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Rentrée littéraire 2014

Publié le par Hélène

Éric Vuillard, Tristesse de la terre

Présentation de l'éditeur : “Le spectacle est l’origine du monde.” Créé en 1883, le «Wild West Show» de Buffalo Bill proposait d’assister en direct aux derniers instants de la conquête de l’Ouest : au milieu de cavaliers, de fusillades et d’attaques de diligence, des Indiens rescapés des massacres y jouaient le récit de leurs propres malheurs. L’illusion était parfaite. Par la force de la répétition et le charme de la féerie, le «Wild West Show» imposa au monde sa version falsifiée de l’Histoire américaine.
Mon avis : Par petites touches, Eric Vuillard met à jour les contradictions de cet homme atypique à l'origine du mythe américain. Il insère dans son livre des photographies d'indiens vendues à l'issue du spectacle, parce que selon lui quelque chose résiste malgré tout sur ces photographies qui réussissent à saisir quelque chose de l'âme de ces indiens. Et, bien loin du show de Cody, ce supplément d'âme nous parle de leur souffrance infinie face à l'extermination de leur peuple ... 

Retour à Little Wing de Nickolas Butler

Présentation de l'éditeur : «Ces hommes qui sont tous nés dans le même hôpital, qui ont grandi ensemble, fréquenté les mêmes filles, respiré le même air. Ils ont développé une langue à eux, comme des bêtes sauvages.»
Ils étaient quatre. Inséparables, du moins le pensaient-ils. Arrivés à l’âge adulte, ils ont pris des chemins différents. Certains sont partis loin, d’autres sont restés. Ils sont devenus fermier, rock star, courtier et champion de rodéo.
Une chose les unit encore : l’attachement indéfectible à leur ville natale, Little Wing, et à sa communauté. Aujourd’hui, l’heure des retrouvailles a sonné. Pour ces jeunes trentenaires, c’est aussi celle des bilans, de la nostalgie, du doute…

Nickolas Butler signe un premier roman singulier, subtil et tendre, récit d’une magnifique amitié et véritable chant d’amour au Midwest américain.

Mon avis : L'un après l'autre, les personnages évoquent leur vie, leur attachement profond à Little Wing, leurs valeurs, la solidarité, la confiance, l'amour et l'amitié. Ils parlent  aussi de leurs doutes, des choix que la vie amène à faire, des amours qui passent, de la vie qui coule laissant irrémédiablement son empreinte. Ce quotidien calme est réglé par les saisons, par la vie dans les champs, par les mariages, divorces des uns et des autres. Ce sont des héros ordinaires qui rayonnent par leur simplicité et leur amour. Ils résonneront longtemps après la fin de la lecture, illuminant le lecteur d'une aura particulière.

 

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Rentrée littéraire 2013

Publié le par Hélène

L'homme qui savait la langue des serpents de Andrus Kivirähk

Présentation de l'éditeur : Voici l'histoire du dernier des hommes qui parlait la langue des serpents, de sa sœur qui tomba amoureuse d'un ours, de sa mère qui rôtissait compulsivement des élans, de son grand-père qui guerroyait sans jambes, de son oncle qu'il aimait tant, d'une jeune fille qui croyait en l'amour, d'un sage qui ne l'était pas tant que ça, d'une paysanne qui rêvait d'un loup-garou, d'un vieil homme qui chassait les vents, d'une salamandre qui volait dans les airs, d'australopithèques qui élevaient des poux géants, d'un poisson titanesque las de ce monde et de chevaliers teutons un peu épouvantés par tout ce qui précède.

Mon avis : Ce roman a connu un immense succés en Estonie, sans doute en raison de son humour et de sa dimension pamphlétaire qui offre un regard acéré sur l'époque et sur l'histoire de l'Estonie,  de son peuple. 

Un roman original à recommander. 

 

Au revoir là-haut  de Pierre Lemaitre

Présentation de l'éditeur : Ils ont miraculeusement survécu au carnage de la Grande Guerre, aux horreurs des tranchées. Albert, un employé modeste qui a tout perdu, et Edouard, un artiste flamboyant devenu une « gueule cassée », comprennent vite pourtant que leur pays ne veut plus d’eux. Désarmés, condamnés à l’exclusion, mais refusant de céder au découragement et à l’amertume, les deux hommes que le destin a réunis imaginent alors une escroquerie d’une audace inouïe… Fresque d'une rare cruauté, remarquable par son architecture et sa puissance d'évocation, Au revoir là-haut est le grand roman de l'après-guerre de 14, de l'illusion de l'armistice, de l'État qui glorifie ses disparus et se débarrasse de vivants trop encombrants. Dans l'atmosphère crépusculaire des lendemains qui déchantent, peuplée de misérables pantins et de lâches reçus en héros, Pierre Lemaitre compose avec talent la grande tragédie de cette génération perdue.

