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Le mois le plus cruel de Louise PENNY

Publié le par Hélène

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 ♥ ♥

  

L'auteur :

 

Après avoir été longtemps journaliste, Louise Penny a décidé il y a quelques années de se consacrer à l'écriture. Elle vit avec son mari dans un petit village au sud de Montréal.
La série des enquêtes de l’inspecteur Armand Gamache, auréolée des plus prestigieuses récompenses, en est à son septième volume aux Etats-Unis.
Dans la collection "Actes noirs" ont déjà paru Nature morte (juin 2011) et Dernier Noël pour Miss de Poitiers (novembre 2011).

  

L'histoire :

 

Durant le week-end de Pâques, le village de Three Pines s'anime le temps d'une grande chasse aux oeufs. Mais une fois la nuit tombée, le monde des vivants se mêle à  celui des morts.

Lorsque Armand Gamache arrive le lendemain, l'inspecteur-chef de la Sûreté du Québec découvre une scène de crime des plus inhabituelles. Dans la vieille maison abandonnée des Hadley, où il a déjà  failli perdre la vie, une séance de spiritisme, organisée pour libérer la demeure du mal qu'elle recèle, s'est terminée de façon tragique. Un corps sans vie git à  terre, celui d'une participante apparemment morte de peur.

Mais Gamache a appris à  se méfier des apparences. Il sait que le décor de carte postale de la petite bourgade des Cantons-de-l'Est cache d'inavouables secrets. Il sait que l'explosion de vie du printemps dissimule des pulsions de mort. Il sait que l'un des siens est sur le point de le trahir.

Dans cette nouvelle enquête, les lecteurs de Louise Penny retrouveront avec bonheur l'inspecteur-chef Gamache, sa veste de tweed impeccable, son côté délicieusement suranné, son physique de bon vivant, ses longues promenades méditatives, et cette façon de se tenir debout quand tout le monde pense qu'il est sur le point de tomber.

 Ce que j'ai aimé :

 

L’atmosphère de ce petit village atypique coincé dans sa vallée est au centre de ces romans

 "Three Pines était niché dans sa petite vallée. De la fumée sortait des cheminées de pierre. Des érables, des cerisiers et des pommiers bourgeonnaient. Ici et là, des gens travaillaient  au jardin, étendaient du linge sur leurs cordes, balayaient les grandes et élégantes galeries. Le nettoyage du printemps." (p. 84)

 Les personnages sont un brin déjantés, évoluant dans un univers très particulier : entre cet homme qui entend ce que disent les arbres, des artistes peintres passionnées, des poètesses plus ou moins douées, une femme qui adopte deux canetons et les couve comme une maman cane,  le inspecteur-chef Gamache a fort à faire. D’autant plus qu’il se trouve acculé par sa direction, harcelé, poussé à la démission, espionné par son équipe, mais heureusement soutenu par d’autres. Ces bouleversements internes du service de police densifient la trame du roman, mettant en valeur la nature humaine de cet inspecteur-chef au grand cœur, homme moral par excellence, en conflit avec des hommes bien plus retors et noirs que lui.

 L’intrigue principale se concentre autour de la mort de la belle Mado, femme aimée, femme enviée, qui serait peut-être morte de peur, lors d’une séance de spiritisme organisée par une sorcière dans un lieu semi-hanté…

Une ambiance particulière plane sur ce roman somme toute d'agréable facture...

 

 Ce que j'ai moins aimé :

 Un peu lent

 

Premières phrases :

 

"Agenouillée dans l'herbe humide et odorante du parc, Clara Morrow dissimula soigneusement l'oeuf de Pâques en se disant qu'il était temps de réveiller les morts, ce qu'elle comptait faire en soirée." 

 

Vous aimerez aussi :

 

Du même auteur :  Nature morte de Louise PENNY

 

 D'autres avis :

 

Allie 

  

Le mois le plus cruel, Louise Penny, traduit de l'anglais (Canada) par Michel Saint Germain avec la collaboration de Louise Chabalier, Actes Sud, Actes noirs, septembre 2012, 23.50 euros

 

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Mort aux cons de Carl ADERHOLD

Publié le par Hélène

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 ♥ 

 « Le con, m’écriai-je, voilà l’ennemi ! » (p. 153)

 

L’auteur :

 Carl Aderhold est né en 1963. Directeur éditorial chez Larousse dans le domaine des sciences humaines, il a publié Mort aux cons et Les poissons ne connaissent pas l’adultère. (Source Sophielit)

Questions http://blog.elle.fr/sophielit/2010/04/19/5-questions-a-carl-aderhold/

 

L’histoire :

