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L'amour est une île de Claudie GALLAY

Publié le par Hélène

                                                amour est une ile

 ♥ ♥

 

L’auteur :

 

Claudie GALLAY est une écrivain français. Elle a publié son premier roman «L’office des vivants» en 2001.

 

L’histoire :

 

C'est une saison singulière pour Avignon et les amoureux du théâtre : la grève des intermittents paralyse le festival. Un à un les spectacles sont annulés. Les visiteurs déambulent sous un soleil de plomb, à la recherche des rares lieux où joueront quand même quelques comédiens. Comme Mathilde, dite la Jogar : devenue célèbre depuis qu'elle a quitté Avignon, elle est enfin de retour dans cette ville où elle a grandi, et pour un rôle magnifique. L'homme qu'elle a tant aimé, et qui l'a tant aimée, Odon Schnadel, a appris sa présence par la rumeur. Lui-même vit ici en permanence, entre sa péniche sur le fleuve et le petit théâtre qu'il dirige.

Cette année-là, avec sa compagnie, Odon a pris tous les risques. Il met en scène une pièce d'un auteur inconnu, mort clans des circonstances équivoques : un certain Paul Selliès dont la jeune soeur Marie - une écorchée vive - vient elle aussi d'arriver à Avignon, un peu perdue, pleine d'espérances confuses... ou de questions insidieuses. (Présentation de l’éditeur)

 

Ce que j’ai aimé :

 

-          Dés les premières lignes les phrases courtes de Claudie Gallay claquent et happent le lecteur dans leur ronde. Un monde se dessine, une atmosphère se crée, et le lecteur devient l’un des personnages, subissant comme eux la chaleur et la pesanteur de cet été 2003. Là est la grande force de Claudie Gallay : réussir en quelques mots  à planter un décor et à y installer confortablement son lecteur.

 

« Julie et les garçons ont réservé une table sous les platanes le long de la petite Sorgue. C’est une ruelle étroite, pavée, une des plus anciennes de la ville, autrefois un quartier de teinturiers. Ils boivent du punch antillais au goût de goyave, lait de coco, morceaux d’ananas, une ombrelle en papier plantée pour décor.

Ils trinquent à l’avenir.

Les tables autour d’eux sont toutes occupées.

Il fait trop chaud, l’eau de la Sorgue est croupie.

Des guirlandes de lumière sont allumées dans les arbres. Une foule bigarrée se déverse, au coude à coude. Des jeunes filles, en groupe, des femmes parées d’étoffes multicolores. On lèche des glaces, on choisit des crêpes, on mange en marchant, on regarde les autres. » (p. 71)

 

-          Chaque personnage porte en lui sa part de mystère, mystère qui se lève lentement au fil des pages.

  

Ce que j’ai moins aimé :

 

-          Je dois avouer avoir été lassée par les personnages que j'ai trouvé peu attachants, froids pour la plupart.

-          L’atmosphère est étouffante, les respirations sont rares si bien qu’au fur et à mesure de la lecture un trop plein s’est fait sentir…

 

Premières phrases :

 

« Il fait encore nuit et le fleuve est tranquille quand Odon Schnadel sort de sa péniche. Il tient un bol à la main. C’est son premier café, noir, brûlant. Il a mal au crâne. Il glisse deux aspirines dans le bol.

La chaleur est étouffante.

Des branches flottent, cassées plus au nord et charriées, apportées là, elles se confondent avec les eaux brunes. »

 

Vous aimerez aussi :

 

 Ouragan de Laurent GAUDE

 

L’amour est une île, Claudie GALLAY, Actes Sud, août 2010, 350 p., 21.80 euros

 

Je remercie Clara pour m’avoir permis de découvrir ce roman.

 

Elles l’ont lu aussi : Choco, Leiloona  

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Poulet aux prunes de Marjane SATRAPI

Publié le par Hélène

                                               POULET_AUX.jpg

 ♥ ♥ ♥

Prix du meilleur album au festival d'Angoulême en 2005

 

L’auteur :

Marjane Satrapi est une auteure de bandes dessinées d’origine iranienne. Poulet aux prunes devrait sortir au cinéma en octobre 2011, adapté par Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud.

L’histoire :

Un beau jour, Nasser Ali retrouve son tar cassé. Il a beau chercher un nouveau tar qui serait à la hauteur de l’ancien, rien n’y fait, les sons qu’il compose que les nouveaux tars restent discordants. Désespéré car la musique est toute sa vie, Nasser Ali décide de se laisser mourir.

