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1368 résultats pour “grand prix des lectrices

Le papillon et la lumière de Patrick CHAMOISEAU

Publié le par Hélène

      

 ♥ ♥ ♥

 « C’est cela la vraie définition du courage : ne pas renoncer à vivre ce qu’on est de la manière la plus élevée, à être tout ce qu’on est de la manière la plus décente. » (p. 89)

  

L’auteur :

 Écrivain majeur de la littérature française contemporaine, prix Goncourt 1992 pour Texaco, Patrick Chamoiseau est l'auteur d'une vingtaine d’ouvrages dont Chronique des sept misères ( 1986) ou encore Les neuf consciences du Malfini (2009). (Présentation de l’éditeur)

 L’histoire :

« C'est une soirée très ordinaire, dans un coin de la ville. Les papillons sont là. Ils tourbillonnent autour des lampadaires. Comme la lune est absente, les ampoules électriques s'emparent de l’idée de lumière : ils apparaissent alors mille fois plus fascinants. Les papillons s’en exaltent, s’en approchent, et en reviennent parfois. Le plus souvent, ils s’y brûlent les ailes. L’hécatombe est massive. Des centaines de dépouilles gisent au pied des pylônes.

Les survivants tourbillonnent encore autour des lampadaires, mais ils ont les ailes plus ou moins estropiées. Rares sont ceux qui n’arborent pas quelque chose d’abîmé. Pour les papillons de nuit, l’aile délabrée est l’emblème du courage : le signe d’un début d’expérience du grand secret de la lumière. »

Un jeune papillon se tient à l’écart des réverbères et préserve sa vie. Mais il sent bien qu’une expérience fondamentale lui échappe. Il s’en ouvre à un vieux papillon, lui aussi aux ailes intactes. Ce dernier n’en est pas forcément plus heureux et semble éluder ses questions, avant de l’entraîner dans un voyage initiatique à travers la ville, dans la nuit d’abord, puis au lever du jour vers le soleil.

Ce conte philosophique, délicatement illustré par les dessins à l’encre de Chine d’Ianna Andréadis, mène le jeune papillon (et le lecteur avec lui) vers la résolution de la lancinante énigme de toute existence : quel est le sens d’une vie où l’on ne se met pas en danger ? (Présentation de l’éditeur)

 

Ce que j’ai aimé :

Accompagner le vol de ces papillons de nuit permet d'accéder à un monde spirituel dense, riche en questionnements philosophiques incessants. Le jeune papillon ne veut pas se contenter de vivre comme les autres et risquer de se brûler les ailes aux lumières artificielles si attirantes, il préfère comprendre, réfléchir et non pas subir. Dans sa quête de la vérité, le vieux papillon va le guider, non pas en lui offrant des réponses formatées, mais en le menant vers sa propre vérité, vers son être unique et irremplaçable, vers ce qu’il est réellement. Il va le faire accoucher de lui-même comme Socrate avec ses disciples.  Et peut-être qu’alors, il pourra frôler du bout des ailes la beauté… 

papillon-deux.jpg

Patrick Chamoiseau nous offre un récit original au charme indéniable, un récit nourri d’aphorismes qui pourront mener le lecteur à son tour vers sa propre lumière… 

  « Je n’attends rien ni personne. C’est pourquoi je ne suis jamais surpris de ce qui arrive. (…) Attendre quelque chose, s’attendre à quelque chose, soupire le vieux, n’est-ce pas fermer la porte à tout ce que l’on n’attend pas : à tous les autres possibles ? » (p. 22)

 « Les croyances sont des petites traces de fortune qui permettent de conjurer l’abîme et de se donner l’impression d’avancer… » (p.24)

 « La vieillesse est le lieu de l’ultime connaissance. (…) c’est elle qui permet de de donner du sens à ce que l’on a réussi, mais aussi et surtout à tout ce que l’on a raté, tout ce que l’on a jusqu’alors été incapable d’oser, de tenter ou bien d’imaginer. C’est donc le seul moyen de vivre non pas longtemps mais…complètement. » (p. 48)

 papillon-et-lumiere.jpg

 

Ce que j’ai moins aimé :

-          Rien

 

Premières phrases :

« Chaque nuit, dans les villes, sur les routes, ensorcelés par les lumières artificielles, des millions d’insectes s’écrasent contre les ampoules brûlantes.

Parmi eux, les papillons de nuit. »

 Vous aimerez aussi :

Du même auteur : Texaco

Autre : Le poids du papillon de Erri DE LUCA

  

Le papillon et la lumière, Patrick Chamoiseau, Illustrations de Ianna Andreadis, Philippe Rey éditeur, 109 p., 15.50 euros

Publié dans Littérature Antilles

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La dernière séance de Larry McMURTRY

Publié le par Hélène

                                                                  dernière séance

♥ ♥ ♥

 

 L’auteur :

 

LARRY McMURTRY est né en 1936, au Texas. Il publie son premier roman à l’âge de 25 ans. Suivront plusieurs best-sellers dont six ont été adaptés à l’écran – notamment La dernière séance réalisé par Peter Bogdanovich et Tendres passions de James L. Brooks. Auteur de nombreux scénarios, il a reçu un Oscar pour Brokeback Mountain. Son roman Lonesome Dove a obtenu le prix Pulitzer en 1986 avant d’être adapté pour la télévision. Larry McMurtry vit à Archer City, au Texas, où il a ouvert une des plus grandes librairies indépendantes des États-Unis.

 

L’histoire :

 

En 1951, la petite ville texane de Thalia, aux confins du désert, hésite entre un puritanisme de bon ton et la quête d'un plaisir encore tabou. Du cinéma à la salle de billard, les jeunes gens du coin jouent aux amoureux éperdus et feraient tout pour être le sujet des derniers ragots. Livrés à eux-mêmes, Duane et Sonny gagnent après le lycée de quoi animer leurs samedis soir grâce à de petits jobs sur la plate-forme pétrolière. Ils s'ennuient sec et rêvent de filles belles comme le jour qu’ils enlèveraient à leurs riches parents pour les épouser dans une épopée romanesque. Reste pour cette petite bande à découvrir que la vie n'a finalement rien d'un scénario hollywoodien.

 

Ce que j’ai aimé :

 

De la même façon que j’avais développé une addiction aux cow-boys avec Lonesome Dove, j’ai été conquise par ces jeunes gens désoeuvrés errant dans la ville comme dans leur vie sans réellement savoir que faire de leur grand corps de jeune adulte. Les personnages sont tellement attachants, leur univers tellement prenant qu’ils installent littéralement le lecteur au cœur de la ville. Larry McMurtry nous offre une peinture très juste de ces êtres qui doucement basculent dans l’âge adulte et se lassent des activités habituelles des jeunes de leurs villes. Ils sont prêts à vivre de nouvelles expériences, et même si leur audace ne les mènent pas plus loin que le Mexique, ils reviendront grandis de leur périple, comme ils mûrissent durant cette année-frontière entre l’adolescence et l’âge adulte. Grâce à leurs aînés, comme Sam Le Lion ou Geneviève,  ils apprennent les vraies valeurs et deviennent, pas après pas, des gars biens…

 

« Une fois qu’on est riche, il faut passer tout son temps à le rester, et c’est un boulot dur et ingrat. » (p. 81)

 

La suite intitulée Texasville devrait paraître en janvier 2012, c’est avec plaisir et impatience que je l’attends…

 

Ce que j’ai moins aimé :

 

-          Rien.

