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La petite boutique aux poisons de Sarah PENNER

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

"La vérité la plus brutale ne se trouve jamais en surface. Il faut creuser, la porter à la lumière et la débarrasser de ses impuretés."

En 1791, à Londres, Nella tient une boutique d'apothicaire à la mission un peu particulière ; elle trouve des remèdes aux femmes souhaitant se débarrasser d'un homme indésirable. Une jeune fille, Eliza se rapproche d'elle alors qu'elle reçoit une demande inquiétante.

A quelques siècles de là, à notre époque, Caroline vient de découvrir l'infidélité de son époux et décide de partir tout de même à Londres pour leur anniversaire de mariage, mais sans lui. Là-bas, au fil de ses errances, elle rencontre un homme qui l'invite à se joindre à leur groupe pour pratiquer le mudlarking, des fouilles dans les boues de la Tamise. Elle trouve alors par hasard une petite fiole avec un animal gravé dessus. Curieuse, elle se lance dans des recherches qui la mènent à découvrir l’histoire de l’apothicaire du XVIIIe siècle.

Ce que j'ai aimé :

Les deux destins en parallèle permettent d'osciller entre passé et présent et de mieux comprendre les conséquences de chaque action sur le fil du temps ou des destins individuels. Chaque décision porte un poids qui demande analyse et exploration. Le travail d'investigation est central, la fascination ressentie par Caroline pour le passé, en s'accrochant à une petite fiole, lui permet de remonter le temps et de réussir à reconstituer tout un pan du passé, éclairant les zones d'ombre à plusieurs siècles d'intervalle. Cela l'amène aussi de se confronter à ses propres choix pour redéfinir sa vie. Le roman met ainsi en avant la solidarité entre femmes dans des contextes où elles sont opprimées par des figures masculines abusives.

Bilan :

Un roman très prenant que je suis ravie d'avoir découvert (merci Sylvie ...) !

Présentation de l'éditeur : Pocket

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En bas dans la vallée de Paolo COGNETTI

Publié le par Hélène

Fredo et Luigi ont grandi dans la Valsesia, une vallée montagneuse du nord de l'Italie. Luigi est marié à Betta et le couple attend un enfant, quand Fredo, après un séjour de sept ans au Canada, réapparait dans leurs vies. Il vient réclamer sa part d'héritage après la mort du père. Les retrouvailles s'annoncent tendues, d'autant plus que les deux frères, très différents, ont néanmoins en commun une forte addiction à l’alcool... Sur ces terres rudes et oubliées de tous, un verre ou un mot de trop suffisent parfois à libérer les ténèbres de la vallée, et à transformer les chiens en loups.

Ce que j'ai aimé :

L'art des contradictions est filé tout au long du récit : contradiction entre la vallée accueillante mais moins lumineuse que la montagne plus âpre à vivre, entre ces deux frères aux destins dissemblables et pourtant plus proches qu'il n'y paraît, entre modernité incarnée par les pistes de ski, et respect des traditions, et finalement entre l'homme et l'animal qui se rejoignent quelquefois dans la violence de leurs actes. Rien n'est tranché, le monde forme un tout qui doit s'accommoder de ces dissemblances pour s'extraire du chaos.

Ce que j'ai moins aimé :

J'ai regretté un manque de cohésion des points de vue narratifs : le premier chapitre est du point de vue des animaux (et je n'ai pas réussi à me mettre dans la peau du loup...) ensuite le narrateur parle à la troisième personne pour proposer le destin de Luigi (le chapitre que j'ai préféré), puis la première personne est utilisée pour son frère avant de revenir à la troisième personne pour Elisabetta. Pour finir, un long poème narratif sur les arbres de Taliesin, barbe gaulois du 6ème siècle, dont on ne comprend le sens qu'en lisant la postface.

Cet ensemble discordant casse le rythme du récit et entraine un manque de cohérence et de profondeur dans la psychologie des personnages.

