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Au sud de la frontière, à l'ouest du soleil de Haruki MURAKAMI

Publié le par Hélène

♥ ♥

Au Sud de la frontière raconte l'histoire d'Hajime qui, à douze ans, se lie d'amitié avec sa voisine Shimamoto et restera marqué à jamais par cette relation qui marquait aussi son éveil à la sensualité. Plusieurs années plus tard, il épouse Yukiko dont le père, riche homme d'affaires, lui propose de le propulser gérant d'un club de jazz. Hajime semble épanoui dans cette nouvelle vie, jusqu'à ce que sa route croise à nouveau celle de Shimamoto.
Ce que j'ai aimé :
Le roman est nimbé sur la fin d'une atmosphère mystérieuse, presque fantastique, rappelant l'univers si atypique évoqué ensuite dans les romans de cet auteur emblématique.
Ce que j'ai moins aimé :
Le thème reste toutefois bien plus banal que celui des autres romans de l'auteur : l'obsession amoureuse et sexuelle d'un homme à qui tout réussit mais qui reste marqué par ses souvenirs d'enfance.
Bilan :
Pour ceux qui veulent découvrir cet auteur, je conseillerais plutôt Kafka sur le rivage.
Pour ceux qui aiment cet auteur et le connaissent déjà, il est toujours intéressant de découvrir ses œuvres de jeunesse.
 
Présentation de l'éditeur : Belfond
Du même auteur : Autoportrait de l'auteur en coureur de fond ♥ ♥ ♥ 1Q84 1 ♥  ; 1Q84 livre 2 ♥ ; Kafka sur le rivage ♥ ♥ ♥ 

Publié dans Littérature Asie

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Le blé en herbe de COLETTE

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥ ♥

Deux adolescents parisiens, Phil, 16 ans et Vinca, 15 ans passent leur été dans la même maison familiale au bord de la mer en Bretagne. Ils découvrent l'évolution de leurs sentiments et désir, prenant conscience que cet été marquera la frontière entre enfance et adolescence. Phil rencontre une dame plus âgée et noue avec elle une relation charnelle, tandis que, dans l'ombre Vinca prend peu à peu conscience de son pouvoir d'attraction.

Rappelons que dans le contexte de l'époque - ce roman ayant été publié en 1923 - l'initiation sexuelle de deux adolescents était un sujet tabou. Tout est suggéré avec subtilité, en filigrane apparait peu à peu la perte du monde doré et innocent de l'enfance au profit d'une certaine forme de gravité liée à l'âge adulte, empli de compromis complexes.

"Je crève, entends-tu, je crève à l'idée que je n'ai que seize ans ! Ces années qui viennent, ces années de bachot, d'examens, d'institut professionnel, ces années de tâtonnements, de bégaiements, où il faut recommencer ce qu'on rate, où on remâche deux fois ce qu'on n'a pas digéré, si on échoue... Ces années où il faut avoir l'air, devant papa et maman, d'aimer une carrière pour ne pas les désoler, et sentir qu'eux-mêmes se battent les flancs pour paraître infaillibles, quand ils n'en savent pas plus que moi sur moi... "

En toile de fond, la Bretagne et ses paysages changeants eux aussi, la mer comme refuge annuel synonyme d'habitude et de sécurité, mais aussi la mer violente et surprenante...

"Une éclaircie retint l'averse dans la nue, entrouvrit au-dessus de l'horizon une plaie lumineuse, d'où s'épanouit un éventail renversé de rayons, d'un blanc triste. "

Présentation de l'éditeur : J'ai Lu

Du même auteur : Sido et les vrilles de la vigne ♥ ♥ ♥ ♥

Publié dans Littérature Europe

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Un chien à ma table de Claudie HUNZINGER

