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roman policier europe

Toxic blues de Ken BRUEN

Publié le par Hélène

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♥ ♥ ♥

Une enquête de Jack Taylor, le plus déjanté des irlandais...

 

 L’auteur :

 Ken Bruen est né en 1951 à Galway. Après une carrière qui le mène en Afrique, en Asie du Sud-Est et en Amérique du Sud, il crée les inspecteurs Roberts & Brant, puis le privé Jack Taylor dont Toxic Blues est la deuxième enquête. Son style incisif et la férocité désarmante de ses personnages l'ont d'emblée placé parmi les meilleurs d'une génération en passe de renouveler le roman noir anglo-saxon.

 

L’histoire :

 

 Jack Taylor, l'ancien flic de Galway reconverti en privé dans un pays qui ne supporte pas cette profession, revient dans sa ville natale. A peine a-t-il le temps de retrouver ses marques, les dealers divers et les pubs gorgés de soiffards qu'il croise un chef tinker. Ces gens du voyage, sans être tsiganes, passent leur vie sur les routes d'Irlande. Tout le monde s'en méfie. Peu de gens les aident. Des jeunes hommes du clan, depuis quelques semaines, sont pourtant mutilés et tués sans que la police ne bouge. Quatre au total. Taylor, marginal à sa façon, le nez dans la poudre et la Guinness, accepte le marché. Nourri et logé en échange de son travail, il va, très loin des bars branchés du centre-ville, partir bille en tête affronter le chaos.

 

Ce que j’ai aimé :

 

 Il s’agit ici du deuxième opus des aventures de Jack Taylor, après « Delirium tremens ». mais qui est Jack Taylor me demanderez-vous ? Un privé alcoolique, drogué, célibataire et ne refusant pas quelques femmes de passage dans son lit et dans sa vie, sentimental à ses heures, amoureux des bons livres (Pelecanos, Harry Crews, les références sont nombreuses au fil des pages) , de la bonne musique, fréquentant plus que de coutume les pubs enfumés aux côtés de ses amis, bref un irlandais atypique, sympathique malgré ses nombreux défauts. Un être imparfait, pas franchement malheureux, mais pas pleinement heureux non plus, trop conscient du monde dans lequel il évolue.

 Il revient ici dans la ville de son enfance, Galway, après un séjour londonien. Il se voit alors confier deux missions : trouver qui élimine les tinkers de la région, gens du voyage, et qui tue les cygnes du lac avoisinant. Deux missions qu’il va mener avec autant d’assiduité l’une que l’autre. Il va fréquenter alors des mondes interlopes pour faire la lumière sur cet univers bouleversé.

 Ce personnage atypique tient les rênes du roman, concentrant tout son intérêt, l’enquête demeurant en arrière-plan. Ses dialogues sont vifs et intelligents et les citations nombreuses qui émaillent le récit lui apporte profondeur et émulation intellectuelle...

 

Ce que j’ai moins aimé :

 Il est à noter que l’intrigue policière passe franchement au second plan, le premier plan étant largement consacré à Jack et à ses boires et déboires…


Premières phrases :

 « Dans le car qui me ramenait à Galway, The Boys Are Back In Town me trottait dans la tête, comme un scie. Un tube de Thin Lizzy, avec Gary Moore dans un de se solos d’enfer. J’avais assisté au dernier concert qu’ils avaient donné à Dublin. »

 

Vous aimerez aussi :

 Du même auteur : Delirium tremens

Autre :  Triste flic de Hugo HAMILTON

 

D’autres avis :

 Yves http://lyvres.over-blog.com/article-35411794.html

Kathel http://lettres-expres.over-blog.com/article-20735093.html

 

Toxic blues, Une enquête de Jack Taylor, Ken Bruen, traduit de l’anglais (Irlande) par Catherine Cheval et Marie Ploux, Folio policier, 

 

Publié dans Roman policier Europe

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L’île des chasseurs d’oiseaux de Peter MAY

Publié le par Hélène

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 ♥ ♥

 

L’auteur :

Né à Glasgow le 20 décembre 1951, il habite depuis 5 ans dans le Sud de la France (le Lot). Peter May s’est fait un nom à la télévision britannique en créant et transcrivant les scénarios de séries télévisées, très prisées outre-Manche. Nommé, à 21 ans, "jeune journaliste de l’année", il abandonne le journalisme lors de la publication de son premier roman, à l’âge de 26 ans.

Passionné par la Chine, cet écrivain écossais d’1m90, qui arbore une longue queue-de-cheval et s’habille en kilt, a pu accéder aux coulisses des enquêteurs chinois en criminologie pour effectuer les recherches nécessaires à ses romans. En reconnaissance de son travail, il a été nommé membre honoraire de l’association des écrivains de romans policiers chinois à la section de Pékin. Meurtres à Pékin est le premier roman de sa série chinoise publié en France, une série dans laquelle deux mentalités s’affrontent, celle du commissaire Li Yan et celle d’une Américaine médecin légiste. (Source : Babélio)

 

L’histoire :