  

Premières phrases :

 

« Sonny avait l’impression d’être parfois la seule créature vivante de la ville. C’était une sensation désagréable qu’il ressentait le matin de bonne heure, quand les rues sont complètement vides, comme c’était le cas par un certain samedi vers le afin du mois de novembre. La veille au soir, Sonny avait participé au dernier match de football en date du lycée de Thalia, mais ce n’était pas pour cela qu’il se sentait si bizarre et si seul. Ca venait seulement de l’atmosphère de la ville. »

 

Vous aimerez aussi :

 

Du même auteur : Lonesome Dove de Larry McMURTRY

 

D’autres avis :

 

Blog : Keisha , Jostein

Presse : Télérama  

 

Merci à Marie-Anne LACOMA des Editions Gallmeister.

 

 La dernière séance, Larry McMURTRY, Traduit de l’américain par Simone HILLING, Gallmeister, Totem, 2011, 321 p., 9.50 euros

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Rencontres régionales du Goncourt des lycéens 2016 (3)

Publié le par Hélène

Rencontres régionales du Goncourt des lycéens 2016 (3)

Deuxième plateau avec Romain Slocombe, Jean-Baptiste Del Amo, Gael Faye et Leïla Slimani

 

Leïla Slimani présentait son roman Chanson Douce paru chez Gallimard :

Présentation de l'éditeur : 

Lorsque Myriam, mère de deux jeunes enfants, décide malgré les réticences de son mari de reprendre son activité au sein d'un cabinet d'avocats, le couple se met à la recherche d'une nounou. Après un casting sévère, ils engagent Louise, qui conquiert très vite l'affection des enfants et occupe progressivement une place centrale dans le foyer. Peu à peu le piège de la dépendance mutuelle va se refermer, jusqu'au drame. 

À travers la description précise du jeune couple et celle du personnage fascinant et mystérieux de la nounou, c'est notre époque qui se révèle, avec sa conception de l'amour et de l'éducation, des rapports de domination et d'argent, des préjugés de classe ou de culture. Le style sec et tranchant de Leïla Slimani, où percent des éclats de poésie ténébreuse, instaure dès les premières pages un suspense envoûtant.

Pourquoi ce titre ?

La chanson douce est destinée à endormir les enfants et je voulais montrer qu'il ne fallait pas se faire endormir par les gens trop gentils ou trop doux. Je me suis inspirée d'un fait divers pour ce roman : en 2012, à New York une nounou massacre les enfants qu'elle gardait avant de tenter de se donner la mort. Elle gardait les enfants depuis plusieurs années. On ne connait pas ceux avec qui l'on vit, l'intimité nous aveugle d'autant plus. Il faut rester vigilant, garder un regard aigü sur l'autre pour se protéger et aussi pour faire attention à lui.

Pourquoi commencer par la fin ? 

Si j'avais raconté seulement l'histoire d'une nounou dans une famille, mon histoire aurait étéinintéressante banale et répétitive. Je n'aurais pas obtenu l'attention du lecteur. La scène violente initiale est là pour harponner le lecteur. Par la suite le lecteur sera attentif à toute l'histoire, il deviendra enquêteur, actif dans sa lecture, il en saura plus que les parents aveuglés par la gentillesse de Louise la nounou. Le monde des nounous est un monde dur, elles sont souvent exploitées, elles s'introduisent dans l'intimité des famille et entretiennent une relation particulière avec les parents. Ce sont des personnages romanesques. 

Dans quel personnage vous reconnaissez-vous le plus ?

J'ai mis une partie de moi dans tous les personnages mais objectivement j'ai plus d'accointances avec Myriam car c'est avec elle que j'ai le plus de point commun , elle appartient au même milieu social que moi, elle est mère de famille comme moi, est maghrébine... 

Est-ce que la mère est responsable du drame ?

Pendant l'écriture je voulais pas juger les personnages, je ne voulais pas faire leur procés. Pour moi la mère n'est pas responsable. Cette femme est face à plein de contraintes et ce sont là les limites du féminisme : les femmes se sont battues pour s'émanciper sauf que le monde d'aujourd'hui n'est pas adapté au résultat de cette émancipation. 70 % des tâches ménagères sont assurées par les femmes et ce sont souvent elles qui sont les plus déchirées entre travail et enfants. Dans mon roman la mère est dépassée, débordée et quand quelqu'un lui propose de l'aider et prend tout en charge c'est une chance pour elle. Lors du procés de la nounou dont je me suis inspirée pour le personnage de Louise, son avocat avait accusé la mère. J'avais été choquée. Mais c'est toute l'ambiguité de cetet société ce sont toujours les femmes qui sont dans une position difficile aujourd'hui. D'ailleurs la preuve vous m'avez posé la question de la responsabilité de la mère pas celle du père...

 

Gaël Faye présentait son Petit pays édité chez Grasset :

Présentation de l'éditeur :

En 1992, Gabriel, dix ans, vit au Burundi avec son père français, entrepreneur, sa mère rwandaise et sa petite sœur, Ana, dans un confortable quartier d’expatriés. Gabriel passe le plus clair de son temps avec ses copains, une joyeuse bande occupée à faire les quatre cents coups. Un quotidien paisible, une enfance douce qui vont se disloquer en même temps que ce « petit pays » d’Afrique brutalement malmené par l’Histoire. Gabriel  voit avec inquiétude ses parents se séparer, puis la guerre civile se profiler, suivie du drame rwandais. Le quartier est bouleversé. Par vagues successives, la violence l’envahit, l’imprègne, et tout bascule. Gabriel se croyait un enfant, il va se découvrir métis, Tutsi, Français…

« J’ai écrit ce roman pour faire surgir un monde oublié, pour dire nos instants joyeux, discrets comme des filles de bonnes familles: le parfum de citronnelle dans les rues, les promenades le soir le long des bougainvilliers, les siestes l’après-midi derrière les moustiquaires trouées, les conversations futiles, assis sur un casier de bières, les termites les jours d’orages... J’ai écrit ce roman pour crier à l’univers que nous avons existé, avec nos vies simples, notre train-train, notre ennui, que nous avions des bonheurs qui ne cherchaient qu’à le rester avant d'être expédiés aux quatre coins du monde et de devenir une bande d’exilés, de réfugiés, d’immigrés, de migrants. »
Avec un rare sens du romanesque, Gaël Faye évoque les tourments et les interrogations d’un enfant pris dans une Histoire qui le fait grandir plus vite que prévu. Nourri d’un drame que l’auteur connaît bien, un premier roman d’une ampleur exceptionnelle, parcouru d’ombres et de lumière, de tragique et d’humour, de personnages qui tentent de survivre à la tragédie.

Pourquoi ne pas plus évoquer la soeur ?

Je le regrette. Avant j'avais deux chapitres sur elle qui ont été coupés.

Le cercle vicieux de la haine peut-il s'arrêter au Burundi ?

