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litterature oceanie

A toute berzingue de Kenneth COOK

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

«PISTE D'OBIRI. DANGER. D'ICI À OBIRI, LA CHALEUR,LES SABLES MOUVANTS ET AUTRES DANGERS RENDENT LA TRAVERSÉE EXTRÊMEMENT PÉRILLEUSE. EN CAS DE PANNE, N'ABANDONNEZ JAMAIS VOTRE VOITURE.» Katie et Shaw bravent les avertissements et se lancent sur cette piste, contraints et forcés car une créature mi-homme mi-animal semble décidée à les éliminer. Doivent-ils rebrousser chemin et affronter leur assaillant ? Ou continuer leur course folle sur cette piste qui semble mener droit en enfer ? Ils se lancent dans le désert avec comme consigne de ne jamais abandonner leur véhicule, une personne à pied ne pouvant survivre que deux heures dans le désert de l'outback, car on se retrouve rapidement à 300 km de la prochaine station service où trouver ravitaillement, carburant et présence humaines. Cette course poursuite s'avère dangereuse à plus d'un titre...

Comme l'indique son titre, A toute berzingue est un roman d'action pure autour de ce drame, avec cet homme sorti du fond des âges préhistoriques, homme sauvage aux instincts meurtriers. C'est sans doute le bush australien qui permet la naissance de cet homme, lieu de la sauvagerie pure, propre aux drames primitifs. Là-bas, plus de 1600 personnes sont portées disparues tous les ans et jamais retrouvées. Le roman ne révèle rien sur les motivations de l'homme qui les poursuit, il est juste animé par ce besoin de tuer et cette chasse permet aussi de mettre en avant les mauvaises décisions qui décident de notre destin.

Un roman prenant digne des meilleurs films d'action !

Présentation de l'éditeur : J'ai Lu

Du même auteur : Par-dessus bord ♥ ♥ ♥ ; Le koala tueur ♥ ♥ ♥ ♥ ; La vengeance du wombat  ♥ ♥ ♥

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Le bûcher de Moorea de Patrice GUIRAO

Publié le par Hélène

♥ ♥

Dans le lagon de Moorea, une scène d'horreur vient troubler le calme idyllique de cette île. Un bûcher avec quatre têtes se consument. Lilith Tereia, jeune photographe et Maema journaliste au quotidien de Tahiti se lancent dans une enquête aux côtés de la gendarmerie.

L'atmosphère est rapidement teintée de magie et de mysticisme, d'autant plus qu'un homme que tous pensaient mort revient sur l'île...

Ce que j'ai aimé :

L'apparition d'une nouvelle héroïne chez l'auteur est à noter après les quatre tomes dédiés à Al Dorsey. Lilith est un personnage attachant, peu ordinaire dans le monde du roman policier, tout comme sa comparse Maema. Mais l'atout majeur de ces séries tient à son cadre, Tahiti, ses eaux turquoises mais aussi ses averses diluviennes, sa culture et ses habitants.

Ce que j'ai moins aimé :

J'ai trouvé l'univers très noir, au point d'en faire des cauchemars, ce qui m'arrive rarement, disons-le.

"Il n'y a pas de paradis qui ne porte en lui son enfer. C'est une nécessité. C'est lui qui indique les limites de propriété , en quelque sorte."

Le personnage de Naël nanti de son improbable Gaspard n'était peut-être pas nécessaire à l'intrigue.

Bilan :

J'ai préféré la série avec Al, plus drôle. Néanmoins, je vais continuer avec Les disparus de Pukatapu pour ne pas rester sur une impression mitigée...

Voir les images

Présentation de l'éditeur : Pocket

Du même auteur : Al Dorsey le détéctive de Tahiti tome 1 et 2 ♥ ♥ ♥ ♥ (Policier) ; Al Dorsey tome 3 et 4 ♥ ♥ ♥ ♥ (Policier)

Publié dans Littérature Océanie

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Chroniques de Tahiti tome 1 L'arbre à pain de Célestine HITIURA VAITE

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

Alors qu'il est rentré ivre, le compagnon de Materena l'a demandé en mariage. Même s'il n'en a plus reparlé par la suite, Materena commence à planifier ce mariage, achetant même un lit qui devrait être son cadeau de mariage.

