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1346 résultats pour “vie parfaite

Chroniques de l’Occident nomade de Aude SEIGNE

Publié le par Hélène

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♥ ♥ ♥

Prix Nicolas Bouvier 2011

 

L’auteure :

 

Site de l'auteur.

 

L’histoire :

 

Lectrice du monde et d'elle-même, Aude Seigne, bourlingueuse du 21ème siècle,écrit avec une acuité et une souplesse inédites sur le voyage et ses amours lointaines. (Editeur)

 

Ce que j’ai aimé :

 

« L’arbre. C’est là que je suis, que j’étais, que je serai toujours, comme tous les instants qu’on a tellement habités qu’on y sera toujours, que le corps, qu’un de nos corps y restera à jamais. (…) Je suis allongée sous un arbre dans le désert. Je ne dors pas, je ne fais pas évasion de conscience. J’entends le silence. Les arbustes bougent, le souffle chaud fait tanguer le paysage. De gros insectes bourdonnent à quelques mètres du sol, les scarabées noirs poussent leur boule. Les ombres tournent. Le sable grise toutes les formes, les enlace, les façonne. Ma vue est trouble, le ciel blanc. Sur la plaine, dans la poussière, un troupeau passe. Et parfois tout se tait. S’allonger dans le désert sans dormir et se taire. » ( p. 56)

 

Portée par un ton personnel et contemporain, Aude Seigne s’attache à son ressenti pour nous offrir ces récits de voyage. Elle nous donne un aperçu de son nomadisme et des bonheurs ressentis dans cette façon de vivre et d’avancer.

Elle n’omet pas toutefois de nous livrer les limites, le burn out, le fait d’être comme déconnectée de la « vraie » vie, de la famille, des amis, d’un amour stable et durable… Mais pour elle voyager est un besoin, qu’elle assouvit pour ne pas sombrer.


Ce sont donc des éclats de vie nomades, des divagations, des rencontres, sans chronologie ni géographie précises, un état nomade aussi bien dans ses voyages que dans son écriture.

 

« Qui comprendrait alors l’exaltation d’un matin froid, un sac sur le dos, quelques pas dans le rues qui ne veroont jamais de retour, un billet dans la ppche pour un nouvel ailleurs. » (p.139)

 

Une agréable découverte que ce voyage intérieur.

 

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Ce que j’ai moins aimé :

 

- Rien

 

Premières phrases :

 

« Comment cela a-t-il commencé au juste ? Pourquoi ce mouvement tout à coup, ces ailleurs, ces hommes ? Est-ce que j’écris sur les voyages, est-ce que j’écris sur l’amour ? Difficile à dire. AU début du mouvement, je vois un ferry qui arrive sur le Grèce un matin de juillet. J’ai quinze ans. Je me couche sur le pont à Brindisi. J’ai quinze ans. »

 

Vous aimerez aussi :

 

Récits de voyage

 

D’autres avis :

 

Daniel ; Choco 

 

Chroniques de l’Occident nomade, Aude Seigne, Zoé poche, 2013, 144 p., 8.55 euros

 

 

Publié dans Récits de voyage

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Automne de Jon McNAUGHT

Publié le par Hélène

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♥ ♥ ♥ 

 Prix révélation du Festival d’Angoulême 2013

 

L’auteur :

 Jon McNaught a reçu un diplôme en illustration de l’université de West England en 2007. Il habite actuellement à Bristol, où il travaille comme graveur et illustrateur freelance. Il dessine aussi des bandes dessinées pour différentes publications. (Source : Babélio)

 L’histoire :

 C'est un mardi gris d'octobre semblable à tant d'autres dans la petite ville de Dockwood. Les habitants vaquent à leurs occupations quotidiennes: à la maison de retraite d'Elmview, un garçon de cuisine prépare le repas des pensionnaires; le long de la rue Nettlefield, un livreur de journaux finit sa ronde; et dans les arbres les hirondelles se rassemblent à grand bruit avant de s'envoler vers l'Afrique.

Oeuvre contemplative et douce-amère, Automne suit les trajectoires de ces habitants, que Jon McNaught se plaît à faire se croiser, avec, pour toile de fond, les vestiges de l'arrière-saison. (Présentation de l’éditeur)

 Ce que j’ai aimé :

 Automne est une BD très contemplative, décrivant la vie quand elle se glisse dans les interstices du quotidien...