C'est difficile, depuis l'indépendance ce sont des massacres à répétition. La reconstruction est difficile et cela restera compliqué tant qu'il n'y aura pas des dirigeants qui mettent en place des comités de réconciliation par exemple ou si les gens étaient condamnés comme au Rwanda. Au Rwanda les peines de prison ont eu un coté positif, le pays est reparti d'un bon pied. Au Burundi, nous sommes loin de cela, d'ailleurs la question ethnique revient sur le devant de la scène en ce moment avec le président actuel. 

Quelle a été la réception au Burundi ?

Il y a eu 5 ou 6 livres seulement là-bas, il n'y a pas de librairies, beaucoup de gens ne savent pas lire et le livre est cher. Le Burundi est le pays le plus pauvre au monde, les habitants gagnet environ 30 euros par an. Donc peu de gens l'ont lu là-bas. Au Rwanda 40 livres ont été vendus. Par contre, le Burundi de la diaspora le remercie. 

D'où vient le personnage de Laure, la correspondante de Gabriel ?

Je me souvenais qu'il y avait des correspondants quand nous étions en primaire. Je voulais que Gabriel sorte de son Burundi par intermittences, ces lettres sont comme une ouverture vers l'extérieur.

Quelle est la relation entre le titre du roman et le titre de la chanson "Petit pays" tirée de votre album?

Ce n'est pas la chanson la plus représentative du roman. Pour moi, ce serait plutôt "L'ennui des après-midi sans fin" qui contient les prémisses du roman. Cette chanson décrit une vie où il ne se passe rien, et met l'accent sur le sentiment d'ennui de l'enfance. J'ai voulu décrire ces moments qui ont précédé la guerre ensuite le roman est habité par les conditions d'exil et la guerre mais cette première partie liée à l'enfance indolente est celle que je voulais faire émerger.

Deuxième plateau avec Romain Slocombe, Jean-Baptiste Del Amo, Gael Faye et Leïla Slimani

Leïla :

pourquoi ce titre ?

ne pas se faire endormir par les gens trop gentils trop doux

chanson endort

inspiré par un fait divers à New York 

enseignement : on ne connais pas ceux ave qui l'on vit

l'intimité nous aveugle d'autant plus il faut rester vigialnt garder un regard aigû sur l'autre pour se protéger et pour faire attention à lui

 

Gaël :

pourquoi ne plus évoquer la soeur ?

le regrette avant deux chapitres sur elle qui ont éé coupés

 

Que regrettez-vous dans votre livre ?

Romain :

assez peu de déchets, relit tout le temps, donc très travaillé. laisse ensuite les éditeurs pointer les choses

Leïla : 

aurait aimé parler plus des femmes dans les squares, celles qui s'occupent des enfants

Jean-Baptiste :

réécrirait tout.

raison pour laquelle on écrit un autre roman, on continue

 

Leïla :

pourquoi commencer par la fin ? 

si je racontais seulement l'histoire d'une nounou dans une famille histoire inintéressante banale et répétitive

pas d'attention du lecteur

scène violente initiale pour harponner le lecteur donc le lecteur sera attentif à toute l'histoire lecteur enquêteur lecteur actif

monde nounous monde des exploitées mond edur personnages romanesques 

relation particulière squ'ils établissent avec les parents

 

Jean-Baptiste :

pourquoi évoquer plusieurs générations

car travail ainsi sur thématique du passage du temps et façon dont violance se transmet de génération en génération

 

Romain :

est-ce que cela était difficile de se mettre dans la peau de l'inspecteur comme les acteurs aiment jouer les rôles des méchants car plus excitant plus jouissif

écrivain endosse avec satisfaction rôle du méchant entre dans les personnages 

n'aime pas trop romans classiques aime déstabiliser lecteur et aller à rebours du schéma habituel

pourquoi individu médiocre en temps de guerre ddangereux

 

Jean-Baptiste :

Roman peut-il faire changer les hommes ? Végétalien ?

non n'a pas cette ambition 

littérature n'a pas pour vocation d'imposer une morale mais à mettre face à ses istuations et à nous faire poser des questions

s'est servi du lieu pour porter un message mais fiction lieu de questions 

ce qui l'intéresse est plus la condition humaine que la condition animale

 

Gaël :

ercle vicieux de la haine peut-il s'arrêter au Burundi ?

difficile depuis indépendance massacre à répétition reconstruction est difficile

compliqué tant qu'il n'y aura pas des dirigeants qui mettent en place des comité de réconciliation par exemple ou si les gens étaien tcondamnés comme au rwanda

peines de prison au Rwanda coté positif est reparti d'un bon pied
Burundi loin de cla d'ailleurs la question ethnique revient sur le devant de la scène en ce moment avec le président actuel

 

Réception au Burundi ?

5 ou 6 livres seulement là-bas, pas de librairies, beaucoup de gens ne savent pas lire, livre cher

Burundi est le pays le plus pauvre au monde (30 euros par an)

peu de gens l'ont lu

rwanda 40 livres vendus

Burundi de la diaspora le remercient

 

D'où vient personnage de Laure ?

se souvenait qu'il y avait des correspondants enfant souvenir de primaire marquant voulait ue sorte de son Burundi par intermittences

ouverture vers l'extéireur

 

Leïla :

Dans quel personnage vous reconnissez-vosu le plus ?

une partie de moi dans tous les personnages

objectirvvment accointances avec Miriam car c'est avec elle que j'ia le plus de point commun (milieu, mère de famille...)

 

Romain : pourquoi cetet couverture ?

important pour le livre.

voulait travailler avec un graphiste Jean Rémond

faux photomaton d'époque femme vulgaire et aguicheuse en même temps, aguicheuse attire l'attention fille assassinée Marguerite 

couverture qui attire les lecteurs

 

Jean-Baptiste : 

pourquoi autant de sexualité dans les romans ?

il y en a dans tous mes livres

car la sexualité est un des grands questionnements de l'existence qqch qui nous lie nous habite mais cnstruit notre identité nosu constitue

 

Gaël :

relation entre son titre et le titre de la chanson "Petit pays"

ce n'est pas la chanson la plus représentative du roman. ce serait plutôt "L'ennui des après-midi sanf in" vraiment prémisse du roman vie où il ne se passe rien , enfance setiment d'ennui moments qui ont précédé la guerre ensuite roman habité par les conditiosn d'exil et la guerre mais cetet première partie liée à l'enfance indolente est celle que je voulais faire émerger.

 

Leïla

Est-ce que la mère est responsable du drame ?

pendant écriture ne voulait pas juger les personnages ne voulait pas faire leur procés

pour elle pas la mère responsable. cette femme est face à plein de contraintes : limites du féminisme : sauf que le monde d'aujourd'hui n'est pas adapté au résultat de cette émancipation 70 % des tâches ménagères sont assurées par les femmes ce sont souvent elles qui sont les plus déchirées entre travail et enfants

ici la mère est dépassée, débordée et quand qqun lui propose de l'aider et prend tout en caharge c'ets une chance pour elle 

inspirée de Louise Woodworth

lors de son procés avocata avait accusé la mère  avait été choquée

mais c'est toute l'ambiguité de ce ett société toujours femmes sont dans une position difficile aujourd'hui d'aileurs la preuve vous m'avea posé la question sur la mère pas su rle père

 

Romain :

pourquoi finir sur le personnage de Julie alors qu'elle n'est pas le personnage principal du livre ?

ne sait pas comment le roman se termine. laisse la structure et les personnages me guider, se mettre en place et choix de compostiiosn

 
Romain Slocombe pour L'affaire Léon Sadorski chez Robert Laffont   :
Présentation de l'éditeur : 
Le pire des salauds, le meilleur des enquêteurs.

