A Bruncliffe, Samson O'Brien cohabite toujours avec Delilah Metcalfe, lui tenant son agence de recherche et elle son agence de rencontres. Justement, Samson est sollicité par Mme Shepherd, habitante de la maison de retraite, et convaincue que quelqu'un en a après sa vie. Samson ne prend pas au sérieux les élucubrations de la vieille dame, à tort, puisque quelques temps plus tard, elle est retrouvée morte, semant ainsi la peur dans la maison de retraite.
Samson essaie de s'y intéresser de plus près tout en partant à la recherche d'un bélier impétueux... Delilah l'aide dans ses recherches, mais elle doit aussi gérer des affaires familiales et financières.
Ce petit roman appartenant au genre du "cosy mystery" est frais, drôle, léger, et somme toute très agréable à lire.
Une série pleine de charme que je vous conseille !
Ce premier titre paru sur le blog représente ce que je souhaitais créer : la mise en lumière de titres moins connus peu médiatisés, et pourtant tellement réjouissants !
Gallmeister est ma maison d'édition de coeur, dotés de titres toujours percutants qui font mouche. J'ai cité ce titre, mais j'aurais pu en citer tant d'autres, comme Petit traité de philosophie naturelle, mon préféré. J'ai choisi mes cow-boys de Lonesome Dove parce que je me souviens d'échanges endiablés autour de cette lecture avec Keisha et d'autres blogueuses !
Grâce au blog, j'ai lu beaucoup plus de Bd qu'auparavant, en participant notamment à la Bd du mercredi, devenue Bd de la semaine par la suite : nous sommes plusieurs blogueurs à participer et je fais de belles découvertes. Pour plus de renseignements, visitez le blog de Noukette !
J'aimais déjà beaucoup la douceur de l'univers de Jacques Poulin, et j'ai découvert cette année-là des passionnés de la littérature québecoise réunis autour de Karine et Yueyin. En 2014, il s'agissait de ma première participation au Mois du Québec (réintitulé Québec en novembre), et depuis, j'y suis fidèle.
Première participation au mois Anglais cette fois-ci pour une plongée dans la littérature anglaise, chaque mois de juin. Je ne manque pas ce rendez-vous depuis 5 ans !
Quand Mr Lockwood devient le locataire du mystérieux Heathcliff, il décide de lui rendre visite dans sa demeure des Hauts de Hurlevent. Mais l'accueil reçu est plutôt glacial aussi bien de la part de Heathcliff, que de sa belle fille Catherine ou de son autre acolyte Hareton Earnshaw. Intrigué par cette famille particulière et fasciné par la beauté de la jeune Catherine, Lockwood demande à sa servante Nelly de lui raconter le destin des habitants de cette maison battue par les vents. C'est une histoire de vengeance terrible qu'il s'apprête alors à écouter...
Cette histoire se déroule dans climat de violence, de sauvagerie menée par Heathcliff, être mystérieux, pareil à un animal indomptable. Il n'aura de cesse de se venger sur les êtres qui lui ont volé son amour de jeunesse, et sa vengeance, calculée, froidement et sans aucun sentiments, sera terrible !
Rappelons que Emily n'a jamais rien connu à l'amour, qu'elle a tout imaginé, sans doute influencée par ses lectures ou inspirée pour le personnage de Heathcliff par Branwell son frère. Elle fait preuve ici d'un talent extraordinaire pour camper ces personnages et cette intrigue diabolique qui vous laisse terrifié par les profondeurs noires de l'âme humaine.
Harriet Vane se rend à Oxford pour assister à une rencontre avec ses anciennes amies et professeurs de Shrewsbury College, où elle avait été étudiante. Peu de temps après, la doyenne Letitia Martin la rappelle pour lui signaler des lettres anonymes et du vandalisme au sein de l'établissement. Elle lui demande son aide pour enquêter discrètement. Harriet décide de s'installer au sein du collège, en prétendant faire des recherchces sur l'écrivain Sheridan Le Fanu. Il semble en effet que la menace vienne de l'intérieur. La jeune femme en profite pour faire le point dans son esprit sur ses sentiments et son avenir avec Lord Peter Winsey qui s'évertue à la demander en mariage malgré ses refus. Le coeur et la raison est en effet le troisième roman de la série qui mettait en avant Lord Peter et ses enquêtes policières. Ici, Harriet Vane est l'héroïne qui mène l'enquête, et se fait aider seulement à la fin par Lord Peter.
