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311 résultats pour “itinéraire d'enfance

Les grands espaces de Catherine MEURISSE

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

L'auteure raconte ici son enfance passée à la campagne dans le Poitou, aux côtés de ses parents qui rénovaient une ruine tout en construisant autour un espace dédié à la nature, un endroit pur et serein dans lequel leurs deux fillettes ont pu s'épanouir. Elles musardent dans les alentours, s'adaptant à leur environnement et créant des bulles de bonheur hors du temps, bulles qui auront leur importance à l'heure de l'horreur, quand les attentats de Charlie Hebdo surgiront dans la vie de l'auteure des années plus tard.

La littérature est aussi au cœur de cet univers enchanté, notamment Proust :

"Le seul véritable voyage, ce ne serait pas d'aller vers de nouveaux paysages, mais d'avoir d'autres yeux, de voir l'univers avec les yeux d'un autre, de cent autres..." Marcel Proust

 Un charme indéniable s'échappe de ces souvenirs heureux aux accents écologiques.

Mes réticences :

J'ai été un peu moins sensible aux dessins qu'à l'histoire.

 

Présentation de l'éditeur : Dargaud

Découvrez d'autres Bd chez Stephie

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La poursuite de l'amour de Nancy MITFORD

Publié le par Hélène

♥ ♥

"L'amour c'est pour les grandes personnes"

Deux cousines grandissent ensemble dans l'entre-deux-guerres en Angleterre : Fanny est raisonnable et posée , fille de "la Trotteuse" femme qui court de relation amoureuse en relation amoureuse si bien que Fanny est confiée aux bons soins de sa tante pour plus de stabilité. Elle est élevée avec Linda, jeune fille aventureuse et romanesque. Linda court après le bonheur et tombe facilement amoureuse également, persuadée à chaque fois que son mariage sera éternel. La narratrice suit ses multiples aventures avec bienveillance.

Ce que j'ai moins aimé :

J'ai trouvé la première partie plus longue sur l'enfance et l'adolescence des jeunes filles, préférant la deuxième partie consacrée aux amours de Linda.

Bilan :

Un roman plutôt décevant...
 

Du même auteur : L'amour dans un climat froid ♥ ♥

Thème du jour : les soeurs Mitford

Publié dans Littérature Europe

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Déception et abandon du mois d'octobre

Publié le par Hélène

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Conséquences de Darren Williams

 

Pitch :

 

La morte a les yeux de sa sœur disparue. Gibson s’abrutit d’alcool mais ne peut oublier cette adolescente retrouvée dans une maison abandonnée. Elle fuyait Angel Rock, ville désertée aux confins du bush australien. La commune dévore ses enfants depuis longtemps. Ils meurent sans explications. Gibson remue le passé des jeunes sacrifiés. La chaleur trouble se peuple de fantômes…

 

Mon avis :

 

Bien trop noir pour moi, je ne me suis pas sentie le courage de m'attaquer de plein fouet à ce roman, j'avoue avoir lu en diagonale de nombreux passages. Il faut dire que je n'ai vu aucune lumière, mais des enfances traumatisées, des pervers à tous les coins de rue, des ivrognes, des gamines paumées, des suicides en cascade, et le mal guettant ses proies dans la forêt, pervers et opportuniste. Pas envie de lire ça en ce moment... Et puis il faut dire que les enfants qui perdent leurs frères dans le bush, cela m'angoisse, raison pour laquelle j'ai arrêté de lire les aventures d'Erlendur... 

 

D'autres avis :

 

FrédéricBabélioVa

 

 

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Un court instant de grâce de André BUCHER

Publié le par Hélène

Emilie s'occupe d'une terre dans la montagne de Palle. Veuve, elle s'occupe seule de ses deux vaches laitière, de ses poules et ses lapins. Souhaitant semer à nouveau quelques terres, en cherchant quelqu'un pour l'aider, elle retrouve Victor, son amour d'enfance. Ensemble, ils s'unissent contre un projet de centrale à biomasse dans la forêt proche. En effet, entre écologistes fervents et industriels convaincus, la guerre est déclarée !