Avril 1942. Au sortir d'un hiver rigoureux, Paris prend des airs de fête malgré les tracas de l'Occupation. Pétainiste et antisémite, l'inspecteur Léon Sadorski est un flic modèle doublé d'un mari attentionné. Il fait très correctement son travail à la 3e section des Renseignements généraux, contrôle et arrête les Juifs pour les expédier à Drancy. De temps en temps, il lui arrive de donner un coup de main aux Brigades spéciales, d'intervenir contre les « terroristes ».
Mais Sadorski est brusquement arrêté par la Gestapo et transféré à Berlin, ou on le jette en prison. Le but des Allemands est d'en faire leur informateur au sein de la préfecture de police... De retour à Paris, il reçoit l'ordre de retrouver son ancienne maîtresse, Thérèse Gerst, mystérieuse agent double que la Gestapo soupçonne d'appartenir à un réseau antinazi.
Après le succès de Monsieur le commandant, Romain Slocombe nous entraîne dans les abîmes de la collaboration et de la mauvaise conscience française. 

Est-ce que cela était difficile de se mettre dans la peau d'un salaud ?

Comme les acteurs aiment jouer les rôles des méchants car c'est plus excitant, plus jouissif, l'écrivain endosse avec satisfaction le rôle du méchant.  Je n'aime pas trop les romans classiques, j'aime déstabiliser le lecteur et aller à rebours du schéma habituel. Cela me semblait intéressant de m'interroger sur pourquoi et comment un individu médiocre devient en temps de guerre dangereux.

Pourquoi cette couverture ?

La couverture est essentielle pour un livre. Je voulais travailler avec un graphiste Jean Raymond Hiebler et j'ai cherché longtemps parmi ses photographies une qui pourrait convenir. Jusqu'à ce que je tombe sur celle-ci, un faux photomaton d'époque représentant une femme vulgaire et aguicheuse en même temps. Elle attire le regard.  Elle représenterait dans le roman la fille assassinée, Marguerite. 

Pourquoi finir sur le personnage de Julie alors qu'elle n'est pas le personnage principal du livre ?

Quand je commence à écrire, je ne sais pas comment le roman se termine. Je laisse la structure et les personnages me guider, se mettre en place et faire le choix de composition. 

Rencontres régionales du Goncourt des lycéens 2016 (3)
Jean-Baptiste Del Amo auteur de  Règne animal chez Gallimard :
Présentation de l'éditeur :
Règne animal retrace, du début à la fin du vingtième siècle, l’histoire d’une exploitation familiale vouée à devenir un élevage porcin. Dans cet environnement dominé par l’omniprésence des animaux, cinq générations traversent le cataclysme d’une guerre, les désastres économiques et le surgissement de la violence industrielle, reflet d’une violence ancestrale. Seuls territoires d’enchantement, l'enfance – celle d’Éléonore, la matriarche, celle de Jérôme, le dernier de la lignée – et l’incorruptible liberté des bêtes parviendront-elles à former un rempart contre la folie des hommes? 

Règne animal est un grand roman sur la dérive d’une humanité acharnée à dominer la nature, et qui dans ce combat sans pitié révèle toute sa sauvagerie – et toute sa misère.

Pourquoi évoquer plusieurs générations ? 

J'ai voulu effectuer un travail ainsi sur la thématique du passage du temps et la façon dont la violence se transmet de génération en génération. 

Vous êtes végétalien et vous en parlez dans le roman. Selon vous le roman peut-il faire changer les hommes ? 

Non je n'ai pas cette ambition. La littérature n'a pas pour vocation d'imposer une morale mais plutôt de mettre face à ses situations pour que l'on se pose des questions. Je me suis servi du lieu pour porter un message mais la fiction est avant tout le lieu de questions. Ce qui m'intéresse est plus la condition humaine que la condition animale.

Pourquoi autant de sexualité dans ce roman ?

Il y en a dans tous mes livres car la sexualité est un des grands questionnements de l'existence, c'est quelque chose qui nous lie, nous habite et construit notre identité. Elle constitue l'être humain. 

Rencontres régionales du Goncourt des lycéens 2016 (3)
Questions posées à tous : 

Que regrettez-vous dans votre livre ?

Romain : J'ai assez peu de déchets, je relis tout le temps, le roman est donc très travaillé. Je laisse ensuite les éditeurs pointer les choses. 

Leïla : J'aurais aimé parler plus des femmes dans les squares, celles qui s'occupent des enfants.

Jean-Baptiste : Je réécrirais tout. C'est la raison pour laquelle on écrit un autre roman, on continue...

 

A lire également :

Rencontres régionales du Goncourt des lycéens 1er épisode

- Rencontres régionales du Goncourt des lycéens 1er plateau

- Mon avis sur Tropique de la violence

- Mon avis sur  L'enfant qui mesurait le monde

- Mon avis sur Cannibales 

Prochainement en ces pages :

- Les réactions des lycéens, enseignants et auteurs suite aux rencontres

- Mon avis sur Chanson douce de Leïla Slimani

 

Publié dans Prix littéraires

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Les Règles du jeu de Amor TOWLES

Publié le par Hélène

regles-du-jeu-2.jpg

♥ ♥ ♥

 « Efforce-toi de Conserver dans ta Poitrine cette petite Etincelle de feu céleste qu’on nomme Conscience. » (p. 504)

 

L’auteur :

AMOR TOWLES, diplômé d'une grande famille WASP du Mayflower, diplômé de Yale University, a fait une brillante carrière dans la finance. Son premier roman, « les Règles du jeu », publié chez Albin Michel, a connu un grand succès aux Etats-Unis. Il vient de recevoir à l'hôtel Belles Rives de Juan-les-Pins le prix Scott Fitzgerald.

 L’histoire :

 Véritable phénomène d'édition aux Etats-Unis, le premier roman d'Amor Towles est un vibrant hommage au New York flamboyant de la fin des années 30, où les hommes avaient la mélancolie des héros de Fitzgerald et les femmes l'esprit des héroïnes de George Cukor.

Dactylo dans un grand cabinet juridique de Wall Street, Katey Kontent dissimule soigneusement ses origines. Intelligence mordante, nerfs d'acier, ambition, cette fille d'immigrés russes de Brooklyn s'est fixé comme objectif de rejoindre un jour les cercles dorés de Manhattan. Et l'aristocratique et séduisant banquier Tinker Grey, rencontré un soir de réveillon, va indirectement lui en ouvrir les portes avant de disparaître. Plus tard, le hasard remettra Tinker sur le chemin d'une Katey qui n'ignore alors plus rien des impitoyables règles du jeu.