Contrairement à l'idée répandue, les cons ne sont pas réformables ; les campagnes de prévention ou les actions pédagogiques n'ont pas de prise sur eux. Une seule chose peut les amener non pas à changer, mais du moins à se tenir tranquille : la peur. Je veux qu'ils sachent que je les surveille et que le temps de l'impunité est révolu. Je compte à mon actif cent quarante meurtres de cons. Afin qu'ils ne soient pas morts pour rien, je vous enjoins de lire ce manifeste. Il explique le sens véritable de mon combat. » Qui n'a jamais rêvé de tuer son voisin le dimanche matin quand il vous réveille à coups de perceuse? Ou d'envoyer dans le décor l'automobiliste qui vous serre de trop près? Le héros de cette histoire, lui, a décidé un jour de passer à l'action. (Quatrième de couverture)

 Ce que j’ai aimé :

 L’idée de départ est originale : le narrateur a décidé de ne plus subir les cons qui l’entourent et le cernent, il les élimine un à un en maquillant ses forfaits ou en procédant de façon à ne jamais être retrouvé.

 Mais au fur et à mesure des disparitions, le problème se complexifie : comment définir le con, quels critères mettre en place pour »justifier » ces exactions ?

 Quelques réflexions le mènent sur la voie :

 « C’est une des grandes caractéristiques des cons que cette envie de nous faire partager leur bonheur et, plus encore, de nous y convertir. De fait, le con est contagieux. Il nous entraîne sur son propre terrain et nous pousse à agir selon sa propre logique, si bien qu’à le fin, on se trouve dans la peau d’une sorte de double, son alter ego. » (p. 192)

 « Premièrement : les cons sont partout. » (p. 296)

 « Bref, si l’on cumule tout ce temps passé chaque jour à lutter contre les cons, au boulot ou ailleurs, vous arrivez, à raison de deux heures par jour en moyenne, et en admettant que vous vivrez à peu près soixante-dix ans, au total faramineux de 50960 heures, soit grosso modo un quart de votre vie active. Un quart ! Qui part ainsi en fumée ! » (p. 310)

Une réflexion dans laquelle chacun peut se reconnaître...

 Ce que j’ai moins aimé :

 Malheureusement, le propos tourne rapidement en rond sans décoller, les situations ne changent pas, créant un effet catalogue lassant et ô déception suprême, la fin tombe à plat, preuve que l’auteur s’est perdu en chemin…

Premières phrases :

 « 1. On ne fait jamais assez attention aux petites choses de la vie. Pourtant le plus souvent, ce sont elles qui sont à l’origine des changements importants de notre existence. La littérature et le cinéma nous encombrent l’imagination de grands drames qui bouleversent la destinée du héros. Mais dans la réalité, ces brusques coups de tonnerre prennent presque toujours la forme de détails ridicules. »

 Vous aimerez aussi :

 Du même auteur : Les poissons ne connaissent pas l’adultère de Carl ADERHOLD

 Autre : Le couperet de Donald WESTLAKE

 Mort aux cons, Carl ADERHOLD, Le livre de poche, février 2009, 409 p., 6.95 euros

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L’herbe des nuits de Patrick MODIANO

Publié le par Hélène

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 ♥ ♥

 

 L’auteur :

 

Patrick Modiano est un écrivain français.

Il est né d'un père juif italien (Albert Modiano) et d'une mère belge flamande, débarquée à Paris en 1942 pour tenter sa chance comme comédienne.

Il fait ses études à l'école du Montcel à Jouy-en-Josas, au collège Saint-Joseph de Thônes (Haute-Savoie), puis au lycée Henri-IV à Paris. Ayant pour professeur particulier de géométrie Raymond Queneau, un ami de sa mère qu'il rencontre alors qu'il a quinze ans, il décroche son baccalauréat à Annecy, mais n'entreprend pas d'études supérieures.
Sa rencontre avec l'auteur de Zazie dans le métro est cruciale. Introduit par lui dans le monde littéraire, Patrick Modiano a l'occasion de participer à des cocktails donnés par les éditions Gallimard. Il y publiera son premier roman en 1967, La Place de l'Étoile, après en avoir fait relire le manuscrit à Raymond Queneau. À partir de cette année, il ne fait plus qu'écrire.

En 1970 Patrick Modiano épouse Dominique Zehrfuss. De cette union naîtront deux filles, Zina (1974) et Marie (1978).

En 1978 Rue des boutiques obscures a reçu le Prix Goncourt.

En 2000, il reçoit le Grand prix de littérature Paul-Morand pour l'ensemble de son œuvre. (Présentation Babélio)

 

Quatrième de couverture :

«"Qu'est-ce que tu dirais si j'avais tué quelqu'un?"