Mon avis : Un grand roman populaire à l’image des récits d’Alexandre Dumas. A conseiller.

Prix Goncourt 2013

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Rentrée littéraire 2012

Publié le par Hélène

 

L'embellie de Audur Ava OLAFSDOTTIR

Présentation de l'éditeur : En ce ténébreux mois de novembre, la narratrice voit son mari la quitter sans préavis et sa meilleure amie lui confier son fils de quatre ans. Qu'à cela ne tienne, elle partira pour un tour de son île noire, seule avec Tumi, étrange petit bonhomme, presque sourd, avec de grosses loupes en guise de lunettes.

Mon avis : Les romans d’Audur Ava Olafsdottir nous font évoluer dans des mondes étranges, loin d’un quotidien connu stable. Mais en nous éloignant de la normalité ils nous ouvrent les portes d’un monde clair, beau comme peuvent l’être les choses simples. Ils nous font croire, enfin,  à l’embellie…

 

Arrive un vagabond de Robert GOOLRICK

Présentation de l'éditeur : C’est au cours de l’été 1948 que Charlie Beale arriva à Brownsburg. Il était chargé de deux valises – l’une contenait quelques affaires et des couteaux de boucher, l’autre une importante somme d’argent.

Charlie y tomba deux fois amoureux. D’abord, il s’éprit de cette ville paisible de Virginie dont les habitants semblaient vivre dignement, dans la crainte supportable d’un Dieu qu’ils avaient toutes les raisons de trouver plutôt bienveillant à leur égard. Une preuve parmi d’autres : il n’y avait encore jamais eu de crime à Brownsburg.

La deuxième fois que Charlie tomba amoureux fut le jour où il rencontra Sylvan Glass.

Mon avis : Dans un style lyrique inoubliable, Robert Goolrick nous parle de la vie qui coule non sans heurts et laisse sur le chemin des êtres laminés par les sentiments, ou transportés par la pureté de ce qu’ils ont éprouvés.

 

D'autres titres pour cette rentrée : Les libraires

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Rentrée littéraire 2011

Publié le par Hélène

Le héron de Guernica d'Antoine CHOPLIN

Présentation de l'éditeur : Guernica. Avril 1937. Jeune peintre autodidacte, Basilio passe son temps dans les marais à observer des hérons cendrés. Ce n’est pas qu’il se sente extérieur au conflit, il a même chercher à s’enrôler dans l’armée républicaine. Mais tandis que les bombardiers allemands sillonnent déjà le ciel, il s’acharne à rendre par le pinceau le frémissement invisible de la vie, dans les plumes d’un de ces oiseaux hiératiques. Dans quelques heures, Guernica sera une ville en cendres, mais c’est un peintre autrement célèbre qui va en rendre compte, magistralement.

L’un comme l’autre, pourtant, le petit peintre de hérons tout autant que le Picasso mondialement connu, nous interrogent sur les tragédies de la guerre et la nécessité de l’art pour en témoigner.

Mon avis : Un très beau texte sur la nécessité pour l'artiste d'offrir son talent à la description de l'horreur pour marquer les esprits et ne pas laisser dans l'oubli ces morts et ces vivants à jamais marqués par la guerre...

Dans les forêts de Sibérie de Sylvain TESSON

Présentation de l'éditeur : Assez tôt, j'ai compris que je n'allais pas pouvoir faire grand-chose pour changer le monde. Je me suis alors promis de m'installer quelque temps, seul, dans une cabane. Dans les forêts de Sibérie.

  J'ai acquis une isba de bois, loin de tout, sur les bords du lac Baïkal.
  Là, pendant six mois, à cinq jours de marche du premier village, perdu dans une nature démesurée, j'ai tâché d'être heureux.
  Je crois y être parvenu.
  Deux chiens, un poêle à bois, une fenêtre ouverte sur un lac suffisent à la vie.
  Et si la liberté consistait à posséder le temps ?
  Et si le bonheur revenait à disposer de solitude, d'espace et de silence – toutes choses dont manqueront les générations futures ?
  Tant qu'il y aura des cabanes au fond des bois, rien ne sera tout à fait perdu.

Mon avis : Dans les forêts de Sibérie est un récit passionnant  nourri de réflexions qui permettent d'éclairer la nuit de ceux qui perdent progressivement le rapport au monde...

