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1350 résultats pour “vie parfaite

Le secret du mari de Liane MORIARTY

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

"La vie nous réserve bien des surprises."

Cécilia a tout de la mère parfaite, épouse accomplie, femme équilibrée. Jusqu'au jour où elle découvre une lettre écrite par son mari et à n'ouvrir qu'après la mort de ce dernier. Après moults hésitations, Cécilia décide d'ouvrir la lettre, mais les révélations qu'elle contient vont irrémédiablement bouleverser sa vie. Rachel, quant à elle, a déjà vu son univers d'écrouler quand elle a perdu sa fille adolescente plusieurs années auparavant. Elle essaie de se reconstruire tant bien que mal, mais apprend soudainement que son petit-fils part vivre loin d'elle, à New York. Enfin, Tess est aussi une femme à la croisée des chemins, elle quitte son mari après avoir appris qu'il est amoureux de sa meilleure amie et revient alors vivre chez sa mère, dans la ville de son adolescence. Ces trois destins de femmes vont se croiser...

Chacune s'interroge sur ces choix qui peuvent bouleverser des vies tant chaque chemin emprunté implique toujours d'autres personnes. Quelle route prendre dans ce cas, faut-il demeurer dans un quotidien relativement sécurisant ou bien accepter de tout remettre en question ? Quel choix est le plus moral ? Chacune apprendra finalement à gagner en souplesse pour mieux s'adapter aux aléas de la vie.

Ce roman très prenant nous emporte sur la voie classique des secrets que le lecteur tente de deviner entre deux phrases, secrets à divulguer ou non. Si le thème est classique, l'intrigue est efficace, les personnages attachants, si bien que le lecteur est rapidement pris dans ces filets mystérieux...

Une très agréable surprise...

 

Présentation de l'éditeur : Le livre de poche

Retrouvez ce roman dans votre librairie la plus proche

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Rentrée littéraire 2014

Publié le par Hélène

Éric Vuillard, Tristesse de la terre

Présentation de l'éditeur : “Le spectacle est l’origine du monde.” Créé en 1883, le «Wild West Show» de Buffalo Bill proposait d’assister en direct aux derniers instants de la conquête de l’Ouest : au milieu de cavaliers, de fusillades et d’attaques de diligence, des Indiens rescapés des massacres y jouaient le récit de leurs propres malheurs. L’illusion était parfaite. Par la force de la répétition et le charme de la féerie, le «Wild West Show» imposa au monde sa version falsifiée de l’Histoire américaine.
Mon avis : Par petites touches, Eric Vuillard met à jour les contradictions de cet homme atypique à l'origine du mythe américain. Il insère dans son livre des photographies d'indiens vendues à l'issue du spectacle, parce que selon lui quelque chose résiste malgré tout sur ces photographies qui réussissent à saisir quelque chose de l'âme de ces indiens. Et, bien loin du show de Cody, ce supplément d'âme nous parle de leur souffrance infinie face à l'extermination de leur peuple ... 

Retour à Little Wing de Nickolas Butler

Présentation de l'éditeur : «Ces hommes qui sont tous nés dans le même hôpital, qui ont grandi ensemble, fréquenté les mêmes filles, respiré le même air. Ils ont développé une langue à eux, comme des bêtes sauvages.»
Ils étaient quatre. Inséparables, du moins le pensaient-ils. Arrivés à l’âge adulte, ils ont pris des chemins différents. Certains sont partis loin, d’autres sont restés. Ils sont devenus fermier, rock star, courtier et champion de rodéo.
Une chose les unit encore : l’attachement indéfectible à leur ville natale, Little Wing, et à sa communauté. Aujourd’hui, l’heure des retrouvailles a sonné. Pour ces jeunes trentenaires, c’est aussi celle des bilans, de la nostalgie, du doute…

Nickolas Butler signe un premier roman singulier, subtil et tendre, récit d’une magnifique amitié et véritable chant d’amour au Midwest américain.

