Gustavo "Grandroute" Sanchez a découvert sa vocation : il se découvre un talent indéniable en tant que commissaire-priseur. Son plus grand coup ? Vendre ses dents en les faisant passer pour les dents de Platon, Pétrarque ou Virginia Woolf.
Entre parabole et allégorie, Valérie Luiselli propose un roman délirant, truffé d'aventures rocambolesques, avec des clowns, des allégories éclairantes, des citations philosophiques.
"Quand le vent tourne, certains construisent des murs, d'autres des moulins à vent."
Sous la légèreté apparente, le sens profond se dessine, nous enjoignant à nous interroger sur la valeur qu'on accorde aux objets, dans l'art ou ailleurs.
"Comment le fait de mettre un objet ou un nom à distance de son contexte dans une galerie, un musée, ou un panthéon littéraire - une procédure duchampienne inversée - affecte sa signification et son interprétation ? Comment le discours, le récit et les signatures ou les noms d'auteurs modifient la façon dont nous percevons l'oeuvre d'art et le texte littéraire ?"
Ce métier atypique de Grandroute permet ainsi de mettre en valeur le pouvoir de la fiction, par le truchement des récits permettant d'embobiner le chalant des ventes...
Les dernières pages éclairent le texte en proposant un dossier avec photos et citations, une chronologie rédigée par la traductrice et une postface qui raconte les origines du roman.
Mes bémols : un peu trop décalé à mon goût, je n'ai pas été très enthousiaste...
"J'imagine que ce que tout un chacun peut espérer, c'est un havre de paix ?"
En Georgie du Sud, au milieu de nulle part, Maya réussit miraculeusement à échapper à ses kidnappeurs qui avaient comme projet de l'assassiner pour la livrer aux alligators. En effet, cette jeune prostituée en savait un peu trop sur l'un de ses clients renommés. Maya trouve refuge sur les terres de Leonard Moye, un marginal quelque peu excentrique qui prend sous son aile la jeune femme et chasse toute personne qui porterait atteinte à son intégrité. Un lien particulier se noue peu à peu entre les deux solitaires poursuivis par des êtres sans scrupules qui trouveront là un adversaire à leur taille.
Peter Farris peint une Amérique corrompue, régie par la violence, un monde presque apocalyptique, dans lequel le Mal régit tout rapport. Dans ce monde sans compromissions, la seule façon de se sauver est de trouver un semblant de paix et de réconfort dans la relation quelquefois miraculeuse avec ses semblables. Cette rencontre improbable entre deux êtres qui prennent soin l'un de l'autre éclaircit un tableau plutôt sombre.
Mon bémol : La psychologie des personnages est quelque peu caricaturale : la prostituée pas très futée, le vieux bourru qui ne demande qu'à être attendri, les politiciens véreux, drogués et libidineux. Cela est peut-être volontaire, pour tourner en dérision certains codes du roman noir, mais il n'en reste pas moins que certains personnages sonnent creux...
Et si le nouveau luxe dans un monde ultra-connecté, était le silence ?
Erling Kagge est un aventurier, le premier à avoir réussi le « challenge des trois pôles » en atteignant le pôle Nord, le pôle Sud et le sommet du mont Everest. Il est ainsi le premier à atteindre le pôle Sud en solitaire et sans assistance le 1er juillet 1993 après 52 jours et environ 1 300 kilomètres. Revenu à la civilisation, il observe ses filles adolescentes et remarque leur hyper-connectivité, accompagnée d'un bruit omniprésent, il décide alors de s'adresser à elles dans ce petit essai miraculeux pour les enjoindre à s'essayer au silence pour, peut-être voir le monde avec plus d'acuité.
Pour lui, les bénéfices du silence sont multiples, même s'il est difficile à obtenir tant le bruit nous entoure et nous habite.
