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1371 résultats pour “grand prix des lectrices

Bulles et nacelle de Renaud DILLIES

Publié le par Hélène

                      

♥ ♥ 

"Les aventures de Charlie la souris ou les vicissitudes du muridé solitaire"

Ce que j'ai aimé :

Charlie est une petite souris écrivain en mal d'inspiration qui aime gratouiller sa guitare dans sa grande maison vide en écoutant Django, Plutôt solitaire, elle rencontre par hasard une girafe qui accroche des guirlandes en vue du carnaval et reçoit également la visite dun petit oiseau bleu nommé Monsieur Solitude.

Charlie nous parle des difficulté des rapports humains, des êtres qui se frôlent, se manquent avant de retourner à leur solitude presque salvatrice et pourtant terriblement aliénante. De temps en temps, Charlie a besoin de prendre l'air quand trop de sensations l'assaillent. Il redoute et aime sa solitude à la fois, craint de n'avoir rien à raconter sur sa page blanche et est finalement condamné à tourner sur une grande roue aux côtés de ses peurs et angoisses sans parvenir à en descendre. Prisonnier de ses aspirations, de ses habitudes, de cette recherche éternelle de la beauté.

"-Vous savez quel est le point commun entre vous et l'enfant qui souffle des bulles, là-bas ?

- C'est exactement ce que je n'arrive pas à faire !

- Vous, vous décorez les quatre coins de la ville de centaines de guirlandes... Tandis que lui lâche quelqeus bulles de savon qui flottent un instant au gré du vent... Tout ça pour quoi ?... Juste pour, ne serait-ce qu'un moment, rendre les choses plus jolies... en fin de compte, plus supportables... J'aimerais écrire la vie de cette manière-là. Mes phrases seraient des guirlandes et mes mots des bulles... Tisser l'étoffe d'un voile translucide brodé de rêves.... Hisser mes sensations au plus haut mât d'un bateau de papier... Et laisser le vent souffler. Respirer."

Comment écrire quelque chose d'utile pour soi ou pour les autres ? Comment retranscrire la légèreté et le bonheur émanant naturellement d'une bulle de savon ou d'une guirlande ? Comment vivre avec et sans les autres ? 

                          

Sans apporter de réponses, ce magnifique album tracera sur votre chemin un faisceau de questionnements rayonnant sur la beauté des pages.

Ce que j'ai moins aimé :

- Rien

Informations sur la BD :

Dargaud 

Vous aimerez aussi :

Du même auteur : Abélard, Betty Blues

D'autres avis :

Mo ; Noukette ; Antigone ; Sandrine

Interview 

 

Bulles et nacelle, Renaud Dillies, Dargaud, 16.45 euros

 

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Je t’aime tellement que … de Anne HERBAUTS

Publié le par Hélène

                                            je-t-aime-tellement.JPG

   ♥ ♥ ♥

  "Je t'aime comme le grand paquebot d'un roman fleuve."

    

 L’auteur :

 

Anne Herbauts est née quelque part à Bruxelles vers 1975. Elle a fait ses études supérieures à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles en Illustration et Bande dessinée. Elle a depuis signé plus d’une trentaine d’albums pour enfants (et grands) et des bandes dessinées. (Source : Entrée livre)

 

Présentation :

 Dans ce livre singulier, la couleur s'invite progressivement, comme si l'auteur devait apprivoiser un trop plein d'émotions. Au fil des pages, l'ouvrage explose d'images et de mots d'amour. Un livre léger et dense, aérien et profond. Entre l'incantation et la comptine, l'opéra et la chanson, une oeuvre où le grandiose côtoie l'imperceptible.

 

Ce que j'ai aimé :

 Comment dire l'amour que l'on se porte ? Comment décrire cette immensité qui vous prend, vous submerge telle une vague venue de nulle part, une vague tellement puissnate qu'elle vous laisse muet, ébahi ? Comment, sinon par la poésie, par ses images multiples reliées directement au coeur et à l'imaginaire ?

 

je-t-aime-tellement-que-.JPG

 Ainsi Anne Herbauts dessine l'indicible au détour de métaphores lumineuses, elle nous enchante et nous enserre dans les rets de son lyrisme...

  "Je t'aime tant que la lune a téléphoné

pour prendre de mes nouvelles." 

