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1350 résultats pour “vie parfaite

Ascension de Ludwig HOHL

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

Repris, corrigé et réécrit six fois entre 1916 et 1940, avant de recevoir sa forme définitive (et un succès critique sans précédent) en 1975, Ascension est le récit d’une ascension en montagne. Deux hommes se lancent à l'assaut d'un glacier : Ull et Johann, le premier plus aguerri en terme d'alpinisme que le deuxième. labyrinthe de glace, séracs, abîmes , mauvais temps lancinant, certains choix s'avèrent définitifs. Les deux hommes se heurtent à des conditions extrêmes, à une nature qui n'épargne pas et qu'il faut apprendre à écouter et connaître. La chute du récit sonne comme un avertissement, et toute l'histoire peut être interprété comme une parabole de la vie.

Toute la force du récit tient dans ses silences, dans ces interstices dans lesquels les deux hommes risquent de tomber.

Un court récit à découvrir !

Présentation de l'éditeur : Le Nouvel Attila

Réservez ce roman dans votre librairie la plus proche

Publié dans Littérature Europe

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L’estivant de Kazimierz ORLOS

Publié le par Hélène

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 ♥ ♥ ♥

 « Est-ce Dieu qui veut ça, ou est-ce l’homme qui fait lui-même sa vie ? Comment la vie se déroule-t-elle ? » (p. 120)

 

L’auteur :

Kazimierz Orlos est un écrivain, scénariste, dramaturge, journaliste et animateur de radio polonais. Il est également connu sous le pseudonyme de Maciel Jordan.

Censuré en Pologne à l'époque du communisme, il coopère avec Radio Free Europe et écrit pour Kultura, magazine littéraire et politique de l'émigration polonaise, ainsi que pour Puls. Après la chute du communisme, il travaille pour différents journaux.

 En 1970, il reçoit le prix de la Fondation Koscielski pour son ouvrage "Ciemne drzewe" (Les arbres sombres). En 2006, il reçoit deux autres prix pour un recueil de nouvelles "Dziewczyna z ganku".
En 2007, le président Lech Kaczynski lui remet la distinction de "Krzyż Komandorski Orderu Odrodzenia Polski", deuxième plus haute distinction honorifique polonaise qui récompense les mérites éminents dans le domaine des sciences, du sport, de la culture, de l'art, de l'économie, ou du service rendu au pays ainsi qu'au développement de relations avec les pays étrangers. (source babélio)

 

L’histoire :

 Un vieil homme retrouve avec émotion deux lettres écrites cinquante ans plus tôt. Comment a-t-il pu oublier Mirka, son premier amour, rencontrée pendant les vacances d'été des années 1951 et 1952 ? La jeune fille de la baie de Gdansk lui annonçait être enceinte. Il ne lui a jamais répondu.

Bouleversé par cette paternité qui resurgit dans ses vieux jours, l'homme prend la plume pour raconter son histoire à son fils et part à la recherche de son passé. Il retourne dans la maison sous les pins, au bord de la mer Baltique. Au cours de longues promenades sur la plage et dans les dunes, il s'interroge sur ses choix, sur sa lâcheté vis-à-vis de ses proches, sur ses compromissions avec le système communiste. Au fil de rencontres avec les habitants des lieux, il s'approche pas à pas de la vérité.
Son récit simple et brut, teinté de nostalgie, sonne comme une confession qui vient trop tard, une manière d'empoigner son existence pour lui donner un sens. (Quatrième de couverture)

 

Ce que j’ai aimé :

 -          Premier atout de ce roman très touchant : sa couverture. Elle représente une reproduction d’un tableau de  Joseph CZAPSKI « Au bord de la mer » et nous plonge déjà dans l’atmosphère nostalgique du roman.

-          Ce vieil homme décide finalement de flirter à nouveau avec son adolescence,  non pas pour justifier ou excuser ses choix, mais plus par curiosité, il repart vers son passé comme s’il sentait qu’il lui fallait à présent boucler sa vie. Il ne remet pas en doute ses choix, peut-être parce qu’il s’adresse à son fils, et que celui-ci n’aurait sans doute pas existé s’il avait choisi de rester auprès de cette amour de jeunesse. Son errance est plus une interrogation sur le hasard, sur le poids d’une époque durant laquelle la survie importait avant tout, sur la lâcheté dont on est capable… Puis, malgré tout, la vie continue, avec ses heurts et ses joies, et il n’est pas certain qu’elle aurait été plus belle autrement.