"Le silence traite, au fond, de tout le contraire. Il s'agit d'atteindre l'intérieur de ce que tu es en train de faire. De laisser ses sens ouverts et son esprit en repos, autant que faire se peut. De prendre la pleine mesure de l'instant. De ne pas se laisser envahir par d'autres personnes ou d'autres choses. De s'abstraire du monde et de créer son silence à soi quand on court, fait la cuisine, fait l'amour, étudie, discute, travaille, trouve une nouvelle idée, lit ou danse." p. 51
Dans un très bel exemple, il cite l'expérience d'un guide de haute montagne qui à l'aube de la randonnée qu'il s'apprête à mener avec son groupe, distribue à chaque personne un papier sur lequel est écrit "Oui, c'est tout à fait fantastique". Parce que les mots mettent des limites à ce que nous ressentons, et que mieux vaut se laisser envahir par le monde que de chercher à le cercler dans des espaces restreints : "Il désirait éviter que les marcheurs passent leur temps à se dire entre eux au cours de la journée à quel point l'expérience était fantastique, au lieu de se concentrer sur ce qui était, précisément, fantastique. Les mots peuvent gâcher une atmosphère. Ils ne sont pas à la hauteur. Oui, c'est merveilleux de partager de belles aventures, mais en parler eut aussi les éloigner de nous."p. 92
Ainsi, peut-être, l'être humain retrouvera-t-il sa capacité à s'émerveiller :
"Pour un aventurier, tout part de l'étonnement, voire de l'émerveillement. C'est une des formes de joie les plus pures que je connaisse. J'aime cette sensation. J'en fais l'expérience souvent, oui, presque partout : en voyage, quand je lis, rencontre des gens, écris, ou encore quand je sens mon coeur battre et assiste à un lever de soleil. Cette faculté d'émerveillement me parait être une de nos forces innées les plus puissantes." p. 13
A chacun de trouver sa propre voie pour accéder au silence...
"Laisse tes appareils électroniques chez toi et pars pour un endroit désert. Sois seul pendant trois jours. Ne parle à personne. Et, progressivement, tu découvriras de nouvelles facettes de toi.
L'important n'est pas ce que moi je crois, mais que nous suivions tous notre propre route. (...)
Tu la dompteras cette bête aveugle qui se pelotonne."
Fortunes de Desnos
Gaëlle Nohant, telle une Schéhérazade envoûtante, nous conte en ces pages hypnotiques l'histoire de Robert Desnos, poète de l'ombre qui méritait la lumière qui jaillit soudainement sur lui.
Nous sommes dans les années 20 et Desnos revient de Cuba avec dans ses malles Alejo Carpentier rencontré sur place. Car ses amitiés sont ainsi : fulgurantes et entières, comme ses amours d'ailleurs. Il s'est rapproché plus tôt du mouvement surréaliste, se reconnaissant dans leur envie de tout casser, "d'envoyer bouler la banalité pour révéler le miracle, le merveilleux.", et appréciant de fréquenter des êtres hybrides, aux ambitions révolutionnaires :
"Ils avançaient sur la crête des vagues, tutoyaient la mort et le vertige. Leur rire était un crachat envoyé au ciel. Ils n'avaient que faire d'être taillés, méprisés, excommuniés. Ils revenaient d'entre les morts, la boue des tranchées les avait recrachés in extremis. (...) Ils criaient ce que nous appelons vie, c'est cette cavalcade qui piétine vos charniers, ce débridement de l'être qui vous fait horreur. Le merveilleux, la révolte et le blasphème sont nos invités permanents. Nous abolissons les frontières que vous avez tracées pour vous protéger de vous-mêmes. Nous n'avons de patrie que celle des rêves que nous partageons, des femmes que nous aimons, des vins qui nous enivrent. Nous sommes votre pire cauchemar, la porte d'entrée de vos désirs refoulés, des insurrections à venir. Nous sommes l'insomnie des ministres de l'intérieur, des gardiens d'asile, des maréchaux de France. Nous incarnons le désordre, nous fracassons le langage pour que vous ne puissiez plus endormir, mater, endoctriner, faire plier les volontés à l'aide de la grammaire, de la morale,et du dogme,. Nous préparons les lendemains indociles, nous guettons les rencontres improbables, les incendies amoureux, le tressaillement des consciences réveillées et de la liberté qui se déplie." p. 84
Il s'éloigne cependant peu à peu du groupe, refusant la mainmise directive de Breton.