Marqué par la perte récente de son fils unique, l'inspecteur Fin Macleod, déjà chargé d'une enquête sur un assassinat commis à Edimburg, est envoyé sur Lewis, son île natale, où il n'est pas revenu depuis dix-huit ans. Un cadavre exécuté selon le même modus operandi vient d'y être découvert. Cependant, dès l'autopsie effectuée par le médecin légiste, Fin ne croit plus à un lien entre les deux affaires. Sur cette île tempêtueuse du nord de l'Écosse, couverte de landes, où l'on se chauffe à la tourbe, pratique encore le sabbat chrétien et parle la langue gaélique, Fin retrouve les acteurs de son enfance, à commencer par Ange, chef tyrannique de la bande dont il faisait partie. Marsaili, son premier amour, vit aujourd'hui avec Artair. Ce même Artair dont le père a perdu la vie en sauvant celle de Fin lors de l'expédition qui, chaque année, depuis des siècles, conduit une douzaine d'hommes sur An Sgeir, rocher inhospitalier à plusieurs heures de navigation, pour y tuer des oiseaux nicheurs. Que s'est-il passé il y a dix-huit ans entre ces hommes, quel est le secret qui pèse sur eux et ressurgit aujourd'hui ? Sur fond de traditions ancestrales d'une cruauté absolue, Peter May nous plonge au coeur de l'histoire personnelle de son enquêteur Fin Macleod. Fausses pistes, dialogues à double sens, scènes glaçantes l'auteur tient le lecteur en haleine jusqu'à la dernière page. (Quatrième de couverture)

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Ce que j’ai aimé :

L'île Lewis battue par les vents est au coeur de cette intrigue. Non seulement parce qu'elle est le lieu du meurtre mais aussi parce qu'elle est le pays natal de l'inspecteur Fin qui va au cours de cette enquête revenir sur les pas de son enfance et de son adolescence. Quand d'autres sont restés attachés à l'île, lui l'a quittée pour d'autres horizons et son retour ne se fait pas sans heurts. Ceux qui sont restés confinés à demeure vivent avec une vision sombre de leur avenir, avenir grévé par un passé lourd à porter. Qu'a-t-il pu se passer sur cette même île pendant l'adolescence de Fin, lors de ce séjour fatal pour le père de Artair sur un rocher à traquer les oeufs de fous de bassan ? Les deux intrigues, actuelle et passée s'entremêlent subtilement pour former un faisceau dense et passionnant.

Les rebondissements multiples, les fausses pistes éloignent les protagonistes et les lecteurs d'une vérité indécelable car finalement tapie au creux des personnages, attendant son heure...

 

Ce que j’ai moins aimé :

 J'ai trouvé des longueurs au coeur du roman, je n'ai pas été totalement conquise...

 

 Premières phrases :

« Ce sont des enfants. Seize ans ? Echauffés par l’alcool et excités par l’approche du sabbat, ils s’enfoncent dans l’obscurité.

Contrairement à d’habitude, la brise est légère et, pour une fois, tiède, comme un souffle sur la peau, doux et attirant. »

 

 Vous aimerez aussi :

Du même auteur : L’homme de Lewis

 

D’autres avis :

http://peter.may.pagesperso-orange.fr/FR/ilechasseurs.html#critiques

L’île des chasseurs d’oiseaux, Peter May,  traduit de l’anglais par Jean-René Dastugue, Le Rouergue, 376 p., 19.50 euros

 

Publié dans Roman policier Europe

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Blanche-Neige doit mourir de Nele NEUHAUS

Publié le par Hélène

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♥ 

L’auteur :

 Née en 1967 à Münster, en Westphalie, l’auteur de Flétrissure (Actes noirs, 2011 ; Babel n° 66) règne désormais sans partage sur le polar allemand : Blanche-Neige doit mourir s’est vendu (Actes noirs, 2012) à plus d’un million d’exemplaires outre-Rhin. 

 

L’histoire :

 

 Un squelette humain est retrouvé dans une ancienne cuve de carburant, dans un ancien aéroport militaire. Un peu plus tard, une femme tombe d’un pont. Selon un témoin, elle aurait été poussée. L’enquête conduit Pia Kirch hoff et Oliver von Boden stein dans le petit village d’Altenhain où la victime, Rita Cramer, a vécu avant son divorce d’avec un certain Hartmut Sartorius. Or, onze ans plus tôt, deux jeunes filles du bourg avaient disparu sans laisser de traces. Sur la foi de maigres indices, un garçon de vingt ans, Tobias Sartorius, avait été arrêté et condamné à dix ans de prison. Depuis quelques jours, Tobias est revenu à Altenhain... L’agression dont sa mère a été victime a-t-elle un lien avec ce retour ? Dans le village, Pia et Bodenstein se heurtent à un mur de silence. Mais bientôt une autre jeune fille disparaît et les habitants accusent Tobias Sartorius, même si ce dernier a toujours clamé son innocence. Les preuves manquent, la police piétine et certains villageois semblent bien décidés à prendre les choses en main.

Dans ce deuxième roman du duo Kirchhoff-von Bodenstein, Nele Neuhaus construit une fois de plus une intrigue millimétrée autour des non-dits et de l’atmosphère étouffante d’un petit village allemand. Procédant par dévoilements successifs, elle démonte patiemment les mécanismes d’une erreur judiciaire et analyse magistralement le fonctionnement de ces fascinantes machines à broyer les individus que sont parfois la justice et les préjugés.
Succès colossal à sa sortie, Blanche-Neige doit mourir s’est vendu à plus d’un million d’exemplaires outre-Rhin. De puis, Nele Neuhaus règne sans partage sur le domaine du “Krimi”.