Ce que j'ai aimé :
- La peinture du monde universitaire d'Oxford, la question de l'intégrité intellectuelle étant au coeur du roman.
- L'intrigue policière reste subtile, sans effusion de sang. L'auteure souhaitait en effet s'éloigner du roman policier pour écrire un roman plus "classique", plus psychologique, afin de mettre en lumière le statut de la femme dans ces années 30, en Angleterre.
- Elle en profite donc pour offrir un point de vue moderne sur le mariage et son aliénation potentielle. Harriet refuse en effet le mariage, persuadée qu'elle se perdra dans cette union, et que son coeur étouffera ses ambitions intellectuelles.
- L'importance des études et du développement intellectuel des femmes est ainsi mis en avant, permettant aux femmes d'acquérir une véritable place dans la société : Harriet est l'égale de Peter intellectuellement, ayant obtenu les mêmes diplômes que lui.
Ce que j'ai moins aimé :
- Des longueurs, surtout après l'intervention de Peter, vers la dernière partie du roman (il faut préciser que le roman comporte 688 pages !)
Dans ce roman peu connu de Thomas Hardy, nous découvrons la vie d'un petit village de campagne, sa troupe de musiciens qui prend plaisir à s'exprimer à l'église, son église autour de laquelle se concentrent les discussions, mais aussi ses coups de foudre... Fancy, l'institutrice du village, est en effet courtisée par Dick Dewy mais également par le vicaire du village. Cette coquette ne sait lequel choisir, et, par vanité, elle a tendance à laisser espérer les deux hommes. Les saisons passent à l'ombre des feuillus, et chacun devra assumer ses choix !
Le ton est frais, même si certaines scènes sont acerbes, en raison des ambitions des uns et des autres ou du caractère entier et naturellement bon de Dick qui se heurte aux mystères de la séduction féminine.
La nature tient bien sûr une place prépondérante et ce premier roman de Thomas Hardy annonce déjà en filigrane le talent des suivants.
La narratrice Mary Smith raconte la petite vie de Cranford, dominée par des dames qui sont aussi ses amies : Mlle Matty et Mlle Jenkyns. Ce roman offre une peinture réaliste de ce village dans les années 30, entre convenances et discussions à bâtons rompus.
Ce que j'ai moins aimé :
L'absence d'intrigue m'a gênée, il s'agit de portraits décousus, d'anecdotes sans réels liens autour de cette petite communauté rurale. Cela ne permet pas de s'attacher aux personnages, nombreux de surcroît, si bien qu'il est difficile de les reconnaitre. Je me suis ennuyée !
Quand le docteur Mortimer rend visite au célèbre Sherlock Holmes et à son célèbre acolyte Watson, c'est pour leur raconter une histoire flirtant avec le surnaturel : selon une vieille légende de plusieurs siècles, un chien géant et démoniaque errerait sur la lande près de Dartmoor, dans le sud-ouest de l'Angleterre, s'attaquant aux membres de la famille des Baskerville. Justement, SIr Charles de Baskerville vient de succomber mystérieusement, comme s'il avait été effrayé par quelque chose. Holmes et Watson se doivent maintenant de protéger Sir Henry, le dernier descendant de la famille, et ont surtout comme mission de démêler les fils de cette affaire aux accents surnaturels...
Lors d'une visite dans le Dartmoor en 1901, Sir Conan Doyle avait été fasciné par l'atmosphère particulière qui émanait de ce lieu hanté par le brouillard. Reprenant la légende des chiens fantômes chère au folklore britannique, il fait revivre son détective préféré qui avait trouvé la mort dans son opus précédent Le dernier problème, et allie avec intelligence cette atmosphère fantomatique à son intrigue. Nombreux sont les êtres à se cacher sur la lande, fuyant un passé condamnable...
Ce que j'ai moins aimé :
- Au début du roman Sherlock Holmes se plait à donner des leçons de logique à son cher Watson, et ce discours trop ouvertement didactique m'a semblé trop maniéré manquant de naturel.
- Une fois sur la lande, le coupable apparait assez rapidement, même si on ignore encore les tenants et aboutissants.