 

"Le ciel a des bords d'algues. 

Je devine l'eau battue qui s'éteint dans une main de côte. 

Tu sens ? je demande. 

Tu as un rire d'eau. 

Je t'aime tellement que le sillage de nos nuits 

a brisé le reflet de la lune." 

 

 Le travail sur les dessins sur la couleur, est tout aussi passionné : peu à peu les dessins se font plus précis, comme si le sentiment diffus, confus, trop fort prenait peu à peu forme dans les mots et dans les dessins.

 Un magnifique chant d'amour...

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Ce que j’ai moins aimé :

Je ne saurais dire pour quel âge le conseiller...  Sur certains blogs on peut lire « pour 2 ans », "pour 7 ans", "pour 15 ans" …

Il est un peu long pour les plus petits, à moins qu’ils ne se laissent porter par la poésie du texte. C'est avant tout un livre d'artiste à savourer, à écouter, à partager... 

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 Je t’aime tellement que.. ; de Anne Herbauts, Casterman, janvier 2013, 64 p., 18.50 euros

 

Publié dans Jeunesse Album

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Mais qu’est-ce que tu fais là, tout seul ? de Pierre SZALOWSKI

Publié le par Hélène

                                         mais-qu-est-ce-que-tu-fais-la.jpg

 ♥  

L’auteur :

Ancien photographe de presse, journaliste, directeur de création dans la publicité et vice-président d’Ubisoft Canada, Pierre Szalowski est aujourd’hui scénariste et auteur, mais avant tout « bonheuraturge ». Après le succès international du Froid modifie la trajectoire des poissons, Mais qu’est-ce que tu fais là, tout seul ? est son second roman. Il vit à Montréal.

 

L’histoire :

Le 24 décembre, dans un palace déserté de Montréal, Martin Ladouceur, célibataire endurci, s’apprête à passer le pire réveillon de sa vie. Avec pour seule compagnie un concierge protocolaire, un groom débutant et une femme de chambre timide, l’ex-légende du hockey canadien se retrouve en prime au régime sec, sans strip-teaseuses ni grands crus.
Mais, contre toute attente, en cette nuit de Noël, un petit bonhomme va lui offrir le plus beau des cadeaux. Et, comme par magie, la terreur des patinoires découvrira un sentiment qu’il ignorait jusqu’alors.


Petite philosophie du bonheur, Mais qu’est-ce que tu fais là, tout seul ? est une fable tendre et drôle, remède absolu contre la morosité. (Quatrième de couverture)

 


Mon avis  :

  Le nouveau roman de Pierre Szalowski est frais comme une nuit de Noël et tel le Père Noël, l’auteur nous offre un joli conte.

Martin Ladouceur est un joyeux fêtard qui n’a jamais pu se résoudre à accepter un enfant dans sa vie, trop occupé à enchaîner beuveries sur beuveries avec diverses filles faciles comme compagnes. Mais un soir de Noël, grâce à la magie de ce jour particulier, tout va basculer…

Mais qu’est-ce que tu fais là, tout seul ? est un conte gentillet, sans grande prétention, avec des facilités (comme le revirement soudain de personnalité de Martin), mais néanmoins distrayant.

 

Premières phrases :

« Avant de descendre du taxi, le client a dédicacé cinq reçus qu’il s’est empressé  de rendre au chauffeur. En retour, le jovial Haïtien lui a serré la main sans le quitter des yeux, pour s’assurer qu’il ne rêvait pas. »

 

 Vous aimerez aussi :

 Du même auteur : Le froid modifie la trajectoire des poissons

 

Mais qu’est-ce que tu fais là, tout seul, Pierre Szalowski, Editions Héloïse d’Ormesson, août 2012, 272 p., 19 euros

  challenge rentrée littéraire 2012 

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Deux zèbres sur la 30ème rue de Marc MICHEL-AMADRY

Publié le par Hélène

                                              deux-zebres.jpg

 

 

 L’auteur :

Marc Michel-Amadry est directeur de Sotheby’s Suisse et vit à Neuchâtel. Il signe ici son premier roman.