 

Ce que j’ai aimé :

 

Ce roman policier est plutôt efficace surtout au début du roman : l'atmosphère de ce village replié sur lui-même est inquiétante, les villageois faisant bloc contre le jeune Tobias accusé du meurtre de jeunes filles dix ans auparavant. Ils ne voient pas d'un bon oeil son retour après sa sortie de prison. Tobias devient peu à peu humain, porté par l'amour paternel de cet homme qui n’a jamais pu quitter sa maison et a dû subir les allusions désagréables incessantes liées à son fils. Dans cette ambiance de suspicion arrive une nouvelle jeune fille, Amélie, curieuse et éloignée de tout a priori. 

Ainsi le lecteur est rapidement ferré : Tobias est-il réellement coupable ? Amélie va-t-elle découvrir la vérité ou payer sa trop forte ressemblance avec l'une des jeunes filles assassinées ? Le village va-t-il supporter le retour de l'enfant maudit ?

 

Ce que j’ai moins aimé :

 Puis tout se complique inextricablement, les intrigues se multiplient si bien  que le lecteur se perd, et la vie privée de Bodenstein, l'enquêteur, tombe dans le sordide de la vie de couple malmenée.

L'atmopshère inquiétante s'efface pour céder la place à une intrigue classique, le thème initial banal -disparition de jeunes filles- reprenant le devant de la scène. 

Trop de rebondissements, de personnes qu’on essaie de tuer à bout presque portant mais qui survivent, et puis celles qui tombent simplement et malencontreusement se cognent la tête et meurent.

Il faudrait aussi qu’on m’explique comment garder un cadavre momifié intact après tant d’années...

En résumé un roman policier plaisant, mais souffrant de défauts rédhibitoires pour certains...

 

Premières phrases :

 « L’escalier de fer rouillé était étroit et raide. Il tâta le mur pour trouver l’interrupteur. Une seconde après l’ampoule de vingt-cinq watts éclaira l’endroit d’une lumière chiche. La lourde porte de fer s’ouvrit sans bruit. Il en huilait régulièrement les charnières pour qu’elles ne grincent pas quand il venait la voir. Un air chaud mêlé à une odeur sucrée de fleurs fanées l’accueillit. Il ferma soigneusement la porte derrière lui, éclaira et resta un moment immobile. La grande pièce, environ dix mètres de long et cinq de large, était simplement meublée, mais elle avait l’air de s’y sentir bien. »

 

D’autres avis :

 CanelJosteinNadael A propos des livres ; Théoma ; Mimi ; Akialam ; Clara 

  

Blanche-Neige doit mourir, Nele Neuhaus, traduit de l’allemand par Jacqueline Chambon, Actes sud noirs

 

grand prix lectrices de elle

Publié dans Roman policier Europe

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L’interprétation des peurs de Wulf DORN

Publié le par Hélène

                                         

  

 

L’auteur :

 

Né en 1969, Wulf Dorn écrit depuis l'âge de 12 ans. Plusieurs de ses nouvelles ont été publiées et récompensées par des prix littéraires. L'Interprétation des peurs est son premier roman. Il vit à Ulm, en Allemagne. (Source : Babélio)

 

L’histoire :

 

Psychiatre de talent, Ellen Roth reçoit en consultation dans la clinique où elle travaille une femme en état de choc, qui lui confie être harcelée par un homme, sur lequel elle refuse de donner le moindre détail. Serait-elle en proie à un délire de persécution ? Ellen n'a pas le temps d'en apprendre plus : à peine internée, l'inconnue disparaît. 

Quelques jours plus tard, un mystérieux individu agresse Ellen et lui lance un macabre défi : elle a quarante-huit heures pour découvrir qui il est et les raisons qui le poussent à s'en prendre à elle, sans quoi la patiente disparue mourra. 

C'est le début d'une course contre la montre pour Ellen, confrontée à la paranoïa, la peur et la violence. Bien vite, elle se retrouve isolée de tous, ne pouvant compter sur personne. Et avec très peu de temps pour découvrir ce qui, dans sa vie et celle de ses proches, peut motiver cet inconnu qui semble en savoir très long sur elle. (Quatrième de couverture)

 

Mon avis :

 

Première impression : mais qu’est ce que c’est que ces personnages sans aucune psychologie ? Des aliens ? Je n’ai jamais connu un tel désert psychologique… Et pourtant la quatrième de couverture nous dit que l’auteur a passé du temps dans des services psychatriques en tant qu’assistant social. Alors ? Je pense qu’il aurait mieux fait d’arpenter les ateliers d’écriture …

 Vous me direz « oui mais la résolution de l’énigme explique le pourquoi du comment. » Oui, admettons.  Enfin pour Ellen, mais les autres pourquoi sont-ils privés de psychologie, de passé, de présent, d’avenir, de sentiments, de réflexions, de palpitations, bref d’épaisseur ? Un mystère !

