Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Dans l'épaisseur de la chair de Jean-Marie BLAS DE ROBLES

Publié le par Hélène

♥ ♥

Tout commence par cette phrase de Manuel à son fils : « Toi, de toute façon, tu n’as jamais été un vrai pied-noir ! » Thomas, le fils, décide alors de remonter le temps dans un passé fantasmé, rêvé, pour trouver la réponse à cette question : qu'est-ce qu'un vrai pied-noir ?

Alors qu'il est malencontreusement tombé à l'eau lors d'une virée en bateau et qu'il s'accroche pour ne pas sombrer, Thomas visite l'histoire de son père, pied noir d'origine espagnole, dont les parents tenaient un bistrot dans la ville de garnison de Sidi-Bel-Abbès, en Algérie, puis il devient chirurgien et s'engage aux côtés des alliés en 1942.

Toute une page de l'histoire se déploie, visant à éclairer les rapports troubles persistant entre l'Algérie et la France, mais Manuel offre surtout un magnifique hommage à son père s'interrogeant sur ce que nous lèguent nos parents en matière d'angoisses et d'espérances.

Sa conclusion est magnifique.

"Parler en dormant, dire à voix basse, mais avec l'intransigeance rauque d'une pythie : je veux l'innocence du monde, celle qui existait avant les hommes et perdurera bien après leur fin ; je veux la libre respiration du vent et de la mer, je veux, j'exige la beauté nue."

Ce que j'ai moins aimé : J'ai senti quelques longueurs et je n'ai malheureusement pas ressenti l'enthousiasme survenu à la lecture du précédent roman de l'auteur L'île du Point Némo.

 

Présentation de l'éditeur : Zulma

Du même auteur : L'île du Point Némo

 

Dans l'épaisseur de la chair, Jean-Marie Blas de Roblès, Zulma, 2017, 373 p., 20 euros

 

Merci à l'éditeur.

Partager cet article
Repost0

La petite et le vieux de Marie-Renée LAVOIE

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥ ♥

"La réalité, discrètement, se faisait belle."

"La petite" se fait appeler Joe. Elle se plait en effet à être une fille qui vit comme un garçon, comme son idole de dessin animé Lady Oscar, capitaine de la garde rapprochée de Marie-Antoinette. Elle pense qu'en effet être un garçon dans sa famille pas très riche serait plus utile qu'être une fille, raison pour laquelle elle tente de rendre service en accomplissant des petits jobs comme distribuer des journaux ou servir des joueurs de bingo. Joe grandit dans les années 80 au Québec, elle a huit ans et trois soeurs : Jeanne, Margot et la petite Catherine. Ses problèmes se résument à "Comment faire pour courir aussi vite qu'Isabelle-12 à l'école, commente faire pour avoir les cheveux très longs rapidement, comment faire pour empêcher mes seins de pousser, comment faire pour que papa arrête de vomir le matin avant de partir travailler, etc." En effet, son père traine un mal-être lancinant qu'il noie dans l'alcool, et sa mère tient la maisonnée d'une main de maitre, ponctuant ses phrases d'un "C'est toute" qui interrompt immédiatement toute velléité de résistance.

Un beau jour, Joe rencontre Roger, "le vieux" qui s'installe à côté de chez eux. C'est un vieil homme un peu grincheux, ayant la fâcheuse habitude de jurer, mais il se révèle au fil du temps un ami précieux.

Avec tendresse et douceur, l'auteure peint le quotidien de cette jeune fille, entre déconvenues de l'enfance, découverte du monde quelquefois incompréhensible des adultes, angoisses et profondeur de l'amour de ses proches. Un roman touchant, qui rappelle que si la vie se veut quelquefois cruelle, la tendresse et l'amour portés par les autres sauve finalement de tout...

 

Présentation de l'éditeur : XYZ Editeur ; Folio

D'autres avis : Babelio

Vous aimerez aussi : Mon top ten à la québécoise ; Karine

 

La petite et le vieux, Marie-René Lavoie, Folio, juillet 2015, 7.7 euros

 

 

Partager cet article
Repost0

Tu sais ce qu'on raconte de Gilles ROCHIER et Daniel CASANAVE

Publié le par Hélène

♥ ♥

Le fils Gabory revient dans sa ville natale après une longue absence. Il aurait été à l'origine d'un drame routier des années auparavant, du moins "c'est ce qu'on raconte"...

