Joyeuses Pâques !
Je vous laisse quelques jours, je vais m'occuper de ma ferme !
Quelques pistes de lectures pour s'envoler vers de belles découvertes
Mardi avaient lieu les délibérations et la remise du prix Psychologies du roman inspirant 2018
Un jury de choc :
Le jury était composé de :
Philippe Besson, notre président du jury qui a emporté le prix l'an dernier avec l'excellent Arrête avec tes mensonges
Mathilde Walton, chargée de programmation à la villa Gillet
Chloé et Michèle, lectrices du magazine
Ariane Bois, journaliste et romancière
Christine Sallès journaliste
Margaux Rambert journaliste
Christilla Pellé-Douël journaliste
Marie-Claire Pléros, libraire à L'arbre à lettres à Bastille,
Colette Kerber, libraire aux Cahiers de Colette
Matthieu Bossard libraire à Le passage à Lyon
Eva, blogueuse littéraire https://tuvastabimerlesyeux.fr/
et moi !
Une pré-sélection de qualité :
La pré-selection a été établie par Christine, Ariane et Christilla. Le fil conducteur du témoignage, de l'autofiction leur est apparu après leur sélection faite. Elles cherchaient des livres forts, inspirants et ont choisi :
Bakhita de Véronique Olmi chez Albin Michel
Neverland de Timothée de Fombelle aux éditions L’Iconoclaste
Mon père sur mes épaules de Metin Arditi chez Grasset
Mort d’un cheval dans les bras de sa mère de Jane Sautière chez Verticales
Une rencontre à Pekin et Une autre Aurélia de Jean-François Billeter, chez Allia
Des délibérations passionnées :
Chacun a défendu son point de vue lors des délibérations, quelquefois ardemment pour privilégier tel ou tel titre. Si un premier tour a d'emblée éliminé deux titres, il s'agissait ensuite de convaincre les autres de garder notre préféré, en leur montrant peut-être des aspects qu'ils avaient pu occulter. J'ai personnellement défendu Bakhita et Neverland. La force de ce prix est que nous avons vraiment eu le temps et l'opportunité de nous exprimer, de partager nos avis, nos ressentis, nos coups de coeur, nos coups de gueule, dans le respect et la bonne humeur ! A noter que nous étions accueillis par Dalloyau pour le plus grand plaisir de nos papilles gustatives...
And the winner is ...
Jean-François Billeter pour Une rencontre à Pékin et Une autre Aurélia
Les passeurs de livres ...
Nous avons ensuite pu continuer à discuter tous ensemble autour de cette passion commune qui nous rassemblait. Je suis repartie avec une liste de livres à lire assez impressionnante :
- Un chagrin d'aimer de Geneviève Brisac
- My absolute darling de Gabriel Tallent
- La ville gagne toujours de Omar Robert Hamilton
- les romans de Wilfried N'Sondé
- L'appartement de André Markowicz
- La vie parfaite de Silvia Avallone
- Alfred Hayes Une jolie fille comme ça
- Max Winson de Jérémie Moreau (BD)
- Deux étrangers de Emilie Frèche
- Méto de Yves Grevet pour ma fille
- L'été où maman a eu les yeux verts de Tatiana TIBULEAC
- Force of nature de Jane Harper
- Les ombres de Montelupo de Valério Varesi
- La tristesse du samouraï de Victor Del Arbol
- Boccanera de Michèle Pedinielli
Ainsi que des maisons d'édition à visiter absolument :
et des spectacles à voir comme "Vous n'aurez pas ma haine"
Une soirée privilégiée :
Le musée du Luxembourg était ensuite privatisé pour la remise du prix et nous avons ainsi pu visiter la magnifique exposition sur le Tintoret dans des conditions idéales !
Sans oublier bien sûr les bulles ... Ce fut également l'occasion de croiser Nicolas Gaudemet, dont je vais lire prochainement le roman La fin des idoles, et Camille du blog Mémoire du vivant.