 En ce qui concerne la construction, le  retournement de situation est trop soudain : ceux que l’on suspectait deviennent tout à coup des enfants de chœur – hackers de grant talent et prêts à tout pour défendre Ellen, qui elle aussi s’enfonce brusquement dans la mièvrerie :

 

« Mark courut dans a chambre et revint avec des serviettes propres. Ellen trouva sa sollicitude touchante. Une vraie mère poule, songea-t-elle sans pouvoir s’empêcher de sourire. » (p. 284)

« Mark la regarda avec amusement avaler en un temps record sa pizza et lui offrit un morceau de la sienne. Même si elle n’aimait pas particulièrement le salami, elle accepta volontiers. » (p. 291)

Ca c’est de la psychologie ! Et encore, je ne vous parle pas du collègue amoureux en secret de la belle, ou des lieux soit disant maléfiques -brrr je tremble... - ou encore des  infirmières aguicheuses qui lancent des regards de biche au premier beau gosse venu … 

Alors oui, la résolution de l’énigme est bluffante, je l’avoue, mais cela n’est malheureusement pas  suffisant  à mes yeux pour en faire un bon polar.

Conclusion : lisez Dennis Lehane et là vous vous inclinerez devant le maître et vous comprendrez ce qu’on entend par psychologie des personnages.

 

Premières phrases :

« Il est des lieux maléfiques, nimbés de légendes. De tels lieux sont régulièrement le théâtre d’évènements funestes, comme s’ils se nourrissent de drames.

Pour Hermann Talbach, la ferme en ruine du vieux Sallinger était de ces endroits maudits. Tout le monde dans le village en était convaincu. Certains allaient jusqu’à prétendre que quiconque osait s’en approcher sombrait dans la folie. Comme jadis Sallinger qui, un soir de mai, avait mis le feu aux bâtiments avant de périr dans les flammes avec sa femme et ses deux enfants. »

 

D’autres avis :

Clara ; Keisha ; Nadael ; Mimi ; Akialam   

 

  L’interprétation des peurs, Wulf DORN, traduit de l’allemand par Joël FALCOZ, Le cherche midi éditeur, mai 2012, 20 euros

  grand prix lectrices de elle

 

Publié dans Roman policier Europe

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Des ombres dans la rue : une enquête de Simon Serrailler de Susan HILL

Publié le par Hélène

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 Si vous cherchez un roman pour lutter contre l'insomnie...

 L’auteur :

 Susan Hill est née en Angleterre en 1942. Romancière populaire (auteur notamment du célèbre Je suis le seigneur du château), écrivain pour enfants, auteur dramatique, journaliste, elle n'a jamais cessé d'écrire. Avec les enquêtes de Simon Serrailler (Meurtres à Lafferton, Ou rôdent les hommes et Au risque des ténèbres, La mort a ses habitudes), elle a fait une entrée très remarquée dans le monde du polar, aujourd'hui confirmée par le succès de cette série outre-Manche.

 L’histoire :

L'inspecteur Simon Serrailler profite de vacances bien méritées à Taransay, petite île sauvage à l'ouest de l'Écosse, après une difficile opération pour le compte du BIVR (Brigade d'intervention volante rapide), quand il est rappelé en urgence à Lafferton par sa supérieure.

Deux prostituées ont été retrouvées étranglées, et le temps qu’il revienne, une troisième est portée disparue. S'agit-il de l'oeuvre d'un pervers et de meurtres en série ? Est-on en présence d'un nouveau Jack l'Éventreur ou ces disparitions n'ont-elles rien à voir les unes avec les autres ? (extrait de la quatrième de couverture)

  

Mon avis :

 C'est un roman qui est long, mais long…

Pour ne rien arranger, la quatrième de couverture  en dévoile trop, on sait tout avant même de commencer le roman. Cela crée un effet d’attente très pernicieux : déjà que l’intrigue n’en finit pas de commencer ou d’avancer, traînant en longueur tel un long dimanche de pluie, si en plus l’action à venir est déjà annoncée, ce roman devient alors franchement soporifique. Pour ne pas risquer  de tomber dans un sommeil de plomb, une seule solution s’impose : passer certains passages pour avancer plus vite vers le dénouement. Encore faut-il avoir envie de connaître le dénouement en question, que l'on devine des kilomètres de pages avant... Point de surprises ou de retournements de situations qu’auraient omis de mentionner la quatrième de couverture.

 L'action c'est une chose mais les personnages me direz-vous ? Là encore, rien ne nous est épargné : aucun détail de leur vie ne nous est inconnu, si l’auteur avait pu écrire à chaque fois ce qu’ils mangent au petit déjeuner, elle l’aurait fait … De plus, l'auteur a dû se dire que plus ils étaient de fous plus ils riraient, elle en invente donc un nouveau presque à chaque chapitre... Et on ne rit pas du tout, on ronfle plutôt...

 Et Simon Serrailler qui a quand même l'insigne honneur de figurer dans le titre ? QUI ? Ah oui celui qui est sur une île au bout du monde et qui se décide à revenir à la fin du roman ?  

 Et les idées, les réflexions ? Nous côtoyons le milieu des prostituées, pauvres filles qui n'ont pas le choix mais sont malgré tout des êtres humains qui méritent toute notre attention… Sans blague ? En parallèle l'auteur a décidé de s'infilter dans le milieu de l’église. Et figurez-vous que les fervents catholiques ne sont pas tous des anges... Sans blague ? Rien de transcendant au final, juste des réflexions embourbées dans ce roman de 400 pages.