J'ai cru qu'elle plaisantait ou qu'elle m'avait posé cette question à cause des romans policiers qu'elle avait l'habitude de lire. C'était d'ailleurs sa seule lecture. Peut-être que dans l'un de ces romans une femme posait la même question à son fiancé.

"Ce que je dirais? Rien."»

 Mon avis :

Ce dernier roman de Patrick Modiano est plaisant. Comme toujours, il est bien écrit, fluide, sans doute parce que l'auteur talentueux sait comment nous enjoindre à la rêverie, comment nous retenir dans les rets du souvenir et de la mémoire.

« Le passé? Mais non, il ne s’agit pas du passé, mais des épisodes d’une vie rêvée, intemporelle, que j’arrache, page à page, à la morne vie courante pour lui donner un peu d’ombre et de lumière. » (p56) 

 Malgré tout, j’ai été moins sensible au charme de ce roman que d’ordinaire, une fois la dernière page tournée, j’ai l’impression qu’il ne m’en restera rien, l’effet s’est évaporé dans les brumes d'une lecture nébuleuse... Peut-être est-ce dû au thème, vu et revu chez Modiano, cette quête incessante d'une figure du passé qui pourrait, peut-être rattraper le temps perdu et conjurer le temps qui passe...

 Destiné aux fans absolus de Modiano, ou peut-être à ceux qui ne le connaissent pas encore... Si vous êtes peu ou pas du tout sensibles à son charme, passez votre chemin... 

 

 Premières phrases :

 « Pourtant je n’ai pas rêvé. Je me surprends quelquefois à dire cette phrase dans la rue, comme si j’entendais la voix d’un autre. Une voix blanche. Des noms me reviennent à l’esprit, certains visages, certains détails. Plus personne avec qui parler. »

 

 Vous aimerez aussi :

Du même auteur : L'horizon de Patrick MODIANO  

 D’autres avis :

 Babélio 

  

L’herbe des nuits, Patrick Modiano, Gallimard, octobre 2012, 16.9 euros

 

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Loin des mosquées d’Armel JOB

Publié le par Hélène

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♥ ♥ ♥

 

 L’auteur :

 

Professeur agrégé de philologie classique en Belgique, Armel Job a enseigné pendant vingt ans avant de se mettre au roman avec La Femme manquée. Aux Éditions Robert Laffont, il a également publié Baigneuse nue sur un rocher, Héléna Vanneck, Le Conseiller du Roi, Les Fausses Innocences (prix du jury Jean Giono 2005), Les Mystères de sainte Freya, Tu ne jugeras point, Les Eaux amères et Loin des mosquées.

 

L’histoire :

 

 Turc grandi en Belgique, Evren achève à Cologne de brillantes études de comptabilité. Hébergé chez son oncle, ce garçon de vingt et un ans, encore chaste et au visage ingrat, s'éprend de sa cousine, la belle et sensuelle Derya. Rentré en Belgique, Evren fait part aux siens de sa décision : il va épouser Derya. Une délégation familiale se rend donc en Allemagne pour demander la main de la jeune fille. Mais les choses ne tournent pas exactement comme prévu… (…) À travers l'évocation des mariages arrangés, Armel Job livre ici un conte à la morale subtile sur le combat courageux des femmes pour le droit à la dignité, à l'égalité et à la liberté.

 

Ce que j’ai aimé :

 

Loin des mosquées offre une belle sensibilisation au statut des femmes musulmanes et aux mariages forcés auxquels elles sont souvent contraintes. Derya est une jeune femme qui aimerait choisir son destin, mais poussée par la pression masculine de la famille, elle doit se plier aux règles de son clan. Mais il permet aussi de ne pas faire d’amalgames, certains musulmans dans le roman étant tout à fait ouverts et compréhensifs allant même jusqu’à porter secours à la jeune Derya. De même certains mariages arrangés fonctionnent tout à fait correctement au fil du temps, quand les deux époux ont appris à se connaître et à s’apprécier.

 Le ton est teinté de comique, d’une légèreté qui permet d’éviter le tragique qui serait pourtant de mise avec un tel sujet. De même le choix de scinder le roman en diverses parties adoptant le point de vue de différents personnages apporte de la densité aux propos et une bouffée d’air frais quand la situation se fait trop lourde.

 Le fond du roman reste tout de même très grave, une ombre malsaine plane sur le destin des personnages, guettant dans l’ombre celui ou celle qui refusera de se soumettre à l’ordre familial.

Une construction millimétrée au service d’un thème difficile mais admirablement bien mené ici.

