aussi :

Le roman de Bergen de Gunnar STAALESEN (non lu)

 

La saga des émigrants, Vilhelm MOBERG, Gaïa, 8 tomes, 1999, 19 euros le tome

POCHE : La saga des émigrants, Vilhelm MOBERG, Livre de poche, 5 tomes, 9 euros le tome

 

TAGS : Littérature suédoise - Saga familiale - Famille

 

D'autres avis : Cuné, Sylde.

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Trois chevaux de Erri DE LUCA

Publié le par Hélène

 

trois chevaux

 ♥ ♥ ♥ ♥  

Un très beau texte pur comme du cristal.  

 

  L’auteur :

 

Erri DE LUCA est un écrivain italien contemporain, également poète et traducteur. Il est engagé politiquement à l’extrême gauche depuis les années 60. Il a été ouvrier dans de nombreux pays et est alpiniste à ses heures.

 

L’histoire :

 

Le narrateur revient en Italie après avoir passé 20 ans en Argentine . Il est employé en tant que jardinier et reprend petit à petit ses habitudes dans ce pays qu’il a quitté il y a si longtemps. Il rencontre alors la belle Laila et touché par des sentiments qu’il avait voulu laisser de côté, ses souvenirs vont alors refluer.

 

Ce que j’ai aimé :

 

-          La pureté de l’écriture.

 

-          La puissance de l’histoire derrière la banalité d’une rencontre. Des thèmes forts et magnifiquement traités affleurent au fil des pages : l’engagement politique, les sentiments, l’amitié, le hasard…

 

-          L’harmonie avec l’univers.

 

 

« Un arbre écoute les comètes, les planètes, les amas et les essaims. Il sent les tempêtes sur le soleil et les cigales sur lui avec une attention de veilleur. Un arbre est une alliance entre le proche et le lointain parfait. » (p. 23)

 

Ce que j’ai moins aimé :

 

-          C’est un texte parfait à mes yeux.

 

Premières phrases :

 

«Je lis seulement des livres d’occasion.

Je les pose contre la corbeille à pain, je tourne une page d’un doigt et elle reste immobile. Comme ça, je mâche et je lis.

Les livres neufs sont impertinents, les feuilles ne se laissent pas tourner sagement, elles résistent et il faut appuyer pour qu’elles restent à plat. Les livres d’occasion ont le dos détendu, les pages, une fois lues, passent sans se soulever. » 

 

Vous aimerez aussi :

 

L’ombre de ce que nous avons été de Luis SEPULVEDA

 

Trois chevaux, Erri DE LUCA, Gallimard,  janvier 2001, 128 p., 14.50 euros

POCHE : Trois chevaux, Erri DE LUCA, Folio, mai 2002, 138 p., 4.50 euros

TAGS : Littérature italienne - Guerre -Couple

 

Clara en parle aussi.

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Quand souffle le vent du nord de Daniel GLATTAUER

Publié le par Hélène

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♥ ♥ ♥               

Un roman facile pour l’été (ou l’hiver…)

 

L’auteur :

Daniel GLATTAUER est un écrivain autrichien également journaliste. Quand souffle le vent du nord est son premier roman traduit en français.

 

L’histoire :

Tout le roman est ébauché autour d’un échange de mails : Emma Rothner envoie par erreur un message à Léo Leike, et de fil en aiguille, ils vont correspondre par mails, redoutant la rencontre qui risquerait de briser le charme qui s’installe. En effet de véritables sentiments vont naître à l’ombre d’Internet, seulement Emma est une femme mariée…

Ce que j’ai aimé :

-       Le côté très prenant du roman : je l’ai lu en une soirée tant j’avais hâte de savoir comment cette drôle d’histoire finirait.

 

-       Le thème du couple et de la famille est bien rendu, bien senti.

 

-       De la même façon est rendue intelligemment l’ambivalence des relations à distance, par écran interposé.

Ce que j’ai moins aimé :

-       L’aspect incomplet du roman : l’échange de mails restreint considérablement le champ du roman traditionnel. Cette construction est tellement réduite que l’air m’a manqué, ce fut une lecture légère mais loin d’être inoubliable.

 

-       La simplicité des propos et de l’histoire : lesdits propos tournent essentiellement autour de leur relation, relation qui tourne en rond, on l’aura compris, si bien qu’au final, même si j’ai été prise par le roman, il m’est resté un arrière-goût de déception.

 

-       Les pistes de réflexion ne sont pas assez creusées à mon goût.

Premières phrases :

« 15 janvier

Objet : Résiliation

J’aimerais résilier mon abonnement. Puis-je m’y prendre ainsi ? Cordialement. E. Rothner. »

Vous aimerez aussi :

Le cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates de Mary Ann SCHAFFER et Annie BARROWS

Quand souffle le vent du nord, Daniel GALTTAUER, Grasset, avril 2010, 348 p., 18 euros  

TAGS : Littérature autrichienne - Couple - FIdélité

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L’année du jardinier de Karel CAPEK

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥ ♥

Un petit précis de jardinage humoristique et philosophique…

    

L’auteur :

 Karel CAPEK était un écrivain tchèque mort en 1938. Artiste aux talents multiples, il a publié de nombreux recueils de récits, des pièces de théâtre, des romans, avec toujours dans ses livres un humour vivace. Son frère Josef a participé à certains de ses ouvrages en les agrémentant d’esquisses.

L’année du jardinier a été publié en 1929.