Publié le par Hélène

♥ ♥

Sophie, romancière vit avec son compagnon Grieg au cœur de la forêt des Vosges, proches de la nature, ils se nourrissent de leur attachement au monde naturel, loin de la tourmente de la vie pervertie. Dans une ancienne bergerie bien-nommée « Les bois-bannis » ils sont à une heure de marche de tout site habité et se fabriquent ainsi un monde préservé cernés seulement de leurs livres.
« Et moi, je voulais encore une fois gouter au plaisir infini de déguerpir. Déguerpir, c'est ma base de romancière. de livre en livre, je me suis accrochée au déguerpir comme à la queue d'un renard. »

Tous deux vieillissent, tentent de trouver encore un sens dans leur vie. Un soir, une jeune chienne surgit à leur porte, marquée par des maltraitances humaines et cet évènement bouleverse leur quotidien.

"Ce qui m'a permis de comprendre qu'on n'est pas emmuré dans notre espèce, une espèce séparée des autres espèces, différente mais pas séparée, et que faire partie des humains n'est qu'une façon très restreinte d'être au monde. Qu'on est plus vaste que ça."
 
Ce que j'ai moins aimé :

Le rythme est très lent, statique et le roman est plus de l'ordre de l'essai sur la nature, voire d'une  autobiographie qu'une fiction à proprement dite.

Bilan :

La relation entre l'homme et le chien est l'occasion de réfléchir à nouveau au rapport à la nature saccagée, pour mieux trouver sa place dans ce monde en détresse et espérer retrouver, paradoxalement, notre humanité.

Présentation de l'éditeur : J'ai Lu

Du même auteur : La survivance  ♥ ♥ ♥ 

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Histoire de la femme qui avait épousé un ours brun de John STRALEY

Publié le par Hélène

♥ ♥

Sollicité par une vieille dame indienne pour enquêter sur le meurtre de son fils, Cecil Younger, un privé qui s'abîme dans le whisky, se lance sur un terrain glissant à travers les forêts d'Alaska, sur les traces de la légende Tlingit, celle de l'ours épouseur de femmes.

Déception pour ce roman policier qui use des cordes trop usées du genre avec son policier alcoolique Cécil Younger. L'ensemble est inégal, manquant de rythme, peut-être parce qu'il s'agit de premier de la série avec ce héros, il faut espérer que la suite est mieux construite.

Présentation de l'éditeur : Gallimard

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La fille du pêcheur de perles de Lizzie POOK

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

En 1886 la famille Brightwell arrive en Australie occidentale en provenance de Londres dans l'espoir de faire fortune grâce à la pêche à la perle. Dix ans plus tard, le père disparait alors qu'il était au large en pleine pêche avec son fils et son équipage. Sa fille, la jeune Eliza décide alors de remuer ciel et terre pour le retrouver. Mais la tâche est difficile car dans cette ville règne la corruption, le racisme et le chantage.

La puissance du récit nous plonge avec ravissement dans les aventures de la jeune Eliza dans cette ville coloniale australienne du XIXe siècle. L'autrice s'appuie sur une solide documentation liée au commerce de perles : en 1900 l'industrie perlière était la quatrième plus grande industrie d'exportation après l'or, le bois et la laine, exploitant les communautés indigènes à outrance. Elle brosse ainsi le portrait d'un monde difficile, dangereux dans lequel toute inconséquence se paie au prix fort ! La jeune Eliza porte le roman et l'autrice sait déjouer les pièges de son histoire pour surprendre le lecteur et en faire une femme moderne avant l'heure, forte et autonome.

Ce que j'ai moins aimé :

J'aurais aimé que les aventures soient plus développées, plus longuement, j'aurais facilement lu le double de page tant chaque page est prometteuse et passionnante. Il me faudra attendre le prochain roman de cette autrice pour retrouver cet engouement !

Bilan :

Un très beau roman qui rend hommage à ceux qui ont donné leur vie à cette industrie perlière.

Présentation de l'éditeur : Gallmeister

Thème du mois : Girls power

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Le marin de Gibraltar de Marguerite DURAS

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

"On cherche toujours plus ou moins quelque chose, dis-je, que quelque chose sorte du monde et vienne vers vous."