 Beaucoup trop long, beaucoup trop insignifiant... 

 

Premières phrases :

« Leslie Blade s’arrêta sous l’avancée de l’entrée de la faculté, le temps d’ouvrir son parapluie.

La pluie. La plui matin et soir depuis le début de la semaine.

Il pouvait venir travailler en voiture, mais in n’était qu’à trois kilomètres, donc la fac ne lui accordait pas un permis de stationner sur le parking. »

 

Vous aimerez aussi :

Si vous voulez des vrais policiers dignes de ce nom, c'est ici : Coups de coeur 

 

D’autres avis :

Blogs :    Canel ; Clara (Je précise qu'il faut être une blogueuse du  prix des lectrices de Elle pour lire ce roman qui aurait fini dans les limbes de l'indifférence générale sans cela...) 

 

Des ombres dans la rue, Susan HILL, traduit par Johan Frédérik HEL-GUEDJ, avril 2012, 408 p., 21 euros

 grand prix lectrices de elle 

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Traquer les ombres de John HARVEY

Publié le par Hélène

traquer les ombres

♥ ♥ ♥

 

 L’auteur :

 John Harvey, auteur des cycles Reznick et Elder, est l'un des écrivains britanniques les plus importants et les plus prolifiques, et l'un des meilleurs auteurs de romans de procédure policière. Son écriture sobre et lumineuse, ses personnages fouillés et attachants, la critique sociale subtile qu'il distille au fil des pages lui ont valu le Diamond Dagger Award pour l'ensemble de son oeuvre. (Présentation de l’éditeur)

 

 L’histoire :

Stephen Bryan, jeune universitaire homosexuel plutôt discret, est retrouvé sauvagement assassiné dans sa salle de bains. Simple crime homophobe, comme l'Angleterre en voit hélas de plus en plus souvent ? Les inspecteurs Will Grayson et Helen Walker croient tout d'abord que Stephen a dragué la mauvaise personne, et que les choses ont mal tourné. Ou peut-être Mark, son ex-petit ami, a-t-il voulu se venger d'une rupture qui l'a laissé inconsolable ? Mais pourquoi, dans ce cas, avoir volé son ordinateur ?

Au fur et à mesure qu'ils explorent la vie de Stephen, Will, Helen et Lesley, la soeur journaliste de la victime, s'intéressent de plus en plus à cet ordinateur. Stephen écrivait la biographie de Stella Leonard, une actrice oubliée des années cinquante disparue dans des circonstances troublantes. Or la famille de Stella, riche et puissante, voyait d'un très mauvais oeil ses recherches. Jusqu'où peut-on aller pour protéger un secret ? (Présentation de l’éditeur)

 

Ce que j’ai aimé :

Une nouvelle série de John Harvey avec deux nouveaux personnages est toujours une nouvelle réjouissante. Ainsi nous faisons la connaissance avec un nouveau couple d’inspecteurs : Will Grayson et Helen Walker, ici dévolus à résoudre le meurtre violent d’un jeune homosexuel, Stephen Bryan. En parallèle la jeune sœur de Stephen mène sa propre enquête autour du livre que préparait le jeune homme sur Stella Leonard, actrice au destin tragique. Les fines liaisons qui s’établissent entre eux créent un faisceau qui happe le lecteur incidemment.

 La violence monte crescendo pour clouer au sol le lecteur innocent dans une fin aux allures de feu d’artifice. Ames sensibles, s’abstenir…

 

Ce que j’ai moins aimé :

La vie quotidienne de Will Grayson entre son nouveau-né qui ne fait pas ses nuits, sa femme qui souhaite retravailler alors qu’il aimerait qu’elle se consacre à l’éducation de leurs enfants, leurs disputes banales et leurs réconciliations sur l’oreiller, a un côté caricatural relativement désagréable…

 « Ce soir-là, Will était une fois de plus rentré à la maison en râlant, une heure plus tard que promis, tandis que le dîner attendait dans le four, dur comme de la pierre. » (p.55)

 « Elle lui donna un coup de coude brusque dans les côtes, et Will cria plus fort qu’il n’avait réellement mal. Il roula sur le lit, l’entraînant avec lui. Leurs bouches s’unirent, et les cheveux bruns de Lorraine tombèrent sur leurs deux visages. » (p. 28)

 « Jake était à la crèche tandis que Susie s’amusait joyeusement avec cinq gobelets de couleurs vives et de différentes tailles. Elle les frappait les uns contre les autres, réussissant parfois à les encastrer, par hasard plutôt qu’intentionnellement. » (p. 422)

 Mais ce brave Will semble éprouver des sentiments ambigus pour sa belle coéquipière Helen, ce qui laisse penser que dans des prochains épisodes, son bonheur domestique risque d’être menacé (quel suspens…). Ce schéma de deux co-équipiers sur la tangente des sentiments n’est toutefois pas très original…

 

Premières phrases :

 « Will Grayson s’était réveillé peu après 5 heures, la lumière laiteuse du jour filtrant à travers les rideaux. Une heure plus tôt, peut-être davantage, Jake s’était mis à pleurer au beau milieu d’un rêve, et même si Lorraine avait gigoté à côté de lui, c’était Will qui avait repoussé les couvertures et s’était rendu à pieds nus dans la chambre attenante. »