Merci à Pauline pour son organisation, à Julie pour m'avoir permis d'être dans ce jury, à toute l'équipe de Psychologies pour leur accueil, à Sandra pour sa visite guidée de l'expo et pour m'avoir accompagnée, à Eva pour sa présence radieuse, à Marie-Claire pour son écoute et sa passion, à Christine pour son franc-parler et pour ses conseils éclairés, à Olivier et Martial, à ma mère, bon bref, je m'égare, c'était un chouette moment, et je le place parmi mes expériences de jurée préférées, aux côtés du jury du prix Orange du Livre.
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"La vie n'est ni belle ni laide, je trouve plutôt qu'elle est originale."
Le narrateur est comptable dans une entreprise lambda et passe sa journée caché dans ses chiffres à éviter toute velléité de contact avec ses collègues. Il retrouve chaque soir dans un café ceux qu'il considère comme ses amis : Sam, Thomas et Lisa, la serveuse. Il connait peu leur vie, mais a plaisir à les côtoyer tous les soirs. Un jour, il décide de se livrer davantage et de raconter peu à peu pourquoi il ne quitte jamais l'écharpe qui cache le bas de son visage. Il évoque alors son grand-père, Pierre-Jean, personnage atypique. Ce grand père "rêveur fantaisiste" racontait des histoires pour faire rire les jeunes femmes et rêver les petits garçons et souhaitait préserver son petit-fils du drame de son enfance.
"La vie est trop courte pour s'accommoder de tout ce qui va de travers. Il ne faut pas hésiter à rêver, les rêves c'est pas fait pour les chiens. Et c'est gratuit."
Petit à petit, sous la férule de son grand-père, le narrateur affronte ses souvenirs pour s'en affranchir, mais lui aussi décide de ne pas s'encombrer de la réalité, ni de la crédibilité, il transforme progressivement son présent pour oublier son passé "Il m'avait expliqué que si j'estimais que le monde n'était pas assez beau et que je n'étais pas en mesure de le changer, personne ne pourrait jamais m'empêcher de l'imaginer tel que je voudrais qu'il soit."
Ce beau conte aux accents fantasques nous emporte aux confins de la réalité, là où tout est plus supportable et admirable...
Présentation de l'éditeur : Aux forges de Vulcain ; Points
D'autres avis : Encensé par Noukette dont le billet est même plus beau que le roman ! ; Antigone
Une bouche sans personne, Gilles Marchand, Points, 2016, 259 p., 7.40 euros
Sélectionné pour le prix du meilleur roman Points
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Ruben Schwarzberg est né dans une famille juive polonaise en 1913. Son histoire se déroule dans ce contexte mouvementé de l'entre-deux guerres : son enfance et ses études à Berlin, la nuit de pogrom du 9 novembre 1938, son internement à Buchenwald, son séjour dans le Paris de la fin des années trente, où il est recueilli par la poétesse haïtienne Ida Faubert, et, finalement, son départ vers sa nouvelle vie, Haïti ! En effet, le vote par l’État haïtien, en 1939, d’un décret-loi autorisant ses consulats à délivrer passeports et sauf-conduits à tous les Juifs qui en formuleraient la demande lui permet de gagner cette terre promise en tant que médecin.
Ce que j'ai moins aimé : J'ai trouvé ce roman lassant, il m'a été impossible de m'attacher aux personnages, et j'ai fini par succomber à un ennui latent... J'ai regretté que la partie sur Haïti soit aussi rapide.
Présentation de l'éditeur : Sabine Wespieser Editeur ; Points
D'autres avis : Aifelle ; Luocine ; Ys ; et sur le site des éditions Points.
D'autres roman sur Haïti : Tonton Clarinette de Nick Stone ; Gouverneurs de la rosée de Jacques Roumain ; La belle amour humaine de Lyonel Trouillot ; Danser les ombres de Laurent Gaudé ;
Sélectionné pour le Prix du meilleur roman Points
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"Les bateaux incarnent les rêves mieux que n'importe quoi d'autre, pas vrai ?"
