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Les nombrils de DELAF ET DUBUC

Publié le par Hélène

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   ♥ ♥

 

 Les auteurs :

 

Maryse DUBUC est une scénariste de bandes dessinées québécoise. Son compagnon Marc DELAFONTAINE est quant à lui dessinateur.

 

L’histoire :

 

Cette BD raconte la vie de Karine, une gentille maigrichonne naïve mais aussi imprévisible, de Jenny, une adolescente magnifique mais pas très intelligente, et de Vicky, une fille manipulatrice et prétentieuse.

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 Ce que j’ai aimé :

 

-          Cette bande dessinée a la légèreté requise pour aborder les comportements souvent déroutants des adolescents. Les deux pestes sont détestables à souhait avec leurs tenues provocantes et leur superficialité flagrante, Karine, la véritable héroïne est affligeante tant elle est gentille et naïve, mais elle évolue favorablement au fil des Bd, et apprend dans le tome 4 à dire NON, John John est juste assez troublant pour intriguer, bref cette galerie de personnages cocasses sont assez proches de nous ou de nos enfants pour qu’on leur prête attention le temps de la lecture.

 

-          Les dessins sont très colorés, apportant ainsi encore davantage de vivacité à l’ensemble.

  

Ce que j’ai moins aimé :

 

-          Les histoires auraient pu être plus drôles encore et plus profondes certainement, mais l’ensemble reste très honorable…

 

Vous aimerez aussi :

 

Aya de Yopougon de Marguerite ABOUET et Clément OUBRERIE tome 1

 

Le site internet : http://www.lesnombrils.com/

 

 

Les nombrils, DELAF et DUBUC, Dupuis, 2006-2010, 10.45 euros le tome

 

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La cruche cassée de Hayat EL YAMANI

Publié le par Hélène

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L’auteur :

 

Hayat El Yamani est d’origine marocaine mais vit et travaille en France. La cruche cassée est son premier roman.

 

L’histoire :

 

Dounia revient dans son village natal, au Maroc, pour assister aux funérailles de Yemma, l'aïeule de la famille. Elle renoue avec un univers radicalement autre, dont le deuil accentue la singularité. D'abord spectatrice, Dounia, qu'on surnomme « l'Européenne », prend conscience, à la vue du corps de la vieille dame, de l'impact que cette mort a sur elle. La distance s'amenuise. Au fil des jours et des rituels, hommes et femmes se confient à elle, comme Yemma aimait à le faire. Son sentiment de différence s'efface, facilité en cela par la promiscuité féminine permanente, de la maison au hammam. (Présentation de l’éditeur)

 

Ce que j’ai aimé :

 

-          Hayat El Yamani nous offre une peinture vivante de cette communauté marocaine au travers de courtes scènes liées au deuil de Yemma. Ses souvenirs affluent également, faisant revivre cette grand-mère aimante.

 

Ce que j’ai moins aimé :

 

-          J’ai trouvé cette histoire relativement banale. Le style est passe-partout, les scènes décrites n’ont rien d’original, et le choix même d’égrener les souvenirs sous forme de journal intime, au jour le jour, est assez facile. Je pense que quiconque qui sait un tant soit peu écrire et qui aurait vécu une expérience similaire, aurait été capable d’écrire ce roman…

 

Premières phrases :

 

« Il est minuit. Grand-mère est morte. Je suis dans ma voiture, mon micro-ordinateur sur les genoux. En l’allumant, j’ai la sensation de me raccorder à moi-même et j’ouvre mon « fichier-journal », guidée par le besoin impérieux de canaliser le flux de mes pensées. Il a pris un cours nouveau ce matin à dix heures, lorsqu’une voix que je n’ai pas us identifier au téléphone m’a présenté ses condoléances. »

 

Vous aimerez aussi :

 

Une si longue lettre de Mariama BA

 

 

La cruche cassée, Hayat EL YAMANI, Editions Anne Carrière, janvier 2011, 211 p., 17 euros

 

Merci à Julia Gallet des Editions Anne Carrière.