 

L’histoire :

 L’année du jardinier, comme son titre l’indique, suit un jardinier dans l’entretien de son jardin, mois après mois. Les chapitres courts suivent les pérégrinations du jardinier dans les différentes étapes de sa création. Les esquisses de Josef KAPEK rendent l’ensemble d’autant plus attrayant.

 

Ce que j’ai aimé :

- Le ton humoristique.

- Le portrait tendre de cette espèce particulière qu’est le jardinier : une personne qui a tendance à beaucoup montrer son postérieur à ses invités, toujours occupé à désherber, planter, semer… Une personne amoureuse de la pluie et du purin, ou mieux, des pluies de purin… Un être qui devrait être bien différent :

 « S’il avait été produit par la nature, il serait fait bien différemment ; il aurait des jambes de scarabée afin de n’être point obligé de s’asseoir à croupetons et il aurait des ailes, d’abord parce que c’est plus joli et, en second lieu, pour pouvoir s’élever au-dessus de ses plates-bandes. » (p. 52)

 - L’hymne au jardinage.

-  Et pour couronner le tout : un brin de philosophie :

«  L’avenir n’est pas devant nous, car il est déjà sous les espèces de ce germe ; il est déjà parmi nous, et ce qui n’est pas présent parmi nous n’y sera pas non plus dans l’avenir. Nous ne voyons pas les germes parce qu’ils sont sous la terre ; nous ne connaissons pas l’avenir parce qu’il est en nous. (…) si nous pouvions voir ce fourmillement caché de l’avenir au milieu de nous, il est sûr que nous dirions que notre mélancolie et notre scepticisme sont de grandes sottises et que le meilleur de tout, c’est d’être un homme vivant, je veux dire un homme qui croît. » (p. 139)

 

Ce que j’ai moins aimé :

 - Rien.

 

Premières phrases :

 «  Il y a cent manières de se créer un jardin : la meilleure est encore de prendre un jardinier. Ce jardinier vous plante toutes sortes de bouts de bois, de bâtons ou de manches à balai, en vous soutenant que ce sont là des érables, des aubépines, des lilas, des rosiers à haute tige ou buissonnants et autres espèces botaniques ; (…) »

 

Vous aimerez aussi :

 Une année à la campagne de Sue HUBBELL

 

POCHE : L’année du jardinier de Karel CAPEK, 10/18, décembre 1999, 156 p., 6 euros

 

TAGS : Littérature tchèque - Jardinage - Nature - Humour

 

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La joueuse d’échecs de Bertina HENRICHS

Publié le par Hélène

Joueuse-d--echecs.jpg 

 

 

 ♥ ♥ ♥

Une petite merveille à découvrir. Un trés beau portrait de femme.

 

 

L'auteur : 

Bertina Henrichs est une romancière et scénariste allemande qui réside en France. La joueuse d'échecs fut son premier roman publié en 2005, That's all right mama l'a suivi en 2008.

L’histoire :

Eleni et sa famille vivent sur l’île de Naxos en Grèce. Eleni est femme de chambre, elle se laisse porter par le cours du temps, convaincue de l’inutilité de toute résistance. Jusqu’au jour où, en faisant le ménage dans la chambre d’un couple de français, elle ramasse une pièce d’échecs tombée d’un jeu d’échecs. Un fou. Animée par une fascination pour Paris et son univers, elle s’approprie alors cette passion pour les échecs, ayant ainsi l’impression de devenir un peu parisienne. Elle demande à son vieux professeur Kouros de l’initier aux règles particulières du jeu. « Folie »  se dit-elle.

Ce que j’ai aimé :

-       La construction : La joueuse d’échecs ressemble par sa construction à un conte de Perrault, formé sur le même schéma classique du récit : situation initiale, élément perturbateur, péripéties… Et comme pour les contes, cela fonctionne merveilleusement bien.

-       La psychologie très fine des personnages : Eleni s’étoffe au fur et à mesure de son apprentissage du jeu d’échecs, ses réflexions gagnent en consistance. De simple pion qui se laissait porter par les évènements, elle devient reine de son île, basculant dans un autre univers. Les autres personnages vont évoluer favorablement à son contact, tel son mari Panis, qui derrière ses allures de mâle dur et fier, cache des trésors de bonté de d’intelligence, ou son professeur, adepte convaincu de la solitude qui découvrira les bienfaits de l’amitié.

-       L’humour caché derrière les propos plus profonds. Comme quand Eleni Eleni doit dissimuler son jeu d’échecs dans le congélateur « bien au froid » si elle ne veut pas être la risée de l’île.

Cette passion doit en effet rester secrète, car Eleni connaît Naxos, un petit monde fermé, avec « ses lois implicites », ses règles, son « code d’honneur » : une femme de chambre qui joue aux échecs est une « excentrique » qui délire.

Ce que j’ai moins aimé :

-       Là encore, j’ai tout aimé.

Premières phrases :

« C’était le début de l’été. Comme tous les jours, Eleni gravit la petite colline qui séparait l’hôtel Dionysos du centre de la ville à l’heure où le soleil apparaissait à l’horizon. »

Vous aimerez aussi :

 

 

Battement d’ailes de Milena AGUS

 

 

La joueuse d’échecs, Bertina HENRICHS, Liana Levi, sept 2005, 151 pages, 15 euros

POCHE : La joueuse d’échecs, Bertina HENRICHS, LDP, janvier 2008, 5 euros 

Publié dans Littérature Europe

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