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Un seul oeil de Michèle PEDINIELLI

Publié le par Hélène

♥ ♥

L'univers de Diou Boccanera vacille quand elle apprend que son meilleur ami et colocataire Dan est dans le coma après une chute suspecte. Elle ne croit pas à la théorie de l'accident et décide d'enquêter avec l'aide du commandant Joseph Santucci, d'une tenancière de speakasy et d'un agent de renseignement amoureux. Malheureusement celui-ci est aussi frappé de plein fouet par un drame... En arrière-plan, le récit est ponctué par la voix de Dan, qui partage une histoire d'amour et de mort.

Ce que j'ai aimé :

Les romans de Michèle Pedinielli sont portés par son héroïne au caractère franc et profondément humain. D'origine corse, elle est dotée d'une forte personnalité, un sens aigu de la justice et une approche directe des problèmes, ce qui la met souvent dans des situations tendues ou dangereuses. Elle se démarque par son indépendance, son humour caustique et ses engagements. Ici elle est impliquée émotionnellement dans cette enquête, à la fois vulnérable, solitaire et forte, déterminée face à l'adversité.

Bilan :

Ce 5ème opus de la série tient ses promesses, entremêlant subtilement intrigue policière et problématiques sociales contemporaines, avec toujours en toile de fond la ville de Nice, personnage à part entière...

Présentation de l'éditeur : Editions de l'Aube

Du même auteur : Après les chiens ♥ ♥ ♥ (Policier) ; La patience de l'immortelle  ♥ ♥ ♥ (Policier) ; Boccanera ♥ ♥ (Policier) ; Sans collier ♥ ♥ ♥ (Policier)

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A travers les champs bleus de Claire KEEGAN

Publié le par Hélène

A travers ces nouvelles, l'autrice plonge dans la vie des campagnes et petites villes d'Irlande en peignant des scènes délicates où les non-dits occupent autant d'espace que les dialogues. Ses histoires sont empreintes d'une sensibilité et d'un minimalisme qui évoquent l’intensité des vies ordinaires. Les personnages sont confrontés à des dilemmes moraux, à des blessures anciennes, ou à des drames silencieux. Souvent, l’arrière-plan rural renforce le sentiment d’enfermement ou de solitude qui les habite.

Ce que j'ai moins aimé :

Beaucoup trop sombre à mon goût ! L’atmosphère des récits, souvent marquée par des tensions, des conflits non résolus, ou des drames familiaux, peut être pesante. axés sur la solitude et la douleur émotionnelle. les non-dits et les silences.

Bilan :

Si vous appréciez des histoires qui explorent les silences, les failles humaines, et la beauté austère des paysages irlandais, ce recueil vous plaira. Si vous avez envie de plus de lumière en ces temps assombris, passez votre chemin...

Présentation de l'éditeur : Sabine Wespieser

Du même auteur : Les trois lumières ♥ ♥ ♥ ♥; Ce genre de petites choses ♥ ♥

Publié dans Littérature Europe

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Au prochain arrêt de Hiro ARIKAWA

Publié le par Hélène

Au Japon, sur la ligne Hankyu Imazu, reliant Takarazuka à Nishinomiya, au gré des huit gares desservies, des femmes et des hommes montent et descendent, chacun avec son histoire, chacun perdu dans ses pensées et dans les nœuds de son existence. Certains d'entre eux se croisent seulement, quand d'autres établissent un contact, fugace quelquefois ou plus durable pour d'autres. Dans ce roman choral, le train devient un microcosme de la société japonaise, métaphore du passage du temps et du chemin que chacun choisit de suivre. La solitude des êtres résonne en ces pages nourries paradoxalement d'interactions incessantes.

Ces rencontres de hasard sont rarement anodines, un simple inconnu croisé dans un train peut modifier une trajectoire, il suffit d'un mot, d'un haussement de sourcils, d'une conversation saisie par hasard. Cet instant banal et routinier peut voir jaillir l'exceptionnel à qui sait être attentif.

Au prochain arrêt est une véritable invitation à ralentir, à observer, et à apprécier les moments éphémères qui façonnent nos vies.

Présentation de l'éditeur : Actes sud

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Les enfants loups de Véra BUCK

Publié le par Hélène

Au cœur des montagnes, loin après la forêt, se niche un petit hameau nommé Jakobsleiter qui abrite une communauté baptiste sous la direction stricte du pasteur Isaiah. Parmi eux Jesse, Rebekka qui rêve de s'enfuir, et Edith, enfant sauvage.