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 L'auteur reconstitue au moyen de détails satellites la journée de deux jeunes garçons : l’un qui travaille à la cuisine d’une maison de retraite, l’autre collégien qui distribue des journaux dans les boîtes aux lettres. Les détails sont aussi bien dans les bruits du quotidien,  le thé qui coule dans la tasse « PSHH », les légumes que l’on coupe « tchak », le café bu « sip », la feuille qui se détache de l’arbre et tombe « tac » l’oiseau « twi twii », que dans les animaux qui courent dans les fourrés, les écureuils sui se plaisent à fôlatrer dans les arbres, les pigeons qui se délectent d'un repas jeté à la hâte...

Tout ce qui est en périphérie de la vie prend de l'importance pour lui apporter à la fois consistance et légèreté. Et c'est finalement dans cet espace que réside la poésie et la beauté...  

 Ce que j’ai moins aimé :

 Les vignettes sont tellement petites et abondantes qu’il est difficile de tout voir, l’ensemble est très dense…

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 Vous aimerez aussi :

 Du même auteur : Dimanche

Autre : La bicyclette rouge tome 2 Les roses trémières de Kim Dong Hwa 

 D’autres avis :

 Mango ; Jérôme 

 

Automne, Jon McNaught, traduit par Judith Taboy, Nobrow, 2012,18 euros 

BD Mango bleu

 

Chroniqué dans le cadre de l'opération de Priceminister "La BD fait son festival" Note : 15/20

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Mais qu’est-ce que tu fais là, tout seul ? de Pierre SZALOWSKI

Publié le par Hélène

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 ♥  

L’auteur :

Ancien photographe de presse, journaliste, directeur de création dans la publicité et vice-président d’Ubisoft Canada, Pierre Szalowski est aujourd’hui scénariste et auteur, mais avant tout « bonheuraturge ». Après le succès international du Froid modifie la trajectoire des poissons, Mais qu’est-ce que tu fais là, tout seul ? est son second roman. Il vit à Montréal.

 

L’histoire :

Le 24 décembre, dans un palace déserté de Montréal, Martin Ladouceur, célibataire endurci, s’apprête à passer le pire réveillon de sa vie. Avec pour seule compagnie un concierge protocolaire, un groom débutant et une femme de chambre timide, l’ex-légende du hockey canadien se retrouve en prime au régime sec, sans strip-teaseuses ni grands crus.
Mais, contre toute attente, en cette nuit de Noël, un petit bonhomme va lui offrir le plus beau des cadeaux. Et, comme par magie, la terreur des patinoires découvrira un sentiment qu’il ignorait jusqu’alors.


Petite philosophie du bonheur, Mais qu’est-ce que tu fais là, tout seul ? est une fable tendre et drôle, remède absolu contre la morosité. (Quatrième de couverture)

 


Mon avis  :

  Le nouveau roman de Pierre Szalowski est frais comme une nuit de Noël et tel le Père Noël, l’auteur nous offre un joli conte.

Martin Ladouceur est un joyeux fêtard qui n’a jamais pu se résoudre à accepter un enfant dans sa vie, trop occupé à enchaîner beuveries sur beuveries avec diverses filles faciles comme compagnes. Mais un soir de Noël, grâce à la magie de ce jour particulier, tout va basculer…

Mais qu’est-ce que tu fais là, tout seul ? est un conte gentillet, sans grande prétention, avec des facilités (comme le revirement soudain de personnalité de Martin), mais néanmoins distrayant.

 

Premières phrases :

« Avant de descendre du taxi, le client a dédicacé cinq reçus qu’il s’est empressé  de rendre au chauffeur. En retour, le jovial Haïtien lui a serré la main sans le quitter des yeux, pour s’assurer qu’il ne rêvait pas. »

 

 Vous aimerez aussi :

 Du même auteur : Le froid modifie la trajectoire des poissons

 

Mais qu’est-ce que tu fais là, tout seul, Pierre Szalowski, Editions Héloïse d’Ormesson, août 2012, 272 p., 19 euros

  challenge rentrée littéraire 2012 

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Deux zèbres sur la 30ème rue de Marc MICHEL-AMADRY

Publié le par Hélène

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 L’auteur :

Marc Michel-Amadry est directeur de Sotheby’s Suisse et vit à Neuchâtel. Il signe ici son premier roman.

