"Mensonges, trahisons, secrets : le quotidien de toutes les petites communautés rurales, je présume..."
En 1985, dans un petit village de l'Utah, une fillette de cinq ans, Shawna, disparait. Tout le village se mobilise. Non seulement les quelques policiers du poste local mais aussi le médecin, un journaliste et bien sûr les enfants. Des enfants et des adolescents qui ont l’imagination fertile et qui racontent d’étranges histoires.
Ce que j'ai aimé :
- Les personnages sont dotés d'une vraie psychologie.
- L'environnement austère, asphyxié par les croyances religieuses des uns et des autres.
Ce que j'ai moins aimé :
- Beaucoup de personnages et de trajectoires différentes, même si la disparition de l'enfant cristallise les tensions et révèlent chacun.
- Le thème de la disparition demeure très classique.
Bilan :
Un roman dense qui aurait gagné à se concentrer sur moins de personnages.
Inti Flynn, biologiste, s'installe dans les Highlands en Ecosse pour réintroduire les loups dans le but de rétablir l’équilibre écologique dans cette région dévastée par l’élimination de ses prédateurs naturels. Cependant, elle doit faire face à la méfiance et à la résistance des locaux, qui craignent que les loups ne menacent leurs moyens de subsistance, notamment l’élevage de moutons.
En parallèle, Inti est aux prises avec ses propres démons intérieurs. Elle est marquée par un traumatisme familial qui a laissé des cicatrices profondes, notamment en ce qui concerne sa relation avec sa sœur jumelle, Aggie, qui vit avec elle dans les Highlands mais est enfermée dans un mutisme douloureux. Inti, elle-même, est une femme complexe et fragile, souffrant de synesthésie tactile : elle ressent physiquement ce que les autres vivent, ce qui accentue son lien profond avec les loups et la nature.
Ce que j'ai aimé :
McConaghy interroge la relation entre les humains et les animaux, en particulier le rôle que les prédateurs comme les loups jouent dans la régulation des écosystèmes.
"Le réensauvagement de la région est une nécessité absolue qu'il faut entreprendre de toute urgence. Si nous réussissons à étendre la couverture forestière de cent mille hectares d'ici 2026, alors nous serons en mesure de réduire drastiquement les émissions de CO2 qui participent au réchauffement climatique et nous pourrons offrir de nouveaux habitats aux espèces endémiques. La seule manière d'atteindre cet objectif consiste à contrôler la population herbivore et le moyen le plus simple et le plus efficace d'y parvenir est de réintroduire un prédateur essentiel qui vivait ici bien longtemps avant nous. (...) Les écosystèmes ont besoin de superprédateurs parce qu'ils sont à l'origine de changements écologiques qui se répercutent sur la chaine alimentaire. (...) Leur réintroduction modifiera le paysage de manière positive : la faune sauvage disposera d'un nombre croissant d'habitats, la nature du sol sera de meilleure qualité, il y aura moins de crues et de d'inondations, les émissions de CO2 seront neutralisées. Des animaux de toutes tailles et de toutes espèces reviendront vivre sur ces terres. (...) Un écosystème diversifié est un écosystème en bonne santé qui profite à tout le monde."
Finalement, alors qu'elle était méfiante vis à vis des hommes, Inti apprend aussi à les aimer, à faire confiance, à être surprise par certains :
"Il faut survivre à la cruauté, la combattre, mais la douceur est plus envahissante que tout le reste, nos racines profondément entrelacées. C’est ce que nous retenons à l'intérieur, ce que nous emportons, la manière dont nous prenons soin les uns des autres."
Elle apprend l'art subtil de l'équilibriste capable de tolérance et d'humanité dans un monde en feu...
Bilan :
Je pleure encore la beauté du monde est un roman magnifique avec au cœur la fragilité des écosystèmes, mais aussi les relations humaines brisées, et surtout la résilience face aux traumatismes. Charlotte McConaghy offre une œuvre à la fois intime et universelle, où la nature et les êtres humains sont en lutte pour leur survie et leur rédemption. Avec une prose délicate et des personnages profondément humains, McConaghy nous invite à réfléchir sur notre relation avec le monde naturel et sur notre propre capacité à guérir et à changer.