Alors qu'il passe ses vacances en Italie à Florence avec sa femme, le narrateur réalise qu'il n'est pas épanoui dans sa vie. Il rencontre un homme qui évoque un petit village italien à l'embouchure d'un fleuve, Rocca, et décide sur un coup de tête de se rendre là-bas. L'homme mentionne aussi une mystérieuse femme propriétaire d'un yacht, Anna, femme très belle et très riche, qui passe aussi quelques temps à Rocca. Le narrateur se rend là-bas avec sa femme et trouve le courage de la quitter et de se présenter à Anna pour arpenter les mers à ses côtés sur son yacht plutôt que de retourner à son travail routinier. Celle-ci est à la recherche de celui qu'elle nomme "le marin de Gibraltar", un homme qu'elle a aimé et qui l'a abandonné. Ensemble, ils vont rechercher avec scrupule ce marin disparu. S'ils le trouvent ce sera la fin de leur amour. Étrange contradiction. De Sète à Tanger, de Tanger à Abidjan, et d'Abidjan à Léopoldville, leur recherche se poursuit.

Le rythme est lent, pareil à la course du bateau se laissant porter par les flots, le narrateur et Anna vivant au rythme du bateau et de ses escales, et se découvrant l'un et l'autre peu à peu. Leur relation est tout aussi lancinante, oscillant sur les vagues du souvenir qui relie Anna au marin et sur celles du présent lié au narrateur qui a largué ses amarres pour elle. A l'entrecroisement de leurs quêtes respectives, ils vont se rencontrer et peut-être s'aimer...

Un très beau roman délicat par lequel il faut se laisser porter pour en saisir tout le charme.

Présentation de l'éditeur : Folio

Du même auteur : L’amant ♥ ♥ ♥ ; Moderato Cantabile ♥ ♥ ♥ ♥ ; Dix heures et demie du soir en été ♥ ♥ ♥ ♥

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Dans la peau d'un noir de J.H. GRIFFIN

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

En 1959, John Howard Griffin, journaliste américain blanc décide de se grimer en noir afro-américain pour connaître la réalité de l'existence d'un noir dans le sud des Etats-Unis. Partant de la Nouvelle Orléans, il traverse cinq états qui ont comme particularité de pratiquer la ségrégation envers les noirs.

La première remarque qui s'impose à lui est que les deux mondes qui séparent les noirs et les blancs sont hermétiques, le noir ne pourra pas côtoyer le blanc, et les uns et les autres resteront avec leurs préjugés. Le journaliste se rend compte que le noir n’est même pas traité comme un citoyen de deuxième ordre : il essuie des refus polis quand il cherche un nouvel emploi, mais surtout il doit accepter de « s’entendre qualifier de nègre, coon, jigaboo ; pouvoir seulement utiliser les toilettes et entrer dans des restaurants déterminés. » Il subit les regards haineux, " On est perdu, écœuré par l’aveu de tant de haine, pas tellement parce que c’est une menace mais parce que cela montre les êtres humains sous un jour si inhumain. On voit une sorte de démence, quelque chose de si indécent que l’indécence en soi (plus que la menace qu’elle contient) est terrifiante. »

La promiscuité est malheureusement prégnante, lors d'un de ses séjours, il est accueilli par un couple très pauvre dans une cabane, et est attristé par le sort des enfants « de nouveau je vis leurs grands yeux naïfs, encore ignorants des portes qui leur étaient closes – celles du pays des merveilles, de la sécurité, de la facilité et de l’espoir. » p 177

Malgré tout, ce qui frappe aussi dans ses pages est la solidarité de la communauté noire, même s'ils n'ont rien, ils sont prêts à tout pour accueillir, protéger, accepter l'autre. Pour que leur situation évolue, ils sont conscients que leur sort n'est pas en leurs mains, mais dans celles des autorités  : instruction, logement, accès à de meilleurs emplois, droit de vote permettront un réel changement. "Mettez l'homme blanc dans le ghetto, supprimez-lui les avantages de l'instruction, arrangez-vous pour qu'il doive lutter péniblement pour maintenir son respect de lui-même, accordez-lui moins de loisirs, après quelque temps il assumerait les caractéristiques que vous attribuez aux Noirs. Ces caractéristiques ne sont pas issues de la couleur de la peau, mais de la condition humaine"