  

L’histoire :

 Pour remplacer ses zèbres morts de faim, Mahmoud Barghouti, directeur du modeste zoo de Gaza, se résout à peindre des rayures à deux ânes. James, correspondant du New York Times au Moyen-Orient, s’empare de ce fait divers insolite, porteur d’un message d’espoir et de paix. Une chronique dont les échos dépassent les frontières et qui bouleverse des destins. Entre Paris et Berlin, New York et Gaza, d’un ambitieux consultant à une artiste peintre branchée, d’un intrépide journaliste de guerre à une volcanique DJ, deux couples sont réunis grâce à la magie de ces zèbres pas comme les autres.

Bijou d’optimisme, sésame vers le bonheur, Deux zèbres sur la 30e Rue est une incitation à oser vivre à la hauteur de ses rêves. Un livre qui fait du bien, à mettre entre toutes les mains. (Présentation de l’éditeur)

Mon avis :

 L'attrait de ce court roman tient pour une grande part dans l'originalité de son point de départ : cette histoire improbable d'ânes rayés pour les transformer en zèbres et faire ainsi rêver les enfants de Gaza est brillante... 

A partir de début prometteur, l'auteur tente de créer une trame en mettant en scène différents personnages à un tournant de leurs vies. L'idée étant de les réunir et de les accomplir grâce aux zèbres. Malheureusement, l'histoire ne décolle pas et l'originalité se perd en chemin au profit d’histoires d’amour somme toute assez banales et d'une mise en abîme peu originale.

 "Il voulait que le récit soit empreint d'humanité. Qu'il soit question d'hommes et de femmes ordinaires qui donnent du sens à leur vie en accomplissant des choses extraordinaires. Il aspirait à raconter que de simples gestes suffisent parfois à susciter de profonds bouleversements, à accomplir des exploits." (p. 62) 

 Malgré son charme diffus, ce roman ne me semble pas encore tout à fait accompli...

 Premières phrases :

« Il pensait à elle tous les jours. Mais pensait-elle seulement à lui ? Cette question, Mathieu se la posait chaque matin tandis qu’il levait les yeux vers le plafond gris de sa chambre. Un gris qui changeait au gré des heures et de la lumière. »

 D’autres avis :

 Théoma 

 

Deux zèbres sur la 30ème Rue, Marc Michel-Amadry, Editions Héloïse d’Ormesson, avril 2012, 126 p., 14 euros

 Un grand merci à Roxane Defer des Editions Eho pour son accueil et sa gentillesse.

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Sauver sa peau de Lisa GARDNER

Publié le par Hélène

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L’auteur :

Écrivain américain, Lisa Gardner a grandi à Hillsboro, dans l’Oregon. Auteur de plusieurs thrillers, elle a également écrit des romans sous le pseudonyme d’Alicia Scott. Elle vit actuellement dans le New Hampshire.

 

L’histoire :

Sally, Cindy, Lucile... Depuis l’enfance, Annabelle Granger s’est habituée à devoir changer brusquement de prénom, de nom, de maison, de ville, d’histoire… Sans qu’on lui donne la moindre explication. La découverte dans une chambre souterraine de l’ancien l’hôpital psychiatrique de Boston, des cadavres de six fillettes, mortes des années auparavant, fait la une des journaux. Un nom sur un médaillon identifie l’une des petites victimes : Annabelle Granger. L’heure n’est plus à la fuite et Annabelle décide de sortir enfin de l’ombre. Mais le tueur est toujours aux aguets. Il l’attend. Depuis vingt cinq ans…

Mon avis :
Sauver sa peau est un roman policier efficace, de ces pages-turners qui retiennent l’attention le temps de quelques pages. Seulement, une fois le roman refermé, il n’en reste pas grand-chose, les personnages ne sont pas assez denses pour être inoubliables, et l’intrigue reste somme toute assez classique pour être oubliée rapidement une fois résolue. Demeurent quelques réflexions sur la volonté de protéger les siens envers et contre tout, mais là encore cette piste n’est pas suffisamment exploitée à mon goût.
Efficace mais loin d’être un chef d’œuvre…


Premières phrases :

« Mon père m’a expliqué ça pour la première fois quand j’avais sept ans : le monde est un système. L’école est un système. Les quartiers sont des systèmes. Les villes, les gouvernements, n’importe quel grand groupe de gens. Le corps humain aussi d’ailleurs, un système qui fonctionne grâce à de petits sous-systèmes biologiques. »