"Lorsque vous creusez un tout petit peu sous la surface, la vie amoureuse de chacun est originale, intéressante, nuancée, et défie toute définition facile."
La quatrième de couverture, la couverture elle-même, le titre, tout laissait à supposer que cette lecture s'avèrerait girly à souhait. Comme elle m'avait été conseillée par ma nièce et que j'avais déjà lu un roman de cette autrice, j'ai quand même tenté l'aventure. Et derrière les paillettes et ce début si proche du "Diable s'habille en prada", derrière le faste d'Hollywood, j'ai rencontré des personnages profondément humains.
Mais reprenons : La célèbre star de cinéma Evelyn Hugo semble enfin prête à livrer son passé en pâture aux journalistes : elle accepte de raconter ses différents mariages, à condition que ce soit Monique Grant - journaliste totalement inconnue - qui recueille ses confidences. Choix improbable que ne comprend pas Monique elle-même. Néanmoins la jeune femme est bien décidée à saisir sa chance.
Chaque mari d’Evelyn joue un rôle clé dans son parcours personnel et professionnel, et leur relation avec elle varie selon les moments de sa vie. Certains ont été des mariages de convenance, d’autres plus passionnels ou même destructeurs. Le récit est une exploration fascinante des coulisses d’Hollywood, des stratégies de pouvoir, mais aussi des faux-semblants qui entourent la célébrité.
Alors que le titre met en avant les sept maris d’Evelyn, le véritable cœur émotionnel du roman réside dans l’amour caché qu’Evelyn a gardé secret durant toute sa vie. Sans trop en révéler, il s'agit d'une relation inattendue qui transcende les normes de son époque et éclaire les sacrifices qu'elle a dû faire pour préserver sa carrière et ses relations personnelles.
Ce que j'ai aimé :
Evelyn Hugo est une femme complexe, prête à manipuler son image publique pour survivre dans le milieu brutal d’Hollywood. Le roman interroge la question du pouvoir, du contrôle de l’image, et des compromis nécessaires pour rester au sommet. Il montre aussi combien les apparences dans un couple peuvent être trompeuses, à l'image de Hollywood, les couples semblent des espaces de représentation faux dans les coulisses desquels se jouent parfois des drames.
"Il faut une tenue d'âme, être à la hauteur des splendeurs de la vie, ou tenter de l'être, se dire que tout peut s'arrêter, basculer, c'est peut-être la seule manière de se lever chaque matin." p 236
Jess après avoir subi une perte douloureuse décide de se retirer à Venise. Logée dans un appartement qu'on lui a prêté, elle propose des visites de la ville, s'enivrant de la beauté des ruelles et de ces heures hors du temps, comme suspendues. Mais l'appartement est mis en vente, elle doit quitter le lieu et donc trouver d'autres ressources. Elle accepte alors un travail chez Maxence Darsène, avocat pénaliste vivant sur l'île de Torcello avec son compagnon Colin. Maxence souhaite redessiner, reconstituer, sauver les jardins qui bordent sa maison, depuis toujours livrés aux ravages de la montée des eaux… Ce lieu calme, isolé est propice au retrait et à la contemplation chère à Jess et devient le symbole de son chemin intérieur. Au fur et à mesure que l’héroïne s’imprègne de la beauté mélancolique de l’île et de ses jardins, elle rencontre des personnages qui, chacun à leur manière, incarnent une part du passé ou de la quête de sens qu’elle poursuit.
"Je crois aussi qu'il faut laisser filer les choses sans importance et trouver le temps de savourer celles qui en ont."