« Un premier roman époustouflant, une voix qui tient de Francis Scott Fitzgerald et de Truman Capote mais a su trouver son identité. » Publishers Weekly

 (Quatrième de couverture)

 Ce que j’ai aimé :

Les règles du jeu nous plonge dans cette atmosphère insouciante des années 30 entre frivolité et vivacité, les jeunes gens courent les bars et les boites de jazz, à la recherche d’un avenir brillant et ludique. Katey et son amie Eve emplissent leur vie de tourbillons de musique, de danse, d’alcool, entre deux journées moins amusantes passées à taper des textes sur leur machine à écrire dans des cabinets d’avocat.

 Mais si Katey n’est que dactylo, persuadée d’être la victime de ses origines sociales, elle apprendra à évoluer vers des sphères plus enrichissantes, poussée indirectement par la belle et fascinante Anne.

« A mon époque, les opportunités qui se présentaient à une jeune femme étaient plutôt limitées, si bien que le mieux était de se choisir un époux convenable le plus tôt possible. Par contre, aujourd’hui… » (p. 171)

 Les différences de classe et d’origine ne sont qu’apparences qui méritent d’être bousculées. Tant que l’on connaît les règles du jeu, tout devient alors possible, l’univers s’ouvre à ceux qui souhaitent le conquérir. Certains, comme Tinker refuseront ces règles qui l’aliènent et d’autres se faufileront dans le moule prévu pour eux.

 Le récit débute au jour de l’an de l’année 1938 et il s’achèvera un an plus tard offrant un condensé de vie et apportant un effet réaliste. Il nous offre en prime de belles réflexions sur la perte des illusions ou sur l’amitié :

  « Parfois, on a vraiment l’impression que c’est ce à quoi la vie nous destine. Après tout, elle n’est au fond qu’une centrifugeuse qui, tous les trois ou quatre ans, tourne sur elle-même en projetant les corps les plus proches dans des directions opposées. Et quand elle cesse de tourner, elle nous ensevelit sous une montagne de préoccupations nouvelles en nous donnant à peine le temps de reprendre notre souffle. Quand bien même nous voudrions revenir sur nos pas et ranimer les vieilles amitiés, comment en trouverions-nous le temps ? » (p. 481)

 Les références littéraires sont nombreuses, à Walden notamment, mais aussi à Agatha Christie, à Dickens. L’écriture fluide est efficace et entraîne le lecteur dans un tourbillon de lecture agréable...

  

Ce que j’ai moins aimé :

Il s'agit plus d'un roman divertissant que marquant. Ce qui n'est déjà pas si mal...

 

Premières phrases :

 « Le soir du 4 octobre 1966, Val et moi, tous deux dans la cinquantaine, assistâmes au vernissage de l’exposition Many Are Called au Museum of Modern Art, où l’on présentait pour la première fois les portraits pris par Walker evans à la fin des années 30 dans le métro new-yorkais avec un appareil photo dissimulé. »

 

D’autres avis :

Presse : L’express ; Télérama ; Le figaro ; Bibliobs ; Elle

Blogs : Cryssilda 

 

Les règles du jeu, Amor Towles, traduit de l’américain par Nathalie Cunnington, mars 2012, 507 p., 22.9 euros

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Quelques remarques sur Babélio et les services de presse

Publié le par Hélène

Je reviens sur mes propos concernant la rencontre organisée par Babélio avec Caryl Fere. Je disais à ce sujet :

 

"Par contre j'ai un réel problème avec le principe de ces rencontres. Je m'explique : nous avons été une trentaine de lecteurs de Babélio à être invités à cette rencontre,  Quand je suis allée voir les avis sur le site avant la rencontre, j'ai été assez surprise de trouver tant d'avis dithyrambiques ! Sur 15 notes le roman obtient la moyenne de 3.92. Sur 22 critiques, j'ai lu 2 critiques négatives. Et les 8 critiques qui mentionnent le fait d'avoir reçu le livre par Babélio et avoir été invité à la rencontre sont toutes positives. Suis-je mauvaise langue ?

J'ai fait le test, j'ai rencontré sur place une des lectrices qui m'a dit ne pas avoir vraiment aimé le roman. Quand je lui ai demandé si elle avait fait une critique négative elle m'a répondu "Non, j'ai joué le jeu". Quel jeu demandai-je innocemment ? "Eh bien une fois j'ai fait une critique négative après avoir rencontré un auteur en disant que cet homme était désagréable, j'ai été mise au purgatoire pendant un certain temps, privée de rencontres et de livres en service de presse. Maintenant, j'évite, car Babélio me permet de faire de superbes rencontres, comme par exemple celle de Chimamanda Ngozi Adichie."

Ceci se passe de commentaires !

J'ai rencontré aussi une lectrice qui semblait sincèrement enthousiaste après sa lecture de Condor, je ne fais pas une généralité, je constate seulement que l'honnêteté n'est pas forcément de mise... 

A bon entendeur..."

 

Suite à cela j'ai reçu un mail de Pierre Krause de Babélio :

 

"Bonjour Hélène, 

Je vous écris à propos de votre article de blog concernant la rencontre avec Cary Ferey. Je suis désolé que le livre ne vous ait pas plu...

Pour information et pour vous répondre sur l'organisation des rencontres : personne ne force qui que ce soit à publier une critique positive du roman ou même de la rencontre. Avez-vous eu vous même un message de notre part à ce propos ? Une indication quant à votre critique ou votre comportement pendant la rencontre ? Si vous aviez des choses à dire à l'auteur, vous en aviez d'ailleurs tout à fait l'occasion sans contrôle de notre part. 

Je ne sais pas qui était la lectrice en question mais il n'existe pas de purgatoire qui empêcherait, pendant un temps, l'accès à nos rencontres pour certains membres qui auraient publié des critiques négatives. Cela n'a jamais été le cas, que ce soit pour les rencontres ou les opérations de masse critique. Les lecteurs ont toujours été libres d'écrire quoi que ce soit tant que la critique est argumentée. 

La membre en question semble être venue deux fois au moins à nos rencontres. On essaie de faire tourner au maximum les participants, il n'est pas anormal qu'elle n'ait pas été sélectionnée pendant un certain temps pour d'autres rencontres. 

Pour aller plus loin, il n'est même pas obligatoire de poster de quelconque avis sur les livres reçus pour les rencontres. La seule "obligation" étant de venir à la rencontre quand on a été sélectionné. 

N'hésitez pas à me contacter si vous avez d'autres remarques ou questions.

A bientôt,

Pierre"

 

Je lui ai répondu en lui demandant si je pouvais diffuser sa réponse et en lui suggérant de préciser ce qu'il venait de dire quand il invitait des lecteurs à faire des critiques, pour lever toute ambiguïté.

 

Sa réponse : 

 

"Pour les opérations de Masse Critique, il est indiqué que les critiques sont libres : 

"- Veillez à étayer votre propos : que le livre vous ait plu ou pas, évitez les avis dithyrambiques en deux lignes ou les attaques non justifiées [...]