Mon avis : L'un après l'autre, les personnages évoquent leur vie, leur attachement profond à Little Wing, leurs valeurs, la solidarité, la confiance, l'amour et l'amitié. Ils parlent  aussi de leurs doutes, des choix que la vie amène à faire, des amours qui passent, de la vie qui coule laissant irrémédiablement son empreinte. Ce quotidien calme est réglé par les saisons, par la vie dans les champs, par les mariages, divorces des uns et des autres. Ce sont des héros ordinaires qui rayonnent par leur simplicité et leur amour. Ils résonneront longtemps après la fin de la lecture, illuminant le lecteur d'une aura particulière.

 

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Courir de Jean ECHENOZ

Publié le par Hélène

Echenoz.jpg

♥ ♥ ♥ 

Le portrait touchant d'un homme passionné emporté malgré lui dans une course sans fin.

   

L’auteur :

 

Jean ECHENOZ est un écrivain français  Il a publié son premier roman en 1979 et a depuis reçu une dizaine de prix littéraires.

 

L’histoire :

 

Jean Echenoz nous livre un portrait vivant d'Emil Zatopek, l'homme le plus rapide au monde dans les années 50. C'est un homme attachant qui évolue dans le milieu de la course de fond, un peu par hasard dans la Tchécoslovaquie du XXe siècle. L'auteur dresse un portrait touchant et mélancolique d'un homme dépassé par la vie et ses avatars.

 

Ce que j’ai aimé :

 

-          Le style de Jean ECHENOZ : très minimaliste, il parvient à rendre parfaitement la course effrénée du jeune Emil. Le récit est vivant.

 

- Le portrait émouvant de cet homme. Il s'agit d'un roman basé sur un personnage réel. Si le récit puise ses sources dans la vie réelle d'Emil Zatopek, il n'est pas totalement biographique puisque des zones d'ombres demeurent. Jean Echenoz a épuré le récit de façon à ne garder de la biographie du coureur que les évènements principaux. Nous suivons la trajectoire de cet homme que l’on nommait « la locomotive » avec stupeur et tremblements… Quand va-t-il s’arrêter ? Va-t-il courir toute sa vie au risque de laisser sur le bas-côté un peu de lui-même ? Que va-t-il gagner ? Il ne s’agit pas simplement de trophées dans cette course infernale, mais d’une vie passée à courir presque malgré soi vers on ne sait quel ailleurs idéalement meilleur. Une course contre la montre, une course contre la mort…

 

- Le portrait d’une époque : L'histoire se déroule dans la Tchécoslovaquie communiste des années 40 et 50. Nous suivons donc en toile de fond l'occupation allemande puis la mise en place du régime stalinien à Prague. Emil Zatopek est aux prises avec les instances dirigeantes de son pays qui l'utilisent politiquement avant de l'abandonner quand ses performances ne sont plus aussi brillantes.

 

Ce que j’ai moins aimé :

 

-          Je n’ai rien à redire.

 

Premières phrases :

 

« Les Allemands sont entrés en Moravie. Ils y sont arrivés à cheval, à moto, en camion, mais aussi en calèche, suivis d’unités d’infanterie et de colonnes de ravitaillement, puis de quelques véhicules semi chenillés de petit format, guère plus. »

  

Vous aimerez aussi :

 

Un soir au club de Christian GAILLY

 

Courir, Jean ECHENOZ , Editions de Minuit, octobre 2008, 13.50 euros

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Beauté fatale de Mona CHOLLET

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥ ♥

"Non décidément, "il n'y a pas de mal à vouloir être belle". Mais il serait peut-être temps de reconnaitre qu'il n'y a aucun mal non plus à vouloir être."

Illustrant son propos de nombreux exemples, Mona Chollet montre ici comment est fabriquée cette injonction de la femme à être sexy, féminine. Il s'agit bien d'une pression créée par les médias, la presse féminine, les blogs, les séries télévisées, et cette pression est largement relayée par le marketing. Cette obsession incessante enferme les femmes dans la haine d'elles-mêmes et les condamne à n'exister que par le biais de cette séduction en ne choisissant qu'un seul modèle : celui de la femme blanche. Ce processus répond ainsi à un désir de maintenir les femmes dans une position sociale et intellectuelle subalterne. En ce sens, la question du corps constitue bien la clé d'une avancée des droits des femmes sur tous les autres plans, de la lutte contre les violences à celle contre les inégalités au travail.

"L'homme est un créateur, la femme est une créature."

