Joyeuses fêtes !!
Quelques pistes de lectures pour s'envoler vers de belles découvertes
"Une seule chose était acquise, on pouvait encore partir droit devant soi et battre la nature. Il y avait encore des vallons où s'engouffrer le jour sans personne pour indiquer la direction à prendre, et on pouvait couronner ces heures de plein vent par des nuits dans des replis grandioses.
Il fallait les chercher, il existait des interstices.
Il demeurait des chemins noirs.
De quoi se plaindre ?"
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"Au journaliste qui me demandait quelle était ma position dans le conflit du Proche-Orient, je n’ai pas pu lui mentir, lui avouant que ma position relevait d’une telle impossibilité que ce n’est plus une position, c’est une courbature. Torticolis de tous les instants.
Je n’ai pas de position, je n’ai pas de parti, je suis simplement bouleversé car j’appartiens tout entier à cette violence. Je regarde la terre de mon père et de ma mère et je me vois, moi : je pourrais tuer et je pourrais être des deux côtés, des six côtés, des vingt côtés. Je pourrais envahir et je pourrais terroriser. Je pourrais me défendre et je pourrais résister et, comble de tout, si j’étais l’un ou si j’étais l’autre, je saurais justifier chacun de mes agissements et justifier l’injustice qui m’habite, je saurais trouver les mots pour dire combien ils me massacrent, combien ils m’ôtent toute possibilité à vivre.
Cette guerre, c’est moi, je suis cette guerre. C’est un «je» impersonnel qui s’accorde à chaque personne et qui pourrait dire le contraire ? Pour chacun le même désarroi. Je le sais. J’ai marché toute la nuit à la faveur de la canicule pour tenter de trouver les mots, tous les mots,tenter de dire ce qui ne peut pas être dit. Car comment dire l’abandon des hommes par les hommes ? Ébranlés, ébranlés. Nous sommes ébranlés car nous entendons la marche du temps auquel nous appartenons et aujourd’hui, encore, l’hécatombe est sur nous.
Il n’y a que ceux qui crient victoire à la mort de leurs ennemis qui tirent joie et bonheur de ce désastre. Je ne serai pas l’un d’entre eux même si tout concourt à ce que je le sois. Alors justement, comment faire pour éviter le piège ? Comment faire pour ne pas se mettre à faire de la politique et tomber ainsi dans le discours qui nous mènera tout droit à la détestation ?
Je voudrais devenir fou pour pouvoir, non pas fuir la réalité mais, au contraire, me réclamer tout entier de la poésie. Je voudrais déterrer les mots à défaut de ressusciter les morts. Car ce n’est pas la destruction qui me terrorise, ce ne sont pas même les invasions, non, car les gens de mon pays sont indésespérables malgré tout leur désespoir et demain, j’en suis sûr, vous les verrez remettre des vitres à leurs fenêtres, replanter des oliviers, et continuer, malgré la peine effroyable, à sourire devant la beauté. Ils sont fiers. Ils sont grands. Les routes sont détruites ? Elles seront reconstruites. Et les enfants, morts dans le chagrin insupportable de leurs parents, naîtront encore. Au moment où je vous écris, des gens, là-bas, font l’amour. Obstinément.
Je les connais. Ils ont trouvé une manière de gagner qui consiste à perdre et cela dure depuis 7000 ans (...) Ce qui est terrifiant, ce n’est pas la situation politique, c’est la souricière dans laquelle la situation nous met tous et nous oblige, face à l’impuissance à agir, à faire un choix insupportable : celui de la haine ou celui de la folie."
Wajdi Mouawad, Le Devoir,
juillet 2006, extraits.
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«Car vivre
C’est savoir que tout instant de vie est rayon d’or
Sur une mer de ténèbres,
C’est savoir dire merci»
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Ce beau roman a obtenu le Prix Médicis Etranger, à juste titre !
Ce magnifique roman de Audur Ava Olafsdottir rappelle combien il est important de s'accrocher à ses rêves, envers et contre tout. Peu à peu, tous les personnages font un bout de chemin vers la liberté et même s'ils n'arrivent pas encore au bout, ils avancent grâce à ce lien particulier qu'ils tissent et consolident. L'amitié scintille au cœur du roman, éclairant les êtres et les empêchant de renoncer, malgré un climat clairement réfractaire à leurs idées.
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L'été circulaire est un roman qui m'a marquée, cet auteur a une capacité à rendre une atmosphère, à nous plonger dans la torpeur des heures tièdes de l'été, au cœur de cet ennui qui transperce les deux jeunes femmes de l'histoire, elle nous fait ressentir leurs sentiments et émotions. Ce titre met l'accent sur l'aspect cyclique de leur vie, mais aussi sur l'étourdissement, la folie qui peut s'emparer de leurs corps et leurs âmes en cet âge de tous les possibles.
Ce beau roman a obtenu le Grand prix de littérature policière 2018 et est en lice pour le prix SNCF du polar 2020, et pour l'heure, c'est pour lui que je voterai.
J'en parle ICI
Pendant longtemps, je participais aux mercredis BD, devenue par la suite la Bd de la semaine et j'appréciais beaucoup les découvertes que j'ai pu y faire. Malheureusement je manque de temps en ce moment pour poster en temps et heure mes visuels ou mes billets si bien que plutôt que de me rajouter du stress, j'ai préféré prendre mes distances. Mais je regrette ces belles découvertes et même si je ne participe pas, je vais essayer de refaire un tour sur les blogs le mercredi !
Sixtine est à découvrir ICI
et bonne nouvelle : le tome 3 sort en janvier !
Oui je sais, tout le monde a apprécié cette lecture, mais pour ma part j'ai trouvé qu'il tournait en boucle !
Je vous laisse découvrir ce que le web en dit avec Bibliosurf
A lire mon avis ICI
Si je m'en étais tenue à la quatrième de couverture, jamais je n'aurais ouvert ce roman ! J'aurais eu peur de trop pleurer, eu peur de la violence, ou que sais-je encore.
Mais il m'a été prêté avec bienveillance et j'ai fait confiance les yeux fermés ! Et j'ai bien fait :
Dans ce roman coup de poing, des êtres interlopes évoluent puisque "Partout dans le monde tu trouveras toujours un homme pour profiter de la détresse des autres.", mais des êtres bienveillants prennent vie également, des êtres emplis d'humanité, qui redonnent espoir en l'être humain...
A découvrir ICI