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Passage de l'amour de Pascale ROZE

Publié le par Hélène

♥ ♥

"On croit qu'on va dans le vide, et il y a encore quelqu'un qui est là, ou quelque chose."

 

L'auteur :

Pascale Roze a obtenu le Prix Goncourt en 1996 pour son premier roman,Le Chasseur Zéro. Elle a publié chez Stock Un homme sans larmes (2005),L’eau rouge (2006) et Itsik (2008).  

http://www.pascaleroze.fr/

 

L'histoire :

« J’ai voulu que les éléments de ma vie trouvent place dans ce recueil sous forme d’histoires : l’enfance marine, le théâtre, l’Indochine, le couple, la maladie et la mort, mais aussi ma joie et ma confiance. Que les mélodies se répondent en mode majeur ou mineur, comme dans un album de chansons. » P. R.
 

Pascale Roze propose de subtiles variations sur l’amour à travers dix-huit nouvelles rythmées par la lutte d’un couple contre la maladie. Le corps y danse autant qu’il s’épuise, s’éprend, vibre, se désespère, se souvient. On y découvre un homme en attente d’une greffe du coeur ; une femme nageant en plein océan pour gagner sa liberté ; un poète et un séducteur délicat ; un sphinx des peupliers ; le petit-fils d’un empereur d’Annam. Nouvelle après nouvelle, se déploie un monde chatoyant dont l’écriture s’attache à trouver l’harmonie. (présentation éditeur)

 

Ce que j'ai aimé :

Pascale Roze nous parle à l'oreille de la vie comme elle va, bon an mal an, avec ses coups de blues, ses coups de folie, ses coups de coeur. Elle évoque la difficulté à prendre les décisions, puis la difficulté d'assumer ses choix sans regrets ni remords. Souvent le passé vient hanter les personnages, à l'improviste il s'invite dans leur vie pendant un cours de danse, au détour d'une phrase, ou bien un soir de solitude, incarné par un fantôme.

Si les personnages marchent sur un fil, la vie finit toujours par reprendre le dessus, comme dans "En mer" ou "Kuta", nouvelles dans lesquelles les personnages frôlent la noyade, mais retrouvent la force de remonter, de continuer à nager à contre courant, pour, finalement, être sauvés. La vie apparaît comme un miracle qu'il faut choyer :

 " Vous avez ce temps, ce temps compté, pour glaner quelques renseignements personnels sur l'amour, pour augmenter le prix de la vie. Ne trainez pas." "Passage de l'amour"

AInsi, cette vie bigarrée peut offrir des surprises, comme cette rencontre inouïe avec un papillon nommé le sphinx des peupliers.

18 nouvelles qui nous parlent de rédemption et d'espoir...

 

Ce que j'ai moins aimé :

Pas sûre que ce soit un recueil qui me marque durablement...
 

Premières phrases :

"Mer plate. Nuit sans lune.Voie lactée, étoiles. Pas un souffle d'air. Si le vent ne se lève pas, ils n'atteindront Ajaccio que demain soir. Ils ont coupé le moteur pour dîner."

 

Vous aimerez aussi :

Du même auteur : Le chasseur zéro

Autre : La patience des buffles sous la pluie

 

D'autres avis :

France Inter ; Bibliobs

 

Passage de l'amour, Pascale Roze, Stock, janvier 2014, 176 p., 18 euros

 

(présentation éditeur)

 
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Le duel de Arnaldur INDRIDASON

Publié le par Hélène

                   

               

♥ ♥

L'auteur  et l'histoire :

Chez Métailié 

L'histoire :