Ce mariage est l'occasion de dresser la chronique d'une famille polynésienne des quartiers populaires de Tahiti. Grâce à ce texte atypique, l'immersion est totale et dépaysante.

Ce que j'ai moins aimé :

Il faut se laisser porter par ces petites anecdotes détachées les unes des autres, reflet de la vie quotidienne des polynésiens, entre discussion avec une cousine que l'on croise, un mari qui se laisse aller à la paresse, un congélateur qui tombe en panne...

Bilan :

Ce petit roman est frais et original. Il est le premier d'une série de trois romans

 

Présentation de l'éditeur : Au vent des îles ; 10/18

Publié dans Littérature Océanie

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La prisonnière du temps de Kate MORTON

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥ ♥

"Les gens accordent de la valeur aux pierres qui scintillent et aux porte-bonheur, mais ils oublient que les talismans les plus puissants sont les histoires que nous racontons, à nous-mêmes ou aux autres. "

La jeune Elodie WInslow, archiviste à Londres découvre une vielle sacoche dans laquelle était conservé le portrait sépia d'une jeune femme à la beauté solaire, ainsi que des croquis d'une maison située dans la campagne anglaise, au bord de la Tamise. Or cette demeure de Birchwood Manor semble familière à la jeune femme... Elle plonge alors dans les méandres du temps et s'intéresse à Edward Radcliffe, jeune homme appartenant à un groupe de jeunes peintres proches des Préraphaélites, durant l'été 1862. Ce peintre talentueux a connu durant cet été un drame marquant : lors d'un de ses séjours à Birchwood Manor, sa fiancée est tuée et un diamant issu de la fortune familiale disparait, sans doute volé par la sulfureuse Lily avec qui Edward vivait une passion tapageuse...

Dans ce beau roman, les strates temporelles se superposent, avec en point d'ancrage cette belle demeure lovée au creux du vallon, ce manoir imperturbable, rassurant comme un phare, une vigie veillant sur ses locataires dans les tempêtes du temps.

Les éléments s'agencent petit à petit, les personnages prennent sens au gré des histoires et des indices distillés, tels une histoire de famille prenant forme au fil du temps.

"Parents, enfants. La relation la plus simple du monde, et la plus compliquée. Chaque génération transmet à la suivante une valise pleine de pièces prises à d'innombrables puzzles accumulés depuis des siècles, avec cette prière : "Eh bien, à vous d'en faire quelque chose, maintenant.""

Le lecteur est emporté dans cette belle lecture et risque bien de devenir aussi prisonnier des rets du temps...

 

Présentation de l'éditeur : Presses de la cité

D'autres avis : Babélio

 

Publié dans Littérature Océanie

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Sarah Thornhill de Kate GRENVILLE

Publié le par Hélène

               

                  

"Comment raconter ces choses inachevées qu'on aurait dû finir, et ces choses faites qu'on n'aurait jamais dû faire ?"

 

Mon avis :

Dès les premières pages, j'ai été gênée par le style : l'auteur, pour respecter le parler de la jeune Sarah a supprimé tous les "ne" des négations, ce qui donne cela :

"Je suis née en l'an dix-huit cent seize : Sarah Thornhill, qu'on m'a appelée, comme ma mère dont le nom était Sarah, mais que tout le monde appelait Sal. J'étais le bébé de la famille, alors on me donnait du Dolly.

J'ai jamais aimé Dolly. Mais voulu être une doll, une poupée."

Cela aurait pu être crédible, vu que Sarah est la fille d'un propriétaire terrien, ancien bagnard, sauf que parallèlement, le vocabulaire employé est soutenu, rendant artificiel ce style. Autre réticence concernant le style, les dialogues sont fondus dans la narration, sans guillemets :

"On s'est enlacés et il m'a serrée si fort dans ses bras qu'il a failli m'étouffer.