Ce que j'ai moins aimé : Je suis malheureusement restée totalement en dehors de ce roman, ne réussissant pas à m'attacher aux personnages que j'ai trouvé froidement décrits. L'ensemble est très lent, le sujet écologique m'a semblé apparaitre de façon artificielle, bref je n'ai pas été sensible à son charme !

 

Présentation de l'éditeur : Le mot et le reste

D'autres avis : Les avis plus positifs de Dominique et Chinouk

Du même auteur : Déneiger le ciel

 

Reçu dans le cadre de Masse critique de Babélio

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A bicyclette de SU Tong

Publié le par Hélène

♥ ♥

L'auteur d'Epouses et concubines livre ici ses souvenirs d'enfance dans la ville de Suzhou à la fin de la révolution culturelle. Il évoque sa première bicyclette, son poisson rouge, sa rue et sa marchande de glace, des légendes autour des rivières, le cinéma en plein air, des femmes emblématiques du quartier mais aussi les privations, l'école...

Suzhou  © Zakia Abadane

Par la suite, une réflexion sur l'écriture filtre dans les pages, l'auteur s'interrogeant sur la part autobiographique que met un écrivain dans ses romans.

"Par sa force, la fiction agit comme un filtre sur l'eau contenue dans le verre de la réalité pour en faire un verre d'eau pure. Ce verre d'eau purifiée, l'auteur le tient en main, et dans une certaine mesure, il en fait un élixir magique, qui prolonge indéfiniment la vie de son écriture." p. 120

Puis pour finir il dresse quelques portraits des commerçants du quartier.

Cet ensemble reste assez décousu, les nouvelles sont très courtes, et malheureusement, certaines sont sans grand intérêt. Une petite déception.

 

 

Présentation chez Picquier

D'autres avis mitigés également chez Babélio 

 

Merci à l'éditeur.

Publié dans Littérature Asie

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Killarney blues de Colin O'SULLIVAN

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

Dans la pittoresque ville de Killarney, un jeune homme se fait violemment rosser. Et pourtant, Bernard Dunphy n'a jamais contrarié qui que ce soit, se contentant d'admirer Marian, de composer pour elle de belles chansons de blues et de conduire sa jument avec sa calèche pour les touristes. Dans la ville, erre aussi Jack, son ami d'enfance, et un trio de copines qui ne se doutent pas des conflits sous-jacents. Jusqu'à ce que tout éclate, à l'heure où les protagonistes doivent affronter leurs démons intérieurs.

Si la violence habite le passé et le présent de certains personnages, Bernard offre une figure apaisée, marquante et réconfortante dans cette communauté. Etre profondément bon, il répand la lumière et empêche son entourage de sombrer dans les ténèbres. Ce clair-obscur nimbe le roman d'une atmosphère poétique porté par les notes lancinantes du blues de Bernard et par les paysages brumeux de l'Irlande.

Une beauté mélancolique habite ce premier roman d'un jeune poète irlandais.

 

Présentation de l'éditeur : Payot et rivages

Publié dans Littérature Europe

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Le gone du Chaâba de Azouz BEGAG

Publié le par Hélène

♥ ♥

Dans ce roman autobiographique Azouz Begag raconte son enfance et son adolescence : Azouz est un jeune algérien qui habite un bidonville près de Lyon. Il vit là avec sa famille sans électricité, sans eau, porté par la communauté et ses amitiés. Puis vient l'heure de quitter le bidonville pour Lyon, et si la famille gagne en confort, elle perd aussi ce qui faisait l'âme du Chaâba : l'entraide, la joie de vivre, l'insouciance. Le racisme devient de plus en plus prégnant. Le père de Azouz insiste pour qu'il travaille à l'école, conscient que c'est pour lui la seule façon de s'en sortir.