Josh répare les bateaux sur un chantier naval à Olympia, au coeur de la baie de Seattle, tout en multipliant les rencontres sur Internet pour le plus grand plaisir de ses collègues à qui il raconte ses expériences avortées. Son quotidien se résume à écouter les rêves inaccessibles de plaisanciers fous, sans expériences de la navigation, amoureux inconditionnels d'un bateau qui prend l'eau, et tellement fanatiques qu'ils sont prêts à tout risquer pour réparer leur bateau et s'engouffrer à nouveau vers l'aventure, quel qu'en soit le prix à payer.
La navigation a toujours été au coeur de l'univers familial de Josh puisque son grand-père dessine les voiliers, son père les construit, et sa mère, admiratrice inconditionnelle d'Einstein, utilise ses connaissances scientifiques pour calculer leur trajectoire. Ainsi, la famille participaient à des régates, Josh, son frère Bernard et sa soeur Ruby s'épaulaient pour gagner les courses, jusqu'au jour où Ruby décide d'abandonner sa carrière toute tracée pour s'engager dans l'humanitaire en Afrique. La famille se distend alors, Bernard décidant lui aussi de partir à l'autre bout du monde et Josh se consacrant à son chantier.
Aussi, quand son père se présente sur le chantier avec le projet fou de rassembler toute la famille pour une nouvelle régate, Josh reste tout d'abord sceptique.
Malgré les dissensions et la distance creusée par le temps, les sentiments familiaux ne s'évanouissent jamais. Bien des années plus tard, Josh se souvient toujours avec tendresse de ce jour où les parents étaient partis participer à une régate alors que c'était le jour de son anniversaire. Voyant sa peine, sa soeur avait convaincu Bernard de l'aider à gonfler deux cent ballons pendant que Josh dormait : "En me réveillant le jour de mon anniversaire, j'ai découvert une pièce entièrement remplie de ballons, du sol au plafond, je pouvais à peine avancer."
Pour rattraper un peu du temps perdu, Josh acceptera finalement cette ultime folle régate.
Chacun a ses forces et ses faiblesses, apportant une pierre à l'édifice fragile de la famille, mais à l'heure des épreuves, leur entraide et leur amour sans conditions les tient finalement debout sur le pont, contre vents et marées.
"Regarde autour de toi" "Les arbres, les oiseaux, les chiens, les maisons, les gens. Rien ne dure toujours !"
Présentation de l'éditeur : Gallmeister
Face au vent, Jim Lynch, Gallmeister, traduit par Jean Esch, janvier 2018, 368 p., 23.20 euros
Merci à l'éditeur.
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Ar Men est le nom du phare qui éclaire la nuit au large de l'île de Sein. Il est surnommé "L'enfer des enfers" car il est le phare le plus exposé et le plus difficile d’accès de Bretagne, construit sur un plateau rocheux dépassant de simplement quelques centimètres durant les grandes marées et placé dans un endroit extrêmement dangereux. Cette position le voue à assister à des centaines de naufrages, souvent très meurtriers. Germain est le gardien de ce lieu atypique, il lutte contre les éléments pour mieux recouvrir ses propres souvenirs, comme pour se noyer dans l'action. Sur les murs de son phare, sous les strates du temps, il découvre l'histoire de Moïzez...
MoIzez participera à la naissance du phare au XIXème siècle. Germain conte son histoire à sa petite fille lovée dans le phare, mais il évoque aussi d'autres récits qui participent à la légende de l'île de Sein et de la Bretagne comme le mythe de la ville d'Ys ou celui de l'Ankou.
Ce que j'ai moins aimé : Comme souvent chez Lepage, le récit est plus faible que les dessins, magnifiques. Ici, les histoires s'entremêlent de façon quelque peu artificielles, retraçant l'histoire du phare, confondant naufrages et drames au point qu'on ne sait plus bien ce qui tient de la réalité ou de la fiction...