Ce que j’ai aimé :

-          Marjane Satrapi analyse très finement les rapports humains, et l’histoire qu’elle nous offre ici reste universelle : un amour contrarié, un mariage convenu sans sentiments, un désespoir sans fond qui fait son lit de l’insatisfaction des uns et des autres…

 

-          Le point de vue adopté est celui de Nasser Ali mais à travers ses souvenirs et ses points de vue, un portrait en creux s’ébauche : celui d’un homme qui fait payer ses erreurs à ses proches et ne comprend pas que ceux-ci lui en veulent, un homme incapable de pardonner, un homme égoïste désespérément replié sur lui-même…

 

-          Une belle interrogation sur l’art transparaît en filigrane : faut-il être désespéré pour être doué ?

« Pour le commun des mortels, être musicien ou être clown, c’est du pareil au même. Ne t’en fais pas mon petit. Dis-toi que tu vis une véritable histoire d’amour. Mais bien sûr. As-tu déjà vu quelqu’un écrire un poème sur la femme qu’il a épousée et qui l’engueule quatre fois par jour ? Crois-tu que si Roméo et Juliette avaient fait six gosses ensemble, on aurait écrit un livre sur eux ? Tu souffres ! C’est pour ça que tu joues si bien maintenant ! « 

Ce que j’ai moins aimé :

-          Le désespoir de cet homme que rien ne sauve imbibe la bande dessinée d’une teinte très sombre.

Vous aimerez aussi :

Du  même auteur : Persépolis de Marjane SATRAPI

 

Poulet aux prunes, Marjane SATRAPI, L’association, 2007, 14 euros

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Là où vont nos pères de Shaun TAN

Publié le par Hélène

                                          laOuVont

  ♥ ♥ ♥ ♥ 

  Prix du meilleur album au festival d'Angoulême en 2008

    

L’auteur :

 

Shaun Tan est un auteur australien de bandes dessinées.

 

L’histoire :

 

Un homme quitte sa femme et sa fille pour s’embarquer vers un pays inconnu. Là-bas, tout lui est étranger et son adaptation n’est pas aisée dans un premier temps. Il va rencontrer d’autres émigrés, qui comme lui doivent s’adapter à l’ailleurs.

 

Ce que j’ai aimé :

 

-          Là où vont nos pères est un album magnifique, et particularité originale, il est entièrement muet. Seuls les superbes dessins dans les tons sépia rendent compte de l’histoire émouvante de cet homme plongé dans un univers qui lui est totalement inconnu. Le trait des dessins sont  tellement précis qu'il m'est arrivé de me demander s'il ne s'agissait pas de portraits photographiques plutôt que de dessins... L O VO~1 

-          La façon de peindre ce monde incompréhensible aux yeux d'un étranger est elle aussi très originale : l'homme évolue aux côtés de créatures étranges, inconnues, et les moeurs de ses contemporains sont plus qu'intrigants. L'univers fantastique, onirique ainsi créé est déconcertant, fascinant... 

 

 laouvontnosperes.jpg

 

- Une merveille à découvrir sans tarder...

 

Ce que j’ai moins aimé :

 

-          Quelquefois le dessin est resté hermétique à ma compréhension, l’auteur voulant sans doute faire ressentir au lecteur le trou noir devant lequel se tiennent certains étrangers face à un pays si différent du leur.

 

Vous aimerez aussi :

  

Le site officiel de Shaun Tan

 

Là où vont nos pères, Shaun TAN, Dargaud, mars 2007, 120 p., 15.95 euros 

 

 Ils l'ont lu : Keisha, Laurent, Théoma

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NonNonBâ de Shigeru Mizuki

Publié le par Hélène

                                            nonnonba.jpg

 ♥ ♥ ♥ ♥

 Prix du Meilleur Album à Angoulême en 2007.

  

L’auteur :

 

Shigeru Mizuki est un mangaka japonais. Il est spécialiste du manga d'horreur, se spécialisant dans les histoires de monstres et de fantômes japonais, avec des yōkai, tengu, kappa, etc..