  

L’histoire :

 Pour remplacer ses zèbres morts de faim, Mahmoud Barghouti, directeur du modeste zoo de Gaza, se résout à peindre des rayures à deux ânes. James, correspondant du New York Times au Moyen-Orient, s’empare de ce fait divers insolite, porteur d’un message d’espoir et de paix. Une chronique dont les échos dépassent les frontières et qui bouleverse des destins. Entre Paris et Berlin, New York et Gaza, d’un ambitieux consultant à une artiste peintre branchée, d’un intrépide journaliste de guerre à une volcanique DJ, deux couples sont réunis grâce à la magie de ces zèbres pas comme les autres.

Bijou d’optimisme, sésame vers le bonheur, Deux zèbres sur la 30e Rue est une incitation à oser vivre à la hauteur de ses rêves. Un livre qui fait du bien, à mettre entre toutes les mains. (Présentation de l’éditeur)

Mon avis :

 L'attrait de ce court roman tient pour une grande part dans l'originalité de son point de départ : cette histoire improbable d'ânes rayés pour les transformer en zèbres et faire ainsi rêver les enfants de Gaza est brillante... 

A partir de début prometteur, l'auteur tente de créer une trame en mettant en scène différents personnages à un tournant de leurs vies. L'idée étant de les réunir et de les accomplir grâce aux zèbres. Malheureusement, l'histoire ne décolle pas et l'originalité se perd en chemin au profit d’histoires d’amour somme toute assez banales et d'une mise en abîme peu originale.

 "Il voulait que le récit soit empreint d'humanité. Qu'il soit question d'hommes et de femmes ordinaires qui donnent du sens à leur vie en accomplissant des choses extraordinaires. Il aspirait à raconter que de simples gestes suffisent parfois à susciter de profonds bouleversements, à accomplir des exploits." (p. 62) 

 Malgré son charme diffus, ce roman ne me semble pas encore tout à fait accompli...

 Premières phrases :

« Il pensait à elle tous les jours. Mais pensait-elle seulement à lui ? Cette question, Mathieu se la posait chaque matin tandis qu’il levait les yeux vers le plafond gris de sa chambre. Un gris qui changeait au gré des heures et de la lumière. »

 D’autres avis :

 Théoma 

 

Deux zèbres sur la 30ème Rue, Marc Michel-Amadry, Editions Héloïse d’Ormesson, avril 2012, 126 p., 14 euros

 Un grand merci à Roxane Defer des Editions Eho pour son accueil et sa gentillesse.

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Aziyadé de Franck BOURGERON d’après le roman de Pierre LOTI

Publié le par Hélène

                                            Aziyade

 ♥ ♥ ♥

Un bel hommage au roman de Pierre Loti

 

L’auteur :

Pierre Loti est un écrivain français, né à Rochefort en 1850. Officier de marine, ses voyages ont inspiré beaucoup de ses romans. On lui doit notamment  Ramuntcho et Pêcheur d’Islande.

En 1879, il écrit Aziyadé et en 1892, Fantôme d’orient, ultime hommage à la femme qui ne cessa jamais de hanter son cœur. Il est mort en 1923 à Hendaye et est enterré dans l’île d’Oléron. 

 

L’histoire :

e passage en Grèce, à Salonique (alors sous domination turque), Loti, jeune et sémillant lieutenant de la marine anglaise aperçoit, derrière les barreaux d'une fenêtre de harem, le visage d'Aziyadé, belle et jeune odalisque aux yeux verts. Dès lors, il ne vit plus que pour elle. « Aziyadé est âgée de dix-huit ou dix-neuf ans, elle est capable de prendre des résolutions extrêmes et de les suivre coûte que coûte, jusqu’à la mort… »

 Leur liaison amoureuse, née au milieu des parfums et des mystères de l'Orient, culminera à Stamboul (quartier de Constantinople) dans le déchirement et le sacrifice.