-          Peut-être que ce qui compte avant tout est de réussir à capter la beauté des moments suspendus au-dessus du bonheur, et d’oublier ou de passer outre les scènes plus déplaisantes. Profiter de promenades sur la plage pour observer des deltaplanes, pour écouter le ressac de la mer qui rappelle que tout passe et que ne reste que l’instant présent.

 

Ce que j’ai moins aimé :

 - Je comprends que l’on puisse être désarçonné par le rythme très lent de la narration, par la manque d’action, mais l’essentiel est ailleurs…

 

 Premières phrases :

 « J’ai mis bout à bout cette histoire de notes éparses, de feuilles de cahier arrachées, de griffonnages sur des bouts de serviettes en papier du restaurant La Frégate. Et même de coupures de journaux. J’ai commencé à rédiger en novembre et fini en décembre 2003. J’ai tout mis en ordre. Rajouté par ici, enlevé par là. Aligné les jours, les semaines. Qu’après ma mort, le destinataire reçoive un texte clair. Simple, même si l’histoire elle-même, évidemment, n’est pas simple.

Voici le texte que je destine à mon fils. »

 

Vous aimerez aussi :

 Dans les veines ce fleuve d’argent de Dario FRANCESCHINI 

 

D’autres avis :

Kathel, Delphine

 

L’estivant, Kazimierz Orlos, traduit du polonais par Erik Veaux, Les Editions Noir sur Blanc, août 2011, 120 p., 14 euros

 

Merci à Denis LEFEBVRE du groupe Libella

  

challenge 1% littéraire 

challenge voisins voisines

Publié dans Littérature Europe

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Un peu de bois et d’acier de Christophe CHABOUTE

Publié le par Hélène

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 ♥ ♥

 L’auteur :

 

Né en 1967, d'origine alsacienne, Christophe Chabouté publie en 1993 ses premières planches chez Vents d'Ouest dans les Récits, un album collectif sur Arthur Rimbaud. En 1998, il réalise Sorcières au Téméraire et Quelques jours d'été chez Paquet. Deux albums remarqués et primés, le premier au festival d'Illzach, le second à Angoulême où il décroche l'Alph' Art Coup de Cœur.

Avec Zoé paru en 1999 chez Vents d'Ouest, Chabouté prouve que son talent a atteint sa pleine maturité. Ce qu'il démontre avec encore plus d'évidence dans Pleine Lune, qui a reçu le prix Extrapole 2001, le prix de la ville de Limoges, celui du meilleur scénario à Chambéry et deux nominations à Angoulême 2001. En 2001, il réédite Sorcières chez Vents d'Ouest, dont la moitié des nouvelles qui le composent sont inédites. Il publie la même année Un Îlot de Bonheur chez Paquet, album récompensé par une mention spéciale du jury œcuménique de la BD à Angoulême 2002. En 2002 toujours, il collabore à l'ouvrage collectif Léo Ferré en BD et publie surtout La Bête dans la collection Intégra et Purgatoire, en couleurs, pour la collection Equinoxe de Vents d'Ouest.

En 2006, paraît Landru, suivi par Construire un Feu en 2007, adapté d'une nouvelle de Jack London, puis en 2008 par Tout Seul. En 2009, les éditions Vents d'Ouest ont le plaisir de publier une nouveauté de Chabouté, Terre Neuvas, mais aussi de rééditer plusieurs de ses œuvres : une intégrale de Purgatoire, ainsi qu'un opus réunissant Quelques Jours d'été et Un Îlot de Bonheur. En 2010 paraît Fables Amères.

L'œuvre très personnelle de Chabouté connaît un succès grandissant et a été récompensée de nombreux prix.

  

L’histoire :

 

Chabouté revient, avec son regard particulier et son exceptionnelle maîtrise du noir & blanc...