 

L’histoire :

 

Nous sommes au début des années 1930, dans une petite ville de la côte ouest du Japon. NonNonBâ, une vieille dame mystique et superstitieuse, est accueillie dans la famille du jeune Shigeru. Encyclopédie vivante des croyances et légendes populaires de la région, elle abreuve l'imaginaire déjà débordant du garçon d'histoires de monstres et de fantômes. Les yôkaï, ces créatures surnaturelles qui peuplent l'univers des hommes, deviennent vite les compagnons de rêveries quotidiens de Shigeru, qui trouve en eux d'excellents guides pour visiter les mondes invisibles. Si ces voyages l'aident à fuir et à comprendre les émotions parfois compliquées qui naissent dans son coeur, ils embrouillent aussi considérablement sa vie quotidienne : il est déjà bien assez difficile de savoir à qui se fier sans que des monstres bizarres et malicieux viennent s'en mêler... (Présentation de l’éditeur)

 

Ce que j’ai aimé :

 

-          C’est à un voyage poétique et onirique auquel nous convie Shigeru Mizuki avec beaucoup de talent. Le jeune Shigeru de l’histoire évolue dans un univers douillet que viennent seulement troubler quelques yokaïs, petits êtres surnaturels, élèments fondamentaux de la tradition populaire japonaise. La vieille NonNonbâ connaît bien ces monstres étranges et ainsi elle peut repérer ceux qui sont dangereux (celui qui aide à tricher en classe, ou celui qui lèche la saleté par exemple, d'où la nécessité de rester propre...) et ceux qui sont davantage pacifistes, souvent des âmes errantes malheureuses.

- Le portrait de cette famille traditionnelle est haut en couleurs, conduit par un père utopiste.

  

" - C'est simple... En fait, tu n'as qu'à te figurer l'endroit où tu rêves d'aller.

- j'ai compris.

- Tu vois, Shigeru... Ce qui émeut les gens, ce n'est pas les choses telles qu'elles sont... Il te suffit de rêver à comment tu voudrais que ce monde soit, tu vois ?" (p. 187)

 

 ll décide un beau matin d'ouvrir un cinéma  :

 

"Je crois que c'est comme qui dirait ma mission, à moi qui ai acquis la culture de la capitale de faire découvrir et apprécier les nouvelles formes d'art aux habitants de notre province..." (p. 49)

 

Sa femme se dresse contre cette idée saugrenue en se demandant quand son homme sera enfin sérieux, avant de finalement accepter, "va donc comprendre quelque chose aux femmes" soulignera à cette occasion le petit frère de Shigeru (p. 76)...

 

  -          Les bagarres entre bandes rivales rythment l'enfance du jeune Shigeru et la transition vers l'adolescence se fait doucement par l'intermédiaire de jeunes filles qui l'acheminent vers des sujets plus graves que ces batailles rangées...

 

NonNonBa2.jpg

 

  "Il est temps maintenant de vous laisser découvrir NonNonBâ, ce petit bijou qui marie admirablement fantaisie et chronique familiale, et dont les particularités culturelles, pour aussi intéressantes qu'elles soient, deiennent vite secondaires face au caractère universel des sentiments qu'on y rencontre. Bonne lecture." (Introduction)

 

Ce que j’ai moins aimé :

 

-          Le prix de l'album (28.50 euros)…

 

Vous aimerez aussi :

 

  - L'orme du caucase de TANIGUCHI

 

NonNonBa, Shigeru MIZUKI, Editions Cornélius, août 2006, 420 p., 28.50 euros

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Publié dans Manga - Manhwa

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Fais péter les basses Bruno ! de BARU

Publié le par Hélène

                                          faispeterlesbassesbruno.jpg

 ♥ ♥ ♥  

 Par le lauréat du grand prix Angoulême 2010

  

L’auteur :

 

Baru de son vrai nom Hervé Baruléa est un auteur français de bande dessinée.

 

L’histoire :

 