L'autrice met en valeur l'importance du contraste "Au-delà de sa pénible dimension publicitaire, ce fantasme déraisonnable d'une vie qui ne serait que plaisir et détente, moment exceptionnel sur moment exceptionnel, oublie que seule le contraste permet de les apprécier pleinement. Ils ne prennent sens que s'ils alternent avec des moments où l'on affronte la vie sous tous ses aspects, y compris ceux qui peuvent se révéler sombres, ennuyeux ou pénibles. "

La perfection apparait ainsi comme un ennemi, synonyme d'absence de joie. L'idéal serait une vie qui serait "bonne" pas "parfaite" : "C'est une singularité épanouie, et non la conformité aux canons en vigueur, qui fait la beauté, la sensualité, l'amour."

"Ce qui est passionnant dans l'être humain c'est sa lutte pour exister en tant que personne différente, originale, inventive d'elle-même et de la vie."

En ce sens, la question du corps pourrait bien constituer la clé d'une avancée des droits des femmes sur tous les autres plans, de la lutte contre les violences à celle contre les inégalités au travail.

Présentation de l'éditeur : La découverte

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Déception et abandon du mois de mars

Publié le par Hélène

Le blues du troglodyte de Kenneth COOK

Présentation de l'éditeur :

« Presque toute la population de Ginger Whisker habite dans des maisons troglodytes. Nous vivons comme des taupes ou plutôt comme des wombats, puisque nous sommes australiens. Mais qu'est-ce que je suis venu foutre dans ce satané trou perdu ? »
Rien ne va plus dans la vie de Simon Crown. À trente-cinq ans, il est déjà divorcé. La station de radio dont il est propriétaire est au bord de la faillite. Pas la moindre trace d'opales dans la mine où il a englouti ses dernières économies. Pire, il habite une petite ville écrasée de soleil où la seule question qui vaille est : bière ou whisky ?
Soudain pris d'une irrésistible envie d'en découdre, Simon se retrouve empêtré dans une succession de situations absurdes, dangereuses et parfaitement réjouissantes.

Mon avis :

 Le style m'a laissé au bord de la route, Simon le narrateur parle à la première personne, et je n'ai pas été sensible à son humour. Cet homme looser fauché et alcoolique n'est guère attachant.

"On frappe à la porte. Il fait encore jour dehors, je vois les rayons de soleil dans les fissures de l'épaisse porte en bois au bout de la petite galerie qui mène au salon. Je vois aussi deux zones d'ombre à l'emplacement de jambes. Elles ne m'aident pas à identifier le visiteur, car les ombres dévoilent rarement les caractéristiques de leurs propriétaires, les ombres de jambes en tout cas. C'est comme ma sale manie d'examiner les enveloppes avant de les ouvrir en essayant de deviner ce qu'il y a à l'intérieur. Il n'y a qu'une solution aux problèmes de la porte et de l'enveloppe : ouvre donc, Crown !" p. 66

"Tiens j'ai de la visite. Mon Dieu, c'est encore ce crétin de curé alcoolo. Va-t'en, crétin de curé alcoolo, c'est l'heure de mon dîner."

"Que se passera-t-il si je m'approche d'elle et l'embrasse tendrement sur le front, le nez, les lèvres ? j'ai sans doute mauvaise haleine. Allez, Crown, tente-le. Joue le gai divorcé débonnaire qui trouve parfaitement normal qu'une fille comme elle vive à la colle avec lui. Vivre à la colle ? L'expression a des connotations très attrayantes. Je bois un peu de café."

L'humour n'est pas universel, et autant j'avais apprécié Le koala tueur  et  La vengeance du wombat, ou dans un domaine plus grave Par-dessus bord, autant cette fois-ci le charme n'a pas opéré.

 

Merci à l'éditeur.

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Eclipses japonaises de Eric FAYE

Publié le par Hélène

♥ ♥

"Je me dis qu'on peut obtenir n'importe quoi d'un être humain qui espère."

Plusieurs disparitions simultanées ont lieu en 1965 et 1970 : qu'il s'agisse d'un GI américain évaporé lors d'une patrouille dans la zone démilitarisée, entre les deux Corées, ou de jeunes filles japonaises, tous disparaissent sans laisser de traces, au grand désarroi de leur famille.