Est-ce que tu vas m'attendre ? qu'il m'a chuchoté.

Jusqu'à la fin des temps, j'ai chuchoté en retour.

Puis Ma est apparue à l'autre bout du couloir, mais elle s'empressait et n'a rien vu."

Comme le passage précédent le laisse justement supposer le pathétique est omniprésent. Pathétique de l'histoire sentimentale digne d'un roman à l'eau de rose : "C'est moi qui l'ai embrassé, ou c'est lui qui m'a embrassée ? Le vent dans les feuilles, les gazouillis des petites bestioles dans les buissons, le chant d'un oiseau. J'entendais tout (...)" 

Pathétique aussi avec l'arrivée d'une enfant illégitime dans le famille et le réactions de Ma qui décide de l'éduquer durement, entraînant des scènes déchirantes. La psychologie de la dite Ma semble d'ailleurs incohérente elle devient soudainement méchante, caricature de la vilaine marâtre des contes. 

Comme dans tout roman pathétique sui se respecte, un lourd secret de famille pèse sur Sarah, permettant un suspens là encore artificiel. Pourquoi la pauvre Sarah ne peut-elle pas vivre pleinement son amour inconditionnel à l'eau de rose pour le beau Jack ? Pourquoi lui met-on autant d'adjuvants dans les jambes ? La vie est cruelle...

 

Le sujet était pourtant intéressant : le propos est centré sur la colonisation et la confiscation des terres aborigènes, mais il a été déjà traité ailleurs et en bien mieux. Tout comme le sujet des couples mixtes.

Bref rien de révolutionnaire sous le soleil... 

Attention la présentation de l'éditeur en dit beaucoup trop !

Premières phrases :

"L'Hawkesbury était un joli fleuvve, large et tranquille ; son eau verte ridée, ses falaises dorées par le soleil, les oiseaux perchés dans ses arbres comme le linge d'une lessive étendue. En cette douce matinée paisible, les casuarinas chuchotaient et, dans les reflets de l'eau, le monde se tenait sur la tête."

Infos sur le livre :

chez Métailié

Vous aimerez aussi :

Du même auteur : Le fleuve secret

Autre : Sélection australienne ; Littérature Océanie

Sur les mariages mixtes je recommande : L'amant de Patagonie de Isabelle Autissier

La reine des pluies de Katherine SCHOLES

Sur la colonisation : Imaqa

D'autres avis :

LC avec Noukette

KeishaMaeveJostein ; Nadael

 

Sarah Thornhill, Kate Grenville, Métailié, traduit de l'anglais (Australie) par Mireille Vignol, 2014, 22 euros

 

Merci à l'éditeur.

Publié dans Littérature Océanie

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La vengeance du wombat et autres histoires du bush de Kenneth COOK

Publié le par Hélène

 

♥ ♥ ♥

"Puis un crocodile chargea..."

Ce que j'ai aimé :

Les anecdotes du narrateur, un écrivain flasque et faible, sont toujours hilarantes, qu'il se fasse attaquer par un wombat en colère et ensevelir dans une tombe, qui'il tente d'aider un kangourou pris dans une clôture de fils de fer, ou un quokka qu'il a malencontreusement empoisonné au gorgonzola. Il se retrouve dans des situations improbables pour le plus grand plaisir de ses lecteurs.

"Si l'on se méfie des situations étranges et qu'on les esquive soigneusement, on peut généralement éviter les ennuis. Ma grande expérience m'a enseigné que, confronté à une situation ou à une personne insolites, je devais tout abandonner et partir en courant. Malheureusement, ce n'est pas toujours possible."

Et c'est ainsi qu'il se retrouve relié avec sa voiture à un crocodile bien décidé à n'en faire qu'à sa tête, ou à bord d'un bateau tiré par un requin affamé. Il écoute les histoires toutes aussi rocambolesques des uns et des autres et suit de près les paris improbables qui voient le jour dans ces régions du monde pour qui capturer un buffle ou un serpent vénimeux est un jeu d'enfant. 