 

Ce que j’ai aimé :

Le jeune Loti est un homme seul, « sans foi ni espérance », qui a dû quitter sa sœur et sa mère pour débarquer dans un pays inconnu, prêt à se laisser envoûter par les plaisirs que cet orient peut lui offrir.

aziyadé

Il va donc se laisser charmer par la belle Aziyadé, au risque de sa vie et de celles de quelques autres, puisque la jeune femme appartient au harem d’un dignitaire turc. Mais pour lui ces heures de plaisir sont une façon d’exister, de se sentir vivant dans un monde déroutant :

« Mais j’en suis venu à penser que tout ce qui me plaît est bon à faire… il faut toujours épicer de son mieux… le repas si fade…de la vie. » (p. 19)

L’excitation de l’interdit, de ces rencontres volées, de ces éloignements prolongés, de ces retrouvailles fougueuses vont tresser en son cœur des sentiments durables, qui ne pourront malheureusement jamais s’épanouir pleinement. Lui qui n’aimait personne et ne « croyais à l’affection de personne » sera pris aux rets de la belle Aziyadé…

 

Ce que j’ai moins aimé :

 La typographie, notamment dans les lettres de Pierre Loti à sa famille, n'est pas toujours très fluide.

  

Aziyadé, D'après le roman de Pierre Loti. Récit et dessin de Franck Bourgeron. Couleurs de Claire Champion, Futuropolis, février /2007 , 128 p., 19.3 euros

  Top-bd-2012 

BD du mercredi de Mango 1

 

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Le visage de l'ennemi d'Elizabeth GEORGES

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

Ce que j'ai aimé :

Roman policier au suspens indéniable, ce roman permet également au lecteur de pénétrer dans le monde particulier du carriérisme politique et dans l'univers trouble de la presse à scandale. Les personnages attachants d'Elizabeth George sont à nouveau au rendez-vous, pour le plus grand bonheur du lecteur.

Eve Bowen est une femme de tête ambitieuse, sous-secrétaire du premier ministre britannique. Après une liaison sans lendemain douze ans auparavant lors d'un congrès avec un journaliste, elle s'est retrouvée enceinte et a gardé l'enfant voyant là une occasion de montrer qu'elle pouvait mener de front vie de femme et vie politique. Or un beau jour, sa fille se fait enlever et ne lui sera rendue que si le nom du père est révélé, ce qui risquerait de briser se carrière.

Il s'agit d'un roman policier très fouillé psychologiquement parlant. Nous retrouvons les héros d'Elizabeth George : Saint-James, Linley et sa coéquipière Barbara et Deborah qui vont devoir démêler les fils compliqués de cette intrigue politico-journalistique.

L'histoire se passe à l'époque de l'écriture du roman fin des années 90. Même si la politique est au cœur du roman, aucun nom n'est cité, seul l'aspect psychologique des fonctions politiques ou journalistiques est abordé. L'intrigue se divise sur deux scènes : à Londres, et dans la campagne londonienne où Barbara est envoyée pour mener l'enquête auprès d'un policier au charme particulier...

Le suspense est omniprésent, les évènements s'enchaînant à un rythme soutenu, ne laissant guère de répit à l'attention du lecteur. La psychologie des personnages est très travaillée, comme toujours chez Elizabeth George. Ceux-ci sont nombreux, puisqu'ils incluent non seulement les membres de la fine équipe habituelle d'Elizabeth George, mais aussi ceux liés à l'intrigue de l'affaire présente aussi profonde que les autres.

Ce que j'ai moins aimé :

- Un peu long.

- La caricature quelquefois excessive de la politicienne.

Présentation de l'éditeur :

Pocket

D'autres avis :

Babélio

 

Le visage de l'ennemi, Elizabeth Georges, Pocket, 2012, 768 p., 8.40 euros

 

Publié dans Roman policier Europe

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Les diaboliques de Jules BARBEY D'AUREVILLY

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

Ce que j'ai aimé :

L'atout principal de ces récits tient dans la capacité de l'auteur à créer des univers, un mystère, un suspens en quelques mots, quelques scènes. Un rideau cramoisi qui se soulève pour laisser entrevoir la silhouette d'une jeune femme, un couple au comportement fusionnel et égocentrique qui se promène au jardin des plantes, un instant volé, un souvenir qui revient et le véritable récit s'amorce. Récit qui ne lève pas non plus toutes les zones d'ombre, les personnages restent dans l'opacité de leurs contradictions et passions.

Eprouvent-ils du remords ? des regrets pour leurs actes ? Sont-ils réellement heureux ?

"On ne peint pas plus le bonheur, cette infusion d'une vie supérieure  dans la vie, qu'on ne saurait peindre la circulation du sang dans les veines."