Bilan :
Un classique que j'ai eu plaisir à relire, mais qui ne fait pas partie de mes coups de coeur.
Susan est une jeune orpheline élevée par une nourrice qui veille sur une troupe de receleurs à Londres dans les années 1862. Quand Richard Rivers, alias "Genleman" lui propose de s'allier à lui pour escroquer une jeune femme nommée Maud Lilly, Susan n'hésite pas longtemps : cela lui permettra peut être de sortir des bas fonds londoniens. Le plan est simple : Richard avec l'aide de de Susan doit séduire Maud, l'épouser, récupérer ainsi sa fortune avant de la faire enfermer dans un asile d'aliénés. La jeune Susan part alors pour la grande propriété de Maud, à la rencontre de son destin.
Le roman suit alternativement le point de vue de Susan, puis celui de Maud et le lecteur se fait sans cesse surprendre par les jeunes femmes. La vie n'est pas tendre avec elles, être démunis, sans véritable famille, sans contacts, elles apprennent à se débrouiller seule dans ce Londres des bas fonds et découvrent l'ignominie humaine, que ce soit dans ces asiles dans lesquels il est tellement facile d'enfermer une femme indésirable, ou dans ces quartiers taudis de Londres, mais aussi dans ces milieux plus nobles aux côtés de ce vieil homme passionné de littérature érotique mise à l'index. Les deux jeunes femmes se réconfortent mutuellement et s'éveillent peu à peu au plaisir des amours saphiques.
Ce roman aux multiples rebondissements s'inspire de l'univers de Dickens ou des romans gothiques pour mener son lecteur par monts et par vaux et le laisser essoufflé, soufflé par tant de retournements de situation et par tant de noirceur dans l'âme humaine. Quelques lueurs s'allument néanmoins, mais si peu que c'en est glaçant !
Si Sir Giles s'est marié à Lady Maud, ce fut principalement pour sa fortune. Leur mariage s'avère décevant, Sir Giles ayant des pratiques sexuelles particulières qu'il assouvit avec sa maitresse. Il envisage de divorcer mais cherche une solution pour récupérer l'argent de sa femme. Lady Maud, quant à elle voudrait un héritier qu'est incapable de lui donner son mari. Les conflits vont se cristalliser autour d'un projet d'autoroute qui doit traverser leur propriété. Et le jardinier Blott dans tout ça ? Il observe, écoute les conversations, imite son maître, et son rôle va crescendo...
Auteur satirique à l'humour pinçant, Tom Sharpe vise aussi bien le couple, que la politique et ses manigance: "Quand vous aurez été aussi longtemps que moi dans l'administration, vous comprendrez que les enquêtes publiques, les commissions royales et autre commissions d'arbitrage n'existent que pour justifier des décisions déjà prises par les experts."
A travers des personnages loufoques, il fait preuve de cet humour so british, auquel, je l'avoue, je suis restée assez hermétique...
Alors qu'elle voyage à bord d'un train à destination de Brackhampton après un séjour à Londres, Mrs McGillicuddy assiste à un meurtre en direct : son train côtoie un instant un train allant dans la même direction que le sien, et elle aperçoit alors un homme de dos étranglant une femme. A son arrivée en gare, personne ne semble accorder de crédit à ce qu'ils prennent pour des élucubrations d'une vieille dame, d'autant plus qu'aucun cadavre n'est retrouvé. Mrs McGillicuddy fait alors appel à Miss Marple, son amie, et cette dernière ne doute pas un instant de la véracité de ses dires. Elle décide alors d'enquêter sur place, pour retrouver ce cadavre volatilisé ainsi que son dangereux assaillant et, pour ce faire, elle s'adjoint l'aide de la dynamique Lucy Eyelessbarrow qui se fait embaucher comme gouvernante au sein de la famille Crakenthorpe qui possède une propriété le long des voies de chemin de fer.
Pas un instant de répit dans cette merveille de roman : tout s'enchaîne dans cette enquête, tout s'emboite petit à petit pour le plus grand plaisir du lecteur. Quelques fausses pistes se dessinent pour tromper son impatience, les personnage ne sont pas toujours ceux que l'on croit, bref, ce petit roman est pour l'heure mon préféré de l'auteur !