"C'est comme ça en Australie du Nord. Un maniaque vient vendre une caisse de grenades dans un bar et personne ne sourcille ; le mot "pari" est lâché et tout le monde est captivé."

Ce que j'ai moins aimé :

Le premier tome m'avait semblé plus drôle. QUoi qu'il en soit je ne pense pas qu'il soit nécessaire de lire les deux. Les anecdotes sont un peu répétitives au fil de la lecture...

Premières phrases :

"Un paisible cimetière chinois borde la route de Tumut à Jindabyne, dans une région aurifère au pied des monts enneigés du sud de la Nouvelle-Galles du Sud. Les chercheurs d'or chinois y ont enseveli leurs morts il y a plus d'un siècle, et aujourd'hui seules des tombes bancales et rongées subsistent, surmontant les vieux ossements de ces Asiatiques oubliés. Au clair de lune comme à l'aurore, l'endroit est serein, charmant, parfait pour le repos et la méditation.

Ne vous en approchez jamais.

Il est truffé de wombats redoutables."

Infos sur le livre :

Autrement

 Le livre de poche

Vous aimerez aussi :

Du même auteur : Le koala tueur

Autre : Ma famille et autres animaux de Gérald DURELL

 

La vengeance du wombat et autres histoires du bush, Kenneth COOK, traduit de l'anglais Australie) par Mirelle Vignol, le livre de poche, janvier 2012, 6.10 euros

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Eucalyptus de Murray BAIL

Publié le par Hélène

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L'auteur :

Né à Adélaïde en 1941, Murray Bail est l’auteur de deux recueils de nouvelles et de cinq romans. Traduite en vingt-cinq langues, son œuvre lui a valu de nombreuses distinctions, dont les prestigieux Commonwealth Writers Prize et Miles Franklin Award en 1999.
La Traversée (Actes Sud, 2013) est son troisième roman traduit en français après Eucalyptus (Robert Laffont, 1999) et Les Pages (Les Allusifs, 2010). (Source : Actes sud)

 

L'histoire :

Il était une fois, dans les terres perdues du sud de l'Australie, un homme qui plantait des eucalyptus, jusqu'à posséder toutes les variétés de la création. Sans répit, Holland se consacre à son étrange folie. Voici les ingrédients de ce conte moderne : une forêt (d'eucalyptus), un père, tel un roi solitaire, une princesse, sa fille Ellen. Et une décision irrévocable : sa fille se mariera avec l'homme, qui, comme lui, sera capable de reconnaître et de nommer chaque espèce d'eucalyptus. Les prétendants se bousculent. Le roi perd patience. La princesse se morfond. Jusqu'au moment où... Murray Bail, tel un botaniste scrupuleux, mais aussi insidieusement ironique, nous raconte les métamorphoses d'un père. Et celle d'une femme en devenir.

 

Mon avis :

Plusieurs récits s'entrecroisent dans ce roman luxuriant : le récit principal autour de la recherche originale du gendre de Holland, des paragraphes sur les eucalyptus, réservés m'est avis aux initiés botanistes, un peu longs pour les autres, puis des histoires plus courtes, racontées par un jeune homme mystérieux, contes dédiés à la fille de Holland. 

Si bien que le fil de la narration est sans cesse rompu, pour des passages moins passionnnants, pour ne pas dire ennuyeux. Les histoires que racontent le jeune homme pourraient apporter une touche de poésie, mais bien souvent ces histoires sont sombres, tragiques. 

"Il n'est peut-être pas exagéré de dire que le formidable instinct qui pousse les hommes à la mesure, et qu'on prend souvent, à tort, pour du pessimisme, est contrebalancé par l'optimisme épanoui des femmes, lequel n'est rien moins que la vie elle-même ; leur éternel atout." (p. 253)

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Premières phrases :

"Nous pourrions commencer par desertorum, nom vulgaire du mallee à crochets. Ses feuilles s'effilent jusqu'à former un fin crochet et il se rencontre en général dans les régions semi-désertiques de l'intérieur.