Un jour la jeune Rebekka disparait. Ce n'est pas la première jeune fille à s'évaporer mystérieusement : dans la vallée, Smilla, stagiaire au journal local, ne se remet pas de la disparition de sa meilleure amie Juli dix ans plus tôt, et elle inventorie les disparues de la région.

Ce que j'ai aimé :

L'intrigue est bien menée grâce à la structure chorale qui donne la parole à différents personnages et entretient le suspens. L'atmosphère se fait plus épaisse au fil des pages, les secrets et non dits pesant lourdement sur cette communauté isolée.

Réflexion sur la différence, le roman met en scène des personnages en marge aussi bien géographiquement que socialement et montrent ainsi les mécanismes de rejet, le harcèlement des plus jeunes, les condamnations sans appel des plus vieux, la tentation de rester à l'écart, tout comme la volonté des plus jeunes de brader les interdits pour fuir cet univers oppressant. La nature sauvage offre un refuge mais pourra aussi se transformer en piège.

Bilan :

Un roman fluide à la croisée entre thriller psychologique et nature writing.

Présentation de l'éditeur : Gallmeister

Thème du mois : Dans la forêt

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La pension des nonnes de Pierre VEILLETET

Publié le par Hélène

♥ ♥

"Aveugle et présomptueux celui qui croit être né dans une ville, ou prétend la forcer. Bienheureux celui auquel, un jour, naît une ville. Alors, tiré de l'exil, il pourra trouver la compassion, dont le besoin prive l'homme de paix et que ne dispensent, par pur caprice, que les cités élues, certaines femmes, et les dieux."

Un Italien amoureux de sa ville Gênes se retrouve contraint de partir pour Hamburg, fuyant ainsi des affaires peu transparentes, il doit y rejoindre une femme. En l'attendant, il erre dans la ville, tentant de retrouver le lien perdu qu'il avait établi avec Gênes. Il s'installe à la pension des nonnes et se fait peu à peu happer par l'atmosphère de Hamburg.

Ce que j'ai aimé :

Ce court roman décrit ces moments de vacances offerts ou subis, ces heures de désœuvrement durant lesquelles le seul sens est d'arpenter les rues de la ville dans laquelle nous sommes. Est-ce que la ville finit par charmer ou vampiriser l'être solitaire perdu alors dans ses méandres ? Le doute plane autour du destin de cet italien, nimbant le roman d'un halo étrange, à l'image de cet être indécis.

Une belle découverte !

Prix François-Mauriac 1986.

Présentation de l'éditeur : Arléa

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Migrations de Charlotte McCONAGHY

Publié le par Hélène

♥ ♥

"Je suis persuadée que notre vie a un sens très simple : il réside dans notre capacité à prendre soin des choses et des êtres et à rendre la vie plus douce à ceux qui nous entourent."

Franny Stone est une jeune femme au passé torturé qui décide d'entreprendre un voyage épique à travers le monde, non seulement pour échapper à ses fantômes, mais aussi pour suivre les derniers migrateurs de la planète, les oiseaux. En effet, le climat a été bouleversé par des catastrophes écologiques, et de nombreuses espèces animales, dont les oiseaux, sont en train de disparaître. Franny se joint donc à un groupe de pêcheurs à bord d'un vieux bateau, le Sparrowhawk, pour suivre le dernier vol migratoire des oiseaux avant qu'ils ne soient complètement éradiqués par l'impact humain sur la nature.

Ce que j'ai aimé :

Les romans de l'autrice sont comme des coups de poing que l'on encaisse, d'une profondeur émotionnelle déstabilisante, ils ne peuvent laisser personne indifférent.  J'avais été marquée par Je pleure encore la beauté du monde et cette fois encore, je salue le talent de l'autrice qui incarne des personnages forts, marqués par la vie, proches de chanceler mais réussissant encore à puiser en eux ou dans les autres ce sursaut d'énergie et de foi qui les rend capables de rédemption et de résilience. Chacun cherche un sens à cette vie et à ces humains capables du pire...

Ce que j'ai moins aimé :

Le roman peut paraître un peu trop mélancolique ou accablant par moments, mais il a un impact fort.

Bilan :

À travers le voyage intérieur de son personnage principal, l'auteure nous invite à réfléchir sur notre propre relation avec le monde naturel et sur les traces que nous laissons derrière nous. Un roman fort !

Présentation de l'éditeur : Le livre de poche

Du même auteur : Je pleure encore la beauté du monde

Publié dans Littérature Europe

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Black boy de Richard WRIGHT

Publié le par Hélène

♥ ♥

Black Boy est une autobiographie marquante dans la littérature américaine, racontant l'enfance et l'adolescence de l'auteur dans le Sud des États-Unis dans les années 20, marquées par la ségrégation raciale et les injustices sociales.