 Ce que j’ai moins aimé :

-          Rien

 Premières phrases :

 

« En principe, un corbillard n’a jamais d’accident. D’abord parce que les chauffeurs de corbillards ont un certain style de conduite. Mesuré, solennel. On n’imagine pas un corbillard prendre des risques sur la route. Ensuite, les autres conducteurs, quand ils aperçoivent un corbillard, aussitôt lèvent le pied. »

 

Vous aimerez aussi :

 

Du même auteur : Les eaux amères 

 

Loin des mosquées, Armel Job, Robert Laffont, février 2012, 19 euros

 

 

Publié dans Littérature Europe

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Je t’aime tellement que … de Anne HERBAUTS

Publié le par Hélène

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   ♥ ♥ ♥

  "Je t'aime comme le grand paquebot d'un roman fleuve."

    

 L’auteur :

 

Anne Herbauts est née quelque part à Bruxelles vers 1975. Elle a fait ses études supérieures à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles en Illustration et Bande dessinée. Elle a depuis signé plus d’une trentaine d’albums pour enfants (et grands) et des bandes dessinées. (Source : Entrée livre)

 

Présentation :

 Dans ce livre singulier, la couleur s'invite progressivement, comme si l'auteur devait apprivoiser un trop plein d'émotions. Au fil des pages, l'ouvrage explose d'images et de mots d'amour. Un livre léger et dense, aérien et profond. Entre l'incantation et la comptine, l'opéra et la chanson, une oeuvre où le grandiose côtoie l'imperceptible.

 

Ce que j'ai aimé :

 Comment dire l'amour que l'on se porte ? Comment décrire cette immensité qui vous prend, vous submerge telle une vague venue de nulle part, une vague tellement puissnate qu'elle vous laisse muet, ébahi ? Comment, sinon par la poésie, par ses images multiples reliées directement au coeur et à l'imaginaire ?

 

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 Ainsi Anne Herbauts dessine l'indicible au détour de métaphores lumineuses, elle nous enchante et nous enserre dans les rets de son lyrisme...

  "Je t'aime tant que la lune a téléphoné

pour prendre de mes nouvelles." 

 

"Le ciel a des bords d'algues. 

Je devine l'eau battue qui s'éteint dans une main de côte. 

Tu sens ? je demande. 

Tu as un rire d'eau. 

Je t'aime tellement que le sillage de nos nuits 

a brisé le reflet de la lune." 

 

 Le travail sur les dessins sur la couleur, est tout aussi passionné : peu à peu les dessins se font plus précis, comme si le sentiment diffus, confus, trop fort prenait peu à peu forme dans les mots et dans les dessins.

 Un magnifique chant d'amour...

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Ce que j’ai moins aimé :

Je ne saurais dire pour quel âge le conseiller...  Sur certains blogs on peut lire « pour 2 ans », "pour 7 ans", "pour 15 ans" …

Il est un peu long pour les plus petits, à moins qu’ils ne se laissent porter par la poésie du texte. C'est avant tout un livre d'artiste à savourer, à écouter, à partager... 

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 Je t’aime tellement que.. ; de Anne Herbauts, Casterman, janvier 2013, 64 p., 18.50 euros

 

Publié dans Jeunesse Album

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La bicyclette rouge tome 2 Les roses trémières de Kim Dong Hwa

Publié le par Hélène

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 ♥ ♥ ♥

  « Avec le temps, je réalise que ce n'est pas si mal de vieillir. On apprend à porter un regard plus indulgent sur la vie... »

 

L’auteur :

Kim Dong Hwa est un manhwaga coréen.

Il fait ses débuts dans l'illustration animalière en 1975, notamment pour les enfants. La qualité de son travail et de son dessin lui ont rapidement ouvert les portes de plusieurs maisons d'édition. Cela lui a permit de réaliser des histoires plus adultes, dont "La Bicyclette Rouge", qui lui valu beaucoup de succès.

Il est considéré en Corée comme l’un des plus brillants auteurs de sa génération ainsi que le créateur d'un genre de BD "adulte", à cause des thèmes qui y sont développés.

Ses principales séries sont "La Bicyclette Rouge", "Histoire couleur terre" (série terminée) et "Histoires de Kisaeng". Il est également l'auteur de 2 one shot : "La mal aimée" et "Les Nourritures de l'âme", édités tous les deux en 2008.

 L’histoire :

''Empruntez les nombreux chemins de campagne à la rencontre des habitants de Yahwari. Vous croiserez sûrement cette bicyclette rouge, celle du facteur, qui circule doucement en harmonie avec la nature''Avec la douceur de ces histoires courtes, Kim Dong Hwa est considéré comme l'un des plus talentueux auteur de manhwa dans le coeur des coréens.