 

D'autres titres pour cette rentrée littéraire : Les libraires

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Rentrée littéraire 2010

Publié le par Hélène

Au mois d'août j'ai souhaité mettre en avant les rentrées littéraires précédentes, tellement éphémères, pour reparler avec plaisir de ces romans qui m'ont marquée.

En 2010 je retiendrai :

Parle leur de batailles de rois et d'éléphants de Mathias ENARD

Présentation de l'éditeur : 13 mai 1506, un certain Michelangelo Buonarotti débarque à Constantinople. A Rome, il a laissé en plan le tombeau qu'il dessine pour Jules II, le pape guerrier et mauvais payeur. Il répond à l'invitation du Sultan qui veut lui confier la conception d'un pont sur la Corne d'Or, projet retiré à Leonardo da Vinci. Urgence de la commande, tourbillon des rencontres, séductions et dangers de l'étrangeté byzantine, Michel Ange, l'homme de la Renaissance, esquisse avec l'Orient un sublime rendez-vous manqué.

 

Un bûcher sous la neige de Susan Fletcher

Présentation de l'éditeur : Au coeur de l'Ecosse du XVe siècle, Corrag, jeune fille accusée de sorcellerie, attend le bûcher. Dans le clair-obscur d'une prison putride, le révérend Charles Leslie, venu d'Irlande, l'interroge sur les massacres dont elle a été témoin. Mais, depuis sa geôle, la voix de Corrag s'élève au-dessus des légendes de sorcières et raconte les Highlands enneigés, les cascades où elle lave sa peau poussiéreuse.
Jour après jour, la créature maudite s'efface. Et du coin de sa cellule émane une lumière, une grâce, qui vient semer le trouble dans l'esprit de Charles.

Mon avis : Le souffle lyrique aère ces pages et leur offre une dimension supérieure. Jeune femme sauvage, Corrag vit en harmonie avec les éléments, et nous offre une vision pure de cette nature souvent ignorée au bénéfice des hommes et de leurs tourments. Nous parcourons les High lands à ses côtés, et comme pour Charles, c’est tout à coup une autre vision du monde qui s’offre à nous.

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Déception et abandon de ce mois

Publié le par Hélène

Florida Roadkill de Tim DORSEY

Présentation de l'éditeur :

Depuis qu'ils se sont rencontrés en prison, Serge et Coleman se sont associés pour le meilleur et pour le crime. Le tandem devient trio avec la sculpturale Sharon dont les lèvres boudeuses « font avoir des accidents de voiture aux hommes ». Ces hommes, la demoiselle les séduit pour leur assurance vie, et il faut reconnaître qu'elle les assassine toujours de façon orginiale. N'importe où cette bande de psychopathes hallucinés serait abbatue sur-le-champ. Sauf en Floride. Et pour le trio infernal, le magot de cinq millions de dollars qui se profile à l'horizon n'est pas une hallucination...
Ce premier roman qui inaugure la série « Serge et Coleman », témoigne de l'incroyable imagination comique de Tim Dorsey. 

« Un roman noir foutraque, burlesque, excessif et hilarant, à mi-chemin entre Tex Avery et Hunter S. Thompson. » Philippe Blanchet, Le Figaro Magazine

Ce que je n'ai pas aimé :

Trop de personnages, à chaque chapitre de nouveaux noms apparaissaient, encore et encore, et je me suis lassée d'attendre que tous soient reliés entre eux...

Le hussard sur le toit de GIONO

Dans la provence de 1830 le choléra fait rage. Angelo jeune colonel de hussards exilé en France, traverse une région dévastée : les routes sont barrées, les villes barricadées, les voyageurs sont placés en quarantaine. Angelo tente de retrouver Giuseppe, carbonero qui vit à Manosque, mais son parcours est semé d'embûches. Il est même accusé d'avoir voulu empoisonner les fontaines...

Ce que j'ai aimé :

La relation entre Pauline et Angelo est profondément touchante mais elle n'arrive qu'à la page  p 289 sur un roman qui en compte 498 !

Ce que j'ai moins aimé :

Avant l'errance d'Angelo, le choléra est décrit en long en large et en travers avec des descriptions réalistes des morts et des malades peu engageantes.

Bilan

J'ai passé de nombreuses pages et il me reste cette impression générale d'ennui.