Vous aimerez aussi :
Du même auteur : La maison d'à côté de Lisa GARDNER

Autre : Instinct de survie de Jeffery DEAVER

D’autres avis :

Jostein

Sauver sa peau, Lisa Gardner, traduit de l'américain par Cécile Deniard, Albin Michel, 2009, 19.90 euros
POCHE : Sauver sa peau, Lisa Gardner, traduit de l'américain par Cécile Deniard, Le livre de poche, septembre 2011, 7.50 euros

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Les filles de l'ouragan de Joyce MAYNARD

Publié le par Hélène

                        

Mon avis :

Deux enfants sont nées le même jour dans le même hôpital, à la même heure. Les deux familles ont gardé contact, même si tout tend à les séparer : Les Plank sont des fermiers et les Dickerson des artistes bohèmes. Et il se trouve par le plus grand des hasards que Ruth Plank est une artiste, douée pour le dessin, tandis que Dana Dickerson est proche de la terre. Mais quel peut bien être ce secret qui plane sur l'histoire des deux familles ? On se le demande cinq minutes et ensuite on est rapidement exaspéré par les indices gros comme des montagnes que nous donne l'auteur. Point de mystère par conséquent dans ce roman.

En suivant parallèlement les destins des deux jeunes filles, c'est toute leur vie qui défile :  leur enfance, les premiers émois de l'adolescence, la découverte du sexe, de la maternité, du couple, de la maladie (et des maladies, il y en aura !) Panorama de deux vies différentes, le roman plonge ses racines dans les années 50, la libération sexuelle, Woodstock, et c'est sans doute là qu'il est le plus intéressant. Evoquant le maladie et la mort avec beaucoup de tendresse et d'intelligence, l'auteure aurait pu se passer de ce secret de famille terriblement attendu pour s'intéresser simplement à la trajectoire des deux jeunes filles. Décrire des vies, tout simplement, sans alourdir...

Premières phrases :

"Cela commence par un vent humide, qui souffle du nord-est à travers les champs, un vent étrangement chaud pour cette période de l'année. Avant même qu'il atteigne la maison, Edwin Plank le voit venir, ondulant sur l'herbe sèche et les dernières rangées de maïs dans le champ en contrebas de la grande, là où le tracteur n'est pas encore passé."

Présentation de l'éditeur :

Philippe Rey 

Vous aimerez aussi :

Du même auteur : L'homme de la montagne

D'autres avis :

Lu dans le cadre du Blogoclub

Télérama  ; Le magazine littéraireLe figaro

SylireClara - Kathel - Théoma - Val 

 

Les filles de l'ouragan, Joyce Maynard, traduit de l'anglais (EU) par Simone Arous, Editions Philippe Rey, 2012, 20 euros

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Déception et abandon du mois de décembre

Publié le par Hélène

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La reine de la baltique de Viveca STEN

 

Pitch :

Un corps est retrouvé sur une plage de l’ile de Sandhamn, au large de Stockholm. Suicide ? Noyade ? L’inspecteur Thomas Andreasson est chargé de l’enquête. Habitué de ce lieu de villégiature, il s'y voit proposer une aide inattendue : celle de Nora Linde, une amie d’enfance, jeune avocate à la perspicacité redoutable.

Leur été vire au cauchemar quand une femme est assassinée dans sa chambre d’hôtel. Et si, désormais, plus personne n’était à l’abri ? Andreasson, qui croyait tout savoir de sa petite île paradisiaque, n’est pas au bout de ses macabres découvertes...
Avec les enquêtes d’Andreasson et Linde, Nº1 des ventes en Suède, Viveca Sten s’impose comme une des nouvelles grandes voix du polar nordique.

« Viveca Sten s’affirme d’emblée comme la grande rivale de Camilla Läckberg... Un formidable premier roman. » Kristianstadsbladet 
« Un premier roman absolument exceptionnel. » De Telegraaf

 

Mon avis :

Vous aimez Camilla Läckberg et ses héroïnes à la psychologie sommaire et à la vie familiale ennuyante ? Eh bien alors oui, dans ce cas, lisez Viveca Sten qui égale sa consoeur dans l'art de camper des personnages inintéressants aux réflexions philosophiques profondes :

"Elle était assez satisfaite de son apparence. Dans l'ensemble, en tous cas. Elle aimait surtout ses longues jambes athlétiques, résultat d'années de jogging. Elle avait les idées si claires quand elle courait. Côté seins, il n'y a vait pas de quoi pavoiser, surtout après deux grossesses, mais bon de nos jours il y avait les push-up. Ca pouvait toujours servir."