L'amour, le meurtre, la vengeance par passion, le désir sont au coeur des nouvelles et au coeur des relations tumultueuses des personnages. Ce recueil a valu à son auteur un procés pour immoralité en 1874. L'ouvrage ne reparaîtra qu'en 1882. Les femmes sont considérées comme "diaboliques", façon pour l'auteur de dénoncer les passions horribles pour ensuite les repousser plus vivement. Il s'est défendu de ces accusations en soulignant que son projet était avant tout moralisateur. Si les passions font partie de la nature humaine, les montrer peut provoquer chez le lecteur le désir de les fuir.

Ce que j'ai moins aimé :

Les deux nouvelles Un dîner d'athées, relatant la liaison d'un soldat avec la femme d'un autre soldat et Le dessous de cartes d'une partie de whist m'ont moins plu.

Quelquefois la mise en place est un peu longue avant d'en arriver au vif du sujet comme dans Un dîner d'athées. De longuescirconvolutions autour de la religion s'amorcent avant d'écouter le récit proprement dit.

Premières phrases :

"Il y a terriblement d'années, je m'en allais chasser le gibier d'eau dans les marais de l'ouest, - et comme il n'y avait pas alors de chemins de fer dans le pays où il me fallait voyager, je prenais la diligence de *** qui passait à la patte d'oie de Rueil et qui, pour le moment, n'avait dans son coupé qu'une seule personne."

L'auteur :

Ici 

Résumé :

ibibliothèque

Vous aimerez aussi :

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Hopper, Ombre et lumière du mythe américain de Didier OTTINGER

Publié le par Hélène

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 ♥ ♥ ♥

 « Ce que je voulais faire, dit Hopper, c’était peindre la lumière du soleil sur le côté d’une maison. » 

L’auteur :

 Conservateur, commissaire d'exposition et critique d'art français. 

 

Quatrième de couverture :

 Nighthawks, New York Movie, Gas, House by the Railroad, les images d'Edward Hopper incarnent nos mythologies américaines. À l'instar des scènes les plus mémorables du cinéma d'Hollywood, nous avons fini par croire à leur vérité, sans jamais cependant oublier qu'elles sont taillées dans l'étoffe des rêves. L'art d'Edward Hopper s'enracine dans le naturalisme des peintres de l'Ash Can School ; il se développe pendant les années 1920 et 1930, dans un contexte soucieux d'identité nationale, qui referme sur lui le piège étroit du réalisme.

Didier Ottinger analyse cette œuvre qui présente de singulières affinités avec le surréalisme le plus fondamental, se rapproche des précurseurs d'un art conceptuel, expose des scènes apparemment banales et réalistes mais qui retrouvent l'intimisme de Vermeer, la spiritualité de Rembrandt, la théâtralité de Watteau ou de Degas.

 

Mon avis :

Une belle introduction au travail d’Edward Hopper.

 S’attachant davantage au peintre qu’à l’homme, Didier Ottinger le confronte avec les autres mouvements artistiques de son siècle, le rapprochant pour mieux l’éloigner.  

 « Ottinger montre comment loin des images d'énergie, de dynamisme, et d'architecture verticale souvent associées à l'Amérique du XXe siècle, Hopper compose des atmosphères de solitude, de méditation, "de villes figées dans les formes immobiles d'un âge d'or antérieur à la mutation industrielle des Etats-Unis". » (AFP)

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 Il nous raconte son chemin de l’illustration aux galeries de peinture. En filigrane une peinture de l’homme s’ébauche, tel ce Pierrot triste nostalgique de ces années parisiennes.

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 « « La vie privée », la possibilité ou la nostalgie de la solitude et du recueillement sont bien les sujets permanents de l’œuvre d’Edward Hopper. Dans un cadre urbain tentaculaire, dans une architecture domestique ouverte aux quatre vents, il ne reste aux « résistants » de ses tableaux que l’espoir ou la consolation de la chaleur solaire, vecteur symbolique de la plénitude des sensations et de la vie de l’esprit. » (p. 95)

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 Un petit livre écrit pour découvrir un grand peintre...

 

Vous aimerez aussi :

L’arrière-saison de Philippe BESSON

  

Hopper, Ombre et lumière du mythe américain de Didier OTTINGER, Découvertes Gallimard, Coédition Gallimard/Réunion des Musées Nationaux - Grand Palais

septembre 2012, 128 p.,  13.60 euros

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La nostalgie de l’ange de Alice SEBOLD

Publié le par Hélène

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 ♥ ♥

 

 L’auteur :

Alice Sebold est une romancière américaine. Ses romans sont principalement basés sur son expérience personnelle.

