L'épuisement de Christian Bobin parce qu'une année sans lui serait inachevée...
L'été solitaire d'Elisabeth Von Arnim parce que "Ne serait-ce pas délicieux, ne serait-ce pas merveilleux, un été de solitude ? Pendant des semaines, quel bonheur de se réveiller en sachant qu'on est à soi, rien qu'à soi et à personne d'autre ?"
Voyage vers le nord de Karel Capek parce que "Je sais que tout cela ne mérite pas d'être raconté, et que d'autres que moi en ont vu cent fois plus : mais je suis patriote européen et si je ne devais plus jamais rien voir, je dirais jusqu'à ma mort : "J'ai vu la grandeur du monde." Peut-être que notre planète refroidira un jour - ou que nous nous en chargerons, nous les hommes ; nous mettrons alors une telle pagaille qu'il n'y aura même plus de mouettes pour crier au-dessus des mers. Mais, quand bien même nous découperions les uns les autres en petits morceaux nous ne pourrions pas entamer la grandeur du monde. Je sais, ce n'est pas d'un grand réconfort ; nous vivons des heures sombres, et notre coeur est empli d'inquiétude ; mais le monde est grand."
Des romans :
Quelques classiques : Ma cousine rachel de Daphné du Maurier et Que ma joie demeure de Giono "Pourtant, des fois, le soir, seul au bord des routes, assis à côté de mon petit sac, en regardant venir la nuit, regardant s'en aller le petit vent dans la poussière sentant l'herbe, écoutant le bruit des forêts, j'avais parfois presque le temps de voir mon bonheur. C'était comme le saut de la puce : elle est là, elle est partie, mais j'étais heureux et libre."
Des québécois : Champagne de Monique Proulx et Rivière Mékiskan de Lucie Lachapelle
Des chouchous : Seule Venise de Claudie Gallay et Chemins de Michèle Lesbre "La vie était ainsi, pleine de dangers, mais aussi de moments radieux qu'il fallait saluer comme tels."
Une belle surprise islandaise : Karitas de Kristin Marja Baldursdottir
Des bulles :
Un océan d'amour
Le grand méchant renard
Nouvelles graphiques d'Afrique
Quatre soeurs
Moby dick
De la poésie pour enchanter le quotidien :
Bleu de travail de Thomas Vinau parce que "Rien n'est promis à part la nuit. Mais la lumière a mille peaux. Je viens de voir à l'instant un lapin qui joue du piano. Alors."
A l'orient de tout de François Cheng
"Ne laisse en ce lieu, passant
Ni les trésors de ton corps
Ni les dons de ton esprit
Mais quelques traces de pas
Afin qu'un jour le vent fort
A ton rythme s'initie
A ton silence à ton cri
Et fixe enfin ton chemin"
Des policiers pour s'évader intelligemment :
Ce qui reste en forêt de Colin Niel
Swan peak de James Lee Burke
De la jeunesse pour passer le flambeau de la passion :
Je m'ennuie de Black et Ridpath Ohi
Mon ami Jim de Crowther
Max et les poissons de Sophie Adriansen
Et pour finir... de l'art
parce que "L'art sauvera le monde" (Dostoïevski) :
Hokusai