Bilan :

L'auteur parle en fin de roman de sa passion pour l'album Nebraska de Bruce Springsteen ou encore de Raymond Carver et son art de la nouvelle, ici il ne manquait pas grand chose pour retrouver ces atmosphères suspendues qui condensent en peu de pages l'essentiel, mais, à mon sens, il fallait encore couper, travailler le texte, polir, pour saisir l'insaisissable.

 

Présentation de l'éditeur : Stock

Du même auteur : Le garçon sauvage ♥ ♥ ♥ ; Les huit montagnes ♥ ♥ ♥ ♥ ; Sans jamais atteindre le sommet ♥ ♥ ♥ ; La félicité du loup ♥ ♥ ♥ ♥

Publié dans Littérature Europe

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Mourir, la belle affaire de Alfredo MORIEGA

Publié le par Hélène

♥ ♥

Équateur, Quito, 2850 mètres d’altitude. Une Subaru est percutée par une Cherokee. La Cherokee s'enfuit et laisse deux morts et une seule survivante, Maria Del Carmen. Celle-ci, sous le choc, promet à l'inspecteur Heriberto Gonzaga de l'épouser s'il retrouve les coupables. Mais l'affaire aboutit sur une impasse et est rapidement classée. Quelques mois plus tard, Maria del Carmen se jette du haut d'une falaise. En découvrant son corps, Heriberto se souvient de sa promesse et reprend l’affaire qui semble avoir a été étouffée.

Ce que j'ai aimé :

Le médecin légiste narrateur côtoie la mort chaque jour et lui et les autres personnages semblent errer, perdus entre vie et mort, comme des fantômes, ils avancent au hasard dans la ville et se retrouvent brutalement confrontés à la mort, par hasard pour certains. Leurs déambulations incitent à penser que pour eux la mort est banale, attendue, comme évidente.

"C'est la loi de la vie. Rien n'est joué d'avance, chacun écrit son destin petit à petit, comme il peut."

L'atmosphère est crépusculaire, les personnages divaguent mais leur sensibilité affleure, et ils puisent en eux une bonté qui semble innée et perdue sous les couches induites par la société. Heriberto témoigne d'un attachement éternel à sa grand-mère, et il n'aura de cesse d'honorer la promesse faite à Maria del Carmen.

Dans ce roman d'atmosphère, l'auteur capture avec intelligence l'essence de la ville de Quito et de ses habitants en éclairant les destins individuels malmenés.

Bilan :

Il s'agit du premier polar équatorien traduit en France et il est à découvrir !

Présentation de l'éditeur : J'ai Lu

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Vers l'abîme de Erich KASTNER

Publié le par Hélène

♥ ♥

Satire sociale et politique, le roman s'attache aux pas de Jakob Fabian, un publicitaire trentenaire vivant à Berlin. Fabian est un observateur cynique et désabusé de la décadence et de la corruption qui gangrènent la société allemande de l'époque. Il perd son emploi et tente de naviguer dans un monde de plus en plus chaotique et moralement ambigu. A la fois brulot antimilitariste et description sans fard des mœurs sexuelles, le roman témoigne de l'esprit d’une époque tourmentée, critique de la société de Weimar, marquée par l'instabilité économique et sociale, signes avant coureur du naufrage national « L’Europe était dans la cour de récréation ; Les professeurs étaient partis. Il n’y avait plus d’emploi du temps. Le Vieux Continent ne parviendrait pas à boucler le programme. » p 42

Le taux de chômage élevé entraine une dépression morale succédant à la crise économique, avec ce besoin frénétique pour tout un chacun de s’étourdir,quand les partis eux-mêmes sont dénués de scrupules. Tous les signes avant coureur du désastre imminent sont là, le pouvoir n'étant jamais utilisé à bon escient « Celui-ci en use à son profit, celui là au bénéfice de sa famille, l’un pour payer moins d’impôts, l’autre privilégie les gens qui ont les cheveux blonds, le cinquième ceux qui font plus de deux mètres, le sixième teste une formule mathématique sur l’humanité. » p 53

Fabian moraliste, il observe ses contemporains et tente d’évaluer leur capacité à s’amender, mais n’observe pas seulement, participe, expérimente cette perte des valeurs morales et le cynisme de cette société berlinoise à l'agonie.