 Ce que j’ai aimé :

 Ce petit village dans lequel se rend le facteur tous les jours est comme préservé du monde, à part, les habitants vivant dans une insouciance gagnée avec le temps. Leurs enfants sont partis, plus loin, à la ville, et ils attendent leurs visites avec impatience et bonheur, se réjouissant de retrouver leurs petits l’espace de quelques jours. Le reste du temps, ils se chamaillent, s’amusent, discutent de la vie, présente et de la vie passée et du plaisir d’être encore là, présent au monde et à la vie. Ces hommes et ces femmes nous offrent une belle réflexion sur la vieillesse, temps comme suspendu entre vie et mort, temps de l'épanouissement   :

« Dans ce village où il n’y a plus d’enfants, les anciens retombent en enfance à la première neige. Ils font des bonhommes de neige… Ils font de la luge… Et ils leur arrivent aussi de se chamailler comme des petits… » (p. 135)

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Quand deux vieillards partagent leurs rêves de jeunesse, ils esquissent une belle réflexion sur le bonheur : pour l’un il s’agissait de devenir extrêmement riche,  et pour l’autre de posséder un champ. A l’aube du grand saut, le deuxième a quelque peu changé son rêve :

 « Je me rends compte que j’ai un autre rêve depuis que j’ai vieilli. C’est de m’asseoir au soleil et de profiter de sa chaleur sans penser à rien. » (p. 52)

 Le facteur à la bicyclette rouge observe ce petit monde émerveillé, pleinement conscient de la chance qu'il a de connaître de tels grands sages...

  Ce que j’ai moins aimé :

   - Rien.

Vous aimerez aussi :

 Du même auteur : La bicyclette rouge tome 1 Yahuwari de Kim DONG HWA

 Autre : Manga, Manhwa

 

La bicyclette rouge tome 2 Les roses trémières de Kim Dong Hwa, Paquet, 2006, 13.50 euros 

   BD Mango bleu

 

Publié dans Manga - Manhwa

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La maison des marées de Kenneth WHITE

Publié le par Hélène

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 ♥ ♥

 "Pas de doute, la terre est un lieu intéressant..." (p. 83)

 L’auteur :

site de Kenneth White 

L’histoire :

 

Depuis toujours, Kenneth White collectionne les terres, les océans, les pierres, les chemins, les vents et les brumes. Il aime marcher, se perdre, faire des rencontres.

Voici quelques années, il s’est arrêté sur la côte nord de la Bretagne. À la fois espace ouvert et lieu concentré, propice à la rêverie, aux promenades, à la lecture. Segalen, Chateaubriand, Renan ne sont pas très loin.  Faulkner ou Kerouac lui font parfois signe, entre la visite amicale d’un géographe, d’un pêcheur ou d’un routard…

Dans ce livre, Kenneth White nous raconte ses voyages immobiles, ses randonnées à travers le paysage armoricain, ses rencontres avec les fantômes de moines celtes navigateurs, ses curiosités et ses songes, au fil d'une géographie poétique de la Bretagne… (Présentation sur le site de l’éditeur)

 

Ce que j’ai aimé :

 

Quand Kenneth White s'est installé  à Trébeurden en  Bretagne il y a quelques années de cela, proche de son élément phare, la mer, lové au sein de paysages qui lui ressemblent. Il nous livre ici ses déambulations physiques et intellectuelles, comme un journal de vie : ses promenades sur le sentier des douaniers, ses rencontres avec ses voisins, les visiteurs inopportuns, la cohabitation avec son chat... Mais il convoque aussi ses écrivains favoris, Conrad, Kerouac, dans un climat d'érudition et de culture ensoleillé. 

"Hêtres, chênes et pins, leurs racines comme les veines de la terre. Rayons de soleil sur les eaux brunes de la rivière, araignées d'eau faisant des cercles à la surface. Mica scintillant dans le granit. Le petit bruit mat d'un gland qui tombe. Le mauve de la bruyère. le rouge extraordinaire d'une feuille de ronce. Un oiseau volant le long de la rivière et d'autres, invisibles : fuit, fuit, tseu, tseu, tseu, tseu." (p. 269)

Tous ces courts chapitres respirent l'humanité de l’auteur, aussi fasciné par la rencontre avec un pêcheur que de se retrouver nez à nez avec un renard...

 La maison des marées est donc un récit plaisant à lire, la description d’un monde calme, à part, préservé, comme un cocon... 

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Ce que j’ai moins aimé :

 Il m’a manqué davantage de la poésie, j'ai quelquefois eu l'impression de lire une série de descriptions, qui, comme dans le journal intime, ne résonnent que dans l'esprit de celui qui les écrit...

Premières phrases :

 

 "D'une manière générale, c'est l'ATlantique qui régit notre territoire : il crée le climat, sculpte les côtes, imprègne les esprits.