- Critiquez le fond ou la forme, le travail de l'auteur ou de l'éditeur, le style ou la construction, le dessin ou le scénario...comme bon vous semblera"

Nous le précisons pas pour les rencontres car l'important n'est là pas la critique mais la rencontre mais effectivement, peut-être pourrions nous en dire quelques mots. "

 

C'est effectivement l'impression que j'avais pu avoir auparavant, je me suis toujours sentie libre de donner sincèrement mon avis chez Babélio, tout comme je me sens libre en recevant des services de presse de faire de même. De nombreuses maisons d'édition me font confiance, je ne ressens aucune pression de leur part, et je ne suis jamais placée au "purgatoire" si je fais une critique négative. 

 

Il semble donc que la pression que ressentent certains blogueurs et lecteurs à s'imaginer qu'il faut à tout prix dire du bien d'un livre ne vient que d'eux. 

 

A bon entendeur...

 

 

Publié dans Divers

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Au revoir là-haut de Pierre LEMAITRE

Publié le par Hélène

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♥ ♥ ♥

Prix Goncourt 2013

 

L’auteur :

 Né à Paris, Pierre Lemaitre a beaucoup enseigné aux adultes, notamment les littératures française et américaine, l’analyse littéraire et la culture générale.

Il est aujourd’hui écrivain et scénariste. Il a rendu hommage à ses maîtres (James Ellroy, William McIlvanney, Bret Easton Ellis, Émile Gaboriau…) dans son premier roman, "Travail soigné", qui a obtenu le Prix Cognac en 2006.

"Alex", prix des lecteurs du livre de poche, deuxième volet de la trilogie Verhoenen renoue avec le style de narration de "Robe de marié"(2009), publié entretemps après Travail soigné (2006).
En 2010 sort "Cadres noirs" qui rompt avec le style de ses autres polars.

Le troisième volet de la trilogie "Sacrifices" sort en octobre 2012.

Son premier roman Travail soigné, Pierre Lemaitre est un hommage à ses inspirateurs : Bret Easton Ellis, Émile Gaboriau, James Ellroy, William McIlvanney.

Son deuxième roman, Robe de marié (Calmann-Lévy, 2009), met en scène Sophie, une trentenaire démente, qui devient une criminelle en série amnésique.

Lemaitre aborde ensuite le thriller social avec "Cadres noirs" (Calmann-Lévy, 2010) : un cadre au chômage qui accepte de participer à un jeu de rôle en forme de prise d'otages. Le livre est inspiré d'un fait divers réel survenu en 2005 à France Télévisions.

Alex, est le quatrième roman de Pierre Lemaitre, il est axé sur l'identification,Clé du thriller : l'héroïne y est à la fois victime et meurtrière jusqu'à la conclusion qui nous offre un nouveau retournement de situation.

"Les grands moyens" est une nouvelle aventure de Camille Verhoeven, en marge de la trilogie commencée avec Travail soigné, poursuivie avec Alex et achevée avec Sacrifices
"Sacrifices" est l'aboutissement de la destinée du héros récurrent, Camille Verhœven.
En 2013 sort "Au revoir là haut" récompensé du Prix Goncourt 2013. (Source : Babélio)

 

L’histoire :

 Sur les ruines du plus grand carnage du XXe siècle, deux rescapés des tranchées, passablement abîmés, prennent leur revanche en réalisant une escroquerie aussi spectaculaire qu'amorale.Des sentiers de la gloire à la subversion de la patrie victorieuse, ils vont découvrir que la France ne plaisante pas avec ses morts...

Fresque d'une rare cruauté, remarquable par son architecture et sa puissance d'évocation,"Au revoir là-haut" est le grand roman de l'après-guerre de 14, de l'illusion de l'armistice, de l'Etat qui glorifie ses disparus et se débarrasse de vivants trop encombrants, de l'abomination érigée en vertu.

Dans l'atmosphère crépusculaire des lendemains qui déchantent, peuplée de misérables pantins et de lâches reçus en héros, Pierre Lemaitre compose la grande tragédie de cette génération perdue avec un talent et une maîtrise impressionnants.(Source : Babélio)

 

Ce que j’ai aimé :

 Au revoir là-haut retrace le destin atypique de deux rescapés de la guerre 14-18 qui vont mettre sur pied un projet fou, une arnaque sans nom pour devenir millionnaire et s’abstraire d’une situation de pauvreté extrême lié à leur statut de poilus.  

Les deux protagonistes sont assez différents : d’un côté Edouard, issu d’une famille fortunée, gueule cassée, fantasque, mais abasourdi par ce qu’il a perdu à la guerre, et à l’opposé Albert, plus timide, maladroit, frileux, oppressé par une mère castratrice. Ces deux ressuscités vont apprendre à cohabiter, et les projets de l’un vont nourrir la vie de l’autre. Albert a une dette envers Edouard, si bien qu’il va l’accompagner dans sa folie, quoi qu’il arrive, dans une belle amitié, à la vie à la mort.

Parallèlement, dans l’ombre, le lieutenant Pradelle agit, tire des ficelles, décidé à accéder aux hautes sphères de l’argent et de la politique, sans scrupules aucun.

Pierre Lemaître peint le paysage de l’après-guerre ironique puisque la France s’occupe davantage des morts que des vivants. Les monuments fleurissent tandis que les poilus périssent…

Ce roman dense explore également d’autres sujets : l’amour filial, l’amour conjugal, les ravages que peuvent provoquer des arrivistes avides d’argent et de gloire, mais aussi la  loyauté représentée par Albert bien sûr, mais aussi au travers du personnage de Bertin, personnage de l’ombre mésestimé à tort. Choisira-t-il de dénoncer les abus liés à l’enterrement de corps des soldats tués, ou acceptera-t-il les promotions et l’argent qu’il pourrait obtenir s’il enfouit dans les catacombes ses remarques ?

Certains faits sont réels, d’autres imaginaires, mais l’ensemble, porté par une écriture vivante et fluide, vibre d’authenticité !

Un grand roman populaire à l’image des récits d’Alexandre Dumas. A conseiller.

 

 Ce que j’ai moins aimé :

 - Rien 

 

Premières phrases :

 "Ceux qui pensaient que cette guerre finirait bientôt étaient tous morts depuis longtemps. De la guerre, justement. Aussi, en octobre, Albert reçut-il avec pas male de scepticisme les rumeurs annonçant un armistice. Il ne leur prêta pas plus de crédit qu'à la propagande du début qui soutenait, apr exemple, que les balles boches étaient tellement molles qu'elles s'écrasaient comme des poires blettes sur les uniformes, fiasant hurler de rire les régiments français. En quatre ans, Albert en aavit vu un paquet, des types morts de rire en recevant une balle allemande."

 

 

Vous aimerez aussi :

 Du même auteur : Robe de marié

Autre : La chambre des officiers de Marc DUGAIN

 

D’autres avis :

Chez Babélio

 

Au revoir là-haut, Pierre Lemaître, Albin Michel, aout 2013,573 p., 22.55 euros

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Les livres prennent soin de nous. Pour une bibliothérapie créative de Régine DETAMBEL

Publié le par Hélène

♥ ♥

Régine Detambel propose à Montpellier une formation en bibliothérapie créative. Cet essai présente les grandes lignes de la bibliohérapie. 

"La bibliothérapie est l'utilisation d'un ensemble de lectures sélectionnées en tant qu'outils thérapeutiques en médecine et en psychiatrie. Et un moyen de résoudre des problèmes personnels par l'intermédiaire d'une lecture dirigée." 