Bilan : Des aquarelles inoubliables pour un bel hommage rendu à ces gardiens du bout du monde qui ont vu leur métier disparaitre au profit des phares automatisés.
Présentation de l'éditeur : Futuropolis
Du même auteur : Un printemps à Tchernobyl ♥ ♥ ♥ ♥ (BD); Voyage aux îles de la Désolation ♥ ♥ (BD) ; Les voyages d'Anna ♥ ♥ ♥ (BD)
D'autres avis : Lecture commune avec Jérôme, Blandine ; Eimelle ; Antigone ; Leiloona ; Kathel
Sur le même sujet : Le phare, voyage immobile de Paolo RUMIZ ; La promenade au phare de Virginia Woolf et mon préféré : Tout seul de Chabouté
Bd de la semaine accueillie par Stéphie
La BD fait son festival avec Priceminister
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Dans Une autre Aurélia, Jean-François Billeter nous livre les différentes émotions qui ont pu le traverser après la mort brutale de sa femme en 2012, après 48 ans de vie commune. En choisissant la forme du journal, le célèbre sinologue traque les stigmates de la disparition, jour après jour, le travail du deuil s'effectuant parfois à son insu. :
"10 janv. L'émotion revient d'autant plus que je tente moins de la retenir.
11 janv. Je n'ai plus de port d'attache, je vais devoir naviguer sans répit, le long des côtes ou en haute mer."
Il se perd dans le travail, dans la lecture, comme pour chercher une résonance à son malheur, Les souvenirs reviennent brusquement, la volonté de revoir l'être aimé, la nécessité de continuer, envers et contre cette mort...
Dans Une rencontre à Pékin il revient sur leur histoire, leur rencontre, la naissance du couple en Chine dans les années 60 avant la révolution culturelle. Il raconte comment cette rencontre a changé sa vie puis leur retour en 1975. Ce texte autobiographique éclaire sur l'histoire de la Chine.
Ce que j'ai moins aimé : Je n'ai pas été touchée par ces récits. Dans son préambule Billeter prévient : " Ces observations « ne touchent ni ma personne, ni celle de Wen en particulier. De tels bouleversements sont riches en enseignements d’une portée plus grande. Ils nous apprennent de quoi nous sommes faits. C’est cela qui m’intéresse au premier chef ici et justifie que je prenne la plume » Sans doute touchent-ils à l'universel car le deuil touche tout un chacun, mais paradoxalement, ces réflexions au jour le jour m'ont semblé plus intimes qu'universelles, plus psychanalytiques que philosophiques.
La rencontre quant à elle est racontée de façon très historique, anecdotique, sans romanesque. L'écriture est proche du réel, sans fioritures, sans poésie, et pour conclure, je dirais qu'elle n'est pas de celles qui me touchent, trop proche du documentaire.
Présentation de l'éditeur : Allia
D'autres avis : Télérama
Une lecture commune avec Eva
Une autre Aurélia et Une rencontre à Pékin, Jean-François Billeter, Allia, août 2017, 7 euros
Sélectionné pour le prix Psychologies du roman inspirant.
J’ai demandé la lune au rocher |
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Jane Sautière écrit par fragments, à l'affut des traces laissées par ce qui la frôle ou envahit sa vie. Qu'elle évoque son expérience d'éducatrice pénitentiaire, les vêtements qui la parent, son expérience des transports en commun ou qu'elle s'interroge sur la maternité dans notre société, elle s'appuie sur son vécu pour tendre vers l'universel. Elle s'intéresse à ce qui est sous nos yeux comme ici les animaux qui peuplent nos vie et nos univers, ceux qui surgissent inopinément, les animaux domestiques, les comestibles, les nuisibles... Ils partagent nos vies, occupent nos espaces, quelquefois bon an, mal an, disparaissent en nous déchirant le coeur, et nous apportent bien davantage que leur simple présence. En tant qu'être dénué de la volonté et de la conscience de faire souffrir, ils nous apprennent à être pleinement là, sans projection vers l'avenir, offert à ce qui se présente. Indiscutablement vivants.