Mais desertorum (pour commener) n'est jamais qu'une espèce d'aucalyptus parmi de centaines d'autres ; il n'y a pas de chiffre précis." 

 

D'autres avis :

Folfaerie

 

Eucalyptus, Murray Bail, traduction de Michèle Albaret-Maatsch, 10/18, janvier 2008, 268 p., 

 

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Ma brillante carrière de Miles FRANKLIN

Publié le par Hélène

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  ♥

   L’auteur :

Miles Franklin est une écrivaine australienne née Stella Maria Sarah Miles Franklin en 1879 en Nouvelle-Galles du Sud, au sein d'une famille de propriétaires terriens.

Elle publie son premier roman, Ma brillante carrière, en 1901, grâce à l’appui de l’auteur australien Henry Lawson. Après cette publication, elle tente une carrière d’infirmière puis de gouvernante, tout en continuant d’écrire pour des journaux. Durant cette période, elle écrit la suite de Ma brillante carrière, mais la censure l’interdit de publication jusqu’en 1946, trouvant l’ouvrage trop subversif !

En 1906, elle part vivre aux États-Unis et devient la secrétaire d'Alice Henry, directrice de la Ligue des Femmes de Chicago, puis en 1915 elle s’installe en Angleterre où elle travaille dans un hôpital. Elle rentre en Australie en 1932 et écrit de nombreux romans historiques sur le Bush australien.
Sa vie est caractérisée par sa volonté de ne jamais se marier, et ce malgré les nombreux prétendants. Elle fait ainsi partie de ces pionnières du féminisme à l’australienne.
Elle décède en 1954 dans une banlieue de Sydney. Dans son testament, elle lègue une somme conséquente afin que soit créé un prix littéraire annuel portant son nom, le Miles Franklin Literary Award. (Source : babélio)

 L’histoire :

 Ce chef-d'oeuvre de la littérature australienne contient tous les ingrédients qui font les meilleures recettes littéraires : un cadre exceptionnel - celui des gigantesques espaces australiens apprivoisés petit à petit par des hommes et des femmes aussi courageux que tenaces -, une saga familiale dramatique, une merveilleuse histoire d'amour, et la volonté farouche de Miles Franklin de réussir une brillante carrière de femme et d'écrivain. Un pari totalement réussi ! (Quatrième de couverture)

 Ce que j’ai aimé :

 Ma brillante carrière est un récit très romanesque, le lecteur est entraîné par un style fluide qui le mène page après page sur les traces de la jeune Sybylla, jeune femme virevoltante aux idées bien arrêtées. A cause de la faillite de son père, elle doit quitter ses parents et ses frères et sœurs pour vivre aux côtés de sa grand-mère, dans la région de Caddagat. Pour  Sybylla, amoureuse de cette région et de sa beauté, cette nouvelle est un vrai bonheur, elle va s’épanouir au contact de ces grands espaces battus par les vents.

  « Je m’abandonnai à la simple joie d’être en vie. Comme la lumière du soleil étincelait et dansait sur la route ! –elle faisait briller les feuilles d’eucalyptus telle  une myriade de pierres précieuses ! Un nuage de points blancs, que je reconnus pour être des cacaotès, faisait des cercles au-dessus du sommet de la colline. » (p. 272)

 australie.jpg

 Là-bas, elle va faire des rencontres qui vont bouleverser sa vie sans pour autant modifier  l’image du couple et du mariage qu’elle avait depuis son plus jeune âge.

 Ma brillante carrière est aussi un roman féministe, porté par la personnalité frondeuse et avide de liberté de l’héroïne-auteure (je n’en dis pas plus pour ne pas déflorer l’intrigue et l’issue de sa relation avec le bel Harold)

 Ce que j’ai moins aimé :

 J’ai trouvé le récit trop centré sur la relation de la jeune fille avec Harold. J’aurais aimé que le récit s’en éloigne pour s’étoffer ainsi et ne pas me laisser cette impression de ne lire qu’un roman sentimental, quelqu'en soit l'issue...