Les rumeurs se lancent, il serait revenu pour se venger, ou pour d'autres raisons obscures, et puis les questions s'accumulent, où était-il pendant deux ans, sans doute en prison, et puis sa famille était étrange, tout comme ses relations avec la jeune fille morte dans l'accident. Bref, vous l'aurez compris, tout est sujet à commentaires et les mauvaises langues se délient face au drame et à ce retour-évènement qui apporte un peu d'agitation dans des vies plates et banales. De même, les craintes ne sont jamais loin, corolaires inévitables de l'ennui.

Des tons oppressants, une ville tentaculaire qui semble vouloir broyer les êtres dans ses mots et ses assertions, tant la force des commentaires et des rumeurs est prégnante, tout concourt à créer un climat délétère et pesant. Rares sont ceux qui n'ont rien à dire.

Une belle réussite pour cet album insistant !

 

Présentation de l'éditeur : Warum

D'autres avis : Mo

 

 

Tu sais ce qu'on raconte, Gilles Verdier et Daniel Casanave, Warum, janvier 2017, 15 euros

 

Cette BD fait partie de la Sélection Prix Polar Sncf et elle est disponible en e-livre ce mois ci sur e-livre.sncf.com.

L'expérience de lecture d'Une BD sur l'ordinateur (une première pour moi) fut plutôt concluante :

 

Partager cet article
Repost0

Top ten à la québecoise

Publié le par Hélène

Voici ma sélection de mes titres québécois préférés. Cliquez sur le titre !

La tournée d'automne de Jacques POULIN 

Le vieux chagrin de Jacques Poulin

La petite et le vieux de Marie-Renée Lavoie (chronique à venir le 10 novembre)

La fiancée américaine de Eric Dupont

Rivière Mékiskan de Lucie Lachapelle

Pieds nus dans l'aube de Félix Leclerc

Champagne de Monique Proulx

Défense de tuer de Penny

Elle et nous de Michel JEAN

Nature morte de Louise PENNY 

 

D'autres coups de coeur québécois chez Karine

Partager cet article
Repost0

Québec en novembre

Publié le par Hélène

Ce mois-ci sera québecois avec Karine et Yueyin !

Ce sera l'occasion de faire de belles découvertes, grâce à un programme de lectures communes très alléchant :

4 novembre : littérature jeunesse

6 novembre : Top 10 à la québécoise qui nous permettra de mettre en avant nos romans québécois préférés

10 novembre : Marie-Renée Lavoie La petite et le vieux que je viens de finir, et pour qui j'ai eu un vrai coup de coeur !

12 novembre : Romance et chicklit

14 novembre : Réjean Ducharme

16 novembre : Écoutons un livre québécois (raccord avec le rendez vous du blog de Sylire http://www.sylire.com/

20 novembre : Michel Tremblay dont j'aimerais relire Le coeur découvert et le coeur éclaté

22 novembre : BD québécoise

24 novembre : Polars québécois, Louise Penny pour moi

 

J'ai également prévu de lire Bondrée de Andrée A. Michaud

Un beau programme en perspective qui risque de se densifier quand j'aurai découvert le top ten des uns et des autres lundi ! A suivre...

Partager cet article
Repost0

Underground railroad de Colson WHITEHEAD

Publié le par Hélène

♥ ♥

"Comme si en ce monde il n'y avait pas de lieux où s'enfuir, seulement des lieux à fuir."

Underground railroad est le nom donné au réseau de routes clandestines utilisées par les abolitionnistes pour aider les esclaves noirs à s'échapper notamment dans les années 1850. Ce chemin, la jeune Cora, seize ans, esclave dans une plantation de coton, va le suivre pour fuir aux côtés de Caesar, un autre esclave de la plantation. Caesar pense sans doute que la jeune femme lui portera chance dans sa fuite puisque la mère de Cora, Mabel, fut la seule esclave de la plantation a avoir réussi à fuir sans jamais se faire prendre par les chasseurs d'esclaves. Cora et Caesar, accompagnés par Lovey, s'engagent donc vers la route censée les mener vers la liberté. Mais cette route est semée d'embûches, et de la Caroline du Sud à l’Indiana en passant par le Tennessee, ils vont vivre une incroyable odyssée.