"Le travail discret du bibliothérapeute est simplement de pousser son lecteur à devenir le propre lecteur de soi-même, selon cette théorie de Marcel Proust, qui prône que "l'ouvrage de l'écrivain n'est qu'une espèce d'instrument d'optique qu'il offre au lecteur afin de lui permettre de discerner ce que, sans livre, il n'eût pas vu en soi-même. La reconnaisance en soi-même, par le lecteur, de ce que dit le livre est la preuve de la vérité de celui-ci." p. 110

L'auteure s'insurge contre les livres de psychologie grand public ou livres d'"auto-traitement" et propose de se plonger dans la littérature, dans les romans, les poèmes, le théâtre pour apaiser les douleurs. Elle commence par proposer un état des lieux, puis explique pourquoi cela peut fonctionner, comment la lecture permet de s'armer pour la vie, et quels sont les bienfaits de la lecture à voix haute, de la poésie. 

"A quels auteurs Guillet emprunte-t-elle les fragments qui soulagent ? A Corneille, pour son côté stimulant, tonique, ses vers rythmés et mémorisables ; à Racine, dont la bonne musique équilibre les irritables ; à Boileau, remarquable régulateur pour instables et agités ; à La Fontaine, elle réclame un sursaut d'énergie, idéal pour le déprimé, lui permettant de recouvrer maitrise et ordre. Victor Hugo a une oeuvre toujours radiante d'énergie ; Lamartine a le pouvoir d'équilibrer la douleur, par son bercement doux et gracieux, par la caresse amoureuse de ses sonorité. (...) Baudelaire est un coup de fouet, qui agit sur l'atonie." p; 46

"Quels maux soignent les livres ? ils sont innombrables : l'ignorance, la tristesse, l'isolement, le sentiment de l'absurde, le désespoir, le besoin de sens, parmi quelques autres. C'est que l'écriture est aussi un scalpel, un outil de compréhension de soi-même et du monde, d'accouchement de la pensée même qui s'élabore dans le texte. Il faut déchiffrer. Critiquer. Juger. Interroger la langue." p. 123

La polémique récente a mis en lumière ce qui a retenu mon enthousiasme dans cette lecture. Bien sûr le principe est évident, pour nous, blogueurs lecteurs de la première heure. Notre expérience le prouve, la lecture a un pouvoir thérapeutique. Mais le propos de Régime Detambel, passé cette remarque, tourne en rond, et ne fait que répéter des thèses prises ailleurs et notamment des passages entiers de livres de l'anthropologue Michèle Petit qui a obtenu qu'une nouvelle édition lui rende justice. (Source : télérama)  

De fait, je suis désormais plus tentée d'aller lire les livres de Michèle Petit, pour remonter "à la source" ! 

 

Interview Sur My boox 

Présentation de l'éditeur : Actes sud 

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Paradis avant liquidation de Julien BLANC-GRAS

Publié le par Hélène

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♥ ♥

  "Il y a des pays en voie de développement et des espèces en voie de disparition. La république des Kiribati est un pays en voie de disparition." (p. 10)

 

L’auteur :

Né en 1976 à Gap, Julien Blanc-Gras est journaliste de profession et voyageur par vocation. Il a publié trois romans, "Gringoland" (lauréat en 2005 du festival du premier roman de Chambéry et "Talents à découvrir" des librairies Cultura), "Comment devenir un dieu vivant en 2008", une comédie apocalyptique, et en 2011, "Touriste" (plus de 10.000 exemplaires vendus, lauréat du Prix J. Bouquin et du Prix de l'archipel de Saint-Pierre et Miquelon, nominé au Prix de Flore).

L’histoire :

  Récit de voyage aux Kiribati, pays d'Océanie menacé de disparition par le changement climatique.
« Il y a des pays en voie de développement et des espèces en voie de disparition. La république des Kiribati est un pays en voie de disparition. Perdu au milieu de l’océan Pacifique, ce petit paradis semble promis à l’engloutissement par le changement climatique.
J’ai organisé ma vie autour d’une ambition saugrenue, le quadrillage méthodique de la planète. Moteur : toujours voir un pays en plus. Ce qui se profile ici, c’est un pays en moins. Je dois m’y rendre avant qu’il ne soit rayé de la carte. »

  http://www.audiable.com/livre/?GCOI=84626100083860 

Ce que j’ai aimé :

L'écriture de Julien Blanc-Gras est d'une fluidité très agréable pour le lecteur. Il émaille son récit d'un humour flegmatique de bon aloi, bref à travers son récit transparaît une personnalité intéressante, profondément humaine. C'est un amoureux de ceux qu’il rencontre, il est en totale empathie avec eux.

Il nous conte ici son voyage dans les îles Kiribati, îles en voie de disparition, menacées d'engloutissement en raison des changements climatiques.

« J’espère que nous n’aurons pas à quitter notre pays, mais je reconnais le poids de l’évidence. Il n’y a pas assez de place pour tout le monde. La terre rétrécit. Nous n’avons pas de futur. » (p. 233)

Notre globe-trotteur part ainsi à la rencontre des habitants de cette île du bout du monde et va passer quelques temps à leurs côtés, pour des rencontres enrichissantes, des personnes souvent pauvres, mais au fond plus heureux que nous, occidentaux. La comparaison finale avec Los Angeles où « tout sonne faux » est d'autant plus parlante :

« Je suis dans le pays le plus riche du monde et les SDF pullulent. Aux Kiribati, qui figurent tout en bas du classement, chacun a un toit.

Ce qui m’amène à ce cliché entendu mille fois à propos des régions où la misère serait moins pénible au soleil.

La formule, souvent prononcée de loin, est exécrable quand elle oublie les ventres vides et la souffrance des vies trop courtes. Cela dit, il n’est pas insensé de dire que le niveau de joie émanant du quotidien aux Kiribati est supérieur à celui d’une grande ville occidentale modelée par l’insatisfaction et noyée sous les divertissements. » (p. 248)

Ce que j’ai moins aimé :

 L’impression que cet écrit ne restera pas dans les mémoires, quelquefois je lisais certains chapitres sans que rien ne vienne s'imprégner sur mon esprit, si bien que je devais relire les mêmes passages plusieurs fois. 