Censuré à sa parution en Allemagne en 1931, brûlé par les nazis en 1933, ce roman de l'écrivain Erich Kästner paraît en français dans son intégralité seulement en 2016.

Un roman brillant indispensable !

Présentation de l'éditeur : Editions Anne Carrière ; 10/18

Publié dans Littérature Europe

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Le bureau d'éclaircissement des destins de Gaëlle NOHANT

Publié le par Hélène

♥ ♥

Irène travaille dans un bureau d'archives à Berlin, l’International Tracing Service, le plus grand centre de documentation sur les persécutions nazies. Ce bureau a pour mission de retrouver les traces des personnes disparues pendant la Seconde Guerre mondiale, victimes du régime nazi. La jeune femme est passionnée par son travail et se consacre entièrement à aider les familles à retrouver des informations sur leurs proches disparus. A l'automne 2016, elle doit s'acquitter d'une nouvelle mission : restituer les milliers d’objets dont le centre a hérité à la libération des camps. Elle s'attache alors à une poupée, un mouchoir brodé, un médaillon pour remonter le fil de l'histoire jusqu'au propriétaire déporté et sa famille. "Elle éclaire à la torche des fragments d'obscurité" tout comme la romancière

Au fil de ses recherches, Irène découvre des histoires poignantes et troublantes, et elle-même est confrontée à son propre passé familial. Elle met à jour des secrets enfouis, des histoires d'amour et de trahison, et des actes de courage inoubliables. Sa quête de vérité la mène à travers l'Europe, des archives poussiéreuses de Berlin aux villages isolés de Pologne.

Ce que j'ai aimé :

À travers le parcours de Irène, Gaëlle Nohant rend hommage aux victimes de la Shoah et souligne l'importance de préserver la mémoire historique. Un hommage émouvant aux archivistes et aux historiens qui travaillent sans relâche pour apporter des réponses et un certain apaisement aux familles des disparus.

"Peut-on rester humain, dans un cadre où l'inhumanité est la règle ?"

Ce que j'ai moins aimé :

Beaucoup de personnages différents, puis trois histoires entremêlées qui complexifient la lecture. Je me suis perdue dans la trame narrative.

Pas de qualités particulières d'écriture.

Bilan :

Autour de l'histoire vraie du centre d'archives d'Arolsen, une quête historique entremêlant fiction et vérité.

Présentation de l'éditeur : Grasset ; Le livre de poche

Du même auteur : Légende d'un dormeur éveillé ♥ ♥ ♥ ♥ ; La part des flammes ♥ ♥ ♥ ♥  ; La femme révélée ♥ 

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Manifesto de Léonor DE RECONDO

Publié le par Hélène

Pendant la nuit du 24 au 25 mars 2015, Félix de Récondo a cheminé vers la mort. Trois ans plus tard, sa fille Léonor raconte cette nuit infinie, souhaitant témoigner en un vibrant manifeste de la liberté et de la force de création que ce père artiste garda inlassablement intactes.

Les récits alternent : d'un côté celui de Leonor, au chevet de son père mourant, envahie par les souvenirs et les émotions, de l'autre, une conversation fictive entre Félix et Ernesto Hemingway, rencontré par le passé. Félix se remémore ceux qu’ils ont connus, sa petite enfance à Gernika, les mystérieuses activités politiques de ses oncles dans la maison d’exil des Landes. Ernesto, à son tour, lui raconte l'écriture, la femme aimée, Martha et les autres, son rapport à la mort. Félix montre aussi à Ernesto le violon que, de ses mains, il fabriqua pour Léonor, élève précoce guidée par son père.