"Il arrive parfois qu'une esclave se perde dans un bref tourbillon libérateur. Sous l'emprise d'une rêverie soudaine au milieu des sillons, ou en démêlant les énigmes d'un rêve matinal. Au milieu d'une chanson dans la chaleur d'un dimanche soir. Et puis ça revient, inévitablement : le cri du régisseur, la cloche qui sonne la reprise du travail, l'ombre du maître, lui rappelant qu'elle n'est humaine que pour un instant fugace dans l'éternité de sa servitude."

L'auteur a choisi ici de matérialiser ce chemin clandestin par un chemin de fer souterrain, lieu désertique dans lequel errera plusieurs fois Cora, sommée de fuir à nouveau alors qu'elle pensait avoir trouvé un havre de paix. Mais la paix est éphémère dans ce monde dominé par la haine et la violence.

« Un semblant de liberté était le pire des châtiments, tant il mettait douloureusement en relief la magnificence d’une vraie liberté […] Etre libre n’était pas une question de chaînes, ni d’espace disponible. »

Ce que j'ai moins aimé : Le roman est très bien documenté, ouvrant sur une période sombre de l'histoire, mais il manque un souffle, une émotion qui prendrait aux tripes et apporterait une dimension supplémentaire à ce destin poignant. Cora semble comme dénuée de sentiments, être immatériel qui traverse les étapes de son parcours en observatrice.

Bilan : Cette fuite en avant aux rebondissements multiples agit certes comme un page turner instructif, mais il lui manque une dimension supplémentaire pour marquer durablement.

 

Présentation de l'éditeur : Albin Michel

D'autres avis : Babélio

 

Reçu et lu dans le cadre des Matchs de la rentrée littéraire Priceminister

 

Partager cet article
Repost0

Les étoiles s'éteignent à l'aube de Richard WAGAMESE

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥ ♥

"On n'est rien d'autre finalement. Que nos histoires."

Quand Eldon appelle son fils Franklin à son chevet, il sait que ses jours sont comptés. Détruit par des années d'alcoolisme, il est rongé de l'intérieur et souhaite que son fils l'accompagne dans la montagne pour l'enterrer comme un guerrier. Pour les deux hommes qui n'ont jamais vécu ensemble, c'est aussi l'occasion d'explorer le passé. Franklin espère avoir des réponses aux questions qu'il se pose, lui qui a été élevé par un autre homme que son père et qui n'a jamais connu sa mère.

Arpentant les grands espaces dans lesquels Benjamin se meut avec aisance et harmonie, les hommes se réconcilient aussi avec leurs origines indiennes et avec "le Grand Tout".

"Jimmy disait tout le temps que nous étions un Grand Mystère. Tout. Il disait que les choses qu'ils faisaient, ces Indiens d'autrefois, c'était rien d'autre que d'apprendre à vivre avec ce mystère. Pas le résoudre, pas s'y attaquer, pas même chercher à le deviner. Juste être avec. J'crois que j'aurais aimé apprendre le secret qui permet de faire ça."

Leur identité s'est forgée au fil de leurs histoires, et si Benjamin peut ressentir de l'amertume face à ce père alcoolique, le récit des épreuves d'Eldon lui permettra de mieux comprendre qui il est et d'où il vient.

"Le vrai monde c'était un espace de liberté calme et ouvert, avant qu'il apprenne à l'appeler prévisible et reconnaissable. Pour lui, c'était oublier écoles, règles, distractions et être capable de se  concentrer, d'apprendre et de voir. Dire qu'il l'aimait, c'était alors un mot qui le dépassait, mais il finit par en éprouver la sensation. C'était ouvrir les yeux sur un petit matin brumeux d'été pour voir le soleil comme une tache orange pâle au-dessus de la dentelure des arbres et avoir le goût d'une pluie imminente dans la bouche, sentir l'odeur du camp Coffee, des cordes, de la poudre et des chevaux. (...) C'était aussi la sensation de l'eau qui jaillit d'une source de montagne. Aspergée sur ton visage comme un éclair glacé. Le vieil homme lui avait fait découvrir tout cela."

Richard Wagamese peint ici un magnifique roman sur ce qu'on transmet à ses enfants, sur la force qu'on leur inculque pour faire face aux évènements marquants de la vie, et de la vérité qui se tapit en eux, prête à resurgir, intacte, pure. Un roman profondément touchant.