Pendant l’été 1972, Reykjavík est envahi par les touristes venus assister au championnat du monde d’échecs qui oppose l’Américain Fischer et le Russe Spassky. L’Américain se conduit comme un enfant capricieux et a de multiples exigences, le Russe est accueilli en triomphe par le parti communiste islandais, le tout sur fond de guerre froide.
Au même moment un jeune homme sans histoire est poignardé dans une salle de cinéma, le magnétophone dont il ne se séparait jamais a disparu. L’atmosphère de la ville est tendue, électrique. Le commissaire Marion Briem est chargé de l’enquête au cours de laquelle certains éléments vont faire ressurgir son enfance marquée par la tuberculose, les séjours en sanatorium et la violence de certains traitements de cette maladie, endémique à l’époque dans tout le pays. L’affaire tourne au roman d’espionnage et Marion, personnage complexe et ambigu, futur mentor d’Erlendur, est bien décidé à trouver le sens du duel entre la vie et la mort qui se joue là. 
Un nouveau roman d’Indridason qu’il est difficile de lâcher tant l’ambiance, l’épaisseur des personnages, la qualité d’écriture et l’intrigue sont prenantes. (Présentation de l'éditeur)

Ce que j'ai aimé :

Durant cet été 1972 un duel sans merci fait rage dans la capitale islandaise : Boris Spassky affronte Bobby Fisher dans une partie d'échecs devenue mythique. "La match du siècle" commence dans un climat tendu entre soviétique et capitalistes américains. Car derrière la partie d'échecs des enjeux plus profonds se dessinent...

"Le journaliste lui avait demandé ce qui lui plaisait le plus dans les échecs et quel était le moment le plus intense quand il se trouvait face à un adversaire à sa mesure. Fisher avait répondu : when you breack his ego. Quand vous brisez son ego."

                 En effet le contexte politique de guerre froide entre russes et américains place l'Islande au coeur d'un conflit latent. Poste stratégique entre l'est et l'ouest, ce pays connait des pressions des deu côtés de la frontière. 

C'ets dans ce contexte tendu que Arnaldur Indridason place son intrigue : au milieu de ce jeu de chat et souris, un jeune innocent est assassiné dans un cinéma de la ville. L'intrigue est opaque car rien ne reliait le jeune homme aux autres spectateurs. Il a juste eu la malchance d'être au mauvais endroit au mauvais moment, ce qui ne facilite guère la tâche de l'enquêtrice principale Marion Briem. 

"Marion Briem" ? Mais où est encore passé Erlendur me direz-vous ? Pour les spécialistes de l'auteur, vous saurez tout de suite qu'il n'est pas bien loin puisque ladite Marion n'est autre que son mentor, que nous retrouverons par la suite dans d'autres opus des Erlendur, quand celui-ci aura pris ses marques. Pour l'heure, il est un jeune débutant qui n'est pas encore sous les feux des projecteurs, et c'est la mystérieuse Marion que nous découvrons dans cet opus. Ancienne habituée des sanatoriums à cause d'une tubeculose vivace, elle acquiert au cours du récit une densité dramatiqe qui fait toute la force des personnages de Indridason. 

Son enquête avance à pas feutré, de fines ramifications s'établissent entre la rencontre mythique des deux géants des échecs et son enquête. Elle sait qu'elle évolue dans un monde politique aux enjeux complexes, mais elle n'hésite pas à remuer ciel et terre pour honorer la mémoire de ce jeune homme assassiné comme par hasard. 

Un Indridason qui joue habilement avec nos nerfs...

Ce que j'ai moins aimé :

- Un peu lent.

Premières phrases :

"A la fin du film, lorsque la lumière fut rallumée et que les spectateurs eurent quitté la salle, l'ouvreur découvrit le cadavre.

C'était une séance de cinq heures, en milieu de semaine."

Vous aimerez aussi :

Du même auteur :  La rivière noire

D'autres avis :

Clara DasolaDominique

Métailié 

Le duel, Arnaldur Indridason, traduit de l'islandais par Eric Boury, Métailié noir, février 2014, 320 p., 19.50 euros

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La grande vie de Christian BOBIN

Publié le par Hélène

                   

               

♥ ♥

"L'âme naît au point de rencontre de notre néant avec la lumière qui nous a sauvé."

 

L'auteur :

Christian BOBIN est un écrivain français contemporain, auteur de "fragments", des textes en prose poétiques. Il a connu le succés à partir de 1991 avec Une petite robe de fête. 

