Hier soir, grâce à Anthony et Nathalie, nous étions invités dans les locaux de Gallmeister à rencontrer Oliver et son équipe - et Ernest (le bison) (ou plutôt la bisonne).
Ce fut un réel plaisir de se retrouver entre passionnés - initiés même - entre ceux qui savent qui est Piergiorgio et qui lui vouent un culte sans précédent, ceux qui se demandent si le père de Betty était un bon père, celle qui me raconte Lonesome dove avec passion, celui qui s'apitoie sur le sort de Jake dans ce même Lonesome dove, celle qui n'a pas le droit d'acheter de nouveaux livres tant qu'elle n'a pas fini sa PAL infinie mais qui craque deux minutes plus tard quand on lui présente une nouvelle version de Autant en emporte le vent, celle qui me chante les louanges de livres que je n'aurais jamais imaginé lire tels que Spartacus (sortie prévue le 22 août), Rambo ou Forrest Gump et qui, pourtant, contre toute attente, réussit à me convaincre, celle qui se plaint de l'absence de librairie dans sa commune, et tous ceux qui aimeraient avoir des journées doubles pour lire, encore et encore.
Côté news, nous avons appris la sortie le 7 mars de la suite des romans de Keith MCCAFFERTY (Buffalo blues), en même temps que sort en poche Le chant des innocents de Piergiorgio, sort aussi en grand format La septième lune, et une nouvelle série de cet auteur est annoncée pour le 3 octobre avec un libraire amoureux des chats, Ayana Mathis sort un roman le 22 août qui s'annonce extraordinaire (dixit Oliver qui l'a lu), Maren Uthaug à l'univers si particulier sort une dystopie aussi le 22 août dans laquelle la population n'est constituée que de 11% d'hommes, le juste pourcentage pour que l'humanité ne s'éteigne pas, mais guère plus ; les éditions continuent à éditer les oeuvres magnifiques de Mario Rigoni Stern dont L'année de la victoire prévu aussi le 22 août. Même Les dents de la mer seront rééditées le 7 novembre, un livre parfait pour les lectures estivales des belles mères (dixit Benjamin).
Si Oliver a souligné que le catalogue de Gallmeister était globalement sombre, il a tenu à préciser que toujours une touche de lumière apparaissait dans les ténèbres et éclairait les romans d'une aura hors du commun. Selon lui, seul Les Hauts de Hurlevent échappe à cette règle.
En ce qui concerne les très belles éditions Litéra, Oliver conseille Les Aventures de Tom Sawyer, le roman qui a inventé le narrateur enfant, et il aimerait à plus ou moins long terme inclure Ernest Hemingway.
Je suis revenue avec L'illusion du mal qui vient de remporter le Prix du meilleur roman étranger 2023 - Trophée 813, Le radeau des étoiles qui raconte l'histoire de deux enfants embarqués sur un radeau sur une rivière infernaleet en avant première Les princes de l'étang aux finnois de Lars Elling pour une sortie le 2 mai.
Merci encore aux organisateurs et aux éditions Gallmeister !
REFLECHIR avant d'agir ou de se taire, réfléchir avant d'adhérer à des causes en suivant aveuglément les discours communs, réfléchir pour construire le monde d'après
PENSER aux implications de nos actes, s'interroger sur les origines
RAISONNER, ne pas nous laisser mener par nos émotions, nos colères, nos peurs, nos désirs
CROIRE en l'homme, croire en sa capacité à s'améliorer, croire en nos valeurs
IMAGINER enfin, un homme meilleur, un monde meilleur, une humanité apaisée !
Si vous aimez les livres, vous avez sans doute suivi le challenge Tranches poétiques sur les réseaux sociaux : le but étant d'empiler des livres pour créer un poème (ou un message) avec leurs titres. Lancé par la communauté Facebook “Improbables Librairies, Improbables Bibliothèques” le 24 avril dernier, ce challenge m'a conquise, je vous livre donc ici mes quelques participations :
Samedi dernier, nous avons été plusieurs blogueurs à avoir été reçus par les Editions Zulma, rue du Dragon, l'occasion de revenir sur l'histoire de cette maison d'édition si particulière...
Une maison fondée en 1991
Laure Leroy était stagiaire dans l'édition et a décidé de fonder sa propre maison d'édition en 1991. Pendant quinze ans, elle a appris son métier de directrice, mais elle a surtout appris tous les métiers de l'édition.
En 2006 elle a décidé qu'il était temps de refonder la maison de fonds en combles.
2006, l'année des changements
Laure Leroy décide alors de publier moins, seulement 10 ou 12 livres par an, mais en prenant le temps de trouver, publier, et promouvoir ces livres choisis pour son catalogue. Elle ne publie que des livres qu'elle aime, parce que pour elle une maison d'édition ne peut toucher ses lecteurs que si il y a cette chaine d'authenticité, ces gens passionnés d'un bout à l'autre du projet.