 

Présentation de l'éditeur : Editions Zoé

D'autres avis : Jérôme ; Sandrine

 

Les étoiles s’éteignent à l’aube de Richard Wagamese (traduit de l’anglais par Christine Raguet). Zoé, 2016. 285 pages. 21,00 euros

 

Partager cet article
Repost0

Le lycée Pierre de Coubertin et le Goncourt des Lycéens

Publié le par Hélène

La documentaliste du lycée Pierre de Coubertin à Calais et la professeure Cécile Wallant ont souhaité faire participer leur classe cette année. Le lycée avait déjà participé au prix, et ce fut un franc succés si bien qu'elles ont souhaité proposer à nouveau leur candidature, pour ce "projet sympa qui permet aux élèves de découvrir la littérature contemporaine."

La documentaliste souligne que les élèves lisent de tout, même si en classe, ils ont plutôt tendance à lire de la littérature classique, au CDI ils empruntent beaucoup de littérature jeunesse. Le CDI a acheté un jeu de romans dés le début, ainsi les livres de la sélection ont été beaucoup lus, empruntés. Il semble que Summer plaise beaucoup, mais finalement chaque élève a trouvé un roman différent pour lui plaire...

 

Les lycéennes Léa Flavie, Océane et Eugénie et Léonie ont d'abord été surprises quand elles ont appris participer au prix, c'était assez inattendu, voire effrayant de se dire qu'il allait falloir lire 15 romans en peu de temps. Mais finalement, elles ont trouvé cela enrichissant, notamment le fait d'élargir leurs connaissances sur l'histoire par le biais de personnages et de points de vue différents. Cela leur a permis aussi de s'intéresser à des romans vers lesquels elles ne seraient pas allées volontairement.

Par la suite, elles vont élire des délégués dans chaque classe, qui iront ensuite défendre leurs choix. Pour l'heure, les livres les plus appréciés sont L'art de perdre / Un loup pour l'homme / Summer / et L'ordre du jour.

 

Elèves et professeurs ont créé un blog pour parler de leurs lectures : http://le-goncourt-des-lyceens-2017-quelle-aventure.blog4ever.com/

 

Vous aimerez aussi :

Alice Zeniter et le Goncourt des lycéens

Olivier Guez et le Goncourt des lycéens

François-Henri Désérable et le Goncourt des lycéens

Alexis Ragougneau et le Goncourt des lycéens

 

Publié dans Goncourt des lycéens

Partager cet article
Repost0

Alice Zeniter et le Goncourt des Lycéens

Publié le par Hélène

Comment avez-vous vécu les rencontres avec les lycéens ? Qu’est-ce que cela vous a apporté ?

J'ai vécu la série de rencontres tout d'abord comme une série de voyages en compagnie des autres auteurs et donc comme une sorte de colonie de vacances un peu étrange. Il y naît le même genre d'amitiés instantanées, que seule permet la fréquentation quotidienne, et je suis très heureuse d'avoir pu rencontrer certains d'entre eux dans ces conditions. Les salons ne nous auraient pas permis de telles discussions.

Quant aux rencontres avec les lycéens, ce qui est passionnant sur un tel format, c'est que l'on peut non seulement considérer les questions une par une mais aussi leur récurrence d'une rencontre à l'autre. On voit à la fois se dessiner des lecteurs très différents et des motifs de lecture qui pourtant se répètent. Par ailleurs, je n'ai pas pour ma part trouvé que les questions différaient tant de celles posées en librairie. Et je me suis rappelée que lorsque j'étais au lycée, je me pensais déjà comme une adulte, et qu'il n'y avait pas de raison que les lycéens nous posent donc des questions d'enfants.

Qu’avez-vous pensé de leurs questions ? Y a-t-il eu des questions surprenantes ? Lesquelles ?

Je pense qu'elles sont très encadrées par les professeurs, la plupart du temps. Pour cette raison, mes questions préférées ont été les questions surprenantes. Je pense notamment au fait que d'un jour à l'autre, j'ai eu deux questions opposées sur mon style. L'une posée à Lille et qui décrivait mon écriture comme « élégante et brutale », l'autre à Toulouse qui en faisait un processus « déroutant, long et trop compliqué ». On m'a aussi demandé à Marseille si mon livre était « une incitation à aimer la France », ce qui – passé l'étouffement instantané provoqué par une telle question – m'a amené à réfléchir à voix haute à l'arbitraire des naissances, au fait que l'injonction « la France, tu l'aimes ou tu la quittes » ne s'adressait qu'à une certaine partie de la population, et à l'étrangeté d'entendre le pouvoir exécutif parler le langage de l'amour… J'y pense encore.