Ce que j'ai aimé :
J'ai retrouvé tout ce que j'apprécie chez Claudie Gallay : cette écriture épurée, lente et mesurée, cet univers doux baigné de lumière, et ces personnages sur le fil capables de s'émerveiller d'un détail :
"Un papillon bleu entre par la fenêtre ouverte. Il vole dans la chambre. Les papillons ne font pas de bruit, mais en étant très attentifs, on peut entendre battre leurs ailes, et dans ce bruissement à peine audible, se tient quelque chose d'immensément grand que Jess ressent et qu'elle ne parvient pas à nommer, et qui est la force ou la poésie commune à toutes formes de vie." p186
L’île de Torcello et ses jardins abandonnés baignent dans une ambiance presque mystique, nimbant le roman d'un voile doré.
Les Jardins de Torcello est un roman subtil, porté par l’atmosphère magique de l’île vénitienne, et par le cheminement intime d’un personnage en quête de sens et de paix intérieure. Claudie Gallay réussit une fois de plus à capter les nuances de l’âme humaine et la beauté du monde et à les traduire avec délicatesse dans un cadre à la fois poétique et profond.
"L'aigle et la rose ne doivent pas nous faire oublier la beauté du moineau et du pissenlit." p 265
"Ce lieu et la solitude m'ont remis dans mon axe. Ailleurs le monde me semble trouble, incertain, ici il devient net, évident ; mystère de l'incarnation."
Au coeur de l'hiver nous transporte dans un petit hameau isolé des Écrins, hameau des Étages dans les Hautes-Alpes à 1600 m d'altitude, où Rochette et sa compagne, Christine, décident de s'installer définitivement suite au confinement de mars 2020. Cette décision marque le début d'une vie nouvelle, empreinte de simplicité et d'autosuffisance. A la belle saison, ils cultivent des légumes et stockent des provisions, avant de se retrouver coupés de tout et de tous par des mètres de neige pour les trois mois d'hiver.
"C'est un récit de montagne, qui raconte notre installation dans un ancien hôtel du hameau des Etages, du côté de la Bérarde, dans le massif de l'Oisans. Quand j'ai fait ma BD, "La dernière reine" qui a très bien marché, j'ai senti que c'était mon dernier album. J'avais fait le tour. En plus, c'est très chronophage. Avec Christine, ma compagne, on passe l'hiver au cœur du massif des Écrins, dans une vallée qui est fermée pendant quatre mois à cause des avalanches. Et donc c'est une vie de reclus en apparence. On y a vécu des choses intéressantes. Il y a eu des avalanches et on est entouré par des loups. J'ai eu envie de raconter cette histoire. J'ai pris beaucoup de plaisir à écrire. J'espère que les gens auront plaisir à lire cette aventure intime qui se passe ici et pourtant, on a l'impression qu'on vit au fin fond de la Sibérie." (Jean-Marc Rochette)
Ce que j'ai aimé :
La montagne, qui occupe une place centrale dans leur vie, devient dans le livre un espace à la fois hostile et bienveillant, un lieu de confrontation avec soi-même et avec l’autre, tout en offrant des moments de paix et de contemplation. Dans une certaine mesure, ce rapport à la nature et au partage de cet environnement difficile reflète leur quotidien à deux, où le cadre alpin est non seulement un décor mais un mode de vie qui façonne leur relation.
Ce que j'ai moins aimé :
L'élan sincère et authentique de l'auteur permet d'occulter le fait que le style soit assez dépouillé, proche de celui d'un journal de bord.
Bilan :
J'attends avec impatience la prochaine bande dessinée...
L’avalanche est passée tout près de l’habitation de Jean-Marc Rochette. Photo Christine CAM
Présentation de l'éditeur : Les étages éditions : une maison d'édition à retenir, je vous remets ici sa présentation : Maison d'édition de haute altitude Les Étages Éditions s'ancre au coeur du massif des Écrins. Les livres qu'elle publie célèbrent la montagne et les trajectoires humaines et artistiques qu'elle engage. Récits, témoignages, beaux livres, romans graphiques, photographies. Célébrer la montagne sous toutes ses faces et mettre en lumière les trajectoires humaines et artistiques qu'elle engage. Située à 1 600 mètres d'altitude, au coeur du massif des Écrins, notre maison d'édition est un observatoire de haute montagne, un refuge où accueillir des démarches artistiques concentrées sur la nature, les paysages, la façon de les arpenter, de les explorer, d'y vivre tout simplement. Peu de titres, de petites collections qui privilégient la qualité et l'exclusivité. Une construction progressive qui vise le long terme. Un ancrage territorial qui s'impose jusque dans notre collaboration avec la Manufacture d'Histoires Deux-Ponts. Situé à Bresson, cette manufacture fondée en 1935, a reçu le label "Entreprise du Patrimoine vivant" et se caractérise par un savoir-faire d'exception. Notre démarche est avant tout une recherche d'équilibre.