L'histoire d'un banc, un simple banc public qui voit défiler les gens à travers les heures, les jours, les saisons, les années... Ceux qui passent, qui s'arrêtent, d'autres qui reviennent, certains qui attendent... Le banc devient un havre, un îlot, un refuge, une scène... Un ballet d'anonymes et d'habitués évoluant dans une chorégraphie savamment orchestrée ou les petites futilités, les situations rocambolesques et les rencontres surprenantes donnent naissance à un récit drôle et singulier. Chabouté tisse avec brio une histoire où plane la magie d'un Tati, agrémentée d'un soupçon de Chaplin, quelques miettes du mime Marceau et d'une pincée de Keaton ... 330 pages d'une aventure dont le héros est un banc, un simple banc public... Juste un peu de bois et d'acier... (présentation de l’éditeur)

 

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 Ce que j’ai aimé :

 

 Christophe Chabouté nous offre là encore un album poétique, beau, mimant la vie comme elle va, qui s’écoule, douce et tranquille. Ce vieux banc est témoin de tranches de vie de quelques personnages : le clochard chassé régulièrement par le policier zélé, le couple de retraités qui aime partager une pâtisserie, le jeune éconduit avec ses fleurs, les joggeurs, musiciens… Le banc devient comme un havre de paix, une pause dans une vie mouvementée, une parenthèse enchantée. Puis, la vie continue, ailleurs, autre part...

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Ce que j’ai moins aimé :

 

- Le prix : 30 euros pour une BD muette, cela me semble tout  de même un peu cher.

- J'ai trouvé cet album assez banal par rapport à la claque qu'avait été Tout seul. Ici, beaucoup moins d'originalité, d'inventivité, même la fin est somme toute assez prévisible !

  Vous aimerez aussi :

 Du même auteur :  Tout seul de Christophe CHABOUTE

 

D’autres avis :

Lecture commune avec Jérôme

Télérama 

Babélio 

 

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De bois et d’acier, Christophe Chabouté, Vents d’ouest, septembre 2012, 336 p., 30 euros

 

BD Mango bleu

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Arrive un vagabond de Robert GOOLRICK

Publié le par Hélène

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♥ ♥ ♥

  « Et pour elle, pour Sylvan, il est Hollywood. » (p.138)

 

L’auteur :

Robert Goolrick vit dans une petite ville Virginie avec ses deux chiens Preacher et Judge. Son roman Une femme simple et honnête, N°1 sur la liste du New York Times, fera prochainement l'objet d'une adaptation cinématographique confiée au réalisateur David Yates. Féroces a reçu en france un accueil prodigieux de la part des critiques, des libraires et des lecteurs. Son nouveau roman, Arrive un vagabond, est déjà retenu dans les sélections de rentrée littéraire de la Fnac, du Virgin, des Furets du Nord et de Cultura. (Source : editeur)

 L’histoire :

C’est au cours de l’été 1948 que Charlie Beale arriva à Brownsburg. Il était chargé de deux valises – l’une contenait quelques affaires et des couteaux de boucher, l’autre une importante somme d’argent.

Charlie y tomba deux fois amoureux. D’abord, il s’éprit de cette ville paisible de Virginie dont les habitants semblaient vivre dignement, dans la crainte supportable d’un Dieu qu’ils avaient toutes les raisons de trouver plutôt bienveillant à leur égard. Une preuve parmi d’autres : il n’y avait encore jamais eu de crime à Brownsburg.

La deuxième fois que Charlie tomba amoureux fut le jour où il rencontra Sylvan Glass.

 Après Féroces et Une femme simple et honnête, Robert Goolrick nous offre, avec Arrive un vagabond, une plongée sensuelle et enivrante au cœur de la passion. Il y dépeint les membres d’une communauté face à une tragédie en marche. Des hommes et des femmes ordinaires, qui se retrouvent partagés entre la terreur de ce qu’il va advenir de leur fils préféré et la fascination devant les événements qui écriront le souvenir de leur passage sur terre dans la poussière des siècles.