L'océan dans ces contrées se rétrécit en trois principaux canaux : le canal Saint-Georges, entre l'ANgleterre et l'Irlande, le canal de Bristol, entre l'Angleterre et le pays de Galles, et la Manche, entr el'Angleterre et la France." 

Vous aimerez aussi :

           Du même auteur : Un monde ouvert de Kenneth WHITE

  

La maison des marées, Kenneth White, Albin Michel, 2005, 288 p., 19.30 euros

 

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Délivrance de Jussi ADLER-OLSEN

Publié le par Hélène

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 ♥ ♥ ♥ ♥

 Prix du meilleur thriller scandinave et Prix des Libraires danois.

 L’auteur :

 Né à Copenhague, Jussi Adler-Olsen a étudié la médecine, la sociologie, le cinéma et la politique. Ancien éditeur, il connaît un succès sans précédent avec Département V, série bestseller qui compte déjà quatre tomes et qui a remporté les prix scandinaves les plus prestigieux. La série est en cours de traduction dans une trentaine de pays, et s'est déjà vendue à plus de 5 millions d'exemplaires en Europe.

Le premier volet, Miséricorde, paru chez Albin Michel en octobre 2011, s'est vendu à ce jour à plus de 40 000 exemplaires. (Présentation de l’éditeur)

 L’histoire :

Au fin fond de l’Ecosse, une bouteille ancienne en verre poli est longtemps restée sur le rebord d’une fenêtre. Personne ne l’avait remarquée, pas plus que le message qu’elle contenait. Un message qui commence par le mot Hjœlp, « au secours », en danois, écrits en lettres de sang…

Envoyée par la police anglaise à Copenhague, la mystérieuse missive atterrit entre les mains de Mørck et de son équipe. Son déchiffrage révèle qu’elle provient de deux garçons qui auraient été kidnappés dix ans plus tôt. Chose étrange : leur disparition n’a jamais été signalée… (Présentation de l’éditeur)

 Ce que j’ai aimé :

 Ce troisième opus des aventures de la section V est de très bonne facture : nous retrouvons le trio improbable qui dans le tome 2 s’est vu renforcé par une présence féminine  : Rose, jeune femme plutôt excentrique et étrange. Le jeune Assad est tout aussi flou : des questions sur son identité et son passé vont apparaître subrepticement.

L'intrigue est passionnante offrant une plongée dans l’univers étriqué des sectes religieuses et de leurs errances totalitaires et violentes. L'enquête est une course contre la montre et la mort, il ne s’agit pas de découvrir qui est le meurtrier pour le lecteur puisqu’il le sait : des chapitres sont consacrés à son point de vue, d’autres à celui de sa femme, et les derniers aux enquêteurs. Mais les enquêteurs doivent retrouver deux enfants enlevés par cet homme avant qu'ils ne les tuent, si bien que les heures sont comptées... 

Les intrigues secondaires sont tout aussi intéressantes : la femme du meutrier se rend compte petit à petit des zones d'ombre de son mari et va chercher à échapper à ses griffes, tandis qu'une autre jeune femme va succomber aux charmes du diable personnifié... 

Ce roman est admirablement bien conçu, démoniaque à souhait pour un très bon moment de lecture. A conseiller.  

 Ce que j’ai moins aimé :

 -          Rien.

Premières phrases :

 « Il y avait maintenant trois jours qu’ils étaient là et leurs vêtements étaient imprégnés d’une odeur de goudron et d’algues. Sous le plancher du hangar à bateaux, une substance épaisse faite de glace à demi fondue clapotai doucement contre les pilotis, et leur rappelait des jours plus heureux. »

 Vous aimerez aussi :

 Du même auteur : Miséricorde de Jussi ADLER OLSEN

 Autre : Roman policier nordique  

 D’autres avis :

Yves ;  Jostein ; Valérie ; Lystig, Keisha et Jules.

 

 Délivrance, la troisième enquête du département V, Jussi Adler-Olsen, traduit du danois par Caroline Berg, Albin Michel, janvier 2013, 672 p., 22.90 euros

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Antigone de Henry BAUCHAU

Publié le par Hélène

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♥ ♥ ♥

  

L’auteur :

Henry Bauchau (1913-2012), psychanalyste, poète, dramaturge, essayiste, romancier, est l’auteur d’une des œuvres les plus marquantes de notre temps – publiée par Actes Sud.
Récemment : Déluge (roman, 2010), Dialogue avec les montagnes (1968-1971) (nouveau volume de son journal, 2010), L'Enfant rieur (récit, 2011), Tentatives de louange (recueil de poèmes, 2011), Temps du rêve (récit, 2012), Pierre et Blanche (Souvenirs et documents sur Blanche Reverchon et Pierre Jean Jouve, 2012) et Chemin sous la neige. L'Enfant rieur vol. 2 (récit, 2013).