L'histoire commence dans un petit village africain. Ousmane Traoré, célèbre footballeur de passage au pays, repère un gamin doué d'un talent exceptionnel balle au pied. Le gamin s'appelle Slimane. Ousmane lui prédit un bel avenir sur les terrains de fouteballe, mais à une condition : qu'il accepte de faire le voyage en Europe. Et voilà comment Slimane se retrouve planqué dans la soute d'un avion, avant de sauter à terre à l'atterrissage et de se mettre à courir pour échapper aux flics. Il court, court, court sans s'arrêter, sur les voies du périph, à travers champs, il court à s'en faire péter le coeur. Et il devient... travailleur clandestin pour de rudes besognes. Pendant ce temps-là, Zizou sort de prison. Zizou ? Non, pas le Zinedine Zidane adulé des foules. Un autre Zinedine, lascar de banlieue coupable de quelques peccadilles. A peine dehors, il s'empresse de régler les affaires courantes : renouveler sa garde-robe et dessouder celui qu'il accuse de l'avoir fait coffrer. Ensuite, il décide de se consacrer à son grand projet : mettre la main sur un fourgon de la Brinks et ses 7 ou 8 millions, sans escorte, car à Noel ils sont en manque de personnel. Son coup ultime, « pour finir peinard, en attendant le cimetière, comme une retraite, quoi ». Le problème, c'est que Zizou a autant de cervelle que de scrupules. Pour réussir son coup, il a besoin d'aide... (Présentation de l’éditeur)

 

fais-peter-les-basses.jpg

 

Ce que j’ai aimé :

 

-          Je ne connaissais pas du tout cet auteur et ce fut une rencontre vivifiante et tonifiante par l’intermédiaire de cet album haut en couleurs. Les personnages ressemblent à des « Tontons flingueurs » à l’humour décapant. Leur gouaille est réjouissante et agrémente une intrigue bien menée qui aborde des sujets actuels et intemporels à la fois tels que le grands banditisme, l'émigration...

-          Le portrait du jeune Slimane, émigré sans papiers, sonne très juste et les planches qui lui sont destinées sont touchantes : c’est un être qui vit la peur au ventre, sans cesse en fuite, et qui pourtant aura plus de ressources que prévu... baru---PlancheS_25428.jpg

   - En résumé : voici un album qui décoiffe...

 

Ce que j’ai moins aimé :

 

-          Rien

 

 

fais péter basses 

Fais péter les basses, Bruno !, Baru, Futuropolis, septembre 2010, 128 p., 20 €

 

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Pondichéry, à l’aurore de Aliette ARMEL

Publié le par Hélène

                                               pondichéry

 ♥ ♥ 

Un roman lumineux 

 

L’auteur :

 

Aliette Armel est une romancière et critique littéraire française. Aux éditions Le Passage, elle a publié Le Disparu de Salonique et Le Pianiste de Trieste. Elle est également l’auteur du Voyage de Bilqis (Autrement, prix ouest 2002).

 

L’histoire :

 

Sir Gérald Manding, récent prix Nobel de littérature, a disparu au bord de la mer, à Pondichéry. Claire, qui accompagnait la femme de cet homme de théâtre anglais depuis la cérémonie de remise des prix à Stockholm, décide de raconter ses derniers jours en prenant appui sur les carnets que Sir Gérald a laissé. Elle découvre alors les étonnants personnages qui entouraient l’écrivain : Louise Berthon, l’épouse de Gerald, actrice du film qui a assuré leur renommée internationale et qu’une étrange aphasie tient désormais à l’écart des scènes de théâtre ; Charles Carrois du Réau, l’ami d’enfance toujours dévoué et qui, de son poste à l’ambassade de Stockholm, a beaucoup œuvré pour que Gerald obtienne le Nobel ; Léonore Carrois du Réau, qui à plus de 80 ans exerce toujours son emprise sur le clan familial franco-anglais ; Gaspard, son fils, parti à Pondichéry à la suite du premier acte d’une tragédie familiale qui continue de les hanter.

 

Ce que j’ai aimé :

 

-          Dans ce roman érudit, Aliette Armel se glisse dans les habits de cette divinité Aurore chargée  d’ouvrir les Portes du Ciel au Dieu Soleil. Elle nous plonge dans une atmosphère nébuleuse, dévoilant l’intrigue en déroulant les entrelacs du temps et de ses secrets sans brusquerie, et le lecteur est comme anesthésié dans ce monde cotonneux, prêt à recevoir la bénédiction du savoir…

 

-          Les personnages eux-mêmes sont ombrageux, à la recherche d’une cohérence qui pourrait les sauver. Louise et Sir Gérald semblent perdus sur la scène de la vie, jouant sans cesse un rôle qui les dépasse, tentant de contrôler chacune de leurs « répliques » pour qu’elle sonne au plus juste, et passant ainsi sans doute à côté d’eux-mêmes. Le pouvoir de l’art peut être aliénant. La spiritualité indienne aidera Louise à se réapproprier sa propre vie :

 