La diversité du monde et l'universalité des sentiments
Ce qui manquait dans le paysage éditorial français était une maison ouverte sur la diversité du monde, une maison qui ne serait pas spécialisée dans la littérature française, japonaise ou russe, mais une maison qui s'attacherait à la diversité du monde. Si les cultures sont différentes, chacun reste un être humain qui partage avec les autres des valeurs universelles, d'humanisme, tous les êtres humains ont des craintes, des émotions, des aspirations. Zulma a souhaité aller voir des écrivains dans le monde entier qui construisent une oeuvre avec une culture différente dont on ne connait rien.
Par exemple au Kerala, état du Sud de l'Inde, on parle une langue qui s'appelle le malayalam. Or cet état est riche et éduqué, et pourtant on en ignore tout. Pourtant, il y a forcément là-bas des écrivains extraordinaires, et parmi eux, il en existe forcément un qui pourra plaire. Le travail de recherche est très important chez Zulma. Sur place, des traducteurs tout aussi passionnés traduisent quelques chapitres pour donner envie aux éditeurs français de publier leurs auteurs. C'est comme cela que Laure Leroy a découvert Basheer.
Si on prend un livre comme La somme de nos folies, c'est avant tout l'histoire d'une vieille dame excentrique, ce qui est plus important que de préciser que c'est un roman qui se passe en Malaisie.
Une identité singulière pour des voix fortes
David Pearsons était un graphiste anglais qui a beaucoup travaillé pour Penguin.
Laure lui a demandé pour leurs couvertures de respecter un cahier des charges, avec un design contemporain, reconnaissable, comme un écrin. De fait, la quatrième de couverture n'existe pas dans cet écrin.
Une équipe soudée
Au sein de cette équipe soudée, Béatrice Pô s'occupe du travail éditorial et de la fabrication, Héloïse Bailly est l'oeil de la maison, traquant les coquilles et aidant Béatrice, Catherine Henry s'occupe des relations libraires depuis 2006, Amélie Louat négocie les sessions de droits, l'acquisition des droits et Rym et maintenant Valentin se consacrent aux relations presse et blogueurs.
Le rôle d'agents
La spécificité de Zulma tient aussi au fait que la maison est l'agent de ses auteurs étrangers. Quand ils sont traduits dans un autre pays, c'est Zulma qui gère les contrats. Les échanges de droits se passent lors de la grande foire de Francfort. Zulma soit valider le choix de la maison d'édition, du traducteur, du titre et de la couverture.
Les étapes de la fabrication
L'impression se fait sur une feuille 52/80cm qui est ensuite pliée pour constituer des cahiers.
Les cahiers sont ensuite assemblés, cousus, puis placés dans la couverture.
Le premier livre de l'auteur Là où les tigres sont chez eux, mélange de Umberto Eco et Indiana Jones, fut un véritable coup de coeur pour Laure Leroy. En 2014, elle publie de lui L'île du Point Némo, puis Dans l'épaisseur de la chair. En janvier 2019, il publiera Le rituel des dunes. Ce roman se passe à la fin ]des années quatre-vingt dans la Chine communiste. Roetgen vient de quitter Tientsin. Il laisse derrière lui le petit milieu des expatriés, joyeusement délétère et décalé, pourtant en prise avec le quotidien souvent absurde du régime. Plus que tout, c’est son histoire avec Beverly, une Américaine de vingt ans son aînée, que Roetgen cherche à comprendre. Beverly, qui a vécu (ou fantasmé) mille vies rocambolesques, des plus sordides aux plus éclatantes, est exubérante, excessive, jalouse, elle n’a aucune limite, elle ne vit que par passion. D’emblée Roetgen est fasciné, mais Beverly a aussi sa face obscure. Beverly réclame sans cesse à son amant des histoires à la hauteur de sa propre biographie. Il lui raconte les affres d’un empereur chinois au double visage, une folle nuit au cœur de la Cité Interdite, un vrai faux polar dont il ne livre qu’un chapitre sur deux – récits haletants, volontiers désopilants, qui vont à leur tour nourrir la folie de Beverly.
Sortira également La maîtresse de Carlos Gardel de Mayra Santos-Febres. La puissante Mano Santa est appelée au chevet de Carlos Gardel, l’icône du tango, à la veille de sa tournée dans les Caraïbes. La guérisseuse emmène avec elle sa petite-fille Micaela, étudiante infirmière silencieuse et appliquée, à qui elle confie Gardel.
Les plus grands succès
Rosa Candidade Audur Ava OLAFSDOTTIR : vendu à plus de 100 000 exemplaires en grand format, et traduit partout dans le monde à la suite de son succès en France.
Là où les tigres sont chez eux de Jean-Marie Blas de ROBLES : Prix Medicis et Prix du roman Fnac