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Hystériques de Sophie ADRIANSEN

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

Dans la médecine antique, l'hystérie était vue comme une pathologie liée à des troubles sexuels dont l'origine était supposée découler d'un dysfonctionnement de l'utérus (hysteros en grec). A notre époque le terme est employé souvent de façon sexiste, pour discréditer la parole des femmes. C'est ici le cas, puisque plusieurs personnages féminins se voient affublés du terme "hystériques" sans raison valable par des hommes expéditifs.  Même si toutes ont un rapport particulier à leur utérus, cette relation est en réalité bien plus complexe que ne voudraient le croire les hommes.

Noémie, Diane et Clémentine sont trois sœurs issues d'une famille dans laquelle on ne parle pas de ces sujets-là, chacune restant avec ses questionnements, ses doutes, ses peurs et angoisses. Alors qu'elle essaie d'avoir un enfant, Noémie découvre qu'elle doit se passer de cet organe, avant d'apprendre qu'il est possible de s'en faire greffer un. Sa sœur Clémentine renoue avec un souvenir douloureux qu'elle avait repoussé vers les profondeurs de son inconscient. Les souvenirs de l'accouchement cauchemardesque de Diane quant à eux restent un peu trop présents.

Sophie Adriansen donne la parole tour à tour à ces femmes malmenées dans leur maternité, et s'interroge sur l'héritage familial laissé par nos parents, et surtout ici par les mères.

Ce que j'ai aimé :

Hystériques permet d'aborder des sujets dont on parle peu, ou pas du tout, et de mener ces personnages en proie à des angoisses vers la lumière, vers l'épanouissement qui devrait prévaloir dans toute maternité.

Ce que j'ai moins aimé :

Peut être un peu trop de cas problématiques dans une seule famille et dans un seul roman ?

Bilan :

Un roman essentiel doté de personnages attachants dont on a envie de voir l'évolution.

 

Présentation de l'éditeur : Charleston

Du même auteur : Je vous emmène au bout de la ligne  ♥ ♥ (Essai)  Quand nous serons frère et sœur ♥ ♥ ; Grace Kelly ♥ ♥ (bio) ; Max et les poissons ♥ ♥ ♥ ♥ (Roman jeunesse) ; Naître et grandir en musique  ♥ ♥ (doct) ; Les grandes jambes  ♥ ♥ ♥ (Roman jeunesse) ; Le syndrôme de la vitre étoilée ♥ ♥ ♥ ♥ ; Linea Nigra ♥ ♥ ;  Ailleurs meilleur ♥ ♥ ♥ (Roman jeunesse) ; L'été du changement ♥ ♥ ♥ (Roman jeunesse) ; La remplaçante ♥ ♥ ♥ (BD)

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Le dernier gardien d'Ellis Island de Gaëlle JOSSE

Publié le par Hélène

♥ ♥

John Mitchell est le dernier directeur du centre d'Ellis Island qui en 1954 va fermer ses portes. Passage obligé pour tous les immigrants venus d'Europe, ce lieu aura marqué les mémoires et l'histoire de l'Amérique. Ce directeur revient alors sur son passé, sur Liz son épouse aimée, et Nella, l'immigrante sarde qui l'a tant marqué.

Ce que j'ai aimé :

- Le style, très beau.

- L'histoire de ce lieu marqué d'émotions avec le portrait des immigrés si fragiles à cette période de leur périple :

"Il faut imaginer la fragilité, la folle énergie, la détresse et la détermination de toutes celles, de tous ceux qui ont un jour accepté l'idée, pour fuir la misère de la persécution, de tout perdre pour peut-être tout regagner, au prix d'une des plus terribles mutilations qui soient : la perte de sa terre, des siens, la négation de sa langue et parfois celle de son propre nom, l'oubli de ses rites et de ses chansons. "

Ce que j'ai moins aimé :

- Il s'agit du portrait d'un homme désagréable, qui s'est laissé porter par son pouvoir, et même si un semblant de rédemption apparait par la suite, reste un sentiment désagréable...

Bilan :

Je retiendrai surtout la froideur qui m'a dérangée et que j'avais déjà ressentie dans Les heures silencieuses

 

Présentation de l'éditeur : J'ai lu

Du même auteur : Les heures silencieuses

D'autres avis : Manou ;

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Sur quoi repose le monde de Kathleen DEAN MOORE

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥ ♥

"Je crois que la plus belle chose que l'on puisse dire à quelqu'un, c'est "Regarde." Et la position la plus tendre, ce n'est pas une longue étreinte, mais deux personnes se tenant côte à côte, regardant ensemble le monde. Quand les gens apprennent à regarder, ils commencent à voir, à voir vraiment. Quand ils commencent à voir, ils commencent à se sentir concernés. Et se sentir concerné, c'est l'entrée dans le monde moral."