« En Inde, plutôt que d’expliquer, on raconte des histoires. Ecoute celle-ci : un Occidental passe devant une rose. Il la trouve très belle. Il s’interroge longuement sur les raisons de sa beauté. Lorsqu’il a assemblé suffisamment d’explications, il repart. Et l’instant suivant, il se pose d’autres questions. Son esprit n’est toujours pas en paix. Un indien passe devant la même rose. Il la trouve, lui aussi, très belle. Il s’arrête, salue la rose, reste devant elle en silence pour s’imprégner de sa nature et donc de sa beauté. Il la salue à nouveau et continue son chemin. Jusqu’au soir, et même au-delà, il reste pénétré par la joie que lui a procurée la fleur. » (p. 72)

 

Les autres personnages arpenteront les allées du monde sous l’égide de grands écrivains ou de scientifiques éclairés, cherchant sans doute aussi la plénitude de cet instant éternel :

 

« Je l’accompagnerai de ce conseil de Tranströmer : éprouver « cette sensation d’être « là et nulle part ailleurs » et la conserver, comme lorsqu’on porte un vase rempli jusqu’à ras bord et qu’on ne doit rien renverser. » » (p. 134)

 

-          Aliette Armel nous convie à un voyage passionnant dans l’univers des prix Nobel et de ces êtres toujours à l’affût d’un éclat de vérité. Elle forme sous nos yeux un roman aux multiples ramifications, un roman qui nous happe dans ses rayons lumineux...

 

Ce que j’ai moins aimé :

 

- Rien.

 

Premières phrases :

 

« Giroflées, jonquilles et pensées enlacent leurs tiges vert tendre fichées dans un épais matelas de terre posé sur le socle en pierre blanche. Au milieu de sépultures grises et sous le ciel plombé de janvier, l’effet de surprise est total. Claire se fige devant le parterre fleuri. »

 

Vous aimerez aussi :

 

Du même auteur : Le voyage de Bilqis

 

Pondichéry, à l’aurore, Aliette ARMEL, Le passage, janvier 2011, 301 p., 18 euros

 

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Tag de l'amitié sur le thème de l'enfance

Publié le par Hélène

 J'ai été taguée par Vilvirt

(oui, je sais c'était "l'an dernier", mais il me fallait réfléchir aux réponses, c'est long...) :

relais-amitie.jpg

 

1) Quand vous étiez petit(e), que répondiez-vous à la question : "Et toi, que veux-tu faire quand tu seras plus grand(e) ?"

 

Je voulais être : institutrice, infirmière, prof agrégée, ethnologue, journaliste, écrivain, lectrice...

 

Et je ne sais toujours pas ce que je veux faire quand je serai grande... 

 

2) Quels ont été vos BD et dessins animés préférés ?

 

Pour les BD, sans hésiter « Astérix » pour ça : 

 asterix-bagarre-copie-1.jpg Et "Tintin", pour ce cher capitaine :  

tintin-capitaine.jpg

 

Pour les dessins animés, j’étais fan des dessins animés japonais des années 80 comme « Jeanne et Serge », parce Jeanne, y'a pas à dire, c'est la plus forte...

 

 jeanne-serge 

  

3) Quels ont été vos jeux préférés ?

 

Le jeu des petits chevaux parce que ça ne s'arrête jamais...

 

4) Quel a été votre meilleur anniversaire et pourquoi ?

 

Je passe, je ne saurais pas répondre.

 

5) Qu'est-ce que vous auriez absolument voulu faire que vous n'avez pas encore fait ?

  

Réponse classique,  voyager davantage pour voir ça : 

 

 

etats-unis-298721.jpg

 Tanzanie-2-copie-1.gif 

 taj-mahal.jpg

 

 

 canada-488733.jpg

 

 

 venise-copie-1.jpg

 

 

 muraille_de_chine_Mutianyu.jpg

 

Mais le problème, c'est la réponse à la question 1 ...

 

6) Quel était votre premier sport préféré ?

  

L'escalade pour aller toujours plus haut...  Et parce que "Where there is a will, there is a way" (spécial dédicace à Guy)

 

escalade1.jpg

 

7) Quelle était votre première idole de musique ?

 

JJ Goldman, parce que :

Veiller Tard

Les lueurs immobiles d'un jour qui s'achève.
La plainte douloureuse d'un chien qui aboie,
le silence inquiétant qui précède les rêves
quand le monde disparu, l'on est face à soi.