 

defi Afrika Choupynette

Publié dans Littérature Afrique

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Les oiseaux de Germano ZULLO et ALBERTINE

Publié le par Hélène

les oiseaux

♥ ♥ ♥ ♥

Prix Sorcières Album 2011

 

Les auteurs :

 

Germano Zullo est un écrivain et poète suisse. Dès 1996, il publie aux Editions La Joie de lire, avec l’illustratrice Albertine de nombreuses histoires pour enfants. Il écrit aussi des histories érotiques, des poèmes et des romans. Aujourd’hui il se consacre entièrement à l’écriture.

Albertine est une illustratrice genevoise. Albertine a déjà plusieurs livres pour enfants à son actif en collaboration avec Germano Zullo et d’autres auteurs. Il y a notamment les histoires de la vache Marta pour laquelle elle a reçu la prestigieuse « Pomme d Or » de Bratislava pour Marta et la bicyclette.

 

L’histoire :

 

Arrivé au bout d’une route, un camionneur ouvre la porte de sa remorque. Une nuée d’oiseaux prennent leur envol et disparaissent à l’horizon. Au fond du camion reste un petit oiseau timide. Il ne semble pas avoir l'intention de suivre ses camarades. Une complicité se noue entre eux.

 

Ce que j’ai aimé :

 

-       -   Les oiseaux est un album qui chante la vie, qui enchante le monde, qui hante l’esprit, qui tente le cœur. Un album universel qui convient aussi bien aux petits qu’aux grands, parce qu’ils parlent à tous ceux qui savent regarder derrière la vie et ses apparences routinières, un album qui nous apprend qu’ 

 

« "il n’existe d’ailleurs pas de plus grands trésors que les petits détails.  Un seul de ces petits détails suffit à enrichir l’instant qi passe.  Un seul de ces petits détails suffit à changer à changer le monde.»

 

-         -  Les dessins épurés s’harmonise parfaitement avec la simplicité lumineuse de ce conte enchanteur…

 

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Ce que j’ai moins aimé :

 

-Rien, cet album est une pure merveille.

 

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D’autres avis : BelleSahi

 

Les oiseaux, Germano ZULLO, ALBERTINE, la Joie de Lire, juin 2010, 14 euros

Publié dans Jeunesse Album

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Ru de Kim THUY

Publié le par Hélène

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♥ ♥ ♥

  « La vie est un combat où la tristesse entraîne la défaite. » (p. 22)

  

L’auteur :

 

Kim Thuy a quitté le Vietnam avec d’autres boat people à l’âge de dix ans. Elle vit à Montréal depuis une trentaine d’années. Son parcours est hors du commun. Elle confie avoir fait toutes sortes de métiers –couturière, interprète, avocate, restauratrice – avant de se lancer dans l’écriture (en français) de ce premier roman.

 

L’histoire :

 

Une femme voyage à travers le désordre des souvenirs : l'enfance dans sa cage d'or à Saigon, l'arrivée du communisme dans le Sud-Vietnam, la fuite dans le ventre d'un bateau au large du golfe de Siam, l'internement dans un camp de réfugiés en Malaisie, les premiers frissons dans le froid du Québec. Récit entre la guerre et la paix, 'Ru' dit le vide et le trop-plein, l'égarement et la beauté. De ce tumulte, des incidents tragicomiques, des objets ordinaires émergent comme autant de repères d'un parcours. En évoquant un bracelet en acrylique rempli de diamants, des bols bleus cerclés d'argent ou la puissance d'une odeur d'assouplissant, Kim Thuy restitue le Vietnam d'hier et d'aujourd'hui. (Présentation de l’éditeur)

 

Ce que j’ai aimé :

 

-          La forme de ce court roman intensifie son propos : les chapitres sont courts, immédiatement évocateurs, l’intensité des souvenirs flirte avec la puissance du propos. La narratrice entremêle avec intelligence différentes périodes. Avec retenue elle convoque ses souvenirs et nous les offre chantés dans une langue poétique riche et variée.