A l'époque, il rencontre aussi Youki, celle qu'il nommera "sa sirène" au chant douloureux et passionné. Leur amour tumultueux marquera sa vie et ses poèmes. S'ensuit une période foisonnante de rencontres amicales, entre artistes qui ressentent ce besoin impérieux de s'abstraire des contingences de la société pour créer un monde à part, préservé, pur, comme Jean-Louis Barrault et sa passion pour le théâtre, Pablo Neruda, Man Ray, Antonin Artaud l'écorché... Sa maison est toujours ouverte, et cet avant guerre a des goûts d'insouciance.
"Le bonheur est sans doute dans le battement d'ailes qui traverse ces fragments d'éternité où chacun est à sa place et où les talents s'épanouissent pour le plaisir de tous, sans affectation ni volonté de briller." p. 206
Dans ce contexte, la puissance de la littérature, de l'art agit comme une évidence :
"La culture est un enjeu. Quand on permet à ceux qui en sont exclus d'accéder à l'art et à la connaissance, on sème une graine de liberté qui peut les soustraire à la toute puissance des tyrans." p. 218
Le poète, comme une pellicule que tout impressionne, sait capter l'essence des instants dans toute leur véracité
"Ses mots tentent de capturer le frémissement, l'instant où quelque chose d'inédit se produit, un accident, une rencontre miraculeuse ralentissant la course éperdue de chacun vers sa mort." p. 76
"Mais lui, loin des signaux fleuris le long des voies,
Parcourait une plage où se brisait la mer :
C'était à l'aube de la vie et de la joie
Un orage, au lointain, astiquait ses éclairs." p. 240 Desnos Fortunes "L'évadé"
"Pour lui, l'écriture est ce territoire mouvant qui doit se réinventer sans cesse, demeurer une insurrection permanente, une fontaine de lave, des corps joints dans la danse ou l'amour, une vois qui descelle les pierres tombales et proclame que la mort n'existe pas, une expérience sensorielle." p. 31
Puis arrivent les années sombres, les années de guerre, l'occupation, l'engagement, comme une évidence.
"Pour le reste je trouve un abri dans la poésie.
Elle est vraiment le cheval qui court
au-dessus des montagnes..." Desnos Lettre à Youki p. 413
La fin du roman prend en charge le point de vue de Youki après la déportation de Robert, comme un journal qui souhaite laisser une trace. Une partie moins forte, avec les témoignages de ceux qui reviennent, des atrocités commises, et toujours en filigrane la personnalité lumineuse de Robert qui distille l'espoir auprès des autres condamnés.
Sous la plume talentueuse de Gaëlle Nohant, le personnage prend vie et toute l'époque s'agite à ses côtés, créant un tableau vivant et passionnant. Un très bel hommage rendu à ce grand poète !
Eté 1914. Béatrice Nash rejoint le village de Rye pour exercer le métier de professeur de latin. Célibataire, indépendante, elle aspire à devenir écrivain, dérangeant les codes conservateurs de la société de l'époque. A Rye, elle est accueillie par Agatha Kent et ses neveux Hugh et Daniel en qui elle rencontre des alliés face à certains avis plus vindicatifs sur sa venue...
Mais la guerre gronde et le village accueille alors un afflux de réfugiés belges. Béatrice accepte de recueillir la frêle Céleste. Puis les hommes partent peu à peu, au front. Cette jeunesse insouciante apprend peu à peu la gravité. L'expérience de la guerre bouleversera à jamais les destins des uns et des autres, comme le dit l'un des personnages : "Je suis libéré, non pas de la peur de la mort, mais de la conviction que je peux contrôler la mort."
Avec beaucoup de charme, Helen Simonson peint la fin d'une époque, ces jours où tout bascule petit à petit de la routine aux choix cruciaux et vitaux. Si elle n'idéalise pas la société d'avant-guerre très conservatrice, elle réussit à lui insuffler une légèreté que rompt insidieusement l'arrivée progressive du conflit. L'horreur arrive petit à petit, crescendo, par le biais d'une faisceau dense de personnages et d'intrigues secondaires gravitant autour de la jeune Béatrice. Malgré tout, sous ce climat tendu, l'humanité prévaut, elle qui peut parfois percer les coeurs et sauver les âmes.