En 2008, Le Boulevard périphérique (repris en Babel, n° 972) avait obtenu le prix du Livre Inter.

 L’histoire :

 Lumineuse, féminine, intrépide, l’Antigone d’Henry Bauchau nous est peut-être plus présente que celle des dramaturges. Et sans doute fallait-il un roman pour vraiment incarner les passions de la jeune mendiante qui, après avoir suivi son père, le roi aveugle, des années durant jusqu’au terme de son parcours, contre toute prudence prend le chemin de Thèbes avec l’espoir d’empêcher la guerre entre les fils de Jocaste, ses deux frères tant aimés. Commence alors pour elle une suite d’épreuves, de doutes, d’humbles joies et d’inexorables déchirements. Traversée d’épisodes sublimes où resplendissent la beauté des chevaux, l’éclat des armes et la vaine gloire des combats, l’Antigone de Bauchau n’en est pas moins une œuvre d’écoute et d’attention à la souffrance, qui chante les regrets de l’amour, l’apaisement des blessures, l’ambivalence des désirs, les mystères de la filiation. Dans une écriture limpide, semblant souverainement précéder toute rhétorique, Henry Bauchau traverse les âges de l’humanité jusqu’à atteindre un temps des origines, une matière première des passions et des arts, d’où il fait soudain jaillir cet événement merveilleux : la naissance du théâtre. Par-delà les éblouissements que nous procure parfois la littérature, il y a bel et bien dans ce livre quelque chose d’éternel. Comme est éternelle Antigone, figure laïque et rédemptrice, symbole de paix et de féminité, qui défie les lois viriles de la haine — et nous éclaire depuis des millénaires, face aux millénaires à venir. (Présentation de l’éditeur)

 Ce que j’ai aimé :

Là où Sophocle et Anouilh commençaient la relation du mythe à la mort de Polynice et Etéocle, Bauchau choisit de remonter le cours du temps et de cueillir Antigone à son retour de Thèbes, quand ses deux frères sont encore vivants et qu’elle peut espérer, elle, la petite sœur, les sauver. Elle veut les empêcher de s’entredéchirer, elle veut la paix et le bonheur aux côtés d’Hémon. Elle refusera jusqu’au dernier instant de prendre parti pour l’un ou l’autre, fidèle à leur souvenir et à leur amour. Mais les deux jumeaux se battent pour Thèbes, pour l’amour perdu de leur lumineuse mère Jocaste, pour exister, parce que ce duel incessant les résume et les résumera jusqu’à la fin. Une surenchère incessante se joue entre eux. Antigone résistera jusqu'à la fin. 

  " Ils pensent tous que je vais échouer. On a bien le droit d’échouer. De tenter seulement de faire un peu de lumière et des ombres, comme la lampe dans l’escalier, et de s’éteindre ensuite sans bruit. 

Clios doit danser ce soir en regardant les étoiles. Peut-être qu’il pense un peu à Antigone et se dit, à sa manière, que tout a un sens qui nous donne parfois des instants, des instincts de bonheur. »  (p. 138)

L'Antigone de Bauchau est un personnage profondément humain, émouvant, elle soigne les blessures de l’enfance comme celles de la cité peuplée de pauvres affamés. Elle semble bien plus adulte et posée que chez Anouilh. Ismène joue un rôle important, sœur compréhensive et tout aussi combative tandis que Créon tire les ficelles dans l’ombre.  

  Bauchau  nous livre un texte beau fort, à la fois  lyrique et épique dans ces combats puissants comme soumis à une chorégraphie céleste.

 « Dans sa lutte avec Créon elle ne conteste pas la loi de la cité qui est alors la loi des hommes. Elle affirme seulement qu’il y a une loi plus haute et qu’en tant que femme elle entend la suivre. Elle reste encore aujourd’hui un modèle de ce que pourrait être une pensée, une éthique, une action féminine délivrée des modèles masculins qui pèsent encore tant sur les femmes.

En face d’Antigone un homme peut entrer dans une colère meurtrière comme Créon, il ne peut plus craindre d’être victime de sa séduction ou de sa ruse » Henry Bauchau, JOURNAL d’Antigone (1989-1997), p. 256

 Ce que j’ai moins aimé :

 Je n’ai pas pu m’empêcher de comparer avec le texte d’Anouilh, et j’ai préféré ce dernier.