 

Vous aimerez aussi :

 Du même auteur :  De chair et de sang ; Cold in hand ; Le deuil et l’oubli

Autre :  Gone, Baby, Gone 

  

D’autres avis :

Blogs : Jean-Marc Laherrère ; Miss Alfie ; Dominique ; Athalie , Cynic 63  

Presse : “Subtil, puissant et imprévu.” Marie-France Rémond, Nouvel Observateur

 « Harvey excelle une fois de plus dans la conduite d’une enquête complexe. » Bruno Corty, Le Figaro Littéraire

 

Traquer les ombres, John HARVEY, traduit de l’anglais par Mathilde Martin, Rivages thriller, mai 2009, 384 p., 22 euros

POCHE : Traquer les ombres, John HARVEY, traduit de l’anglais par Mathilde Martin, Rivages poche,  512 p., 10.50 euros  

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Vert Palatino, un printemps meurtrier de Gilda PIERSANTI

Publié le par Hélène

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♥ ♥ ♥ ♥

 Prix polar dans la ville

 

L’auteur : 

Née en italie quand les sixties n'étaient pas les sixties, non loin de la ville d'Hadrien, elle a grandi à Rome et nourri une passion précoce pour la Ville éternelle. Philosophe, critique littéraire, tradutrice, elle est l'auteur de romans noirs. (présentation de l'auteur)

Le site de Gilda Piersanti 

 

L'histoire :

 

À Rome, depuis des semaines, il pleut. La ville est paralysée, le jour de Pâques s’est terminé en bouillie, personne n’a pu remplir le panier pour le pique-nique rituel de Pasquetta (le lundi de Pâques). Et voilà qu’une accalmie inespérée surprend tout le monde, sauf le petit groupe d’archéologues qui l’attendaient avec impatience et décident d’aller vérifier leurs fouilles sur la colline du Palatino, arrêtées « pour cause météorologique ». Mais, sous les bâches blanches qui protègent les fouilles, une surprise attend une jeune archéologue de l’équipe en mal d’amour.

Dans cet épisode, le sang froid de l’inspecteur principal Mariella De Luca est mis à dure épreuve au cours d’une enquête qui la conduira des milieux pédophiles jusqu’aux troubles intimes d’une jeune mère habitant le quartier de Corviale, cette extraordinaire barre de logements sociaux d’un kilomètre de long, construite à la fin des années 70 au sud-ouest de Rome. (Présentation de l’éditeur)
 

Ce que j’ai aimé :

Un bon roman policier ne se contente pas d’une intrigue passionnante, pour acquérir une épaisseur substantielle, il doit conjuguer une atmosphère particulière, des personnages à la profondeur attirante, un contexte social ou politique inévitable, bref il lui faut tout un faisceau de ramifications qui le mèneront vers un gage de qualité. Les romans de Gilda Piersanti sont de cette veine, ce Vert Palatino s’accordant parfaitement avec les prérogatives requises.

 Gilda Piersanti situe ses intrigues dans une ville qu’elle connait sur le bout des doigts, pouvant ainsi facilement semer tout cliché touristique.  Vert Palatino est le deuxième opus des Quatre saisons Meutrières, « Les quatre saisons meurtrières : quatre histoires, quatre enquêtes policières qui débutent sur des lieux communs du noir pour les déjouer… » (résumé de l’éditeur)

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 Durant ce printemps 2001, Rome est assaillie de pluies diluviennes que viennent adoucir une accalmie à laquelle personne n’ose croire. Mais les romains sont reclus chez eux, devant leurs écrans, la coupe d’Italie battant son plein. Seule Mariella ne semble pas vibrer devant le championnat, même si, en italienne de souche,  elle maîtrise le sujet au besoin.

 Mariella De Luca est une jeune femme mystérieuse, à fleur de peau, qui aime suivre ses impulsions, aussi scabreuses soient-elles. Enquêtrice hors pair, sa vie privée erre dans des territoires sombres aux fils entremêlés.

 « Elle s’était jurée qu’elle ne tomberait jamais sous l’emprise d’un homme. L’amour, surtout pour les femmes, c’était l’instrument des tortures qu’elles s’infligeaient à elles-mêmes. » (p. 155)

 Elle bénéficie du soutien sans pareil de son responsable hiérarchique D’Innocenzo, un homme marqué par la disparition inexpliquée en Inde de son fils sept ans auparavant, et par l’aphasie dans laquelle est tombée sa femme suite à cette disparition. Cette intrigue secondaire mystérieuse et non résolue du roman permet de pousser le lecteur en avant vers les épisodes suivants.

 Dans cette enquête, Mariella est affublée d’un jeune stagiaire et le meurtre d’un membre d’un réseau pédophile et la disparition quasi simultanée d’une petite fille les mènent dans le quartier de Corviale, une barre d’immeubles de un kilomètre de long, haute de neuf étages, surnommée « Le Serpentone » en raison de sa réputation sulfureuse. Au fil de ses découvertes, Mariella explorera plusieurs milieux et sera amenée à côtoyer des personnages atypiques, aux souffrances éraillées.

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 Un opus italien magistral !