Kathleen Dean Moore est écrivain, philosophe et naturaliste, engagée dans la défense de la nature sauvage, ses récentes publications portant sur le changement climatique.

Elle s'interroge donc en ces pages pour savoir comment sensibiliser l'homme à ces problématiques, et met ainsi en lumière le lien profond qui existe entre l'homme et son environnement. Aimer un endroit s'apparente à aimer le monde et l'univers et devrait donc naturellement amener l'homme à chercher ainsi à le préserver.

L'homme faisant partie d'un tout, si le tout disparait qu'advient-il de lui ? Notre dépendance avec le milieu naturel est indéniable et cette éthique écologique du care devrait être universelle, pourtant, cette préservation ne semble pas aller de soi.
Avec humilité, l'auteure livre sa propre expérience, ses fusions fugaces et inestimables avec le monde, quand, soudain, il vibre sous la peau et rayonne. Qu'elle soit allongée en pleine nature, sur une plage guettant une tortue luth, qu'elle contemple une pluie de comètes, ou partage du temps sur un bateau avec les gens qu'elle aime, elle aiguise son regard et ses sensations pour être plus intensément reliée.

Sa conclusion en appelle à la responsabilité de chacun :

"Il n’y a pas d’autre solution : nous devons devenir les gardiens des lieux que nous habitons. Nous devons être moralement responsables du bien-être de l’air, de l’eau, de la terre. Et si cela rend nos relations avec la terre compliquées et douloureuses, peut-être n’y a-t-il là rien de surprenant. « Un changement s’impose, écrivait Linda Hogan dans Dwellings ». Assumer le rôle de gardiens est la responsabilité la plus spirituelle et physique de notre temps. "

Un texte essentiel !

 

Présentation de l'éditeur : Gallmeister

Du même auteur : Petit traité de philosophie naturelle

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Singapour Millionnaire de Kevin KWAN

Publié le par Hélène

Au préalable il faut préciser que je ne lis que rarement de la chick-lit, mais cette fois-ci je souhaitais découvrir un roman se passant à Singapour, et comme Babelio, lors de mes recherches, m'a proposé celui ci, je me suis laissée tenter. Je n'ai donc pas de critères de comparaison.

L'intrigue est simple : Rachel et Nick file le parfait amour quand Nick propose à sa belle de passer les vacances en famille à Singapour pour assister au mariage de son meilleur ami. La jeune femme accepte sans se douter que la famille de Nick est l'une des plus riches du pays et que le mariage en question a tout d'un mariage princier attendu par toute la jet-set. Rachel se retrouve alors propulsée dans un univers de paillettes, avec jets privés, robes coutant des millions, voitures de sport, maison ressemblant à de véritables palais. Si elle peine à s'adapter à ce nouvel aspect de Nick, sa belle-mère et d'autres jeunes femmes jalouses risquent d'achever de la désarçonner !

La quatrième de couverture prévoyait "Un Orgueil et préjugés sauce satay", inutile de dire que nous sommes bien loin de la psychologie fine et de l'univers feutré et subtile de Jane Austen. Nous sommes plus du côté de Dynastie que de la grande Jane.

"Elle resta immobile dans le véhicule, toutes vitres fermées . L'air devenait de plus en plus étouffant. Elle sentit son cœur s'accélérer. Elle venait d'acheter une bague en diamant de trois cent cinquante mille dollars qu'elle n'aimait pas vraiment , un bracelet à vingt-huit mille dollars qui lui plaisait assez , et des boucles d'oreilles à sept cent quatre -vingt- quatre mille dollars qui lui donnait l'air de Pocahontas. Pour la première fois depuis plusieurs semaines, elle se sentit toute gaie. "

Alors oui l'ensemble est ironique et soit-disant caustique, l'intrigue prouvant que tous, pauvres ou riches, ont les mêmes problèmes de couple ou d'éducation, que dans tous les milieux se rencontrent des pestes et des personnes bienveillantes et que toute famille peut avoir ses cruautés, les familles ici ne jurant que par l'ascendance, mais tout cela ne semble que prétexte pour se délecter des listes interminables de marques de modes ou de lieux branchés à fréquenter.

A la fin, l'auteur a souhaité alourdir son propos de façon artificielle avec le secret révélé de Rachel, comme s'il s'était rendu compte du vide de son propos initial. Un échec !

 

Présentation de l'éditeur : Le livre de poche

Paru initialement sous le titre Crazy Rich à Singapour ou encore Crazy Rich Asians

La suite (que je ne lirai pas, merci bien) se nomme China girl

Publié dans Littérature Asie

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