 Premières phrases :

 « Depuis la mort d’Oedipe, mes yeux et ma pensée sont orientés vers la mer et c’est près d’elle que je me réfugie toujours. A l’ombre d’un rocher, j’écoute la rumeur du port et des hommes et les cris des oiseaux de mer. »

 Vous aimerez aussi :

Du même auteur : Œdipe sur la route, Diotime et les lions

Autre : Antigone de Jean ANOUILH  

D’autres avis :

Lu dans le cadre du Blogoclub

 

blogoclub 

Antigone, Henry Bauchau, Actes Sud, Babel, août 1997, 7 euros

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Déceptions et abandons du mois de février

Publié le par Hélène

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  L'homme chauve-souris de Jo NESBO

 Quatrième de couverture :

 Parce qu'une jeune Norvégienne a été sauvagement jetée d'une falaise à l'autre bout du monde en Australie, l'inspecteur Harry Hole de la police d'Oslo est envoyé sur place par une hiérarchie soucieuse de l'évincer. Ce qui n'aurait dû être que routine diplomatique va se transformer en traque impitoyable au fur et à mesure de meurtres féroces qu'Harry Hole refuse d'ignorer. Autre hémisphère, autres méthodes... Associé à un inspecteur aborigène étrange, bousculé par une culture neuve assise sur une terre ancestrale, Hole, en proie à ses propres démons, va plonger au cœur du bush millénaire. L'Australie, pays de démesure, véritable nation en devenir où les contradictions engendrent le fantastique comme l'indicible, lui apportera, jusqu'au chaos final, l'espoir et l'angoisse, l'amour et la mort : la pire des aventures.

 

Mon avis :

 Le début de ma lecture était plutôt prometteur, j’apprenais des éléments intéressants sur l’Australie, sur les autochtones, l’intrigue se mettait en place lentement, bref tout allait bien. Puis, Harry Hole a eu rendez-vous avec une rousse et à partir de cet instant il est devenu tellement ridicule à mes yeux qu’il n’était plus du tout crédible et que le roman par la même occasion non plus :

 « Brigitta se pencha en avant, au-dessus de la table. Harry se supplia de ne pas plonger les yeux dans son décolleté. Ce fut tout juste s’ils sentit son léger parfum, et inspira avidement par le nez. Il ne fallait pas qu’il se laisse abuser. » (p. 81)

 Pendant et après ce rendez-vous qui l’a marqué durablement, Harry Hole passe son temps à « pouffer de rire » (p. 82, 87) Un homme qui pouffe moi je dis non.

 En plus je me suis rendue compte que j’avais déjà lu ce livre il y a quelques années, que je n’avais déjà pas aimé, et que je ne m’en souvenais absolument pas, ce qui est franchement mauvais signe !

  

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 La bonne étoile d’Esther FREUD

 

Quatrième de couverture :

La timide Nell, Charlie la magnifique, Dan l’ambitieux, Jema la révoltée : tous croient en leur « bonne étoile ». Formés au très select Drama Arts de Londres, où ils se sont rencontrés, ils rêvent de devenir des stars. La réalité sera-t-elle à la hauteur de leurs espérances ? Auditions improbables, agents injoignables, tournées miteuses, tapis rouge sans lendemain ponctuent leur parcours semé d’embûches dans un monde dominé par l’ambition, la vanité et les faux-semblants. Seule Nell prendra le chemin de la réussite, mais à quel prix…

Dans cette comédie douce-amère, Esther Freud – qui fut elle-même actrice – pose un regard à la fois tendre et aigu sur ses personnages ainsi que sur les splendeurs et misères d’une profession aussi exaltante qu’impitoyable.

 Mon avis :

Ni plus ni moins High school musical : histoires de cœur de deux ou trois apprentis acteurs, leurs cours, leurs petits boulots, leurs amours, leurs déconvenus, leurs pleurs, leurs auditions... Trop c'est trop... 

 Autres avis : Télérama ; Lire ;   

Clara  

   quatre-jours-en-mars.JPG 

   Quatre jours en mars de Jens Christian GRONDAHL

Résumé :

Au cours de quatre jours dramatiques, Ingrid Dreyer, architecte et mère divorcée, va être amenée à replonger dans les souvenirs de sa jeunesse solitaire et de son mariage raté, afin de comprendre pourquoi sa vie commence à ressembler à une impasse.

 Mon avis :

Un récit nostalgique très statique, très psychologique, et finalement assez déprimant il faut bien le dire. Ingrid revit son passé, teinté de regrets, son avenir semble tout aussi opaque, et quant à son présent, il n’est pas plus reluisant : elle apprend en effet que son fils s’est rendu complice d’une agression envers un jeune homme. L’écriture minutieuse  analyse au plus près ses sentiments, de façon trop détaillée à mon goût, créant une sensation lente, rapidement étouffante qui m’a poussée à abandonner ma lecture…

 Télérama  

 

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