 

Ce que j’ai moins aimé :

-          Rien

  

Premières phrases :

« Elle manqua la dernière marche et s’agrippa à la grille. En principe, il fallait des clés pour entrer. En montant jusqu’au dernier étage, Mariella se doutait que ce serait fermé. »

 

Vous aimerez aussi :

Du même auteur : Rouge abattoir de Gilda PIERSANTI

Autre :  Le roi Lézard de Dominique SYLVAIN

 

Vert Palatino, un printemps meurtrier, Gilda PIERSANTI, Editions le Passage, 320 p. 15 euros

POCHE : Vert Palatino, un printemps meurtrier, Gilda PIERSANTI, Pocket, février 2009, 6.70 euros

 challengeQuatreSaisons 

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La petite fille de ses rêves de Donna LEON

Publié le par Hélène

                                              petite-fille-de-ses-reves.jpg

♥ ♥

Une plongée en apnée dans la Cité des Doges

 

L’auteur :


Donna Leon, née en 1942 dans le New Jersey, a exercé plusieurs métiers comme guide de voyage à Rome, rédactrice publicitaire à Londres et enseignante de littérature, notamment en Suisse, en Iran et en Arabie saoudite et de 1981 à 1999 dans une base de l'armée américaine située près de la Cité des Doges. C'est ici qu'elle a commencé à écrire des romans policiers.

Son premier roman, Mort à la Fenice a été couronné par le prestigieux prix japonais Suntory, qui récompense les meilleurs suspenses.
Elle vit à Venise depuis plus de vingt ans, ville où se situent ses intrigues policières. Les enquêtes du commissaire Brunetti ont conquis des millions de lecteurs à travers le monde et ont toutes été publiées aux éditions Calmann-Lévy en France. (source Wikipédia)

L’histoire :


Alors que le commissaire Brunetti vient d'enterrer sa mère, une étrange requête lui est présentée par un missionnaire tout juste revenu d'Afrique : le policier pourrait-il s'intéresser aux agissements d'une secte qui sévit depuis quelque temps à Venise ? Brunetti hésite. Peut-être le padre Antonin Scallon redoute-t-il seulement la concurrence. D'un autre côté, si le gourou cherche à plumer ses adeptes, il faudra y regarder de plus près.

 

Eglise-Venise.jpg


Mais très vite, une affaire plus grave va monopoliser les pensées de Brunetti. Par une matinée froide et pluvieuse, le corps d'une fillette est retrouvé dans un canal. Fait étrange, nul n'a signalé sa disparition, ni celle des bijoux récupérés dans ses vêtements. Qui est cette enfant ? Qui a causé sa mort ? pour protéger quels secrets l'a-t-on assassinée ?
Tant que Brunetti n'aura pas découvert la vérité à son sujet, cette petite fille hantera ses nuits ... (Présentation de Babélio)

Mon avis :


Le rythme est très lent, le propos s’axant davantage sur le personnage emblématique du commissaire Brunetti que sur une intrigue particulière. La découverte du corps de la petite fille n’a lieu qu’à la page 125, ce qui est peut-être une façon de planter le décor, mais j’avoue franchement que j’ai failli abandonner en cours de route les tribulations quotidiennes du cher commissaire.

 

roms-2.jpgA partir du démarrage de l’enquête concernant les Roms, tout mon intérêt est revenu en fanfare, d’autant plus que des questions sociales éclairées émaillent le récit. Donna Leon a l’art de montrer les deux versants d’un problème : elle le fait au début du roman en abordant le thème de la religion et confronte l’avis de Brunetti, athée et de sa belle-mère, catholique pratiquante. Elle utilise le même procédé pour les Roms en choisissant des travailleurs sociaux habitués à côtoyer ces communautés et bien décidés à défendre leurs différences, et en plaçan en face d’autres êtres qui s’interrogent sur l'intégration peu réussie de ces communautés en marge. 

Ces pistes de réflexion donnent de l’épaisseur au roman, et le bercement llié au rythme lancinant de la cité des Doges plongée en plein brouillard finit par charmer.


Premières phrases :

« Brunetti avait découvert que compter silencieusement jusqu’à quatre et recommencer aussitôt lui évitait de penser à autre chose. »

Vous aimerez aussi :

Du même auteur : Mort à la Fenice
Autre : Rouge abattoir de Gilda PIERSANTI et Grâce et dénuement de Alice FERNEY

D’autres avis :


Le figaro
Babélio

POCHE : La petite fille de ses rêves, Une enquête du commissaire Brunetti, Donna Leon, traduit de l’anglais (EU) par William Olivier Desmond, Points,  janvier 2012, 7,20 euros

 

Merci à Jérôme Lambert des Editions Points qui a joué au Père Noël cette année...

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Le deuil et l’oubli de John HARVEY

Publié le par Hélène

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♥ ♥

  

 L’auteur :

 

Né à Londres, John Harvey a longtemps vécu à Nottingham qui lui a inspiré le cycle de l’inspecteur Charlie Resnick. Il est l’auteur d’une oeuvre importante couronnée en 2007 par le prestigieux "Diamond Dagger".

 

L’histoire :

 

Eté 1995, Cornouailles. Malgré le temps incertain Heather et Kelly partent se baigner. L’obscurité tombe rapidement, le brouillard s’épaissit et les deux adolescentes ne reviennent pas. Après une nuit de recherches, on retrouve Kelly prostrée et traumatisée. Quant à Heather, son corps est découvert dans une usine désaffectée le long de la côte. La thèse de l’accident est retenue mais le doute continue de planer.

