Mourir, la belle affaire de Alfredo MORIEGA
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Équateur, Quito, 2850 mètres d’altitude. Une Subaru est percutée par une Cherokee. La Cherokee s'enfuit et laisse deux morts et une seule survivante, Maria Del Carmen. Celle-ci, sous le choc, promet à l'inspecteur Heriberto Gonzaga de l'épouser s'il retrouve les coupables. Mais l'affaire aboutit sur une impasse et est rapidement classée. Quelques mois plus tard, Maria del Carmen se jette du haut d'une falaise. En découvrant son corps, Heriberto se souvient de sa promesse et reprend l’affaire qui semble avoir a été étouffée.
Ce que j'ai aimé :
Le médecin légiste narrateur côtoie la mort chaque jour et lui et les autres personnages semblent errer, perdus entre vie et mort, comme des fantômes, ils avancent au hasard dans la ville et se retrouvent brutalement confrontés à la mort, par hasard pour certains. Leurs déambulations incitent à penser que pour eux la mort est banale, attendue, comme évidente.
"C'est la loi de la vie. Rien n'est joué d'avance, chacun écrit son destin petit à petit, comme il peut."
L'atmosphère est crépusculaire, les personnages divaguent mais leur sensibilité affleure, et ils puisent en eux une bonté qui semble innée et perdue sous les couches induites par la société. Heriberto témoigne d'un attachement éternel à sa grand-mère, et il n'aura de cesse d'honorer la promesse faite à Maria del Carmen.
Dans ce roman d'atmosphère, l'auteur capture avec intelligence l'essence de la ville de Quito et de ses habitants en éclairant les destins individuels malmenés.
Bilan :
Il s'agit du premier polar équatorien traduit en France et il est à découvrir !
Présentation de l'éditeur : J'ai Lu