Ce que j'ai aimé :

Le récit vibre de sensibilité, parcouru par ces souvenirs qui font toute une vie et qui, à l'aube de la mort, nous font dire "ça valait la peine", comme ce trajet Paris-Hendaye d'une traite, tendu vers le moment où la mer l'accueillerait, ou encore comme ces rencontres qui permettent d'oublier un moment "nos guerres intérieures". "Pour mourir libre il faut vivre libre" résume l'autrice, comme un appel à vivre sans regrets, pleinement en ressentant chaque seconde au plus profond de notre être.

La mort est aussi convoquée à travers le souvenir des enfants décédés tragiquement avant l'heure, mais elle est transcendée par l'art, par l'intensité d'un morceau de violon, par la beauté d'une peinture ou par ces pages écrites sur le fil.

Ce que j'ai moins aimé :

J'ai moins aimé les chapitres liés au présent de Leonor attendant dans la chambre d'hôpital que son père décide de partir. Le réel est dur, âpre, l'écriture se faisant volontairement très réaliste, prosaïque, et même si l'imagination s'évade dans les autres chapitres, ces pages intimes m'ont dérangée.

Bilan :

Un beau manifeste sur la force de l'instant transmué par l'art.

 

Présentation de l'éditeur : Sabine Wespieser Editeur

Du même auteur : Pietra viva

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2014-2023 : 10 ans de coups de coeur Gallmeister

Publié le par Hélène

 Sur une initiative de Pascale de Livres comme l'air sur Instagram :

Fondées en 2006 les @editions_gallmeister se sont spécialisées dans le #naturewriting et les auteurs américains avant de s'ouvrir au monde en 2021. En 2010 naissait la collection de poche : #totem. Pascale a souhaité revenir sur la dernière décennie de parutions en élisant, pour chaque année, notre titre préféré. Les deux catégories sont possibles, grands formats et totems.

TOTEMS :

 

 

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Fleur de roche de Ilaria TUTI

Publié le par Hélène

♥ ♥

1915. Les bombes autrichiennes sifflent sur les cimes de la Garnie, dans le Frioul italien. Agata Primus et ses compagnes sont sollicitées pour porter nourriture et munitions aux troupes recluses dans la montagne. Courageuses, déterminées, elles bravent la neige, le froid et le danger pour ravitailler les soldats italiens dont la vie ne tient plus qu’à un fil. Jour après jour, elles se lient à ces hommes rencontrés là-haut. Elles sont comme des "fleurs de roche", comme ces edelweiss, "des fleurs agrippées avec ténacité à cette montagne. Agrippées au besoin, je le crois, de se maintenir en vie". Mais le danger rôde et Agata croisera aussi la route d'un tireur autrichien...

Ce que j'ai aimé :

L'autrice rend ici un bel hommage à ces femmes et hommes qui ont défendu la frontière, souvent oubliées dans l'histoire parce qu'elles n'ont pas été mobilisées.  Le personnage de Agata est  inspiré de Maria Plozner Mentil symbole des porteuses, des "femmes simples mais d'une force morale extraordinaire, habituées depuis des siècles à soutenir leur famille dans les situations les plus défavorables." A cette époque, les journaux disent que le conflit a fait beaucoup pour l'émancipation des femmes, mais elles ont toujours été des femmes indépendantes, "notre capacité à nous suffire à nous-mêmes ne nous a pas été reconnue, ni concédée. Nous l'avons tissée par l'effort et le sacrifice, dans le silence et la douleur, de mère en fille." p 324 Elles vivaient souvent dans une pauvreté extrême, et devaient assumer la survie de leur famille.

La force de ce roman est aussi de ne pas verser dans le manichéisme, chaque homme qui combat est aussi un homme, avec ses fragilités, ses valeurs et ses forces, qu'il soit italien ou autrichien. Tout comme certains hommes italiens pourront être violents, tapis dans l'ombre du village, des autrichiens sauront se révéler profondément bons.

Ce que j'ai moins aimé :

Je m'attendais à davantage de description de la nature et du cheminement de ces femmes dans ces endroits escarpés et difficilement atteignables.

Bilan :

Un roman historique très bien documenté, porté par des personnages forts et sensibles.