"Bien sûr mon intelligence humaine me fait comprendre ce que les bêtes ne comprennent pas. Mais il faut accepter d'évaser les chemins de la compréhension à des formes on cérébrales, aux sensations, aux perceptions, aux champs poétiques qui sont connaissance aussi. Comprendre / prendre, attraper le pollen là où il est sans savoir ce qu'il est."
En les observant, en les aimant, notre humanité se révèle, comme dans cette scène inoubliable de communion avec un chat, à regarder la lune : "Un moment, j'ai vu que nous regardions ensemble la lune ronde, laiteuse, nous avons vu la même chose et ressenti la lueur d'un monde qui n'est pas le nôtre, qui nous inonde parfois, dont nous percevons l'étrangeté ensemble. (...) Mais nous partageons l'inconnaissable du monde, l'épreuve poétique du monde. (...) Et nous nous sommes regardé, yeux dans les yeux, en toute connaissance de cause. Regard à regard. Le moment ténu, le fil de l'humain à l'animal, à ce moment le monde est reconstitué. Un instant seulement, eu-delà de la crainte, dans la lumière laiteuse, un seul monde." p.61
Présentation de l'éditeur : Verticales
D'autres avis : Lecture commune avec Eva
Mort d'un cheval dans les bras de sa mère, Jane Sautière, Verticales, janvier 2018, 192 p.,
Sélectionné pour le prix Psychologies du roman inspirant
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Ce premier tome d'une trilogie s'attache aux années 1920 à 1950 de la vie du célèbre poète. Prévert a 20 ans, il est militaire à Constantinople, puis il rejoint le Paris des années folles et son effervescence intellectuelle. A Montparnasse, il connait la vie de bohème, refusant le travail aliénant. Il partage une colocation avec d'autres artistes, dont Yves Tanguy, ils sont financés par le riche Marcel Duhamel, qui sera plus tard éditeur chez Gallimard et créateur de la Série Noire. Jacques se lie avec les surréalistes, Desnos, Breton, Aragon et lors de leurs soirées alcoolisées, il invente le cadavre exquis.
Leur vie est marquée par une liberté insouciante, puis la politisation de Breton provoque l'éclatement du groupe des surréalistes. Prévert écrit quelques scénarios mais il reste encore en retrait, méconnu, préférant profiter du présent que de s'investir dans un projet quelconque.
« Bourhis : L’idée n’était pas de raconter la vie de « Prévert le poète bien connu », mais de se focaliser sur sa jeunesse. On a souvent l’image d’un Prévert vieux, la clope fatiguée au bec. Ici nous parlons du Prévert dandy, punk avant la lettre, imprévisible, fantasque, et déjà très créatif verbalement. Et comme Christian est au dessin, ça me semblait normal de commencer l’histoire dans un port, celui de Constantinople, où Prévert fait son service militaire de manière tout à fait personnelle. Mais ça je vous laisse découvrir comment. La dernière page de l’album reprend la structure de cette première page, sauf qu’au lieu d’un café turc, c’est un bar Parisien, 10 ans plus tard. Une manière de boucler la boucle de sa vingtaine, la décennie durant laquelle Prévert s’est construit, a mûri, a rencontré les gens qui lui ont donné l’envie d’écrire. »
La mise en scène fluide des auteurs résonne en parfaite adéquation avec la personnalité libre de Prévert. Les bulles éclatent hors cadre, dépassant les limites des cases traditionnelles, à l'image de cet esprit bohème refusant d'être circonscrit. Si, dans un premier temps cette mise en page peut surprendre, elle s'adapte finalement bien au poète.
Présentation de l'éditeur : Dupuis
A lire : L'intégrale :
D'autres avis : Jérôme
Prévert, inventeur de Cailleaux et Bourhis, Dupuis, septembre 2014, 72 p., 30 euros
Bd de la semaine Chez Noukette cette semaine !