Les frissons où l'amour et l'automne s'emmêlent,
Le noir où s'engloutissent notre foi, nos lois,
Cette inquiétude sourde qui coule dans nos veines
Qui nous saisit même après les plus grandes joies.

Ces visages oubliés qui reviennent à la charge,
Ces étreintes qu'en rêve on peut vivre cent fois,
Ces raisons-là qui font que nos raisons sont vaines,
Ces choses au fond de nous qui nous font veiller tard.

Ces paroles enfermées que l'on n'a pas pu dire,
Ces regards insistants que l'on n'a pas compris,
Ces appels évidents, ces lueurs tardives,
Ces morsures aux regrets qui se livrent la nuit.

Ces solitudes dignes au milieu des silences,
Ces larmes si paisibles qui coulent inexpliquées,
Ces ambitions passées mais auxquelles on repense
Comme un vieux coffre plein de vieux joués cassés.

Ces liens que l'on sécrète et qui joignent les êtres
Ces désirs évadés qui nous feront aimer,
Ces raisons-là qui font que nos raisons sont vaines,
Ces choses au fond de nous qui nous font veiller tard

 

 

8) Quel est le plus beau cadeau de Noël (ou équivalent) que vous avez reçu ?

 

Celui que mon cher et tendre va m'offrir cette année : un voyage à Venise...

 

- Comment ça j'ai dû mal comprendre ? - 

 

Publié dans Tags - challenges...

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Le livre sans nom d’un Anonyme

Publié le par Hélène

livre sans nom

 

Un roman mystérieux... 

 

L’auteur :

 

L’auteur est anonyme. « Nous ne savons réellement pas qui il est », explique Marie Misandeau, éditrice chez Sonatine, qui a acheté les droits français de l’ouvrage, sorti en Grande-Bretagne en 2006. « Le buzz a commencé lorsque l’auteur a publié le premier chapitre sur Internet, grâce au site lulu.com », poursuit-elle. « De fil en aiguille, il a attiré l’attention de l’éditeur anglais Michael O’Mara. Lui seul l’a rencontré. »

Le Livre sans nom est le premier de trois romans écrits par l’auteur. Le second sortira en 2011 chez Sonatine.

 

L’histoire :

 

Un mystérieux étranger surnommé le Bourbon Kid sème la terreur dans une petite ville d’Amérique du Sud, Santa Mondega. Cinq ans plus tard, certains le croient morts, quand d’autres restent persuadés qu’il est encore en vie. Parmi eux, Archibald Somers, chargé de l’enquête à l’époque, pense qu’il n’est autre que le serial killer qui assassine ceux qui ont lu l’énigmatique Livre sans nom. Jessica, la seule victime que le tueur a épargnée, se réveille amnésique après cinq années de coma. Au même moment, arrivent en ville deux moines bien décidés à récupérer L’œil de la Lune, une pierre précieuse aux pouvoirs immenses qui leur a été volée.

 

Ce que j’ai aimé :

 

-          Ce roman fonctionne comme un « page turner », ces livres que le lecteur ne peut lâcher, poussé  à sans cesse tourner les pages pour connaître la suite des évènements. Le début du roman nous entraîne donc allègrement dans une atmosphère étrange et mystérieuse qui aiguille l’intérêt du lecteur.

-          Les chapitres courts et le rythme époustouflant facilitent d’autant plus cette lecture, plutôt réjouissante dans un premier temps. Hémoglobine à foison, bouts de cervelle, boyaux arrachés, morts pendus au plafond agrémentent joyeusement les pages.

-          Mais :

 

Ce que j’ai moins aimé :

 

-          La psychologie des personnages est plus que sommaire, pour ne pas dire inexistante. Sans sentiments, sans états d’âme (si j’excepte les quelques réticences des moines devant la violence, l’alcool et les femmes, réticences bien vite mises à mal), ce sont des êtres désincarnés, placés là pour les besoins de l’action. Qu’ils se transforment en vampires ne m’a qu’à moitié étonnée…

-          Il faut donc prendre ce roman pour ce qu’il est : un divertissement pur et simple qui n’a pas d’autres prétentions. Il plaira sans aucun doute aux amateurs du genre.