 

L'histoire :

«Les palais de la grande vie se dressent près de nous. Ils sont habités par des rois, là par des mendiants. Thérèse de Lisieux et Marilyn Monroe. Marceline Desbordes-Valmore et Kierkegaard. Un merle, un geai et quelques accidents lumineux. La grande vie prend soin de nous quand nous ne savons plus rien. Elle nous écrit des lettres.» Christian Bobin.

 

Ce que j'ai aimé :

La petite voix de Christian Bobin se fait entendre, tranqullle, calme. Il nous parle de la vie, de la mort, se ressource dans ses promenades dans les prés, observe le monde avec une acuité visuelle qui nourrit son imagination et son écriture.

Pour affronter le néant de nos vies, leur désuétude muette, il nous enjoint à chanter. Chanter le monde, pour enchanter sa douleur, chanter pour être présent. Ce conseil aux accents proustiens illumine ses pages : 

"Quand je vis, la vie me manque. Je la vois passer à ma fenêtre, elle tourne vers moi sa tête mais je n'entends pas ce qu'elle dit, elle passe trop vite. J'écris pour l'entendre." 

Chanter, ce sera observer le monde dans ses détails, se gorger de ses merveilles et écrire ensuite pour partager ce bonheur.

"Hier J'ai vu plusieurs libellules au-dessus du pré, gorgées de bleu. Elles se déplaçaient par saccades au-dessus d'une touffe d'herbe, d'un caillou. On aurait dit quelqu'un qui vient voir si tout va bien, puis qui s'éloigne, rassuré." (p.89)    

Mais ce sera aussi lire, se nourrir aux écrits des autres pour graviter dans d'autres mondes, entre les vivants et les morts, entre espoir et désespoir, entre eux et moi. 

Car c'est dans les interstices de la vie que notre âme palpite...

 

Ce que j'ai moins aimé :

Un peu trop court à mon goût.

 

Premières phrases :

 

"Chère Mareline Desbordes-Valmore, vous m'avez pris le coeur à gare du Nord.

Il faisait froid, Il y avait tellement de monde, et en vérité personne. J'ai cherché un abri, un lieu humain. Je l'ai trouvé : le dos appuyé contre un pilier j'ai ouvert votre livre et j'ai lu votre poème rêve intermittent d'une nuit triste." 

 

Vous aimerez aussi :

Du même auteur :  Les ruines du ciel  La part manquante  ; L’homme-joie Eloge du rien  ; La dame blanche

 

D'autres avis :

L'express ; Le Monde Sabeli 

 

La grande vie, Christian Bobin, Gallimard, 2014, 121 p., 12.9 euros

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Bel-Ami de Guy de MAUPASSANT

Publié le par Hélène

                    

               

♥ ♥ ♥

Le portrait sans concession d'un jeune arriviste

Mon avis :

Bel Ami est un jeune homme bien décidé à gravir les échelons de la réussite sociale pour ne plus avoir à compter le moindre sou. Jeune homme sans talent, il profite pourtant de la rencontre avec une ancienne connaissance pour tenter sa chance dans le journalisme. Mais rédiger un article est fastidieux, aussi va-t-il demander l'aide de la femme de son ami. Et par la suite, il n'aura de cesse de s'appuyer sur les femmes pour réussir...

"La "voie" de Duroy, c'est le journalisme ; les prises ce sont les femmes." (Préface)

Cinq femmes vont jalonner son parcours et le mener là où il veut aller. Bel Ami ne s'embarasse pas de sentiments, pour lui le plaisir et l'argent sont plus important que l'amour. Les êtres restent intrinsèquement incompatibles, aussi l'égoïsme a-t-il tendance à primer chez lui. 

"Ils tâchaient de se voir à nu la conscience en une interrogation ardente et muette : lutte intime de deux êtres qui, vivant côte à côte, s'ignorent toujours, se soupçonnent, se flairent, se guettent, mais ne se connaissent pas jusqu'au fond vaseux de l'âme." (p. 342)

                                   

Si le rythme rapide et les frivolités du jeune héros tendent à donner une coloration gaie au roman, le fond est pessimiste. La mort  rôde...