Quatorze ans plus tard, la mère de Heather, Ruth, a refait sa vie avec un autre homme. Elle a eu une autre fille, Beatrice, qui a maintenant dix ans. Elle croit avoir tourné la page quand Beatrice disparaît à son tour. C’est comme si le cauchemar recommençait...

Chargés de l’enquête, les deux policiers Will Grayson et Helen Walker vont s’apercevoir que la folie et le crime ne sont pas toujours là où on les attend.

 

Ce que j’ai aimé :

 

-         Le thème du deuil est ici abordé finement à travers  le destin de cette mère de famille qui a perdu sa fille de dix ans et qui essaie de se reconstruire au sein d’un nouveau foyer. Mais l’oubli est-il possible ? Est-il souhaitable ? Ne serait-ce pas trahir que de ne pas se souvenir ?

 

Ce que j’ai moins aimé :

 

-         La construction de ce roman est assez particulière puisque l’intrigue entremêle plusieurs fils liés à des disparitions d’enfants. Le lecteur ne saisit pas bien les relations entre les différentes histoires et finit par s’y perdre…

 

-         Quelques longueurs liées à des répétitions alourdissent le récit.

 

-         Les relations de chat et souris entre les deux héros ont fini par me lasser…

 

Premières phrases :

 

« Ruth pose sa tasse, traverse la pièce et ouvre un tiroir. Le sol de la cuisine lui paraît froid, malgré ses chaussons. Février. A sept heures ce matin, quand elle était sortie la première fois, il faisait encore nuit. »

 

Vous aimerez aussi :

 

Du même auteur : De chair et de sang de John HARVEY

Autre : Quand viennent les cyclones de Anita NAIR

 

D’autres avis :

 

Télérama

 

Le deuil et l’oubli, John Harvey, traduit de l’anglais par Fabienne Duvigneau, Rivages Thriller, 2011, 445 p., 22 euros

 

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Rouge abattoir de Gilda PIERSANTI

Publié le par Hélène

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  ♥♥♥

 Au coeur de Rome, Mariella mène l'enquête... 

 

 L’auteur :

 

Gilda Piersanti est une romancière italienne qui vit en France depuis 20 ans. Elle se consacre exclusivement à l'écriture depuis 1995.

 

L’histoire :

 

Au cœur de la Ville éternelle ensevelie sous la neige, dans le très populaire et très branché quartier romain de Testaccio, une troisième jeune fille vient d’être assassinée, au beau milieu des fêtes de fin d’année. Le commissaire D’Innocenzo ne croit pas à l’hypothèse du tueur en série que les journaux se plaisent à rabâcher, mais ne sait plus comment maîtriser la peur qui gagne les habitants du quartier et cette population jeune et nombreuse qui fréquente, le soir, ses restaurants et ses discothèques, son théâtre et son cinéma. Une jeune femme inspecteur, téméraire et secrète dans sa réputation, rejoint l’équipe du commissaire sans son consentement. Au fil des heures et du raisonnement, une entente mutuelle finit par s’établir qui viendra à bout d’une histoire personnelle ensevelie, comme la ville sous la neige, sous les années de plomb de la vie politique italienne.

 

Ce que j’ai aimé :

 -          Le décor : Rome en hiver resplendit de magie sous la plume de Gilda Piersanti.

 

rome-sous-neige.jpg

 

-          Les personnages : Je déplorais récemment le manque d’inspectrice dans la littérature policière, or ici ce sera la surprenante Mariella qui tiendra les rennes de l’enquête, aux côtés d’Innocenzo tout de même (car que ferait-on sans les hommes, n’est-ce pas…)

 

-          Les intrigues secondaires aiguillonnent l’intérêt du lecteur : qu’est-il arrivé au fils du commissaire ? Où vont l’amener les habitudes pour le moins surprenantes de Mariella ? Autant de questions qui donnent envie de lire sans tarder les autres opus de la série « saisons meurtrières »…

 

Ce que j’ai moins aimé :

 

L’intrigue est somme toute assez banale et sa résolution sort un peu trop facilement du chapeau de l’auteur…

 

Premières phrases :

 

« Un morceau de la troisième victime fut retrouvé le lendemain de Noël devant le kiosque à journaux. Assunta faillit se tordre la cheville pour éviter la main qu’un soupçon de neige décorait comme une branche de sapin. Elle pensa : « Il a neigé toute la nuit… » Puis elle vit la main et poussa un hurlement aigu, amplifié par la lenteur de son raisonnement et le silence du matin. »

 

Vous aimerez aussi :

 

Du même auteur : Les saisons meurtrières qui comprend : Rouge abattoir, Vert palatino, Bleu catacombes, Jaune Caravage, Vengeances romaines, Roma Enigma

Autre : les romans de Donna LEON

 

D’autres avis :

 

Babélio

 

Rouge abattoir, un hiver meurtrier, Gilda Piersanti, Le passage, 2003, 18 euros

POCHE : Rouge abattoir, un hiver meurtrier, Gilda Piersanti, Points, 2008, 277 p., 6.60 euros

 

challenge voisins voisines

Publié dans Roman policier Europe

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