 

Premières phrases :

 

« Sanchez avait horreur que des inconnus entrent dans son bar. En fait, il détestait également les habitués, mais il les accueillait tout simplement parce qu’il avait peur d’eux. Econduire un habitué, ce serait signer son propre arrêt de mort. Les criminels qui fréquentaient le Tapioca étaient toujours à l’affût de la moindre occasion d’y prouver ce qu’ils valaient, parce que c’était le plus sûr moyen d’acquérir une renommée, jusqu’au sommet de la hiérarchie du monde du crime. »

 

Vous aimerez aussi :

 

Seul le silence de ELLORY

 

Le livre sans nom, Anonyme, Traduit de l’anglais (RU) par Diniz Galhos, Editions Sonatine, juin 2010, 461 p., 21 euros

 

Amanda et Mazel l’ont lu aussi, leurs avis sont mitigés, par contre Marie trouve que « ça déchire »…

 

Publié dans Roman policier Europe

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Un autre monde de Barbara KINGSOLVER

Publié le par Hélène

un autre monde

  ♥ ♥ ♥

 Orange Prize 2010

   

L’auteur :

 

Barbara Kingsolver est une écrivaine américaine. Elle publie son premier roman en 1996 : L’arbre aux  haricots.

 

L’histoire :

 

"Il y a, en chacun de nous, un autre monde. La chose la plus importante est toujours celle que l'on ne connaît pas."

Un autre monde raconte l'histoire de Harrison William Shepherd, un personnage inoubliable, dont la recherche d'identité plonge le lecteur au coeur des événements les plus tumultueux du XXe siècle.

Barbara Kingsolver nous entraîne dans un voyage épique, de la ville de Mexico des années 30 - où le lecteur rencontre Frida Kahlo, Diego Rivera et Trotsky, leader politique en exil - à l'Amérique de Roosevelt et J. Edgar Hoover, en plein maccarthysme.

Avec des personnages profondément attachants, souvent émouvants, un vrai sens de la description des lieux et une analyse juste et intelligente de la façon dont les événements historiques et l'opinion publique peuvent façonner une vie, l'auteur a créé un bouleversant portrait d'artiste et s'interroge sur l'essence même de l'art. (Présentation de l’éditeur)

 

Ce que j’ai aimé :

 

-          Pouvoir découvrir un pan de l’histoire du monde à travers la distraction d’une fiction est un délice éclairé que nous offre ici même Barbara Kingsolver. Son narrateur côtoie ainsi le célèbre couple de peintre Frida Kahlo et Diego Rivera, nous dévoilant une partie de leur histoire orageuse, entre ruptures et réconciliations incessantes. Durant son séjour chez eux, il rencontrera Trotsky et sa femme, exilés politiques réfugiés dans la maison bleue comme dans un bunker, chaque habitant redoutant l’attentat qui pourrait effacer ce leader politique trop charismatique…

 

La seconde partie du roman se situe en Amérique pendant la chasse aux communistes régie par J. Edgar Hoover. Devenu un écrivain célèbre, Harrison Shepherd devra répondre de ses accointances avec les Rivera et leur hôte provisoire.

 

-          Un autre monde est un roman riche qui abonde de sujets traités intelligemment et de phrases qui sonnent comme des proverbes ou des sentences.

 

« Voilà ce que signifie être seul : tout le monde est relié à tout le monde, les corps, vie liquide éclatante qui flotte autour de vous, partagent un seul et même cœur qui les fait se mouvoir tous ensemble. Si le requin approche ils s’échapperont tous, et vous laisseront vous faire dévorer. » (p. 245)

 

 « Une histoire c’est comme un tableau, Soli. Il n’a pas besoin de ressembler à ce que l’on voit par la fenêtre. » (p. 260)

 

« Pour moi, écrire des livres est une façon de gagner ma vie ne restant en pyjama. » (p. 506)

 

-          Sa construction est elle-même très originale : le roman est composé principalement des carnets de Shepherd, dont certains seront effacés, perdus sciemment, offrant des ellipses temporelles intrigantes, et entre ces carnets s’intercalent les commentaires de Violet Brown, secrétaire assistante de Shepherd à qui l’on doit la survivance de ces carnets. Des articles de journaux fictifs agrémentent ces écrits aux sources déjà variées.

 

Ce patchwork construit un récit vivant, ancré dans le réel, à tel point que l’on se demande en fin de lecture si cet écrivain mystérieux n’aurait pas réellement existé…

 

Ce que j’ai moins aimé :

 

-          Un peu long (664 pages quand même…)

 

Premières phrases :

 

« Au commencement étaient les hurleurs. Ils démarraient toujours leur tapage dès la première heure de l’aube, juste au moment où l’ourlet du ciel commence à blanchir. »

 

Vous aimerez aussi :

 

Du même auteur : L’arbre aux haricots

Autre : L’été de la vie de John Maxwell COETZEE

 

Un autre monde, Barbara KINGSOLVER, traduit de l’anglais (EU) par Martine Aubert, Payot Rivages, août 2010, 664 p., 24.50 euros

 

Je remercie Solène TOULY des Editions Payot et Rivages pour cette belle découverte.