Ce roman raconte l'histoire de quatre adolescents qui vont être attachés à des éléments comme le feu, l'air, l'eau et la terre. Ces éléments vont leur permettre de survivre face à des créatures horribles nommées les Traqueurs. Il existe un cinquième élément que l'on découvrira dans le livre : la magie. Les amis vivent des aventures à San Francisco à notre époque.
Même si au début j'étais perdu avec les personnages, j'ai aimé la lecture au fur et à mesure du livre parce que les aventures se succèdent sans cesse par exemple les héros vont dans les souterrains de San Francisco. J'ai aimé le personnage de Jackson, son comportement mystérieux et prétentieux est étrange, on ne sait pas s'il est gentil ou méchant. J'ai aussi aimé Brett parce qu'il contrôle l'eau et c'est l'élément qui me plaît le plus. Par contre j'aurais préféré que la fin soit plus travaillée , je l'ai trouvée trop rapide à mon goût.
Le deuxième tome sortira en octobre.
Magnus Chase et les dieux d'Asgard de Rick RIORDAN tome 2 : Magnus Chase raconte l'histoire d'un garçon qui, après sa mort, va vivre des aventures dans les 9 mondes, royaumes de la mythologie nordique. Cette série se passe dans le même univers que Percy Jackson, d'ailleurs, Annabeth est même la cousine de Percy Jackson. J'ai aimé l'humour de ce roman parfois même ridicule ainsi que les références mythologiques. L'aventure est intéressante même si la trame de l'histoire se répète du tome 1 au tome 2.
Madame Pamplemousse raconte l'histoire d'une fille qui travaille chez son oncle dans un restaurant. Un jour elle doit aller acheter un ingrédient pour le restaurant et elle arrive à une épicerie dans laquelle se trouve Madame Pamplemousse. Les clients du restaurant savourent le nouvel ingrédient. Par la suite Madeleine devient amie avec Madame Pamplemousse et visite différentes époques dans le tome 2. Dans le tome 3 elle est dans un monde mystérieux au coeur d'une confiserie.
J'ai aimé les personnages de Madeleine et de Madame Pamplemousse ainsi que leurs aventures.
Gurty est une petite chienne qui raconte son quotidien en Provence pendant les vacances de ses maîtres. Elle a une amie, Fleur. Elle est drôle, chaque jour elle fait une nouvelle bêtise.
C'est l'histoire d'un garçon qui s'appelle Arthur et un jour à l'école arrive une nouvelle élève Viviane. Ils se détestent mais ils vont devoir apprendre à s'apprécier car leurs parents se rapprochent.
J'ai aimé les deux personnages qui sont attachants. L'histoire se lit facilement et les illustrations dans le livre sont jolies.
J'ai hâte de connaître la suite des aventures d'Arthur et Viviane, suite prévue en octobre-novembre. C'est loin..
Après cette trêve, ils sont retournés à Minecraft et m'ont fait acheter cela :
Mais je ne désespère pas, j'ai commandé Le journal de Gurty, Parée pour l'hiver, et j'ai convaincu Romain de commencer Le seigneur des anneaux, même si après lecture des premières pages, il n'est pas très enthousiaste. Il est censé aussi m'accompagner dans la lecture de Misérables cet été, je le lirai en intégrale, lui en version abrégée à l'Ecole des Loisirs.
"Vivre l'entièreté de la journée d'un jour encore, telle est ma prière. Telle est ma simple prière.
Vivre seulement un jour.
Avoir encore le bonheur d'un jour.
Passer encore sur cette terre seulement, en gros, douze heures de lumière, entre la gaieté et les irisations et les cris qui fusent dans l'aurore - et le ternissement, la douceur, l'obscuration, le silence crépusculaire et l'enténèbrement."