En 1987, le vol 858 de la Korean Air explose en plein vol. Une des terroristes responsable de l'attentat ne parvient pas à fuir, elle est arrêtée, interrogée, et la police finit par l'identifier comme étant une espionne de Corée du Nord, s'exprimant pourtant dans un japonais parfait. 

Le lien entre les disparitions et ces êtres maitrisant parfaitement les codes japonais, se dessinent peu à peu.

Eric Faye met en lumière un pan d'histoire peu connu, mais au-delà de l'aspect historique, il nous parle également de la capacité d'adaptation des êtres humains, qui peuvent se formater en fonction des besoins ou des idéologies. Que signifie appartenir à un pays quand on a été arraché très tôt à sa vie pour être emporté dans un autre monde ?  Ces êtres pourront-ils ensuite faire le chemin inverse et revenir vers leurs origines ?

Ce que j'ai moins aimé : Le choix de la narration ne permet pas de véritablement s'attacher aux destins individuels : Eric Faye choisit en effet d'alterner les points de vue à chaque chapitre, si bien que à peine le portrait d'un personnage est-il esquissé, qu'il s'efface devant un autre, laissant le lecteur démuni, et perdu face à tant de personnalités différentes. De plus certains chapitre sont à la première personne du singulier, d'autre à la troisième personne, accentuant ainsi le côté décousu du roman.

Enfin, la fin du roman, qui cherche à résoudre le sort de chaque personnage, rompt la narration, s'accélérant, puis proposant plusieurs épilogues à des époques différentes.

Bilan : Ce roman a le mérite de livrer des faits réels méconnus, mais, pour moi, il reste bancal dans sa construction et sa narration.

 

Présentation de l'éditeur : Seuil, Points

D'autres avis : Télérama ;

Du même auteur : Nous aurons toujours Paris ♥ ♥ ♥ ♥

 

Eclipses japonaises, Eric Faye, Points, septembre 2017, 240 p., 7 euros

 

Il s'agit de ma première lecture pour le jury du prix du meilleur roman Points

 

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Jack Rosenblum rêve en anglais de Natasha SOLOMONS

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥ ♥

"L'assimilation, là était le secret." 

Mon avis :

Jack Rosenblum est arrivé en Angleterre en 1937, devenu persona non grata dans son Allemagne natale. Il s'efforce depuis cette date de s'intégrer au mieux à la société anglaise, en suivant et rédigeant lui-même un guide complet des us et coutumes anglaises à respecter pour se fondre dans le paysage et devenir un parfait gentleman : discrétion, politesse, absence d'engagement politique, si possible ne plus lire les journaux allemands, manger de la marmelade, s'adapter à la météo pluvieuse.. Sa femme Sadie est atterrée par cette volonté de gommer ses origines juives et elle reste profondément attachée à son passé et aux proches qu'elle a perdus. Seulement Jack se heurte à un obstacle : impossible pour lui d'intégrer un quelconque club de golf à Londres. Il décide alors de créer son propre club à la campagne, dans le Dorset.

Si Jack Rosenblum est relativement antipathique au début du roman, obnubilé par son assimilation au point de délaisser sa femme pas assez anglaise à son goût, il évolue au fil des évènement et gagne en humanité. Se laissant gagner par le charme de la campagne, il rencontre des cochons laiteux, danse avec sa femme au milieu des jacinthes sous la pluie, se fait des amis au charme nébuleux, et s'adapte finalement parfaitement à sa vie "au milieu des daims, des blaireaux et des cochons laiteux." 

"Ce soir, j'ai vu un feu follet. Je savais qu'il s'agissait d'une simple boule de lumière phorsphorescente, mais j'aurais aimé qu'elle soit magique ou mystique. Ne souhaiteriez-vous pas vivre dans un tel monde, monsieur Jones ? Un monde habité par la magie, et non pas le ciment et les pavillons ?" p. 220

Il retrouve peu à peu son identité perdue dans sa course à l'intégration

Un véritable enchantement que ce petit roman. conte de fée loufoque et savoureux !

J'ouvre ici une parenthèse pour remercier la blogo qui l'a mis sur ma route ! Après la lecture décevante du Manoir de Tyneford, tout le monde m'avait dit que celui-ci était bien meilleur, et je suis très heureuse d'avoir suivi leurs conseils avisés. Et merci au mois anglais et à Galéa qui m'ont poussée à le sortir de ma PAL.   