Ouah ! tant de réflexions passionnantes dés la page 18, que vont nous réserver les suivantes, suspens...

A la page 43 on apprend que "Les mecs, tous pareils, toujours à bouder dans leur coin, de vrais gosses."

Je dois avouer que je n'ai pas poursuivi plus loin ma découverte philosophique, parce que trop, c'est trop, je ne pouvais pas ingurgiter tant de pensées lumineuses d'un seul coup...

Sauf que le lendemain, bizarrement, je n'ai pas eu envie de reprendre le cours du destin de ces personnages ô combien intéressants ....

http://www.babelio.com/livres/Sten-La-Reine-de-la-Baltique/412244/critiques?pageN=2

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Hopper, Ombre et lumière du mythe américain de Didier OTTINGER

Publié le par Hélène

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 ♥ ♥ ♥

 « Ce que je voulais faire, dit Hopper, c’était peindre la lumière du soleil sur le côté d’une maison. » 

L’auteur :

 Conservateur, commissaire d'exposition et critique d'art français. 

 

Quatrième de couverture :

 Nighthawks, New York Movie, Gas, House by the Railroad, les images d'Edward Hopper incarnent nos mythologies américaines. À l'instar des scènes les plus mémorables du cinéma d'Hollywood, nous avons fini par croire à leur vérité, sans jamais cependant oublier qu'elles sont taillées dans l'étoffe des rêves. L'art d'Edward Hopper s'enracine dans le naturalisme des peintres de l'Ash Can School ; il se développe pendant les années 1920 et 1930, dans un contexte soucieux d'identité nationale, qui referme sur lui le piège étroit du réalisme.

Didier Ottinger analyse cette œuvre qui présente de singulières affinités avec le surréalisme le plus fondamental, se rapproche des précurseurs d'un art conceptuel, expose des scènes apparemment banales et réalistes mais qui retrouvent l'intimisme de Vermeer, la spiritualité de Rembrandt, la théâtralité de Watteau ou de Degas.

 

Mon avis :

Une belle introduction au travail d’Edward Hopper.

 S’attachant davantage au peintre qu’à l’homme, Didier Ottinger le confronte avec les autres mouvements artistiques de son siècle, le rapprochant pour mieux l’éloigner.  

 « Ottinger montre comment loin des images d'énergie, de dynamisme, et d'architecture verticale souvent associées à l'Amérique du XXe siècle, Hopper compose des atmosphères de solitude, de méditation, "de villes figées dans les formes immobiles d'un âge d'or antérieur à la mutation industrielle des Etats-Unis". » (AFP)

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 Il nous raconte son chemin de l’illustration aux galeries de peinture. En filigrane une peinture de l’homme s’ébauche, tel ce Pierrot triste nostalgique de ces années parisiennes.

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 « « La vie privée », la possibilité ou la nostalgie de la solitude et du recueillement sont bien les sujets permanents de l’œuvre d’Edward Hopper. Dans un cadre urbain tentaculaire, dans une architecture domestique ouverte aux quatre vents, il ne reste aux « résistants » de ses tableaux que l’espoir ou la consolation de la chaleur solaire, vecteur symbolique de la plénitude des sensations et de la vie de l’esprit. » (p. 95)

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 Un petit livre écrit pour découvrir un grand peintre...

 

Vous aimerez aussi :

L’arrière-saison de Philippe BESSON

  

Hopper, Ombre et lumière du mythe américain de Didier OTTINGER, Découvertes Gallimard, Coédition Gallimard/Réunion des Musées Nationaux - Grand Palais

septembre 2012, 128 p.,  13.60 euros

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Tag du portrait chinois

Publié le par Hélène

Première version : le tag de Kathel :

 

Si j'étais :

 

1) une odeur


      L'odeur de la terre après la pluie.


2) un dictionnaire

 

Un dictionnaire de poésie parce que

 

"Voilà le rôle de la poésie. Elle dévoile, dans toute la force du terme. Elle montre nues, sous une lumière qui secoue la torpeur, les choses surprenantes qui nous environnent et que nos sens enregistraient machinalement."
Cocteau (1889-1963), Le Secret professionnel


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3) une montagne


Le Néouvielle pour les souvenirs heureux qui s'y rapportent.