L'auteur n'idéalise aucun lieu, aucun personnage : le bidonville lui a beaucoup apporté, tout comme la ville, à l'école il a rencontré des maitres bienveillants mais aussi d'autres cassants et racistes. Tout son récit est dans la mesure, la justesse. Il montre les difficultés rencontrées dans son chemin vers la réussite et met en valeur les rencontres qui ont pu le porter là où il est aujourd'hui.

Une belle leçon de vie et d'humilité !

Présentation de l'éditeur : Editions Points

Publié dans Jeunesse Roman

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L'amie prodigieuse de Elena FERRANTE

Publié le par Hélène

♥ ♥

Elena et Lila vivent dans un quartier pauvre de Naples à la fin des années cinquante. Elles deviennent rapidement amies, même si leurs vies ne prennent pas les mêmes directions : Lila abandonne l'école pour travailler avec son père cordonnier tandis que Elena va au collège puis au lycée, soutenue par ses professeurs.

Sur la toile de fond de leur enfance se dessinent des conflits entre les familles, entre bandes rivales, entre catégories sociales... Une rivalité sous-jacente se joue sous les sentiments pourtant sincères d'Elena pour Lila. A l'adolescence, cette jalousie se cristallise autour des études ou de la beauté, dans un va-et-vient lié aux déboires adolescentes.

Là encore, leurs destins prennent des tournures différentes puisque Lila décide de se marier avec un homme riche qui lui apportera une aisance financière ainsi qu'à sa famille, quand Elena continue ses études et hésite en amour.

Cette peinture vibrante d'une amitié indéfectible est le premier tome d'une tétralogie consacrée au destin des deux femmes.

Ce que j'ai moins aimé : A trop rester rivée uniquement sur les deux femmes, une lassitude finit par se faire sentir. Des intrigues secondaires auraient peut-être apporté un souffle romanesque supplémentaire bénéfique au roman...

Bilan : L'amie prodigieuse décrit avec talent le destin des deux amies qui se nourrissent mutuellement des bonheurs et déceptions de l'une ou de l'autre.

 

Présentation de l'éditeur : Folio

D'autres avis : Babélio ; Noukette

Vous aimerez aussi : la suite Le nouveau nom ; D'acier de Silvia Avallone

Sur l'identité de Elena Ferrante : Actualitté

 

L'amie prodigieuse, Enfance et adolescence, Elena Ferrante, traduit de l'italien par Elsa Damien, Folio, décembre 2015, 448 p., 7.99 euros

 

Lecture commune du Blogoclub

 

Publié dans Littérature Europe

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L'amie prodigieuse tome 2. Le nouveau nom d'Elena FERRANTE

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥ ♥

Le nouveau nom est le deuxième tome de la tétralogie de Elena Ferrante consacrée au destin de deux amies dans le Naples des années soixante.

Dans le tome précédent, L'amie prodigieuse, nous suivions l'enfance de Lila et Elena. Le nouveau nom est celui pris par Lila qui à 16 ans se marie avec Stefano. La jeunesse des deux amies est évoquée ici en un vivant mélange entre rayons de soleil insouciants et violence du quotidien, ce quotidien résonnant d'une réalité pas toujours à la mesure de leurs rêves d'enfants.

Lila a choisi de se marier avec Stefano, mais elle comprend le soir de son mariage que celui-ci n'est pas celui qu'elle croyait. Elle est désormais habité par une terreur dans ses rapports aux autres : elle craint que les gens perdent leurs contours,  se transforment, comme Stefano le soir du mariage et durant sa nuit de noces. Si elle connait la richesse grâce à ce mariage, elle en paie aussi le prix.

Lenù quant à elle continue ses études, elle est amoureuse de Nino qu'elle connait depuis l'enfance et dont elle admire l'érudition.

Lila et Lenù se retrouvent durant l'été, elles louent une villa à Ischia avec la mère et la belle-soeur de Lila. Cet été sera décisif pour les jeunes femmes dont le chassé-croisé amical atteint ici son apogée ...