(Source : Editeur)

 Ce que j’ai aimé :

Robert Goolrick a ce talent des conteurs intemporels, qui, avec quelques mots quelques phrases vous rivent aux pages, aux lèvres de l’auteur et vous transportent dans un autre univers aux plaisirs et aux dangers innombrables. Ces simples mots « Arrive un vagabond » sont comme un sésame qui ouvre la porte de tous les possibles, de toutes les tragédies. Un simple mouvement, et le monde bouge, les êtres changent irrémédiablement, et le monde n’est plus le même. L’arrivée de Charlie bouleversera à jamais les vies de ce calme village de Virginie. Les pages nous plongent dans l’intensité d’une perdition, d’une lente descente aux enfers d’un homme pris dans les rets de la passion. Charlie succombera au charme de Sylvan, Emma Bovary américaine, subjuguée par les films de Hollywood, par ces superbes actrices aux robes chatoyantes qui rencontrent des hommes charismatiques et vivent une vie passionnante, bien loin de celle de Sylvan… Charlie, contrairement aux habitants de la petite bourgade, ne craint pas les foudres de l'Enfer promis à celui qui trahira, et c'est à corps et coeur perdu qu'il va se jeter dans cette liaison adultère...

 Témoin de leur liaison, le jeune Sam sera garant de leur secret, même si le poids de son silence résonnera à jamais dans sa vie future.

 « L'enfance est l'endroit le plus dangereux qui soit.  Personne n'en sort indemne. »(p.133)

 Dans un style lyrique inoubliable, Robert Goolrick nous parle de la vie qui coule non sans heurts et laisse sur le chemin des êtres laminés par les sentiments, ou transportés par la pureté de ce qu’ils ont éprouvés.

 « Puis ils restèrent  assis là en silence, à se balancer, le petit calme et fatigué sur les genoux de sa mère, et la fumée blanche de la Lucky Strike de Charlie planant comme un fantôme. La belle sérénité simple de la campagne, la rue douce et sombre aux porches éclairés, avec les derniers papillons de nuit de l’été qui voletaient dans le halo de lumière vive au-dessus de leurs têtes, et les habitants de la ville qui se balançaient en fumant, en somnolant ou en discutant à voix basse. 

Quand il fit noir, les libellules apparurent dans le jardinet de Charlie et des chauves-souris se mirent à voltiger tout autour de sa maison, dans l’obscurité des lourdes branches de ses arbres. » (p. 112)

 

Ce que j’ai moins aimé :

           Rien.

Vous aimerez aussi :

 Du même auteur : Féroces de Robert GOOLRICK 

Autre : Au lieu-dit Noir-Etang… de Thomas H. COOK

 D’autres avis :

Clara  ;

Vallit 

 

Arrive un vagabond, Robert Goolrick, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Marie de Prémonville, Anne Carrière, août 2012, 320 p., 21.50 euros

 grand prix lectrices de elle

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Lonesome Dove de Larry McMURTRY

Publié le par Hélène

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Lonesome-Dove 2

 

♥ ♥ ♥ ♥

  « Si vous ne devez lire qu’un seul western dans votre vie, lisez celui-ci. » (James CRUMLEY)

 

L’auteur :

 

Larry McMurtry est un romancier, essayiste et scénariste américain. Il est surtout connu pour son prix Pulitzer pour le roman Lonesome Dove qui a été adapté en un feuilleton télé.

Depuis 1992, il travaille ses scénarios avec Diana Ossana avec laquelle il a écrit le scénario de Brokeback Mountain pour lequel il a remporté en 2006, l'Oscar du meilleur scénario adapté.

 

L’histoire :

 

Volume 1 :
A Lonesome Dove, Texas, les héros sont fatigués. Augustus McCrae et Woodrow Call ont remisé leurs
armes après de longues années passées à combattre les Comanches. En cette année 1880, pourtant, l'aventure va les rattraper lorsqu'ils décident de voler du bétail au Mexique et de le convoyer jusque dans le Montana pour y établir un ranch. Commence alors un périple inédit de plusieurs milliers de kilomètres à travers l'Ouest, au cours duquel le convoi affrontera de violentes tempêtes, des bandes de tueurs et d'Indiens rebelles... et laissera de nombreux hommes derrière lui.

Volume 2 :
La première partie de Lonesome Dove nous a entrai
̂nés à la suite de Augustus McCrae et Woodrow Call, ex-Texas rangers de légende, sur la route dangereuse du Montana, là où, dit-on, les terres sont encore à qui les prend. De nombreuses épreuves attendent encore le convoi lors de cet extraordinaire périple à travers l'Ouest. Les hommes devront tour à tour affronter des éléments déchaînés, des pillards et leurs propres démons. Quand, au bout d'une piste longue et périlleuse, ils arriveront enfin dans le Montana, beaucoup manqueront à l'appel.