"Une vie ! quelques jours et puis plus rien ! On naît, on grandit, on est heureux, on attend, puis on meurt. Adieu ! homme ou femme, tu ne reviendras point sur terre ! Et pourtant chacun porte en soi le désir fiévreux et irréalisable de l'éternité, chacun est une sorte d'univers dans l'univers, et chacun s'anéantit bientôt complètement dans le fumier des germes nouveaux. Les plantes, les bêtes, les hommes, les étoiles, les mondes, tout s'anime, puis meurt pour se transformer. Et jamais un être ne revient, insecte, homme ou planète." (p. 218)

Maupassant est peu tendre avec la presse : un jeune homme sans talent arrive à ses fins, son journal "Les Echos" arrangent les potins, un rapport étroit règne entre le quatrième pouvoir et les autres. La  presse est inféodée à l'argent et à la politique. L'auteur présente ici une satire de la démocratie capitaliste, sujet encore actuel...

 "Deux républiques ont disparu depuis Maupassant : nous sommes toujours gouvernés par des lanceurs d'affaires." (Préface)

Un classique est un roman aux qualités stylistiques et esthétiques indéniables, mais aussi un roman qui ne vieillit pas, dont les sujets demeurent atemporels et peuvent toucher le lecteur à des siècles d'intervalle. C'est le cas de ce Bel Ami dans lequel vous reconnaîtrez plus d'un de nos contemporains...

 

Premières phrases :

"Quand la caissière luit eut rendu la monnaie de sa pièce de cent sous, Georges Duroy sortit du restaurant.

Comme il portait beau, par nature et par pose d'ancien sou-officier, il cambra sa taille, frisa sa moustache d'un geste militaire et familier, et jeta sur les dîneurs attardés un regard rapide et circulaire, un de ces regards de joli garçon, qui s'étendent comme des coups d'épervier." 

 

Vous aimerez aussi :

Du même auteur : Une partie de campagne

Autre : Le père Goriot de BALZAC (dont je vous parlerai prochainement)

 

Bel-Ami de guy de Maupassant, préface de Jean-Louis Bory,  folio, 415 p., 5.40 euros

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L'analphabète qui savait compter de Jonas JONASSON

Publié le par Hélène

                                          

L'auteur :

Chez l'éditeur 

 

L'histoire :

Née à Soweto pendant l’apartheid, Nombeko Mayeki commence à travailler à cinq ans, devient orpheline à dix et est renversée par une voiture à quinze. Tout semble la vouer à mener une existence de dur labeur et à mourir dans l’indifférence générale. Mais c'est sous-estimer le destin... et le fait qu’elle est une analphabète qui sait compter – deux facteurs qui la conduisent loin de l'Afrique du Sud et la font naviguer dans les hautes sphères de la politique internationale. Durant son périple, elle rencontre des personnages hauts en couleur, dont deux frères physiquement identiques et pourtant très différents. Nombeko réussit à se mettre à dos les services secrets les plus redoutés au monde et se retrouve enfermée dans un camion de pommes de terre. C'est à ce moment-là que l’humanité est menacée. Dans son deuxième roman, Jonas Jonasson s’attaque avec humour aux préjugés et au fondamentalisme sous toutes ses formes. Il démolit une bonne fois pour toutes le mythe selon lequel les rois ne tordent pas le cou des poules.

 

Ce que j'ai aimé :

Jonas Jonasson nous emporte dans un univers toujours aussi loufoque, entre la jeune Nombeko dotée d'une intelligence hors normes, ses amies les chinoises spécialistes - entre autre - des empoisonnements de chien, son employeur peu reluisant. Parallèlement deux jumeaux voient le jour dans une famille anti-royaliste au possible, dans un univers tout aussi déjanté.

Les aventures des uns et des autres flirtent avec le pouvoir, la politique, ils aiment jouer avec les bombes à retardement, et ont des ressources cachées insoupçonnables...

Le rythme est rapide, tout s'enchaîne à un rythme infernal...