Présentation de l'éditeur : Le livre de poche

Publié dans Littérature Europe

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Cherche mari désespérément de Ghada ABDEL AAL

Publié le par Hélène

"Désespérées", certaines égyptiennes pourraient l'être quand elles sont confrontées à cette course au mari incessante : si elle veulent "exister" socialement, elles se doivent de subir le défilé des maris venus se présenter à la famille. Ce livre est un récit humoristique et satirique des défis auxquels font face ces femmes égyptiennes célibataires lorsqu'elles cherchent un mari.

L'autrice elle-même raconte sur un blog la pression subie par les femmes célibataires et ses propres rencontres infructueuses. Le blog connait un tel succès qu'elle décide d'en tirer un livre puis une série télévisée.

Ce que j'ai aimé:

Cette course au mari ridicule est très réaliste, et l'autrice sait rendre ses scènes vivantes et dynamiques. Les rencontres arrangées sont prétextes à quelques situations cocasses voire absurdes comme ce futur mari qui se prévaut de ses talents d'imitateur puis réclame la télévision pour regarder un match de foot, celui qui vient accompagné de ses deux autres femmes, celui qui parle sans interruption de sujets ineptes, celui qui se fait passer pour celui qu'il n'est pas... Rapidement, il apparait combien cette course est vaine et vide de sens pour toute personne saine d'esprit.

L'autrice utilise à dessein un ton humoristique pour aborder des sujets sérieux et souvent tabous dans la société égyptienne. Derrière les anecdotes frivoles, se cachent en effet une réalité bien plus lourde et oppressante pour ces femmes soumises aux pressions familiales et obligées de subir ces tractations presque commerciales, comme si elles étaient un vulgaire bien à vendre avec date de préemption en sus.

Ce que j'ai moins aimé :

Je n'ai pas toujours été sensible aux tentatives d'humour de l'autrice.

Bilan :

Ghada Abdel Aal avec un humour décalé - plus ou moins appréciable - émet une critique sociale acerbe, offrant un aperçu précieux des défis et des pressions auxquels sont confrontées les femmes égyptiennes modernes dans leur quête du mariage.

 

Présentation de l'éditeur : Editions de l'aube

 

Publié dans Littérature Afrique

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Les brouillards noirs de Patrice GAIN

Publié le par Hélène

♥ ♥

Alors que Raphaël n'a plus vu sa femme et sa fille Maude depuis onze ans, sa femme reprend contact avec lui et, affolée lui signale la disparition de leur fille sur les îles Féroé. Raphaël n'hésite pas et se rend sur l'archipel, à l'écart du monde pour enquêter. Il découvre que Maude appartenait à une ONG qui milite contre le grindadráp, une chasse traditionnelle sanglante des baleines-pilotes qui fait la fierté des insulaires.

Ce que j'ai aimé :

Patrice Gain est doué pour rendre l'atmosphère des lieux isolés, qu'il s'agisse du Monténégro dans Le sourire du scorpion ou de l'Alaska dans Terres fauves . Ici encore, il réussit à nous plonger dans les brouillards noirs qui s'emparent peu à peu de l'archipel et l'enveloppent de façon oppressante.

Il sensibilise à cette pratique traditionnelle sanguinaire, peu connue finalement :

"On était d'accord pour dire qu'il en allait du grindadrap comme des religions : ils invitent une communauté à se livrer à des rites, en dehors de toute logique, dans le seul but de rendre la barbarie respectable au nom de ce qui serait sacré."

Ce que j'ai moins aimé :

L'intrigue tire quelquefois vers le didactisme avec le message écologiste assené de façon quelque peu manichéenne. L'ensemble manque souvent de subtilité sur ce sujet.

Bilan :

Un roman noir à découvrir pour son atmosphère !

Présentation de l'éditeur : Le livre de poche

Du même auteur : Terres fauves ♥ ♥ ♥ ♥ ; Le sourire du scorpion ♥ ♥ ♥ 

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