Ce que j’ai aimé :

 

-          Alors ? alors ? Ces cow-boys vous demandez-vous avidement…  

 

Eh bien j’ai le regret de vous dire que Keisha avait raison et que dans ce roman, point vous n’apercevrez de cow-boys virils et séduisants (ni d’indiens avec les mêmes qualités d’ailleurs…) Ceci dit ils sont tellement attachants que je me suis sentie comme abandonnée à la fin de la lecture, comme s’ils continuaient leur vie sans moi, loin de moi (lâches…).

 

Là est la puissance de ce western : réussir à nous abstraire totalement de notre monde pour nous transporter au cœur du Texas et du Montana, aux côtés de Call, si taciturne, Gus, si exubérant, Lorena, femme meurtrie, Newt, jeune cow-boy à la recherche de ses origines, et de tous les autres aux contours tellement précis qu’ils deviennent vivants…

 

-          J’ai eu quelquefois tendance à trouver que 1200 pages pour un roman, c’était trop, mais finalement je me demande si ce n’est pas justement ce grand nombre de pages qui permet une immersion absolue dans leur univers. Rester autant de temps avec des cow-boys crée des liens, forcément… (non Choco, je n’en dirai pas plus…)

 

"Ne fallait-il pas être fou pour s'aventurer seul le long de la Canadian, cible facile pour une bande de hors-la-loi, et affamé par-dessus le marché ? (...) Rien de tout cela n'était sensé, et il était pourtant bien obligé d'admettre qu'il avait un certain penchant pour ce genre de folie. Vivre de façon raisonnable -expérience qu'il avait tentée à une ou deux reprises dans sa vie- s'était avéré ennuyeux, le plus souvent après quelques jours seulement. Une vie sensée ne lui avait jamais rien apporté qui vaille, à part des beuveries et des parties de cartes où il jouait jusqu'à sa dernière chemise. La folie était parfois plus stimulante.

Le soleil du matin faisait étinceler l'herbe de la prairie lorsqu'il prit la direction de l'est  le long de la route des os de bisons." (p. 34)

 

- Je ne peux que vous encourager à vous lancer dans l'aventure...

 

Ce que j’ai moins aimé :

 

-          Rien, sauf peut-être que j'ai développé une addiction aux cow-boys…

 

Premières phrases :

 

" Lorsque Augustus sortit sous le porche, les cochons bleus étaient en train de manger un serpent à sonnette - un spécimen de taille modeste. le serpent devait ramper à la recherche d'un peu d'ombre quand il était tombé sur les cochons. Ils se le disputaient âprement et il était clair que le crotale ne sonnerait plus jamais. La truie le tenait par le cou et le verrat par la queue."

 

 

Vous aimerez aussi :

 

Le secret de Brockeback Mountain, nouvelle de Annie PROULX et film de Ang LEE.

 

D’autres avis :

 

Keisha, Lili 

  

Lonesome Dove, Larry McMURTRY, Tome 1 et 2, traduit de l’américain par Richard Crevier, Gallmeister, Totem, février 2011, 600 p. chaque tome, 11 euros chaque tome.

 

Merci aux éditions Gallmeister.

Lu dans le cadre de l'opération Masse Critique de Babélio :

 

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Mon calendrier de l'Avent - Le livre que j'attendais le plus

Publié le par Hélène

David Thomas est un peu comme l'inspirateur de ce blog, je lui ai consacré mon premier billet avec La patience des buffles sous la pluie, et je ne manque aucune de ses publications, dont cette année Un homme à sa fenêtre.

David Thomas est cet homme discret, Il n'est pas de ces auteurs qui aiment être sur le devant de la scène, il préfère l'ombre à la lumière aveuglante des projecteurs égocentriques.