 

-          Son chant déborde d’amour pour les siens, et particulièrement pour sa mère, pilier de la famille qui a permis sans doute le passage sans trop de heurts de ces difficiles épreuves. C’est grâce à elle qu’elle a pu se construire au-delà du drame et avancer vers la lumière…

 

« J’ai aussi compris plus tard que ma mère avait certainement des rêves pour moi, mais qu’elle m’a surtout donné des outils pour me permettre de recommencer à m’enraciner, à rêver. » (p. 30)

 

- Kim Thuy signe là un admirable premier roman qui a reçu le prix RTL Lire en 2010.

 

 «Mon récit n'est pas un récit autobiographique, insiste-t-elle. Ce livre-là n'est pas mon histoire. Je prends l'excuse de raconter «à travers moi» l'histoire de tous ces gens que j'ai croisés. Malgré leurs souffrances, leur immense pauvreté, il y a dans leur histoire une beauté extrême.»

 

Ce que j’ai moins aimé :

 

-          Rien.

 

Premières phrases :

 

« Je suis venue au monde pendant l’offensive du Têt, aux premiers jours de la nouvelle année du Singe, lorsque les longues chaînes de pétards accrochées devant les maisons explosaient en polyphonie avec la son des mitraillettes. 

J’ai vu le jour à Saïgon, là où les débris des pétards éclatés en mille miettes coloraient le sol de rouge comme des pétales de cerisier, ou comme le sang des deux millions de soldats déployés, éparpillés dans les villes et les villages d’un Vietnam déchiré en deux.»

 

Vous aimerez aussi :

 

Le jour avant le bonheur de Erri DE LUCA

 

D’autres avis :

 

BLOGS : Ankya, Fransoaz, Kathel, Keisha, BelleSahi, Choco, Mango, Isa, Anis

 PRESSE : TéléramaL’express

  

Ru, Kim THUY, Liana Levi, 2010, 143 p., 14 euros

 

challenge littérature au féminin

Publié dans Littérature Asie

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Les neuf dragons de Michael CONNELLY

Publié le par Hélène

                                              neuf-dragons-Michael-Connelly

 ♥ ♥

 Un roman efficace.

 

L’auteur :

 

Michael CONNELLY est un auteur américain mondialement connu pour son héros récurrent Harry Bosch. Ses romans les plus connus sont « Le poète », « Les égoûts de Los Angeles »,  « Créance de sang ».

 

L’histoire :

 

Suite à l’appel téléphonique signalant un meurtre dans le quartier chinois, Harry Bosch va plonger dans le monde trouble des triades chinoises. L’enquête commence mal : le principal suspect s’obstine à nier toute relation avec le meurtre et l’inspecteur Chu, co-équipier de Bosch détaché de l’Unité des Crimes Asiatiques, ne semble pas digne de confiance.

 

Ce que j’ai aimé :

 

-          Les neuf dragons est un roman policier efficace. Michael Connelly connaît les ficelles de l’écriture et sait les manier avec brio.

 

-          Si tout démarre avec une enquête classique autour d’un meurtre, bien vite l’intrigue va prendre de l’épaisseur en incluant la fille de Bosch, vivant à Hong Kong avec sa mère, aux données de l’enquête. La tension monte d’un cran et entraîne notre héros sur le sol chinois, lancé alors dans une course contre la montre aux côtés du nouveau compagnon de son ex-femme…

 

-          Le suspens est savamment dosé, même si il aurait pu être encore mieux géré.

 

Ce que j’ai moins aimé :

 

-          La facilité avec laquelle Michael Connelly mène ses romans a tendance à les dépouiller d’humanité. L’action prévaut, au détriment de l’atmosphère, de la psychologie des personnages, bref il manque à ses derniers romans à mes yeux un petit supplément d’âme qui serait bienvenu…

 

Premières phrases :

 

« De l’autre côté de l’allée, Harry Bosch jeta un coup d’œil dans le box de son coéquipier et le regarda remettre droit ses piles de feuilles, ôter ses dossiers du milieu de son bureau et, pour finir, ranger dans un tiroir la tasse à café qu’il venait de rincer – son rituel quotidien. »

 

Vous aimerez aussi :

 

Comme deux gouttes d’eau de Tana FRENCH

 

D’autres avis : chez Babélio.