 

Ce que j'ai moins aimé :

Néanmoins, on se lasse de ces aventures, comme si le fil était rompu, le trait forcé. Les considérations politiques allongent le propos et créent des longueurs. 

Un deuxième roman décevant pour moi. 


Premières phrases :

"D'une certaine manière, les videurs de latrines du plus grand ghetto d'Afrique du Sud étaient bien lotis. Après tout, ils avaient du travail et un toit au-dessus de la tête."

 

Vous aimerez aussi :

Du même auteur : Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire

AUtre :

 

D'autres avis :

Dasola 

Presse 

 

L'analphabète qui savait compter, Jonas Jonasson, traduit par Corinne Bruy, Presses de la cité, octobre 2013, 480 p., 22 euros

Publié dans Littérature Europe

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Entre chien et chat d'Eric BATTUT

Publié le par Hélène

                                

♥ ♥

L'auteur :

Eric Battut vit et travaille près de Clermont-Ferrand, il a toujours dessiné mais ce n’est qu’après ses études de droit qu’il a décidé d’en faire son métier, et les livres de Tomi Ungerer, Étienne Delessert, Jozef Wilkon et Binette Schroeder y sont pour beaucoup.
Diplômé de l’école Émile Cohl à Lyon, il aime travailler à l’acrylique au format réel et se plait à illustrer les contes classiques, comme ceux de Charles Perrault.
Eric Battut a de grandes mains, et c’est pour mieux peindre. Peindre ces « images-cadeaux » qui lui viennent quand il commence un livre : de grands espaces qui s’étendent sur toute la page, de petits personnages, des épaisseurs qui donnent à ses couleurs une profondeur peu commune.

Eric Battut a obtenu de nombreux prix parmi lesquels le Prix Figures Futures à Montreuil (1996), le Grand Prix de la Biennale Internationale de Bratislava (2001) et le Prix Mille Pages (2001). (Source : Didier Jeunesse)

 

Mon avis  :

La cohabitation entre chien et chat n'est jamais évidente. E pourtant, ici, à l'opposé des idées reçues, c'est une histoire d'amitié que nous conteEric Battut. Deu33x êtres solitaires errent désoeuvrés dans l'immensité hivernale : Chien, poète à court d'inspiration, seul dans sa maison et Chat, vagabond affamé. Chien va accueillir l'âme errante et à deux, ils vont contruire, créer quelque chose qui les justifie. Le partage leur permet de rompre leur solitude, leur entraide les rend utiles.

Ce petit album permet à l'enfant de s'interroge que la valeur que l'on doit accorder au livre, parce qu'il a demandé du temps, des talents, de la sueur mais aussi de l'amour. 

 

L'avis d'Anaïs, 5 ans :

Le chien était poète et il y avait un chat qui se promenait avec son baluchon. Il a dit au chien "Est-ce que je peux rentrer dans ta maison?" Le chien a dit oui. J'ai aimé quand le chat dessinait sur la neige. J'ai aimé l'histoire et les dessins.

 

L'avis de Romain, 8 ans :

J'ai aimé ce livre parce qu'il écrivent un livre à la fin.Le chien est poète,le chat est vagabond. Les images sont belles.J'ai aimé quand le chat dechire le livre                                               

 

Vous aimerez aussi :

Du même auteur : Mon grand ami

Autre : Album jeunesse

D'autres avis :

Télérama

 

Entre chien et chat, Eric Battut, Autrement, mars 2014, 48 p., 5.20 euros

Dès 5 ans

Publié dans Jeunesse Album

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Notre quelque part de Nii Ayikwei PARKES

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

Un premier roman très remarqué

L'auteur :

Romancier, poète du spoken word, nourri de jazz et de blues, Nii Ayikwei Parkes est né en 1974. Il partage sa vie entre Londres et Accra. Notre quelque part, premier roman très remarqué, finaliste du Commonwealth Prize, est une véritable découverte. (Présentation de l'éditeur)

Ce que j'ai aimé :

Au centre du roman, une trouvaille macabre hors du commun dans une case du village. Et comme la jeune femme qui a découvert la scène est intime avec le ministre, il faut que la lumière soit faite sur ce qui a pu se passer dans ce lieu. Ainsi, Kayo Odamtten, jeune médecin légiste est diligenté pour enquêter. Il rencontre alors le vieux chasseur Yao Yoku qui va l'initier autour du vin de palme aux mystères de la forêt, puis, aux mystères de la vie...