Il écrit des histoires courtes, sans fioritures, sans un style gonflé de figures de style recherchées, des histoires simples et ordinaires, mais quand il parle de lui, il nous parle de nous. Avec humour, il dédramatise des situations difficiles et nous aide à affronter un monde souvent déprimant, des humains souvent décevants, des drames prégnants, un égo souvent gonflant, il nous tient la main et avec désinvolture, nous rappelle que "Le bonheur est pour bientôt. Il est dans notre désir de vivre."

Je vous livre le meilleur conseil jamais reçu pour ma vie de couple, et je lui dois :

Découvrez aussi : Un silence de clairière ♥ ♥; Je n’ai pas fini de regarder le monde ♥ ♥  ; On ne va pas se raconter d'histoires ♥ ♥ ♥ ; Hortensias ♥ ♥ ♥ ; Le poids du monde est amour ♥ ♥ ♥

 

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Les oubliés de la lande de Fabienne JUHEL

Publié le par Hélène

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♥ ♥

 L’auteur :

Née en 1965 à Saint-Brieuc, Fabienne Juhel vit en Bretagne. Elle est notamment l'auteur des Hommes Sirènes (2011} et de À l'angle du renard (2009), prix du roman Ouest-France/Étonnants voyageurs.

 L’histoire :

C'est un endroit si isolé qu'aucun chemin n'y mène. Une contrée sauvage qu'aucune carte ne mentionne. C'est un village sans nom. Un trou noir. Ils sont une trentaine à vivre là, oubliés dans la lande. Tous ont une bonne raison de s'y être réfugiés. Il y a ceux qui craignaient la mort. Ceux qui ne pouvaient imaginer leur vie sans l'homme qu'ils aimaient. Et les autres, aux motivations moins avouables. Mais cette quiétude éternelle va être foudroyée, le premier jour de l'été. Tom, l'unique enfant de la communauté, fait une découverte macabre : le corps d'un inconnu, aux portes du village. Il a déjà été témoin d'autres événements inexplicables. Quelqu'un aurait-il réveillé les vieux démons ?

Dans son cinquième roman, Fabienne Juhel mène l'enquête avec une redoutable efficacité, fouillant le passé de chacun de ses personnages pour en dévoiler les plus funestes secrets. Roman à suspense, Les Oubliés de la lande nous offre une remarquable réflexion sur le sens de la vie, ce temps compté qui donne tout son prix aux instants vécus.

 Le mot de l'auteur

Mai 2011. Mon père me conduit à l'aéroport de Saint-Jacques-de-la-Lande. J'ai accepté de me rendre à La Comédie du livre parce que Montpellier est une ville solaire qui m'a sauvée, un jour, d'une envie de déserter ce monde. Nous roulons en silence. Toujours cette peur de prendre l'avion, cette angoisse de mourir. Mon père me raconte, qu'avec un ami, il a rendu visite à un homme retiré du monde. Il faut marcher longtemps, emprunter des pistes foulées par des sangliers, pour atteindre sa cabane.» Eh bien ! la Mort, elle n'est pas prête de te trouver !», dit l'ami. Alors, mon angoisse combinée à ma dette envers la ville solaire et cet aéroport qui a eu la bonne idée de mettre «lande» au bout de son nom, ont tissé Les oubliés de la lande. Parce que la mort n'est pas une échéance, mais un lâcher prise. Avion ou pas, en l'attendant, moi, je ne lâche rien.

 

Ce que j’ai aimé :

Vivre dans un « No death’s land », dans un pays isolé que la mort aurait oublié, un village dans lequel le temps aussi s’est arrêté, comme suspendu entre vie et mort… Vivre sans angoisse de la mort, libre… Mais peut-on être libres, êtres de chair et de sang que nous sommes, hommes et femmes de mémoire qui portons à chaque instant les stigmates du passé ? Les pistes de réflexion sont foisonnantes dans ce roman au thème fantastique discret, placé dans une réalité cohérente. En voulant écarter la mort, les personnages du roman en font finalement le thème principal de leur vie…

Fabienne Juhel est une conteuse hors pair, hantée par les légendes bretonnes, elle ancre ses romans dans des paysages de landes désertés, baignés par des lueurs surnaturelles inquiétantes et fascinantes à la fois créant ainsi des mondes interlopes.