Lenù s'élève peu à peu dans les milieux cultivés, mais elle reste marquée par sa condition. Son manque de confiance la suit comme une ombre :

" Je faisais partie de ceux qui buchaient jour et nuit, obtenaient d'excellents résultats, étaient même traités avec sympathie et estime, mais qui ne porteraient jamais inscrits sur eux toute la valeur, tout le prestige de nos études. J'aurais toujours peur : peur de dire ce qu'il ne fallait pas, d'employer un ton exagéré, d'être habillée de manière inadéquate, de révéler des sentiments mesquins et de na pas avoir d'idées intéressantes." p. 476

Lila aussi ressent ce poids des origines malgré sa richesse nouvellement acquise et pour l'une comme pour l'autre ce déterminisme social est insupportable.

Cette saga romanesque portée par deux personnalités marquantes nous emporte dans un tourbillon d'émotions aux accents philosophiques, sociologiques, qui résonnent au fond de nos âmes... La marque d'un grand roman !

 

Le tome 1 L'amie prodigieuse

Je vous parle du tome 3 le mois prochain.

Présentation de l'éditeur : Gallimard ; Folio

D'autres avis : Télérama ; Manou ; Clara ; Kathel ; Luocine ; tant qu'il y aura des livres

 

Une amie prodigieuse tome 2 Le nouveau nom, Jeunesse, Elena Ferrante, traduit de l'italien par Elsa Damien, Folio, 2017, 8.80 euros

Publié dans Littérature Europe

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Les petites épiceries de mon enfance de Lee MEKYEOUNG

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥ ♥

""Essaie de vivre la vie comme elle vient" : je veux suivre ce conseil donné par mon père et mener une vie tranquille et ordinaire, à mon image et à l'image de es épiceries modestes et simples."

Alors qu'elle attendait son deuxième enfant, l'auteure déménage au fin fond de la commune de Toechon, dans le province de Gyeonggi. En se promenant dans le village de Gwaneum, elle tombe sous le charme d'une petite épicerie, attirée par cette beauté discrète qui s'ignore. Vingt ans plus tard, elle parcourt toujours le pays pour s'arrêter devant les petites épiceries, les prendre en photo pour les peindre ensuite, minutieusement. Dans ce recueil, elle nous livre ces merveilles, émaillée de brèves chroniques.

A travers textes et peintures, elle rend aussi hommage aux êtres modestes et simples qui vécurent avec nous à une époque donnée. Rares sont les épiceries qui survivent au fil des années. "Faisons attention aux choses qui nous entourent et qui nous sont familières. Peut-être leurs angles usés et arrondis par le temps cachent-ils une beauté que rien ne pourra remplacer ? En les observant attentivement, on peut y percevoir les traces du temps et de la douleur de la vie. Tel est le chemin qui mène à ces petites épiceries dans ma mémoire, elles qui suscitent en nous un bonheur attendrissant chaque fois que nous tournons au coin de la rue."

Dessiner toutes ces petites épiceries avant qu'elles ne disparaissent, devient ainsi comme une urgence et justifie son art. En les peignant, elles s'inscrivent dans la durée et continuent à vivre à travers l'oeuvre de l'auteure.

Avec délicatesse et modestie, Lee Mekyeoung nous invite à faire attention aux choses et à réfléchir à ce qui disparait tous les jours dans nos quartiers au nom du développement et du progrès. Chaque peinture est comme un fragment de bonheur, un hommage touchant à la vie qui passe, un souvenir éclatant dans le ciel de l'édition. 

 

Présentation de l'éditeur : Picquier

D'autres avis : Chinouk

 

Les petites épiceries de mon enfance, LEE Mekyeoung, traduit du coréen par Lim Yeong-hee et Lucie Modde, Editions Philippe Picquier, octobre 2018, 208 p., 26.50 euros

Merci à l'éditeur !

Publié dans Littérature Asie

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