La première partie raconte l'enfance de Wright en Mississippi. Le racisme systémique et la brutalité infligée aux Noirs sont omniprésents. Il décrit des scènes de violence et d'humiliation subies par les Afro-Américains, notamment des abus physiques et psychologiques, ce qui forge son désir de fuir et de s'émanciper de cette société oppressante. Malgré des conditions difficiles, Wright parvient à s'éduquer, en particulier par la lecture. Dès son plus jeune âge, il se rebelle contre les conventions sociales qui l'enferment dans un rôle subordonné en raison de sa race et rejette les attentes imposées par sa famille, la société et les institutions religieuses.

« Devait on se soumettre à une autorité même si on ne la trouvait pas fondée ? Si la réponse était affirmative, j’étais destiné à toujours avoir  tort, car je savais que je ne pourrais jamais le faire. Alors comment pouvait-on vivre dans un monde dans lequel l’intelligence et la perception des faits ne voulaient rien dire, et où l’autorité et la tradition étaient tout ? Il n’y avait pas de réponse. » p 281

Dans la seconde partie l'auteur décrit son passage à Chicago, où il quitte le Sud pour fuir la pauvreté et les violences raciales.

« La façon dont j’avais vécu dans le sud ne m’avait pas permis de me connaître moi-même. Étouffée, comprimée par les conditions d’existence dans le Sud, ma vie n’avait pas été ce qu’elle aurait dû être. Je m’étais conformé à ce que mon entourage, ma famille – conformément aux lois édictées par les blancs qui les dominaient – avait exigé de moi, j’avais été le personnage que les Blancs m’avaient assigné. Je n’avais jamais pu être réellement moi même, et j’appris peu à peu que le Sud ne pouvait reconnaître qu’une partie de l’homme, ne pouvait admettre qu’un fragment de sa personnalité, et qu’il rejetait le reste – le plus profond et le meilleur du cœur et de l’esprit – par ignorance aveugle et par haine. »

Un indispensable pour comprendre les mécanismes à l'oeuvre...

Présentation de l'éditeur : Folio

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Ames soeurs de SEMPE

Publié le par Hélène

♥ ♥

Cet ouvrage de 96 pages explore avec finesse et ironie les relations humaines, notamment amoureuses et amicales, à travers des illustrations caractéristiques du style de Sempé. Son humour subtil et son sens du dérisoire offrent une vision tendrement ironique de nos travers et de ceux du monde.

 

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Le blues du troglodyte de Kenneth COOK

Publié le par Hélène

♥ ♥

« Presque toute la population de Ginger Whisker habite dans des maisons troglodytes. Nous vivons comme des taupes ou plutôt comme des wombats, puisque nous sommes australiens. Mais qu’est-ce que je suis venu foutre dans ce satané trou perdu ? »

A trente-cinq ans, Simon Crown ne sait plus quel sens donner à sa vie : la station de radio dont il est propriétaire est au bord de la faillite, il est divorcé, la mine d'opales dans laquelle il a investi ne semble pas du tout lucrative, il n'a plus une seule économie. Pire, il habite une petite ville écrasée de soleil où la seule question qui vaille est : bière ou whisky ? Mais la situation peut encore empirer : Simon se retrouve empêtré dans une succession de situations absurdes, dangereuses et parfaitement réjouissantes.

Ce que j'ai moins aimé :

- Le rythme est laborieux, très lent

- Beaucoup d'alcool, des scènes répétitives

Bilan :

Une déception !

Présentation de l'éditeur : J'ai Lu

Du même auteur : Par-dessus bord ♥ ♥ ♥ ; Le koala tueur ♥ ♥ ♥ ♥ ; La vengeance du wombat  ♥ ♥ ♥ ;  A toute berzingue ♥ ♥ ♥

Publié dans Littérature Océanie

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Bon réveillon et bonne année !

Publié le par Hélène

Croire en la promesse que nous fait la vie, à l'aube de nos jours

Se laisser bercer par le murmure du vent dans les saules

Laisser son imagination combler les insuffisances de la vie

Se laisser apprivoiser par les renards, pour la beauté de l'inutile

Prêter aux mots nos plus beaux sentiments

Croire en la rédemption de l'âme

Poursuivre ses moulins à vent

Demeurer vertueux face au brillant des ducs

Rester attentif aux fléaux qui dorment dans l'ombre

Être prêt à conquérir Paris du haut d'une colline

Savoir être fourbe devant certaines galères

Claquer les portes puisque demain est un autre jour

Faire germer les graines de la révolte

Et enfin

Devenir le héros de sa propre vie !

Publié dans Divers

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