 Premières phrases :

 « Le bout du monde se cache plus loin que prévu. On m’avait appris que les antipodes se trouvaient aux alentours de la Nouvelle-Zélande et comme c’est exact, je m’étais empressé d’y croire. Arrivé à Auckland, j’ai tout de même dû emprunter deux avions supplémentaires avant d’apercevoir ma destination. Il faut croire que la géographie est une science mouvante. »

 Vous aimerez aussi :

 Du même auteur : Touriste

D’autres avis :

Initiales http://www.initiales.org/Paradis-avant-liquidation.html

 Paradis avant liquidation, Julien Blanc-Gras, Au diable Vauvert, 17 euros

Publié dans Récits de voyage

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Le vent dans les saules tome 1 Le bois sauvage de Michel PLESSIX d'après le roman de Kenneth GRAHAME

Publié le par Hélène

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♥ ♥ ♥

L'auteur :

Né en 1959 à Saint-Malo, Michel Plessix reste fidèle à sa région. Ses premiers   travaux sont des affiches de festnoz et une plaquette de communication sur les   nouvelles technologies pour la ville de Rennes. Il participe également à un   collectif sur l’histoire de la Bretagne pour le Crédit Agricole (1983). En 1984,   après sa collaboration au journal Frilouz, il publie Mark-Jones : pas de bananes   pour Miss Blanquette aux Éditions Souny avec Jean-Luc Hiettre. S’ensuit un   album, La Déesse aux yeux de jade, chez Milan en 1988 (réédité en 1993   aux Éditions Delcourt). Il collabore avec Dieter au scénario et Isabelle Rabarot   aux couleurs et le trio signe en 1989 les aventures en quatre volets de Julien Boisvert (Éditions Delcourt). Michel Plessix scénarise par   ailleurs la série Les Forell (Dargaud), dessinée par Bazile. En 1996,   il se lance dans l’adaptation du Vent dans les Saules, le roman de   Kenneth Grahame et c’est un succès. La série vend à plus de 200 000 exemplaires   et reçoit une dizaine de prix. En 2005, il lui compose une suite flamboyante : Le Vent dans les Sables.

(Source : Delcourt)

 

L'histoire :

Le printemps est enfin là, tout en couleurs et en saveurs. Taupe ne peut résister à son appel et abandonne ses tâches ménagères pour une promenade pastorale. Il rencontre Rat, et les deux nouveaux amis rendent visite au vaniteux Crapaud, spécialiste des lubies catastrophiques. Succulente adaptation d'un classique de la littérature anglaise, signé Kenneth Grahame. (Source : Delcourt)

vent-debut.png

 

Mon avis :

Un album merveilleux pour une brillante adaptation !

Taupe préfère répondre à l'appel de la nature et aller fôlatrer dans les prés et au bord de la rivière que d'accomplir des tâches ménagères rébarbatives. C'est là qu'il fait la connaissance de Rat qu'il va accompagner au fil de l'eau et des pages dans ses pérégrinations. Tous deux vont s'abandonner à la beauté de ce lumineux jour de printemps. Mais en voulant rendre visite à Crapaud, ils traversent le bois sauvage qui leur réserve bien des surprises.

Beauté du jour, contemplation, mystère, amitié, tout est là. Et le lecteur entend alors lui aussi le vent vibrer dans les saules et part à l'aventure aux côtés des compères.

Les dessins mis en couleurs à l'aquarelles sont magnifiques, lumineux pour une promenade bucolique inoubliable !

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L'avis de Romain, 7 ans :

"J'ai aimé cette bd notamment quand Taupe et Rat rencontre la Loutre. L'histoire est bien parce qu'elle raconte un grand voyage. J'ai préféré le personnage de Rat parce qu' il a décidé de faire le voyage. Crapaud est drôle aussi. Les dessins sont beaux avec les étangs. Cela m'a donné envie de partir en voyage en bateau. "

 

Vous aimerez aussi :

https://www.editions-delcourt.fr/catalogue/bd/julien_boisvert_integrale_t_1_a_4 

 

Le vent dans les saules, Michel Plessix, Delcourt, novembre 2009, 9.40 euros

 

BD Mango bleu

 

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L’arrière-saison de Philippe BESSON

Publié le par Hélène

                                               arriere-saison-2.jpg

 ♥ ♥ ♥

« L’important, c’est l’instant, sa fragilité et son intensité. (p. 185)

 

L’auteur :

 http://www.philippebesson.com

 

L’histoire :

« Au commencement, il y a cette peinture d'Edward Hopper qu'on peut voir à Chicago. J'ai dû l'apercevoir à plusieurs reprises avant de m'en procurer une reproduction, un dimanche d'ennui. Un soir, sans intention particulière, j'ai observé la femme en robe rouge de la peinture, assise au comptoir d'un café nommé Phillies, entourée de trois hommes. Alors, ça s'est imposé à moi, sans que j'aie rien cherché. J'ai eu l'envie impérieuse de raconter l'histoire de cette femme et des trois hommes autour d'elle, et d'un café de Cape Cod. »

Philippe Besson (Quatrième de couverture)

 hopper_nighthawks.jpg

 

Ce que j’ai aimé :

 Le temps est comme figé autour de ce bar, de ces trois personnages. Philippe Besson ébauche une histoire en filigrane : la femme en rouge attend un homme, retenu auprès d'une autre femme et elle espère être à l'orée d'une nouvelle vie, plus lumineuse, plus franche. Puis l'homme au chapeau pénètre dans le bar et réinvestit la vie de cette belle femme. Ce n'est pas lui qu'elle attendait, mais il va pourtant trouver sa place dans le tableau.  Le serveur est le complice muet de leurs retrouvailles, le troisième homme un client de passage.

Les descriptions parlent directement aux sens : le lecteur est comme transporté dans cette scène, le style pictural de l'auteur fait mouche :

  « Le crépuscule de Cape Cod tombe sur les vérandas des villas avoisinantes, où de jeunes femmes aux épaules découvertes ont profité jusqu’au dernier moment des rayons du soleil. Des chaises à bascule grincent avec le vent léger qui se lève, qui arrive maintenant de l’océan. Une balançoire bouge sans que nul ne l’actionne. Un frisson parcourt les dunes et agite les fils électriques pendus aux poteaux qui longent la route de la côte. Un drapeau américain claque dans l’indifférence. Ici, on ferme une fenêtre ; là, on allume une lumière. Un peu plus loin, sous un ciel orangé, les barques tanguent comme des ombres et des mâts font entendre leurs grelots. C’est un instant de Chatham, Massachusetts. » (p. 153)

 La scène est comme un cocon dans lequel les personnages évoluent, éprouvent des sentiments, pour s’évanouir ensuite aux portes du tableau et des pages. Le grand talent de l’auteur est d’avoir réussi à donner vie à ces marionnettes inanimées.

« En fin de compte, les souffrances font partie de l’existence, elles valent cent fois mieux que des moments insipides, elles sont le prix à payer pour affirmer ce qu’on est et accomplir ce qu’on a décidé. C’est son rêve américain à elle. L’or qu’elle cherche à conquérir, à la manière des pionniers, les ambitions qu’elle nourrit ou les chimères après lesquelles elle court, elle les traque en elle-même. » (p. 182)

 Un très beau texte simple et lumineux…

 

 Ce que j’ai moins aimé :

-Rien.

 Premières phrases :

 « Donc, au début, elle sourit.

C’est un sourire discret, presque imperceptible, de ceux qui se forment sur le visage parfois, sans qu’on le décide, qui surgissent sans qu’on les commande, qui ne semblent reliés à rien en particulier, qu’on en saurait pas forcément expliquer.

Voilà : c’est un sourire de presque rien, qui pourrait être le signal du bonheur. »

 

Vous aimerez aussi :

Du même auteur : La trahison de Thomas Spencer

Autre : Les heures silencieuses de Gaëlle JOSSE 

 

D’autres avis :

L’Express 

   

POCHE : L’arrière-saison, Philippe Besson, 10-18, janvier 2009, 6.60 euros

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