Un premier roman qui réunit les opposés : d'un côté, les chantres de la modernité, incarnés par Yuko, médecin légiste formé en Angleterre, homme rationnel qui aimerait trouver des explications scientifiques aux évènements.

"Il lui était difficile d'expliquer à ses amis pourquoi il était si attaché à l'idée de travailler comme médecin légiste dans la fonction publique ghanéenne, ou d eleur dire combien l'horripilaient tous ces décès infailliblement attribués à la sorcellerie ou à la mauvaise fortune, et comme il avait envie d'y aller carrément, avecsa mallette argentée d'expert, pour délivrer aux gens des réponses scientifiques, des réponses dignes de ce nom."

De l'autre, Yao Poku, vieux chasseur du village qui va l'initier aux mystères de la forêt à travers ses légendes ancestrales. Peu à peu le jeune homme va changer au contact du vieil homme :

"Il commençait même à se dire que l'ultime vérité des choses, comme l'amour, se trouvait hors de portée de toute forme d'explication scientifique."

"Mais peut-être était-ce la bonne attitude à adopter ; peut-être Kayo serait-il, lui aussi, mieux équipé pour comprendre la vie s'il ne croyait pas en l'existence de vérités scientifiques absolues." 

Du sang d'Amadou Hamapatê Bâ court dans les veines du vieil homme capable d'envoûter son auditoire en tressant les fils d'une légende. Il pousse les hommes à s'interroger sur les mystère insondables du monde, et sur le monde de la forêt aux secrets nébuleux et comme magiques.

L'auteur, pour entremêler deux mondes, modernité et passé, rationnalité scientifique et éléments fantastiques, utilise une langue hybride, il marie habilement pidgin ghanéen, twi et anglais standard dans une traduction remarquable. 

Un roman fascinant prend forme alors sous nos yeux et notre esprit est lui aussi sour le charme de ces récits fondateurs.

Ce que j'ai moins aimé :

- Rien, je suis envoutée...

 

Vous aimerez aussi :

Littérature Afrique de l'ouest 

 

D'autres avis :

Jeune Afrique 

 

Notre quelque part, Nii Ayikwei Parkes, roman traduit de l'anglais (Ghana) par Sika Fakambi, février 2014, 304 p., 21 euros

Publié dans Littérature Afrique

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Les armes secrètes de Julio CORTAZAR

Publié le par Hélène

♥ ♥

Plongée dans un univers fascinant

 

L'auteur :

http://www.lacauselitteraire.fr/julio-cortazar

 

Ce que j'ai aimé :

"Lettres de Maman" : un homme a reçu une lettre surprenante de la part de sa mère, il hésite à en faire part à sa femme, n'osant remuer un passé trouble sur lequel s'est construit un fragile équilibre dans le couple.

"Bons et loyaux services" : une femme de ménage est appelée à accomplir des tâches hors du commun. Une nouvelle étrange, décalée.

"Les fils de la vierge" : il s'agit de la nouvelle qui a inspiré le film "Blow-up" de Antonioni. Un photographe surpend une scène étrange sur l'île Saint Louis. Ce n'est qu'en développant ses négatifs qu'il semble prendre conscience de la signification de ce qu'il a vu. 

"Lorsqu'on se promène avec un appareil photo, on a comme le devoir d'être attentif et de na pas perder ce brusque et délicieux ricochet de soleil sur une vieille pierre, ou cette petite fille qui court, tresses au vent, avec une bouteille de vent ou un pain dans les bras."