Certes, certains ont pu lui reprocher de s'approprier la parole des noirs, mais finalement, ce témoignage a le mérite d'exister et tout ce qui peut contribuer à lutter contre le racisme et l'intolérance reste bénéfique !

Présentation de l'éditeur : Folio

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Ramata de Abasse NDIONE

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥ ♥

Il ne faut pas grand-chose pour toucher à l’extraordinaire. Parce que ses pas l’on mené au petit matin non loin de Dakar dans un village de pêcheurs, un homme croise le destin de Ramata, femme d’entre les femmes, déesse vivante, merveille de la vie. Cela commence par des gyrophares dans les dunes. L’air est doux, la patronne d’un bar pleure doucement. On vient de trouver dans sa cour qui donne sur la plage le corps étonnamment digne d’une vieille clocharde. Tout en elle est mystère, jusqu’à la lourde chaîne en or qu’elle porte autour du cou. L’ambulance partie, l’homme s’installe, paie une bouteille de vin, demande le nom de la morte. Phrase après phrase, il découvre, fasciné, la tragédie d’une vie mêlée à l’histoire plus ancienne du Sénégal…

Ce que j'ai aimé :

Ce roman est doté d'un souffle romanesque, d'un envol, comme si on écoutait un griot au coin du feu, un conteur exceptionnel qui suit ses personnages un à un, ses mots donnant vie à celui ou celle qu'il peint et ce dernier s'anime soudain devant nous, nous qui n'avons de cesse de découvrir ce qu'il va devenir. Cet art du conteur est indéniable.

« Au cours de sa longue narration, pêle-mêle, tour à tour, j’ai été ému jusqu’aux larmes, j’ai été content, j’ai souri, j’ai frémi, je me suis exclamé “Ndeyssane !” pour exprimer ma pitié, j’ai énormément appris, j’ai bandé, j’ai été attendri, j’ai songé à Dieu, à son prophète Mamadou, paix et salut sur lui, j’ai été circonspect, j’ai applaudi des deux mains, je me suis posé des questions, j’ai tremblé, j’ai eu la nausée, j’ai ri aux éclats, j’ai eu le cœur serré, j’ai dit bravo, je me suis égayé, j’ai été attristé, je me suis révolté (…) Bref, pas un seul instant je n’ai eu à m’ennuyer. »

Le conteur s'attache aux actes qui pèsent dans nos vies, à la corruption inhérente aux puissants, mais aussi au thème de l'excision réduisant les femmes à ne connaitre qu'un plaisir fugace.

Ce roman est profondément riche, et sa lecture rappelle combien l'art du récit puise sa source dans une littérature orale millénaire.

Présentation de l'éditeur : Folio

Publié dans Littérature Afrique

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Rencontre Gallmeister

Publié le par Hélène

Hier soir, grâce à Anthony et Nathalie, nous étions invités dans les locaux de Gallmeister à rencontrer Oliver et son équipe - et Ernest (le bison) (ou plutôt la bisonne).

Ce fut un réel plaisir de se retrouver entre passionnés - initiés même - entre ceux qui savent qui est Piergiorgio et qui lui vouent un culte sans précédent, ceux qui se demandent si le père de Betty était un bon père, celle qui me raconte Lonesome dove avec passion, celui qui s'apitoie sur le sort de Jake dans ce même Lonesome dove, celle qui n'a pas le droit d'acheter de nouveaux livres tant qu'elle n'a pas fini sa PAL infinie mais qui craque deux minutes plus tard quand on lui présente une nouvelle version de Autant en emporte le vent,  celle qui me chante les louanges de livres que je n'aurais jamais imaginé lire tels que Spartacus (sortie prévue le 22 août), Rambo ou Forrest Gump et qui, pourtant, contre toute attente, réussit à me convaincre, celle qui se plaint de l'absence de librairie dans sa commune, et tous ceux qui aimeraient avoir des journées doubles pour lire, encore et encore.