  

Les neuf dragons, Michael Connelly, Traduit de l’anglais (EU) par Robert Pépin, Seuil Policiers, mai 2011, 404 p., 21.50 euros

 

 

jury babélio

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Le temps qui va, le temps qui vient de Hiromi KAWAKAMI

Publié le par Hélène

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 ♥ ♥ ♥

 « La vie, c’est toujours quelque chose de décousu. » (p.96)

 

 L’auteur :

 

Hiromi Kawakami est une écrivain japonaise. Kawakami Hiromi a su s’imposer dans le monde littéraire japonais par la tonalité très particulière de son style, à la fois simple et subtil, dont les thèmes privilégiés sont le charme de la métamorphose, l amour et la sexualité.

 

L’histoire :

 

Le vrai héros du dernier roman de Kawakami, c’est ce petit quartier commerçant de Tôkyô où elle a planté son décor : non qu’on nous le décrive en détail, mais c’est à travers la chaleureuse communauté de gens qui l’habitent qu’insensiblement il se déploie et prend corps. Ces voisins sont de tous âges et de toutes conditions : poissonnier, diseur de bonne aventure, enseignante, auxiliaire de vie, chômeuse, un cuisinier et sa patronne, un couple d’imprimeurs, employés de bureau et lycéens... Et chacun à son tour prend la parole dans un livre à la composition surprenante, à la fois très structurée et d’apparence aussi aléatoire que le hasard qui enchevêtre ces vies les unes aux autres. De chapitre en chapitre, chacun passe alternativement du statut de personnage principal à secondaire, et les fils de ces existences séparées peu à peu tissent des liens, entrent en résonance et finissent par se rejoindre et dessiner un motif qui ne deviendra lisible qu’à la fin du roman. (Présentation de l’éditeur)

 

Ce que j’ai aimé :

 

La construction en chapitres mettant en scène différents personnages permet de rendre l’aspect décousu de la vie des personnages tout en chantant l’immuabilité du monde. Les hommes passent, mais le monde reste. Tous les personnages semblent indécis face à leur vie, aux choix qu’il faut nécessairement faire et peu réussissent finalement à se décider.

 

Le récit de Maki qui clôt le roman est lui teinté d’une lucidité lumineuse :

 

« J’avais vécu, je vivais, et cela suffisait à déterminer les choses à chaque instant. Loin d’être manifeste, le choix avait lieu d’invisible façon, mais le seul fait de connaître quelqu’un, de se croiser, le seul fait d’être là, de respirer, avait des répercussions. Il était impossible de ne pas être impliqué.

Je décidais, quelqu’un décidait, les femmes décidaient, les hommes décidaient, la ronde des causes et des effets qui entraînait la terre dans son mouvement décidait, voilà pourquoi j’étais là où j’étais. » (p. 250)

 

« Jusqu’à ce qu’un jour les hommes disparaissent de l’univers, moi, Heizô, Genji, nous vivons. Perpétués par ceux qui vivent aujourd’hui ici, dans cette ville, dans ce quartier, au fin fond de la mémoire. Et ainsi de suite, de mémoire en mémoire. (…) Vivre était une chose passionnante. Après la mort, comme plus rien de nouveau ni d’intéressant ne se produit, c’est un peu fade. Mais je n’ai pas vécu pour rien. » (p. 277)

 

Nul besoin de chercher un sens, la vie est là, comme le souligne l’auteur dans ce magnifique texte écrit pour le magazine Télérama après le tsunami :

 