Le premier texte de ce recueil est une conférence intitulée"Tuer les fleurs" donnée à Lille en 2013 au musée des Beaux-Arts. Dans ce texte, Pascal Quignard veut "chercher à comprendre ce mouvement qui, s'il n'est pas universel, est invétéré (puisqu'il est attesté dès le paléolithique, il est documenté dès les tombes de Shanidar, en Irak), qui consiste à prélever des fleurs dans les champs, sur les rives, dans les forêts, au haut des montagnes, et à les disposer dans les demeures souterraines auprès des os rassemblés et teints d'ocre des morts." De là, il revient sur trois rituels : l'art floral de l'ikebana au Japon, la composition d'anthologies dans la Grèce ancienne et le fait de citer des morts à Rome, les mots des morts étant arrachés de leurs origines pour revivre ailleurs dans un autre recueil.
Il s'interroge sur "le carpe diem" cher à Horace et sonde l'obscurité que recèle ce célèbre vers. Paradoxalement l'acte de cueillir porte en lui la mort de la fleur, la mort de l'instant or il est nécessaire de choisir la mort pour faire croitre la vie, de s'abstraire du temps de la vie et de la mort pour vivre pleinement hors du temps, sans crainte du futur, sans désir qui pousse en avant. Sacrifier une fleur, pour donner plus de vie à la vie. La fulguration de la chute porte en elle un surplus de vie.
De la même façon, les heures crépusculaires durant lesquelles tout bascule fascinent l'écrivain poète :“Il s’agit toujours de ramener de la nuit une espèce de beauté qui éclairerait le monde” note-t-il dans ‘Performances de ténèbres’.
"Où cours-tu , Aurore ? Reste, si mince et bouleversante lueur ! Aurore, garde-toi de l'aube ! C'est l'heure que je préfère. C'est l'heure où le monde s'apprête à être le plus pur. Où l'air est le plus frais. Où l'oiseau tire de son gosier énorme et de sa tête minuscule le chant le plus liquide et le plus miraculeux. Où la feuille de l'arbre retombe, dans la première pâleur, couverte de la rosée que l'air mystérieusement pleure, attendant les becs des oiseaux et les lèvres si brèves des chats qui boivent l'aube sur leurs pétales ou la prélèvent sur leur peau." Dies est Dieu
Ainsi la vie se terre-t-elle dans les interstices, entre le jour et la nuit, entre la vie et la mort... Tout le talent de l'artiste sera de la débusquer...
Années 90. Carter regagne son Mississippi natal pour se remettre d'un choc et d'une rupture douloureuse. Mais la tranquillité ne sera pas au rendez-vous puisque il revient dans la ville de Troy au moment de la réouverture d'un procès retentissant pour le meurtre de militants des droits civiques par le Ku Klux Klan en 1965. Le père de Carter, le juge Ransom était en charge de l'affaire à l'époque, or il semblerait que des éléments soient restés enfouis. Les souvenirs de Carter resurgissent, sa petite amie de l'époque faisant partie des victimes. Jeune homme de 19 ans issu d'un milieu bourgeois, il s'était pourtant lié avec le groupe du Magic Time aux côtés de son ami d'enfance Lige. Là, il rencontre Sarah, celle dont le souvenir restera à jamais gravé en lui.
Les chapitres balancent entre les deux périodes et peu à peu les coulisses du procès s'éclairent, des batailles acharnées pour défendre les droits civiques, aux abominations perpétrées par le Klan. Les 660 pages balaient le climat tendu de l'époque : des victimes qui disparaissent sans laisser de traces, des sudistes qui ne sont pas inquiétés quand toutes les preuves convergent vers eux, des arrestations musclées sans bien-fondé, des inégalités prégnantes qui jour après jour créent un climat de violence latente. Dans ce contexte, le personnage de Carter aux prises avec l'Histoire se construit sous nos yeux, rétrospectivement il reconnait s'être bandé les yeux, refusant de comprendre certains évènements tragiques dépassant l'entendement humain.
Ce que j'ai moins aimé :
- des longueurs.
- quelques clichés :"Parfois, les gens dont nous sommes le plus proches sont ceux que nous connaissons le plus mal."
Bilan : Un roman prenant qui par le biais de personnages attachants nous renvoie à cette période essentielle du pays. Toutefois, sur le même sujet j'avais préféré Le temps où nous chantions