 

Présentation chez Le livre de poche

Du même auteur : Le manoir de Tyneford

D'autres avis : Kathel, Luocine, Keishales 8 plumes 

 

Jack Rosenblum rêve en anglais, Natasha Solomons, Le livre de poche, roman traduit de l'anglais par Nathalie Peronny, 2011, 429 p., 7.10 euros

 

Lecture commune autour de Natasha Solomons avec Galéa et Fleur dans le cadre du mois anglais. 

Publié dans Littérature Europe

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Les ingratitudes de l'amour de Barbara PYM

Publié le par Hélène

♥ ♥

"Peut-être tout amour portait-il en soi quelque chose de ridicule"

Londres, début des années 60. Dulcie Mainwaring, trente ans, se rend à un colloque pour se changer les idées après la rupture de ses fiançailles avec Maurice. Elle rencontre là-bas Viola, mais aussi Aylwin Forbes, directeur d'une revue. A son retour à Londres; elle se lance alors dans une enquête pour en apprendre davantage sur ce séduisant professeur, tout en accueillant provisoirement Viola dans sa grande maison, une Viola qui se consacre corps et âme à l'indexage du nouvel ouvrage de Aylwin...

L'auteure passe au vitriol plusieurs milieux : qu'il s'agisse des des milieux universitaires aux tâches quelquefois absurdes mais nécessaires, des vicaires attirant leurs ouailles sur le chemin de la perdition, ou des vieilles filles traînant leur ennui d'occupations inutiles en commérages abusifs,

"J’adore faire des découvertes sur les gens, reprit Dulcie. Je suppose que c’est une espèce de compensation pour pallier la monotonie de la vie quotidienne. "

Elles trouvent du réconfort dans des tasses d'ovomaltine car "les soucis de l'existence s'apaisent souvent au moyen de boissons bien chaudes à base de lait." Le gin semble aussi avoir le même effet par ailleurs ...

De descriptions caustiques en conversations cocasses, cette lecture so british permet de passer un bon moment.

 

A noter que je l'avais déjà lu il y a 5 ans et que j'avais été bien plus acerbe : http://www.lecturissime.com/2016/01/les-ingratitudes-de-l-amour-de-barbara-pym.html En le relisant je ne me souvenais absolument pas l'avoir déjà lu, je ne l'ai découvert qu'en rédigeant cette chronique !

A cela deux remarques s'imposent : se pourrait-il que la couverture et l'allure du livre ait influencé inconsciemment ma lecture ? Pour rappel voici la couverture de l'édition précédente :

Parfaitement désuet, et je ne vous parle pas de l'allure de mon exemplaire jauni qui avait déjà bien vécu !

De plus, c'est assez désarçonnant de se dire que le plaisir de lecture tient aussi aux circonstances, au moment où on lit le livre, à l'âge peut-être aussi.

Quoi qu'il en soit, soulignons que la mission des éditions Vintage de Belfond semble fonctionner : redonner vie "à des livres introuvables, qu’il s’agisse de classiques tombés dans l’oubli, de textes injustement méconnus ou de curiosités littéraires." Ces ingratitudes de l'amour ont réellement repris vie avec cette édition pour moi, donc le pari est réussi !!

 

Du même auteur : Comme une gazelle apprivoisée

Présentation de l'éditeur : Belfond

Publié dans Littérature Europe

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Miss Alabama et ses petits secrets de Fannie FLAGG

Publié le par Hélène

♥ ♥

"Tant qu'on respire, on a une longueur d'avance."

Ce que j'ai aimé :

A 60 ans, Maggie décide d'en finir avec la vie, préférant se passer des soucis inhérents à la vie pour conquérir une paix éternelle. Ancienne Miss Alabama elle court après la perfection, si bien que son départ est planifié jusque dans les détails. Le jour J approche. Sauf que rien ne se passe comme prévu et qu'elle se voit obligée de remettre au jour suivant ses funestes projets. 