« Je ne suis qu'une chose insignifiante. Triste constatation peut-être. Mais c'est justement ce qui rend ma vie précieuse. Minus habens, certes, mais un rassemblement de cent vingt millions de fétus forme le Japon. Jetés à terre par les typhons, écrasés par les séismes, voilà mille ans, deux mille ans que nous vivons. Tant que la vie est là, on peut connaître des instants lumineux sans nombre. La beauté du crépuscule. La magie des pétales des cerisiers que le vent emporte. La valeur inestimable des proches que l'on éprouve soudain, pour un rien. Le plaisir du soleil couchant en compagnie d'amis. L'évocation des plaisirs de la journée qui s'achève dans le moment qui précède le sommeil. »

 

Ce que j’ai moins aimé :

 

-          Je n’ai pas toujours réussi à comprendre qui était qui car les personnages sont nombreux, pris sur le vif à différents moments de leur vie et le lien qui les relie est souvent subtil…

 

Premières phrases :

 

« Dans la boutique de Uoharu, sur un pan de mur non loin de l’entrée, il y a une photo accrochée avec des punaises.

On y voit deux hommes, deux Occidentaux. En complet sombre, debout, les coudes appuyés sur une table ronde qui leur arrive à hauteur de poitrine. L’un est étiré en longueur comme un fil, l’autre, petit et râblé. Ils ne se dévisagent pas, ils ne fixent pas non plus l’objectif de l’appareil, ils regardent vaguement au loin. »

 

Vous aimerez aussi :

 

Du même auteur : Les années douces de Hiromi KAWAKAMI

 Autre :

 

Le temps qui va, le temps qui vient, Hiromi Kawakami, Roman traduit du japonais par Elisabeth Suetsugu, Picquier, mars 2011, 277 p., 19 euros

 

Je vous invite à découvrir l'intégralité du texte de Télérama : Japon : les heures d'après, par Hiromi Kawakami, romancière

 

« La vie est l'instabilité même. Cette philosophie de l'impermanence sous-tend le comportement de ceux qui s'entraident en silence. Oui, la vie est synonyme d'impermanence, oui, l'homme est éphémère, oui, chacun est seul quand il naît, seul quand il meurt, c'est justement pour cela qu'il faut s'entraider pour être sauvé. » (Interview Télérama)

   

challenge-In-the-mood-for-Japan

 

 Je remercie Isabelle LACROZE des Editions Picquier pour cette belle découverte.

Publié dans Littérature Asie

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Le bleu est une couleur chaude de Julie MAROH

Publié le par Hélène

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♥ ♥

 Sélection officielle Festival d’Angoulême 2011

 

« Par-delà notre mort, l’amour que nous avons éveillé continue d’accomplir son chemin. » (p. 155)

 

L’auteur :

Julie Maroh est une dessinatrice et scénariste de bandes dessinées. Elle a créé un blog dans lequel elle nous fait partager son travail : Les cœurs exacerbés.

L’histoire :

La vie de Clémentine bascule le jour où elle rencontre Emma, une jeune fille aux cheveux bleus, qui lui fait découvrir toutes les facettes du désir et lui permettra d’affronter le regard des autres. (Quatrième de couverture)

Ce que j’ai aimé :

-          Le thème de l’homosexualité féminine est ici abordé avec beaucoup de finesse, les sentiments de Clémentine évoluant subtilement au fil du récit, du rejet à l’acceptation.


-           La primeure est donnée au sentiment, sentiment qui s’étend au-delà du sexe de l’être aimé :

 « - Veuillez excuser mon mari, vous savez qu’il a du mal à comprendre votre place dans la vie de notre fille. (…)

_ Vous n’avez qu’à lui dire que si j’avais été un garçon, Clèm serait tombée amoureuse de moi quand même. » (p. 14)

-          Julie Maroh nous montre intelligemment le chemin pour être de bons parents et des êtres complets :

 « Ma mère a commencé à comprendre. C’est elle qui est venue vers moi pour m’en parler. Jamais je n’aurais osé faire le premier pas. Elle ne m’a pas poussée dans une direction ou une autre. Elle voulait simplement que je sois heureuse et que je m’accepte en tant que personne. Et c’est peu à peu que j’ai compris que nos façons d’aimer étaient multiples. On ne choisit pas de qui on va tomber amoureux, et notre conception du bonheur s’impose à nous-même selon notre vécu. » (p. 77)