 « Si quelqu'un avait aperçu la silhouette du voyageur griffant le ciel bleu depuis la lande rousse, il aurait pensé à un sarment tout sec ou aux racines d'une souche fossilisée interrogeant le ciel à l'envers. Peut-être aussi à un épouvantail enlevé par les vents d'hiver et planté là, par hasard, dans cette terre aride et sèche qui n'enfantait plus que des cailloux. » (début)

 Ce que j’ai moins aimé :

 Puis, tout à coup le monde interlope devient réellement glauque avec la description d’une scène particulièrement horrible. A tel point que j’en ai ressenti physiquement le choc, la révélation finale m’a donné des réels hauts de cœur. Je lis beaucoup de romans policiers et j’ai rarement autant été secouée…

De fait un bilan en demi-teinte…

 Premières phrases :

« Le voyageur arriva épuisé aux portes du village.

Il avait marché de longues heures dans une lande tout à fait déserte, ravinée par les déluges qui s’abattaient souvent dans la région, aujourd’hui mangée de soleil. La godasse achoppant sur de petits cailloux têtus. Il s’était emmêlé les pieds dans des barbelés de ronciers où s’accrochait du crin de sanglier – un peu de fibre de ses chaussettes maintenant. Sa progression était lente. Les stridulations assourdissantes des grillons pesaient comme du goudron frais collé à ses semelles. »

 

Vous aimerez aussi :

 Du même auteur : A l’angle du renard de Fabienne JUHEL

 

 D’autres avis :

Clara  

Les oubliés de la lande, Fabienne Juhel, Editions du Rouergue, août 2012, 282 p., 21 euros

 challenge rentrée littéraire 2012 

   dialogues-croises

 

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L’homme qui marche de Jirô TANIGUCHI

Publié le par Hélène

homme qui marche

♥ ♥ ♥

Un hymne au quotidien.

 

L’auteur :

  Jirô TANIGUCHI est un auteur de mangas japonais.

 

L’histoire :

 Un homme prend le temps de regarder la vie qui l’entoure.

  grimper---l-arbre

Ce que j’ai aimé :

-         J'ai aimé la douceur et le bonheur qui émanent de ces scènes emplies de quiétude. Cet homme qui marche écoute les oiseaux, s’émerveille devant le premier flocon de neige qui tombe du ciel, grimpe dans les arbres, nage la nuit dans les piscines désertées, bref c’est un homme qui prend son temps...

    Tourné vers la contemplation du monde, l'homme qui marche se plaît dans sa solitude entrecoupée quelques rares fois de brèves rencontres magiques. Les dialogues sont quasiment inexistants dans cet album, les dessins suggérant l'harmonie totale de cet homme avec son monde. C'est un homme heureux que nous peint Taniguchi...

Marche2

 homme qui marche couleur

 Ce que j’ai moins aimé :

 -          Les illustrations en noir et blanc. J’aurais tant aimé voir de la couleur orner ce petit bijou, comme sur la couverture de la première édition de 1995…

 

L’homme qui marche, Jiro TANIGUCHI, Casterman, septembre 2003 (première publication en 1995), 13,50 euros 

Publié dans Manga - Manhwa

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Un autre monde de Barbara KINGSOLVER

Publié le par Hélène

un autre monde

  ♥ ♥ ♥

 Orange Prize 2010

   

L’auteur :

 

Barbara Kingsolver est une écrivaine américaine. Elle publie son premier roman en 1996 : L’arbre aux  haricots.

 

L’histoire :

 

"Il y a, en chacun de nous, un autre monde. La chose la plus importante est toujours celle que l'on ne connaît pas."

Un autre monde raconte l'histoire de Harrison William Shepherd, un personnage inoubliable, dont la recherche d'identité plonge le lecteur au coeur des événements les plus tumultueux du XXe siècle.

Barbara Kingsolver nous entraîne dans un voyage épique, de la ville de Mexico des années 30 - où le lecteur rencontre Frida Kahlo, Diego Rivera et Trotsky, leader politique en exil - à l'Amérique de Roosevelt et J. Edgar Hoover, en plein maccarthysme.