 

L’histoire :

Susie Salmon est une ravissante jeune fille de 14 ans qui fait la mauvaise rencontre au mauvais moment et est violée, puis tuée par son voisin. Mais elle ne meurt pas complètement, elle vit en tant qu'ange et voit tout ce qui se passe après son départ. Ainsi, elle voit le chagrin de sa famille, sa dissolution, elle voit ses camarades, mais surtout, elle voit son violeur qui s'apprête à réitérer son exploit...

 

Ce que j’ai aimé :

L'originalité de ce roman tient dans le fait que la narratrice soit morte et parle de son Paradis du monde qu'elle voit. Elle doit assister à la douleur des siens, puis à leur évolution, en essayant de leur faire passer des messages, pas toujours bien saisis... Elle doit apprivoiser la mort et la vie qui continue simultanément. Ainsi ce roman flirte avec la vie et la mort, nous enjoignant à aborder l'une et l'autre le plus sereinement possible.


La nostalgie de l'ange  fonctionne plus comme un roman policier qu'un roman classique. La jeune Susan n'aura de cesse de se reposer tant que son meurtrier ne sera pas arrêté. L'intrigue policière apporte un supplément d'intérêt non négligeable au roman.

 
Un roman distrayant, qui s'il n'est pas un grand roman, reste tout à fait honorable.

 

Ce que j’ai moins aimé :

Un style relativement banal.

Des réflexions peu poussées.

 

Premières phrases :

 « Nom de famille : Salmon, saumon comme le poisson ; prénom : Susie. Assassinée à l’âge de quatorze ans, le 6 décembre 1973. La plupart des jeunes filles disparues dans les années soixant-dix dont les journaux publiaient la photo me ressemblaient : de race blanche, le cheveu châtain terne. C’était avant que les avis de recherche d’enfants de toute race et de tout sexe n’ornent les cartons de lait ou les quotidiens. C’était encore à l’époque où les gens croyaient que ces choses-là n’existaient pas. »

 

Vous aimerez aussi :

   Je voudrais que cela ne finisse jamais de Ake EDWARDSON

 

D’autres avis :

  chez Babélio 

 

POCHE :   La nostalgie de l’ange, Alice SEBOLD, traduit de l’anglais (EU) par Edith Soonckindt, J'ai Lu, mars 2005, 7 euros

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L’orme du Caucase de TANIGUCHI et UTSUMI

Publié le par Hélène

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♥ ♥ ♥ 

Huit courts récits très touchants.

 

Les auteurs :

 

UTSUMI est un scénariste japonais. Jiro TANIGUCHI quant à lui est mangaka (auteur de mangas) et il s’est surtout fait connaître avec Quartier lointain (dont le 1er tome a reçu un prix à Angoulême en 2003).

 L’histoire :orme 2

 

Huit récits se succèdent, tous teintés de mélancolie.

L’orme du Caucase conte avec poésie le dilemme d’un propriétaire à qui l’on demande de couper son bel orme dont les feuilles gênent les voisins,

Le cheval de bois met en scène une petite fille qui semble apeurée par les attractions d’un parc,

La petite fille à la poupée est l’œuvre d’une jeune femme que son père qui l’avait perdu de vue retrouve par hasard,

La vie de mon frère voit deux frères très différents dans leur conception de la vieillesse se retrouver,

Le parapluie est celui que tend une jeune femme à son frère,

Les environs du musée sont témoins de la rencontre touchante entre deux personnes âgées,

Dans la forêt, deux jeunes garçons apprennent à s’épauler,

Son pays natal est celui d’une jeune française devenue brutalement veuve et restée malgré tout au Japon.  

 orme_du_caucase-1.jpgCe que j’ai aimé :

 

-          La poésie douce et mélancolique nimbe ces récits d’un halo de tristesse. Les personnages ont souvent vécus des situations troublantes voire traumatisantes, mais entourés d’amour, ils parviennent à passer au-delà de ces séparations, déchirements, ou mort brutale. La vie transcende leur peine et leur offre un petit supplément d’âme qui les apaise.

 

- Les thèmes difficiles comme la vieillesse, la séparation, la mort, sont abordés avec subtilité et philosophie.

 

 

Ce que j’ai moins aimé :

 

-          C’est triste, j’ai beaucoup pleuré…

 

 

L’orme du Caucase, TANIGUCHI et UTSUMI, Casterman écritures, juin 2004, 13.50 euros

 

 Keisha en parle aussi

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