-          - Le travail sur la couleur : les souvenirs de Clémentine sont dessinés dans un camaïeu de gris et l'une des seules touches de couleur est la chevelure bleue d’Emma, seul éclat de couleur pour Clémentine dans un monde gris opacifié par ses questionnements sur son identité sexuelle.

  bleu est une couleur chaude emma-copie-2

Ce que j’ai moins aimé :

  

-         La fin tragique par laquelle le récit débute d’ailleurs, ôtant au lecteur d’emblée tout espoir.


-          La seule période a priori heureuse est occultée par une ellipse temporelle de 13 ans.

  

Le bleu est une couleur chaude, Julie Maroh, Glénat, 2010, 156 p.

D’autres avis chez Antigone, Théoma, Tamara, Choco

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Point Challenge Rire et Humour-avril 2011

Publié le par Hélène

rire copie 

Caroline (Delivres et d'eau fraiche) : Tokyo Sanpo de Florent CHAVOUET (BD) 

                                                                                                                      Les pieds dans l'eau de Benoît DUTEURTRE

  Sophie (Sophielit) :

 

Schlabaya (Scriptural)  :

 

Alex (Mots à mots) : L'oeil du singe de Hugo BUAN

                                                                Le voyage des pères : Simon de David RATTE

                                                               L'élégance du maigrichon - Pascal FIORETTO

 

Cathulu :  Journal d'un garçon de Colas GUTMAN                                                                                                                                                            

                                       Le koala tueur de Kenneth COOK


 

  Kathel (Lettres exprès) :  L'oiseau canadèche de Jim DODGE

                                                                                        Trois hommes deux chiens et une langouste de Iain LEVISON

                                                                                           L'atelier d'écriture de David LODGE 

 

Yves (Lyvres) :  Le pari des guetteurs de plumes africaines de Nicholas DRAYSON

                                         Le mécano du vendredi de FELLAG et Jacques FERRANDEZ  

                                                      Du pur amour et du saut à l'élastique de Frédéric PAGES

 

Mango (Liratouva) : L'oiseau canadèche de Jim DODGE  

 

  Eclat de rire :

 

 

Keisha : Double bonheur de Stéphane FIERE

                               L'autre fin du monde de Ibn Al Rabin

                      La rivière de sang de Jim TENUTO   (Policier)

                               Le aye aye et moi de Gérald DURRELL

                               Les nouveaux nouveaux mystères de Paris de Cécile VARGAFTIG



Mort de rire :

 

Hélène (Lecturissime) : Ma famille et autres animaux de Gérald DURRELL

                                            La vierge froide et autres racontars de Jorn RIEL

                                            La maison de mes pères de Jorn RIEL

                                                           Manabéshima de Florent CHAVOUET (BD)

                                                          Quai d’Orsay, chroniques diplomatiques, tome 1 de BLAIN et LANZAC (BD) 

                                                          Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire de Jonas JONASSON

                                                          Le koala tueur de Kenneth COOK

 

Catherine (La culture se partage) : Allumer le chat de Barbara CONSTANTINE

                                                                                   Alerte sur Fangataufa de GELUCK et DEVIG  (BD)

                                                                                      J'aime les sushis de AYUMI KOMURA (BD)                                                                                                                                     La cote 400, de Sophie Divry (roman français)

                                                                                   Burquette (tome 2) de Francis Deharnais (BD québécoise)

                                                                                   Les tableaux de Marcel, d'Anthony Browne (album illustré)

                                                                                   Le fils d'Hitler, de Pieter de Poortere (BD belge)

                                                                                   Il était une fois... peut-être pas, d'Akli Tadjer (roman français)

 

 
   

Quelques suggestions :  

 

  Un tout petit monde de David LODGE  

Thérapie  de David LODGE  

Nouvelles de Roald DAHL dont "L'inspecteur se met à table"

 

 L'oiseau canadèche de Jim DODGE

 

Gagner la guerre de Jean-Philippe JAWORSKI

 

Le faiseur d'histoire de Stephen FRY

 

La forêt ivre de Gérald DURRELL

 

Parti tôt pris mon chien de Kate ATKINSON

 

 

De belles découvertes grâce aux participants

que je remercie vivement.