Toujours à Toulouse, un groupe de lycéens m'a parlé d'un passage au tout début du livre : il s'agit en fait d'une seule ligne qui décrit la mort du père d'Ali « Il chute dans les rochers en poursuivant une chèvre fugueuse ». Les garçons trouvaient ça hilarant et m'ont mimé l'esquive de la chèvre au bord du rocher. Ils ont réussi à me persuader qu'il s'agit d'un passage hautement comique.

Quelle lycéenne étiez-vous ? Lisiez-vous ? Quels auteurs ?

J'étais très attirée par le mouvement hippie des années 60. Je cousais mes vêtements. Je parlais de vivre en autarcie avec mes copains dans une ferme ardéchoise.  J'avais l'impression qu'une manifestation de quelques centaines de personnes pouvait changer le monde. Et je lisais beaucoup, oui. Tolkien, Vian, Zola, Bradbury, Hugo (mon père était un grand lecteur de science-fiction et ma mère de romans naturalistes – ma bibliothèque était alors constituée principalement des livres que je leur chipais).

Auriez-vous aimé, adolescente, participer à ce type de jury littéraire ?

Je pense que oui. D'autant plus que j'ai passé un bac scientifique et je me morfondais de ne pas pouvoir consacrer plus de temps à la littérature.

Lisez-vous les Goncourt des lycéens ?

Pas vraiment. Ou disons que je ne les lis pas parce qu'ils ont reçu le prix. J'en lis certains parce qu'ils croisent ma route et m'intriguent. Ça a notamment été le cas pour « Petit pays » dont j'avais entendu beaucoup d'éloges venant d'amis aux goûts littéraires tout à fait opposés. 

 

Alice Zeniter a publié L'art de perdre aux éditions Flammarion.

Publié dans Goncourt des lycéens

Partager cet article
Repost0

Olivier Guez et le Goncourt des lycéens

Publié le par Hélène

Comment avez-vous vécu les rencontres avec les lycéens ? Qu’est-ce que cela vous a apporté ?

J’ai vécu ces rencontres avec intérêt et curiosité. Il est rare de rencontrer autant de lecteurs en une seule fois, qui plus est des adolescents. C’est un autre public, plus direct, plus spontané. Avant les rencontres, je ne savais pas trop à quoi m’attendre, je n’ai pas d’adolescents dans mon entourage. Dix jours plus tard, j’ai trouvé ces rencontres très réconfortantes : c’est magnifique de voir des ados se passionner pour la lecture ! En somme, j’ai vécu une magnifique expérience.

Qu’avez-vous pensé de leurs questions ? Y a-t-il eu des questions surprenantes ? Lesquelles ?

Ils étaient bien préparés. Souvent leurs questions ne diffèrent guère de celles des journalistes. Rien ne m’a vraiment surpris : du travail de pros !

Quel lycéen étiez-vous ? Lisiez-vous ? Quels auteurs ?

Je m’ennuyais au lycée parce que j’ai suivi une filière scientifique alors que j’étais déjà passionné par la littérature et l’histoire. Les cours de biologie et de mathématiques étaient une souffrance ! J’ai toujours beaucoup lu, depuis ma petite enfance. L’une de mes plus grandes joies, enfant, était d’aller à la librairie avec ma mère. Au lycée, je lisais les grands auteurs russes, notamment Dostoievski, L’enfant de Jules Valles, Solal et Mangeclous d’Albert Cohen…

Auriez-vous aimé, adolescent, participer à ce type de jury littéraire ?

J’aurais adoré. J’imagine que c’est très excitant à 15, 16 ans de rencontrer des auteurs, de lire leur livre et d’élire le meilleur !

Lisez-vous les Goncourt des lycéens ?

Oui, bien sûr, ça m’est arrivé.

Lequel vous a particulièrement marqué ?

Le rapport de Brodeck, de Philippe Claudel, Charlotte de David Foenkinos, et Le testament français de Makine.

 

Olivier Guez a publié La disparition de Joseph Mengele chez Grasset

Voici son site internet http://www.olivierguez.com/

 

Publié dans Goncourt des lycéens

Partager cet article
Repost0