L'Atlas du bonheur est un guide qui examine les pratiques culturelles et les philosophies de vie de divers pays pour comprendre ce qui rend les gens heureux à travers le monde. L’idée centrale est que chaque culture a sa propre recette ou son propre concept pour atteindre le bonheur, qu’il soit lié à la nature, à la communauté, à la spiritualité ou au plaisir.
Ce que j'ai aimé :
Helen Russell compile ainsi des philosophies de bonheur locales et les explique en les liant à des pratiques concrètes. Elle présente une trentaine de concepts venant de pays très différents, chacun incarnant une manière particulière de vivre heureux, en fonction de l'histoire, du climat ou des valeurs culturelles de chaque nation.
Ainsi, elle évoque par exemple le concept du Hygge au Danemark, qui évoque la création d’une atmosphère chaleureuse et intime, souvent en compagnie de proches, pour profiter des petits plaisirs de la vie, comme une soirée autour d’un feu ou un dîner avec des amis, ou encore le principe du Lagom en Suède, "le juste milieu", une philosophie qui encourage à vivre de manière modérée, ni trop peu ni trop excessivement, en cherchant l’équilibre dans tous les aspects de la vie, qu'il s'agisse de travail, d'alimentation ou de loisirs. La Norvège, bien connue pour ses paysages naturels à couper le souffle, prône le Friluftsliv, une pratique centrée sur le retour à la nature et la vie en plein air, quel que soit le climat.
Sur d'autres continents, le Ikigai au Japon se concentre quant à lui sur la raison de vivre, le sens que l’on trouve à sa vie, à travers ses passions, son travail ou ses relations et la pura Vida au Costa Rica est un état d'esprit qui signifie littéralement « vie pure », mais qui est souvent utilisé comme une manière de dire "tout va bien". C'est une philosophie axée sur la simplicité, l’appréciation de la vie et le fait de ne pas se soucier des problèmes.
L’objectif du livre n’est pas simplement de proposer une liste de conseils de bien-être, mais de montrer la diversité des approches du bonheur liée à la cultures de chacun. Elle montre comment nous enrichir mutuellement des pratiques des autres pays pour trouver ensuite notre propre voie.
Ce que j'ai moins aimé :
L'ensemble reste destiné au grand public, et les concepts semblent quelquefois un peu galvaudés, simplifiés pour une meilleure compréhension. A nous de nous diriger ensuite vers ceux qui nous semblent les plus proches de nos propres représentations pour les approfondir.
Bilan :
L'Atlas du bonheur se veut un guide optimiste et pratique pour découvrir de nouvelles façons de penser et de vivre plus sereinement.
A Raufarhöfn, petit port islandais tout proche du cercle polaire arctique, Kalmann Óðinsson déambule, paré de son étoile et de son chapeau de shérif, portant fièrement à la ceinture le mauser légué par un père américain jamais vu. Ce pêcheur de requin est un simple d'esprit, bien connu des habitants du village. Un beau matin, alors qu'il chasse le renard, il découvre une grande tache de sang dans la neige. S'agit-il de sang humain ? Serait-il lié à la disparition de Róbert McKenzie, le tenancier de l'hôtel, l'homme le plus riche du village ? La police débarque et Kalmann devient le témoin vedette.