Rejoignez-nous...

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Le koala tueur de Kenneth COOK

Publié le par Hélène

                          

♥ ♥ ♥ ♥

Un court recueil à ne surtout pas manquer…

 

L’auteur :

 

Kenneth Cook (1927-1987) est un journaliste, réalisateur, scénariste et écrivain australien. Né à Lakemba, en Nouvelle-Galles du Sud, il étudia à Fort Street High School. Il a fondé un nouveau parti politique ainsi que la première ferme de papillon en Australie. Il est mort d'une crise cardiaque.

 

L’histoire :

 

Quinze histoires, quinze rencontres improbables et pourtant basées sur des faits réels, avec la faune « humaine et animale » du cœur sauvage de l’Australie. Autodérision, loufoquerie, humour : l’autre face de ce grand conteur qu’est Kenneth Cook. Ces quinze courts récits publiés à l’origine dans des journaux et magazines furent réunis pour former un recueil qui devait être, en Australie, l’un des plus gros succès de librairie de l’auteur de Cinq matins de trop, mais dans une veine bien différente de la noirceur et des vertiges existentiels de son premier roman. Si l’on croise dans le Koala tueur plusieurs figures remarquables d’aventuriers du bush australien (mineurs d’opales, montreurs de serpents, trafiquants de pépites d’or…), souvent excentriques, roublards, téméraires, le ton qui domine ici est léger et franchement drôle. La plupart de ces histoires mettent aux prises le narrateur, un écrivain-journaliste « naïf » et trouillard, peu belliqueux et plutôt porté sur la bonne chère, avec la vie sauvage et ses frissons inattendus. Leur ressort est souvent analogue, mais il produit chaque fois son effet comique : entraîné bien malgré lui dans l’aventure, le narrateur échappe de peu à une mort tragi-comique sous les crocs ou les griffes de diverses bébêtes plus ou moins avenantes : requins, alligators, serpents, sangliers, ou même chats sauvages et koalas… (Présentation de l'éditeur)

 

Ce que j’ai aimé :

 

-       -   La faune présente dans  ce livre pépite est dense : on y rencontre beaucoup de serpents, un koala tenace, une éléphante ballonnée,  des chameaux arnaqueurs, des crocodiles violeurs… Mais les hommes peuvent être tout aussi surprenants comme cet Ivan capable de boire cent cannettes de bière en moins de quatre heures, ou tous ceux qui ont entraîné notre « héros » dans des situations rocambolesques sans toutefois en ressentir un quelconque remords… Pour eux la folie semble faire partie du quotidien…

 

-         -  Les  scènes sont hilarantes :

 

« Sept hommes se débattant et hurlant d’effroi, un chien débile avec un serpent mortel dans la gueule, un barman surexcité avec une réserve illimitée de munitions. La situation était loin d’être brillante.

Puis la vieille dame entra. »  Et cette vieille dame va débloquer la situation en deux trois secondes devant les sept hommes hystériques…

 

-          - Et surtout le narrateur est un homme touchant : un homme avec beaucoup d’embonpoint, aimant boire, le cœur sur la main, ne sachant pas dire non à une immersion dans le bush, un brin peureux (à juste titre me direz-vous au vu des aventures contées ici), bref un homme terriblement humain qui nous ressemble fortement…

 

« J’ai une importante règle de vie qui m’a sauvé la peau un grand nombre de fois : je n’accepte jamais de défi. Il arrive hélas que ce principe louable se dissolve dans le rhum, surtout à dix heures du matin. » (p. 187) Conclusion de cette aventure : « J’ai appris ma leçon, en tout cas, et je compte bien transmettre à mes petits-enfants la seule sagesse que j’aie retenue : il ne faut jamais, sous aucun prétexte, boire du rhum, le matin, dans un pub d’Airlie avec un mec qui s’appelle Bill. » (p. 200)

 

Ce que j’ai moins aimé :

 

-          Rien, je suis définitivement devenue accroc…

 

Premières phrases :

 

« - Y a deux choses qui font pas bon ménage, proféra Blackie d’un ton pédant : l’alcool et les serpents.