 Premières phrases :

 « Aïe, aïe, je vas mourir. Aïe, j’ai mal, j’ai mal ! Aïe, Aïe !

-Allons, allons, viens. Le petit compère de son papa va pas faire la mauviette, non ? Je vais mettre dessus un peu de graisse qui nous reste du déjeuner et l’attacher avec mon mouchoir. »

 D’autres avis :

 Blogoclub

Vous aimerez aussi :

 Du même auteur : Le pays d’en haut

 

POCHE : Ma brillante carrière, Miles Franklin, traduit de l’anglais (Australie) par Nelly Lhermillier, Editions de l’Aube, mai 2012 (réédition), 11.40 euros

 blogoclub 

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Les affligés de Chris WOMERSLEY

Publié le par Hélène

                 

                        

♥ ♥ ♥

L’auteur :

 Chris Womersley est un écrivain australien, né en 1968 à Melbourne. Eclectique, il est l’auteur de romans policiers, de nouvelles mais aussi de recueils de poésie.

Il fit ses classes en tant que journaliste pour la radio. C’est également un voyageur passionné (Inde, Asie du Sud-Est, Amérique du Sud, Amérique du Nord et Afrique de l’Ouest.)

Il vit aujourd’hui à Sydney et publie pour la première fois en 2012 chez Albin Michel (Les Affligés).

 

L’histoire :

Australie, 1919. Alors que la Grande Guerre est enfin terminée, une épidémie de grippe espagnole ravage le pays.  Dans une atmosphère de fin du monde, des hommes en armes bloquent les routes et parcourent les campagnes pour imposer la quarantaine. 

Quinn Walker, un soldat démobilisé et hanté par ce qu’il a vécu, retrouve la petite ville de  Flint en Nouvelle- Galles du Sud, qu’il avait quittée dix ans plus tôt, après avoir été accusé à tort d’un crime effroyable. Persuadé que son père et son oncle le pendront s’ils le trouvent, Quinn décide de se cacher dans les collines avoisinantes. Il y rencontre une gamine mystérieuse, qui l’encourage à réclamer justice et semble en savoir plus qu’elle ne le devrait sur son supposé crime…

 

 Ce que j’ai aimé :

Dès les premières pages, Chris Womersley ferre son lecteur qui sait désormais qu’il ne pourra plus se défaire de son roman avant la fin. Son écriture va droit au but, sans circonvolutions inutiles, efficace, implacable, permettant aux éléments de se mettre en place rapidement.

 Quinn est un être marqué, marqué par la guerre qui vient de s’achever mais ne l’a pas laissé intact puisqu’il a  été physiquement marqué, gazé, mais aussi psychologiquement ayant cotoyé l’horreur. Mais sa vie porte surtout l’empreinte du drame qui s’est déroulé dix ans plus tôt : accusé par son père et son oncle d’avoir violé et tué sa petite sœur, il a dû fuir loin des siens pour se daire oublier.

Il revient sur les lieux de son enfance et du drame sans savoir lui-même précisément ce qu’il souhaite : que vérité soit faite, que sa mère croit en son innocence et lui pardonne, mais ce qu’il aimerait avant toute chose est que sa petite sœur adorée ressuscite et que la vie reprenne son cours comme avant l’horreur…

 Dans sa quête de rédemption, il va être secondé par Sadie, une petite fille espiègle, intelligente usant de sortilèges magiques pour survivre dans un monde hostile dans lequel rôde le Mal, incarné par un personnage peu recommandable lancé à ses trousses…

 Les affligés est un roman qui semble graviter en apesanteur tant il est pur et lumineux. Il nous parle de vengeance, de douleur, de deuil, mais surtout d’espoir et d’amour. Il restera longtemps en suspens dans nos âmes la dernière page tournée.

 

Ce que j’ai moins aimé :

 -          Rien.