Ce que j'ai aimé :
Le narrateur n'est autre que Kalmann lui-même, et ce choix de donner la parole à l"l'idiot du village" et de lui faire porter l'enquête est profondément judicieux. Il prend peu à peu de l'épaisseur, et sous ses abords incontrôlables, se cache un être sensible, qui aime profondément son village et sa culture. Pour cet être sensible, les plaisirs sont multiples : les visites à son grand-père ne le reconnait malheureusement plus, ses conversations avec son meilleur ami virtuel Noi, sa mère et ses visites épisodiques, mais surtout ses escapades en mer, loin du monde des hommes. Cet homme s'avèrera plus percutant qu'il n'y parait !
L'ambiance de cette fin d'époque teinte le roman d'une atmosphère mélancolique, presque crépusculaire : alors que les quotas de pêche freinent l'économie du village, que le tourisme apparait comme un palliatif à cette crise qui pointe, qu'un ours polaire apparait inopinément, tous tentent de s'adapter dans ce monde en perpétuel changement.
La famille Bird vit dans un décor idéal en Cornouailles, mais derrière les apparences parfaites, se cachent des failles irrémédiables. La mère, Lorelei est un personnage excentrique, obsédée par les souvenirs et accumulant compulsivement des objets chez elle, ce qui affecte profondément ses enfants Megan, Bethan, Rory et Rhys. Après un évènement tragique qui bouleverse la famille, chacun des membres prend des chemins différents, et la maison familiale devient un symbole des fractures qui se sont creusées entre eux.
Dans cette famille dysfonctionnelle, chacun doit affronter ses démons personnels pour pouvoir avancer.
Ce que j'ai aimé :
L'originalité du thème : je n'avais jamais lu de roman qui présente des personnages atteints du syndrome de Diogène qui consiste à amasser de manière compulsive des objets souvent inutiles, hors d'usage ou des déchets, ce qui peut engendrer des conditions de vie insalubres.
Ce que j'ai moins aimé :
- Trop de ficelles forcées : outre le drame, était-ce nécessaire de rajouter l'infidélité, les conflits familiaux, la drogue et j'en passe...
Au cœur du Cantal, dans la chaleur de l’été 1914, le père de Joseph part à la guerre, lui laissant le soin de s'occuper de sa ferme et de la famille, sa mère et sa grand-mère. Il sera aidé par Léonard, vieux voisin et ami, et devra faire face à Valette, leur voisin aigri. Valette accueille quant à lui Hélène, la femme de son frère et sa fille Anna.
Ce nouvel équilibre est vacillant, et les tensions ne tardent pas à s'exacerber.
Ce que j'ai aimé :
Des pages très lyriques, proches de la prose poétique.
Ce que j'ai moins aimé :
- Une atmosphère très sombre.
- Les tensions se soldent par des évènements décevants proportionnellement au suspens mis en place.
En août 1937, le jeune Franz Huchel quitte ses chères montagnes de Haute-Autriche pour venir travailler à Vienne avec Otto Tresniek, buraliste unijambiste.
Au Tabac Tresniek, se mêlent classes populaires et bourgeoisie juive de la Vienne des années trente. Le jeune homme apprend à connaitre cette population inquiète face aux rumeurs de la montée du national-socialisme. Il rencontre notamment Sigmund Freud, qui lui conseille de tenter sa chance avec les jeunes femmes. Franz s'empresse de suivre son conseil et tombe amoureux de Anezka, jeune artiste de cabaret. Le docteur Freud devient alors son confident.
Ce que j'ai aimé :
Le jeune Franz découvre peu à peu la réalité sociale et politique de son pays, et parallèlement, sa rencontre avec Freud lui fait explorer les questions de désir, amour et sexualité. Ce passage dans le tabac Tresniek marquera la perte de son innocence dans un monde de plus en plus dominé par la peur et la répression. Ses expériences lui font prendre conscience aussi de la nécessité de la résistance individuelle face à l'oppression même si la liberté reste fragile... Son parcours est touchant et souvent il rêvera de retrouver le temps innocent de son enfance, auprès de sa mère et des lacs de montagne symboles de pureté.
Bilan :
Tabac Tresniek apparait comme un roman d'apprentissage touchant dans lequel résonnent dangereusement les prémisses de la seconde guerre mondiale...