L’idée de mélanger les deux ne m’avaient jamais traversé l’esprit, mais j’acquiesçai gravement. Acquiescer gravement est l’une des rares réactions possibles quand on parle avec des montreurs de serpents, car tout dialogue est exclu : ils vous racontent des histoires de serpents, un point c’est tout. »

 

Vous aimerez aussi :

 

Du même auteur : La vengeance du wombat

Autre : Ma famille et autres animaux de Gérald DURRELL

 

D’autres avis :

 

Blogs : CLarabel, Kathel, Keisha, Cathulu, Dominique, Yv, Choco, Cathe

Presse : Télérama

 

Le koala tueur et autres histoires du bush, Kenneth Cook, Traduit de l’anglais (Australie) par Mireille Vignol, Autrement, 2009, 155 p., 15 euros

POCHE : Le koala tueur et autres histoires du bush, Kenneth Cook, Traduit de l’anglais (Australie) et postfacé par Mireille Vignol, Le livre de poche, janvier 2011, 6 euros

 

rire copie  

Publié dans Littérature Océanie

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La mort indienne de Karin FOSSUM

Publié le par Hélène

mort-indienne.jpg

♥ ♥

 Un bon roman policier sans grandes surprises.

   

L’auteur :

 

karin-fossum.jpgKarin Fossum est née une écrivaine norvégienne. Elle a fait ses débuts littéraires dans la poésie. En 1995, elle se lance dans le roman policier et devient une référence dans le genre. Dans son pays, on la surnomme « La Reine du Crime » ; ses romans remportent toujours un vif succès et lui valent de nombreuses récompenses.

 

L’histoire :

 

Gunder Jomann, célibataire endurci, est fasciné par la photographie d’une femme indienne qu’il se plaît à contempler en secret. Il décide donc de partir en Inde pour y chercher une épouse. Sa volonté a gain de cause et il se marie sur place, puis revient en Norvège seul, sa jeune épouse devant le rejoindre quelques temps plus tard.

Seulement, le jour même de l’arrivée de la jeune femme, un imprévu empêche Gunder de se rendre à l’aéroport et celle-ci disparaît.

 

Ce que j’ai aimé :

 

-          La mort indienne est un roman policier classique, bien mené. Le suspens tient en haleine le lecteur, les informations sont savamment distillées, les rebondissements tombent au bon moment, bref, l’ensemble fonctionne plutôt bien.

 

-          Les personnages sont suffisamment profonds pour que le lecteur les apprécie et s’y intéresse. Le héros Gunder est un homme droit et cohérent.

 

Ce que j’ai moins aimé :

 

-          Ce fut une lecture agréable mais pas renversante. Une lecture fluide mais pas marquante… Un peu trop lisse à mon goût...

 

Premières phrases :

 

« Le calme est déchiré par des aboiements. La mère lève les yeux de l’évier et observe ce qui se passe à  l’extérieur. Le chien pousse des jappements qui montent des profondeurs de sa gorge. Tout son corps noir et musculeux vibre d’enthousiasme. »

  

Vous aimerez aussi :

 

La rivière noire de Arnaldur INDRIDASON

 

D’autres avis : Yves, Lystig, Canel

  

La mort indienne, Karin Fossum, Traduit du norvégien par Alex Fouillet, JC Lattès, avril 2007, 300 p., 20.50 euros

POCHE : La mort indienne, Karin Fossum, traduit du norvégien par Alex Fouillet, J'ai Lu, juin 2009, 347 p., 6.70 euros

 

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