Chez Maggie, tout est calibré, pensé, anticipé. Elle est un modèle pour Brenda, son amie et collègue, beaucoup plus encline au lâcher prise, notamment devant des glaces à la menthe et pépites de chocolat. Boulimique inconditionnelle, elle aimerait régler aussi sa vie, son poids et son apparence, mais sans succés. Toutes les deux vont apprendre à conquérir leur liberté, loin des carcans que chacun s'impose ou que la société assène. Aux côtés de Ethel, 88 ans, blasée, elles luttent contre la transformation immobilière de leur ville, Birmingham. Leur agence immobilière est en effet concurrencée par celle de Babs, qui a des méthodes bien peu recommandables...

Lecture agréable, sans prétention, Miss Alabama offre une galerie de personnages attachants au coeur d'une ville en pleine transformation. Un livre léger parfait pour l'été !

                

@http://blog.al.com/ 

Ce que j'ai moins aimé :

Le mystère autour de l'ancien propriétaire de Crestview m'a semblé superflu, déconnecté de l'intrigue principale. De fait la deuxième partie du roman est moins attirante que son début !

Je cherche encore les secrets annoncés par le titre... 

Présentation de l'éditeur :

Cherche Midi

Vous aimerez aussi :

Du même auteur : Beignets de tomates vertes

D'autres avis :

Caroline ; CathuluKarineKeishaClara ; Sandrine ; Stephie ; Karine

 

Miss Alabama et ses petits secrets, Fannie Flagg, traduit par Jean-Luc Piningre, Cherche Midi, mai 2014, 21 euros

 

Pioché à la bibliothèque

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Le dernier des Weynfeldt de Martin SUTER

Publié le par Hélène

                                  dernier des weynfeldt

 ♥ ♥ ♥ ♥

 Un  roman aux rouages machiavéliques

  

  L’auteur :

 

Martin Suter est un écrivain suisse. Depuis 1991 il se consacre uniquement à l’écriture après un passage dans l’univers de la publicité et du journalisme. Ses romans connaissent un beau succès.

 

L’histoire :

 

Adrian Weynfeldt est expert en art et riche héritier d’une famille suisse fortunée. Célibataire, il mène une vie plutôt routinière entouré d’un cercle d’amis fidèles et d’une gouvernante qui lui facilite la vie. Sa rencontre avec Lorena, jolie voleuse ressemblant à l’ancien amour perdu d’Adrian, va venir bouleverser cet univers bien rangé…

 

Ce que j’ai aimé :

 

-          La façon dont l’intrigue se met en place, subtilement, doucement, rouage après rouage. La construction de ce roman est parfaitement maîtrisée, les évènements s’enchaînent avec brio et les rebondissements jaillissent à points nommés. Du grand art…

-          La peinture très subtile que fait l’auteur du monde de l’art et de l’argent : un des amis de Adrian cherche à lui vendre un faux Vallotton, et comme Adrian va découvrir la supercherie, il devra choisir que vendre : le vrai ou le faux ? S’amorce alors une réflexion sur l’argent qui donne souvent des lettres de noblesse aux œuvres comme à d’autres objets, ou même à des personnes comme Adrian…

 

« Que quelqu’un paie autant pour un tableau, ça suffit à le rendre authentique. » (p. 240)

 

-          Le portrait psychologique très fin d’Adrian : homme intègre, il est régi par des principes droits et ancrés profondément dans son histoire. Mais Lorena va venir ébranler cette façade si solide :

 

 « Oui, c’était compréhensible. Et tout ce qui se comprend se pardonne. N’est-ce pas ? C’était bien cela, non : tout ce qui se comprend se pardonne ?" (p.296)

  

Lui qui frôlait seulement les autres, gainé par son statut et son argent, va-t-il parvenir à se fissurer pour laisser entrer en lui une once de folie ?

 

Premières phrases :

 

« « Ne fais pas cela », voulut-il dire, mais ça ne marchait pas.

Adrian Weynfeldt avait le regard rivé aux poings blancs de la femme, des poings blancs et mouchetés de taches de rousseur. »

 

Vous aimerez aussi :

 

La double vie de Vermeer de Luigi GUARNIERI

 

Le dernier des Weynfeldt, Martin SUTER, Christian Bourgois Editeur, avril 2008, 339 p., 25 euros

POCHE : Le dernier des Weynfeldt, Martin SUTER, Points, mai 2009, 339 p. 7.50 euros

 

Kathel vous en parle.

Publié dans Littérature Europe

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