Côté news, nous avons appris la sortie le 7 mars de la suite des romans de Keith MCCAFFERTY (Buffalo blues), en même temps que sort en poche Le chant des innocents de Piergiorgio, sort aussi en grand format La septième lune, et une nouvelle série de cet auteur est annoncée pour le 3 octobre avec un libraire amoureux des chats, Ayana Mathis sort un roman le 22 août qui s'annonce extraordinaire (dixit Oliver qui l'a lu), Maren Uthaug à l'univers si particulier sort une dystopie aussi le 22 août dans laquelle la population n'est constituée que de 11% d'hommes, le juste pourcentage pour que l'humanité ne s'éteigne pas, mais guère plus ;  les éditions continuent à éditer les oeuvres magnifiques de Mario Rigoni Stern dont L'année de la victoire prévu aussi le 22 août. Même Les dents de la mer seront rééditées le 7 novembre, un livre parfait pour les lectures estivales des belles mères (dixit Benjamin).

Si Oliver a souligné que le catalogue de Gallmeister était globalement sombre, il a tenu à préciser que toujours une touche de lumière apparaissait dans les ténèbres et éclairait les romans d'une aura hors du commun. Selon lui, seul Les Hauts de Hurlevent échappe à cette règle.

En ce qui concerne les très belles éditions Litéra, Oliver conseille Les Aventures de Tom Sawyer, le roman qui a inventé le narrateur enfant, et il aimerait à plus ou moins long terme inclure Ernest Hemingway.

Je suis revenue avec L'illusion du mal qui vient de remporter le Prix du meilleur roman étranger 2023 - Trophée 813, Le radeau des étoiles qui raconte l'histoire de deux enfants embarqués sur un radeau sur une rivière infernaleet en avant première Les princes de l'étang aux finnois de Lars Elling pour une sortie le 2 mai.

Merci encore aux organisateurs  et aux éditions Gallmeister !

 

Publié dans Divers

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Là où sont les oiseaux de Maren UTHAUG

Publié le par Hélène

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Vivant au large de la Norvège, dans un port coupé du monde, les perspectives ne sont pas lumineuses pour Johan. Amoureux de la belle Hannah, ils décident donc de fuir en Amérique. Mais la vie joue quelquefois des tours et Johan se retrouve finalement gardien du phare de Kjeungskjær, marié à la fille du pasteur et père de deux enfants, Darling et Valdemar. Les désirs enfouis et inassouvis rôdent en l'être humain et le poids du passé risque d'avoir des conséquences irrémédiables... Le personnage de Gudrun est profondément lumineux dans ces ténèbres, femme émancipée elle aide les protagonistes par sa seule présence et apporte un semblant d'équilibre dans ce monde déliquescent.

Sur le rabat de la couverture, le lecteur est averti, cette saga familiale aborde "le tabou ultime comme thème central". Libre au lecteur de s'arrêter alors, ou de se lancer dans cette histoire. Avant de commencer, j'ai donc été consulter les avis sur Babelio et tous parlaient effectivement de cet aspect glauque mais aussi de lumière. C'est toute la subtilité de ce roman d'aborder des thèmes ô combien difficiles liés à la condition de la femme opprimée et oppressée par l'homme, avec une écriture lumineuse, tellement prenante que j'ai terminé cette lecture en deux jours, happée par les voix de Johan, Darling et Marie. Construit comme un puzzle, terriblement addictif, le roman emporte irrémédiablement dans ses pages pour mieux comprendre comment les pièces s'imbriquent et quel est le motif final.

Présentation de l'éditeur : Gallmeister

Thème de ce mois : En famille

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