Avec des personnages profondément attachants, souvent émouvants, un vrai sens de la description des lieux et une analyse juste et intelligente de la façon dont les événements historiques et l'opinion publique peuvent façonner une vie, l'auteur a créé un bouleversant portrait d'artiste et s'interroge sur l'essence même de l'art. (Présentation de l’éditeur)

 

Ce que j’ai aimé :

 

-          Pouvoir découvrir un pan de l’histoire du monde à travers la distraction d’une fiction est un délice éclairé que nous offre ici même Barbara Kingsolver. Son narrateur côtoie ainsi le célèbre couple de peintre Frida Kahlo et Diego Rivera, nous dévoilant une partie de leur histoire orageuse, entre ruptures et réconciliations incessantes. Durant son séjour chez eux, il rencontrera Trotsky et sa femme, exilés politiques réfugiés dans la maison bleue comme dans un bunker, chaque habitant redoutant l’attentat qui pourrait effacer ce leader politique trop charismatique…

 

La seconde partie du roman se situe en Amérique pendant la chasse aux communistes régie par J. Edgar Hoover. Devenu un écrivain célèbre, Harrison Shepherd devra répondre de ses accointances avec les Rivera et leur hôte provisoire.

 

-          Un autre monde est un roman riche qui abonde de sujets traités intelligemment et de phrases qui sonnent comme des proverbes ou des sentences.

 

« Voilà ce que signifie être seul : tout le monde est relié à tout le monde, les corps, vie liquide éclatante qui flotte autour de vous, partagent un seul et même cœur qui les fait se mouvoir tous ensemble. Si le requin approche ils s’échapperont tous, et vous laisseront vous faire dévorer. » (p. 245)

 

 « Une histoire c’est comme un tableau, Soli. Il n’a pas besoin de ressembler à ce que l’on voit par la fenêtre. » (p. 260)

 

« Pour moi, écrire des livres est une façon de gagner ma vie ne restant en pyjama. » (p. 506)

 

-          Sa construction est elle-même très originale : le roman est composé principalement des carnets de Shepherd, dont certains seront effacés, perdus sciemment, offrant des ellipses temporelles intrigantes, et entre ces carnets s’intercalent les commentaires de Violet Brown, secrétaire assistante de Shepherd à qui l’on doit la survivance de ces carnets. Des articles de journaux fictifs agrémentent ces écrits aux sources déjà variées.

 

Ce patchwork construit un récit vivant, ancré dans le réel, à tel point que l’on se demande en fin de lecture si cet écrivain mystérieux n’aurait pas réellement existé…

 

Ce que j’ai moins aimé :

 

-          Un peu long (664 pages quand même…)

 

Premières phrases :

 

« Au commencement étaient les hurleurs. Ils démarraient toujours leur tapage dès la première heure de l’aube, juste au moment où l’ourlet du ciel commence à blanchir. »

 

Vous aimerez aussi :

 

Du même auteur : L’arbre aux haricots

Autre : L’été de la vie de John Maxwell COETZEE

 

Un autre monde, Barbara KINGSOLVER, traduit de l’anglais (EU) par Martine Aubert, Payot Rivages, août 2010, 664 p., 24.50 euros

 

Je remercie Solène TOULY des Editions Payot et Rivages pour cette belle découverte.

 

Zarline l’a lu également

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Chercher le vent de Guillaume VIGNEAULT

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

Un beau matin, Jack décide d'embarquer son beau-frère maniaco dépressif pour prendre la route et se laisser porter par le vent. Ils quittent l'hopital décidés à vivre autrement, loin des angoisses, loin des souvenirs, des femmes, de la vie. Comme s'il fallait fuir. Comme si on pouvait fuir. Jack cherche-t-il à fuir son passé d'aviateur et les catastrophes qu'il a provoqués ? Fuir sa destinée de photographe ? Ou partir pour simplement trouver son identité ? 

Les deux comparses rencontrent en chemin Nuna qui se joint à eux dans leur road-movie. Leur quête aérienne ne sera pas sans heurts, tant la pesanteur du monde a tendance à nous amarrer au monde... Mais peut-être la légèreté est-elle possible malgré tout ? 

Mes réservesUn peu convenu dans le genre du road movie mais une lecture agréable.

 

Présentation de l'éditeur : Editions Boréal  ; Editions Points

D'autres avis : Babélio 

 

Chercher le vent, Guillaume Vigneault, Seuil,2005, 267 p., 18 euros

 

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