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4) un panneau

 

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 pour être tranquille...

 

5) une habitation

 

Un château pour pouvoir loger qui je veux, quand je veux, aussi longtemps que nécessaire...

 

6) un pays d’Europe

 

Aucune idée...

 

 7) un prédateur

 

Un ours

 

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8) une série télé

 

Desperate Housewives car je me reconnais en elles... (mettez-moi une robe rouge et vous verrez...)

 

desperate-housewives.jpg

 

9) une ville des Etats-Unis

 

Missoula, la ville des écrivains du Montana


10) magicienne ?

 

Je ferais en sorte que "Liberté, Egalité, Fraternité" ne soient pas que des mots..

 

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2ème version : Le tag de Juliette :

 

Si tu étais :

 

1. Moi :

 

Je choisirais Hélène pour m'assister quand je serai maître du monde...

 

       2. Fashion :

 

Qui donc ?

 

3. amoureuse :

 

Je ne vous ai pas dit ? Je vis avec l'homme le plus intelligent, le plus sage, le plus beau, le plus sexy, le plus gentil, le plus... Bref comment ne pas être amoureuse ? 

 

4. anglaise :

 

Je déménagerais.

 

5. écrivain :

 

J'écrirais un bouquin drôle et intelligent sans hémoglobine, sans dépression, sans pathos, sans auto-apitoiement, sans raconter ma vie, sans parler de ma grand-mère ou de mon arrière grand-oncle, sans bons sentiments, sans banalités... Et tout cela dans un style digne de Proust bien sûr...

 

6. en colère :

 

J'apprendrais à me battre...

 

boxer.gif

 

7. d'humeur joueuse :

 

Je savourerais ...

 

8. un rideau

 

Un rideau de douche (bah oui...)

 

9. une pandémie

 

Une pandémie d'intelligence, ça changerait...

 

10. un assureur  

 

Je changerais de métier, parce que franchement...

 

 

Je ne passe la main à personne car je dois être une des dernières à avoir répondu à ce tag sur la blogosphère...

 

Publié dans Tags - challenges...

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Loin d’être parfait de Adrian TOMINE

Publié le par Hélène

                                          loin-d-etre-parfait_couv.jpg

 

L’auteur :

 

Adrian Tomine est un dessinateur américain né en 1974 à Sacramento, Californie.

 

L’histoire :

 

Ben Tanaka a des problèmes.
Non seulement il est cynique, sarcastique et insensible, mais en plus sa relation avec sa copine se passe mal. Miko Hayashi lui reproche d’être attiré par les femmes blanches. Tous les deux sont d’origine asiatique.
Elle fuit à New York, il reste en Californie. Leur histoire s’inscrit dans l’Amérique multiraciale et borderline d’aujourd’hui. Un pays imparfait, tout comme eux.

 

Mon avis :

 

Sur la quatrième de couverture qui présente quelques passages des articles de presse concernant l’album, l’un des critiques compare l’auteur à Eric Rohmer. J’ai effectivement capté cette même hésitation  ressentie devant les films de Rohmer : cette oscillation entre ennui et envie d’être charmée.

 

Il ne se passe pas grand-chose dans cet album, il s’agit juste du délitement d’un couple, des interoogations multiples et variées de deux personnes qui ne savent pas encore bien cerner leur identité ni leur attente de la vie. Ben Tanaka est désarmant de mauvaise foi, Miko trop bêcheuse  pour être honnête et la meilleure amie lesbienne de Ben semble finalement la seule à se sentir équilibrée et prête à assumer ses choix.

 

Si l’on sent quelquefois la vie et sa vérité s’immiscer entre les lignes et les images,  la lassitude des personnages et leurs interrogations nombrilistes ont été tellement communicatives qu'elles ont fini par m'ennuyer. Les questions sur les origines et les attirances sexuelles des protagonistes m’ont semblé assez simplistes et sans grand intérêt. Je ne suis pas tombée sous le charme...

 

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Loin d’être parfait, Adrian Tomine, Delcourt, novembre 2008, 108 p., 14,95 euros

 

 BD du mercredi de Mango 1

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