 

Zarline l’a lu également

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L’homme inquiet de Henning MANKELL

Publié le par Hélène

                                                L-homme-inquiet fiche livre

  ♥ ♥ ♥ ♥

Où Wallander tire sa révèrence

 

L’auteur :

Henning Mankell est un auteur suédois, surtout célèbre pour ses romans policiers, mais également auteur de pièces de théâtre, d’ouvrages pour la jeunesse et de romans.

L’histoire :

Wallander est à présent grand-père d’une petite Klara et a réalisé son rêve : vivre à la campagne avec son chien. Sa quiétude va être troublée par la disparition du beau-père de sa fille Linda, un ancien officier de marine qui avait récemment et confidentiellement évoqué avec Wallander la guerre froide ainsi qu’une affaire de sous-marins russes dans les eaux territoriales suédoises.

Ce que j’ai aimé :

-          Le personnage de Wallander et à travers lui le thème de la vieillesse. La retraite qui rôde et inquiète, les malaises qui sont peut-être des alertes d’une maladie plus grave, les amis qui disparaissent subitement, les bilans sur une vie qui ne reviendra jamais plus et qui arrive à son terme, la solitude, les remords, les regrets, et le désarroi de ceux qui restent et ne savent pas comment irriguer toutes ces angoisses, tous ces thèmes sont abordés subtilement, avec beaucoup d'intelligence :

« Je me sens vieux, dit Wallander. Je me réveille chaque jour avec l’impression que ça passe si vite, si terriblement vite. Et je ne sais pas après quoi je cours, et si c’est pour le rattraper ou pour lui échapper au contraire. Je cours, c’est tout. Et si je dois être tout à fait sincère… la vieillesse me fait très peur. » (p. 551)

-          L’intrigue est remarquablement bien menée, avec ses rebondissements arrivant à propos, les avancées progressives de l’enquête, de nouveaux personnages savamment disséminés dans les pages… Pas un instant le lecteur ne s'ennuie, totalement immergé dans cet univers si humain.

L'homme inquiet est un grand roman qui souligne la maîtrise extraordinaire d'un écrivain de grand talent..

Ce que j’ai moins aimé :

-          Les sauts temporels du début du roman.

Premières phrases :

« L’histoire débute par un accès de rage.

Un grand silence matinal régnait dans l’immeuble du gouvernement juste avant cet éclat –provoqué par un rapport remis la veille au soir et que le Premier Ministre lisait à présent dans son bureau. »

Vous aimerez aussi :

Du même auteur : cf la liste qui suit et qui répertorie les enquêtes de Kurt wallander chronologiquement

Autre : L’heure trouble de Johan THEORIN

L’homme inquiet, Henning MANKELL, Traduit du suédois par Anna Gibson, Seuil policiers, octobre 2010, 552 p., 22 euros

Autres avis chez Yves ; Cathulu,

Les enquêtes de Wallander par ordre chronologique (source Wikipédia) :

  1. Meurtriers sans visage (parution française : 1994), Mördare utan ansikte (parution en Suède : 1991)
  2. Les Chiens de Riga (2003), Hundarna i Riga (1992)
  3. La Lionne blanche (2004), Den vita lejoninnan (1993)
  4. L'Homme qui souriait (2005), Mannen som log (1994)
  5. Le Guerrier solitaire (1999), Villospår (1995)
  6. La Cinquième Femme (2000), Den femte kvinnan (1996)
  7. Les Morts de la Saint-Jean (2001), Steget efter (1997)
  8. La Muraille invisible (2002), Brandvägg (1998)
  9. La Pyramide (pas encore traduit), Pyramiden (1999)
  10. Avant le gel (paru le 16 septembre 2005), Innan frosten (2002). Kurt Wallander partage ici le rôle principal avec sa fille Linda.
  11. L'homme inquiet (paru en 2010), Den orolige mannen (2009). Ce serait le point final de la serie.

  challenge voisins voisines

Challenge voisins voisines (Suède)

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