 

Premières phrases :

« Le jour où la petite Sarah Walker fut assassinée, en 1909, un ouragan déboula brutalement à travers les plaines de la Nouvelle-Galles du Sud avant de se déchaîner sur la minuscule ville de Flint. Un tel meurtre devait constituer le point focal de ces quelques journées d’agitation fébrile où presque chacun des deux cents habitants eut quelque chose à déplorer. »

 

Vous aimerez aussi :

 A la lueur d’une étoile distante de Mary McGARRY MORRIS

 

D’autres avis :

Blog : Clara ;  Nina ; Jérôme ; Jostein ; Véronique ; Yves

Presse : France Inter   

 

  Les affligés, Chris Womersley, traduit de l’anglais (Australie) par Valérie Malfoy, Albin Michel, mai 2012, 336 p., 20 euros

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Chaque geste que tu fais de David MALOUF

Publié le par Hélène

chaque geste que tu fais

  L’auteur :

Considéré comme l'un des plus grands auteurs australiens et l'un des écrivains anglo-saxons contemporains les plus importants, David Malouf (77 ans) se distingue autant par ses qualités de styliste que par son talent de conteur. Son œuvre, où alternent romans et nouvelles, a été publiée chez Albin Michel : Harland et son domaine, Ce vaste monde (Prix Fémina étranger 1991), Je me souviens de Babylone, Dernière conversation dans la nuit et L'Etoffe des rêves. Une œuvre couronnée par de nombreux prix à travers le monde.                                              

Rançon, son nouveau roman, paraîtra chez Albin Michel en 2013. (Présentation de l’éditeur)

 

L’histoire :

Un jeune homme partant à la guerre tente de comprendre quelle est sa véritable place dans le monde qu’il s’apprête à quitter ;  une partie de chasse met à nu les secrets de chacun ; un compositeur voit sa vie prendre des allures de cantate complexe ; une femme se souvient de son bonheur passé au bord d’une piscine italienne ; une veuve essaye de garder le contrôle de sa vie … 

Dans les sept nouvelles bouleversantes qui composent ce recueil, David Malouf, l’un des plus grands auteurs australiens contemporains, nous laisse entendre des hommes et des femmes étrangement seuls, face à un passé enfoui et un présent à décrypter. 
Puissamment enraciné dans les paysages et les réalités d’une Australie magnifiée, ce livre poignant résonne comme une exploration de ces mondes intérieurs qui nous séparent et nous relient les uns aux autres. (Présentation de l’éditeur)

 

Mon avis :

Le rythme lent et presque aérien de ces nouvelles provoque deux réactions contradictoires : ou le lecteur tombe sous le charme, comme pour la première nouvelle, ou il décroche totalement, comme pour les dernières nouvelles. Une aura magique affleure à la lecture de certaines nouvelles comme « La vallée des Lagons », « Enfant soldat », textes s’attachant à traquer le moment diffus où un homme bascule vers un autre lui-même. Les hommes et les femmes peuplant le monde de David Malouf sont des êtres tangents, indistincts, diffus, qu’une brume suffit à effacer. Je ne pense pas qu’ils habiteront longtemps mon esprit…

 Premières phrases :

« En cours élémentaire à l’école primaire, la seule magie de son nom m’attirait.

C’est là, juste à cinq heures au sud par une bonne route de terre, que toutes les rivières de notre coin du Queensland prennent leur source : tous les courants grossis d’eau de pluie et de cascades dans les forêts pluviales du Great Divide avant de plonger et de se réunir pour écouler leur large flot bourbeux jusqu’ à la côte ; tous les cours d’eau paisibles qui serpentent vers l’intérieur des terres à travers les plaines truffées de termitières puis roulent nord, nord-ouest jusqu’au Channel Country où ils se divisent pour aller se perdre dans les laisses de vase et de marécages de mangrove du golfe de Carpentarie. »

 Vous aimerez aussi :

Le lanceur de couteaux de Steven MILLHAUSER 

 D’autres avis :

Jostein Yves Mélopée  

Chaque geste que tu fais, David Malouf, traduit de l’anglais (Australie) par Nadine Gassie, Albin Michel, mai 2012, 317 p., 22 euros

  Merci à l'éditeur.

Publié dans Littérature Océanie

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