                     

"L'homme à l'affût" nous raconte les rapports compliqués entre un saxophoniste de renom et son biographe.Le saxophoniste est entraîné dans une spirale qui l'éloigne peu à peu de la réalité ou, au contraire le fait s'en approcher trop dangereusement...Ses doutes et hésitations jalonnent son parcours. De son côté le biographe invente un musicien plus sain, plus proche de ce que veulent ses fans. 

"Les armes secrètes" : une jeune femme se refuse à son cher et tendre, hantée par le souvenir traumatisant d'une mauvaise rencontre pendant la guerre. 

"C'est drôle, les gens croient que faire un lit, c'est toujours faire un lit ; que donner la main, c'est toujours donner la main ; qu'ouvrir une boîte de sardines, c'st ourir indéfiniment la même boîte de sardines. "Tout est exceptionnel au contraire."" 

 

Dans ces nouvelles, il suffit d'un rien pour que la réalité ne se dérobe et que tout devienne incertain, baignant dans un univers flou aux contours surnaturels... Julio Cortazar donne jour à un univers fascinant, étrange quelquefois à la limite du fantastique qui provoque comme une attirance irrésistible et donne envie de revenir vers ses mots. 

 

Ce que j'ai moins aimé :

 

J'avoue que pendant la lecture je n'ai pas crié au coup de coeur, mais après lecture, me reste une impression troublante.

 

Premières phrases :

"Cela aurait fort bien pu s'appeler liberé provisoire. Chaque fois que la concierge remettait une lettre à Luis, il lui suffisait de voir la tête minuscule du général José de San Martin sur l'enveloppe pour comprendre qu'il lui faudrait de nouveau passer le pont." 

 

Vous aimerez aussi :

Du même auteur : Marelle

Autre : Les nouvelles de Borges

 

A l'honneur au salon du livre http://www.gallimard.fr/Actualites/Centenaire-Julio-Cortazar

 

Les armes secrètes, Julio Cortazar, traduit de l'espagnol par Laure Guille-Bataillon, folio, 7.90 euros

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Liberté pour les ours de John IRVING

Publié le par Hélène

                                  

Le premier roman de John Irving

 

Ce que j'ai aimé :

La première partie est un hymne à la liberté : Siggy et Graff parte dans une équipée sauvage en moto. Ils pêchent des truites, observent les animaux qui courent dans les près, se reposent, conquièrent deux ou trois belles en chemin, bref ils profitent de leur liberté, errant dans une période de vacance aérienne. 

 

Ce que j'ai moins aimé :

Quand les deux protagonistes arrivent au château de la tante de Gallen, le rythme s'essouffle. Les deux amis ne sont plus en phase puisque l'un poursuit la jeune Gallen de ses assiduités quand l'autre ne pense qu'à reprendre la route et sa liberté. Leurs aventures dans le château sont réellement rocambolesques, tellement fantasques  qu'il est difficile de les suivre. 

La fin de cette première partie est brutale et surpenante, avant que ne s'amorce une deuxième partie qui revient en arrière puisqu'elle livre les carnets de Ziggy écrits pendant les nuits où s'est laissé enfermer au zoo. Les carnets alternent le récit de Siggy, ses observations concernant le zoo, et parallèlement, il nous conte le destin de sa famille, de ses parents qui ont connu la montée du nazisme en Autriche et l'annexion de l'Autriche par l'Allemagne. 

J'avoue avoir décroché à ce moment-là; la première partie funambule m'aurait suffi. Trop de longueurs par la suite, et cette structure qui oblige à revenir en arrière est frustrante, dans le sens où le lecteur a l'impression de ne pas avancer. 

Dans la troisième partie Graff veut accomplir le rêve de Siggy et libérer les animaux du zoo, mais j'étais déjà partie bien loin dudit zoo...

Je pense que décidemment John Irving n'est pas fait pour moi, j'avais déjà abandonné "Dernière nuit à Twisted River"...

 

Premières phrases :

"Je savais le trouver tous les midis, assis sur un banc dans le parc de l'Hôtel de Ville, un petit sachet bourré de radis de serre sut les genoux et une bouteille de bière à la main." 

 

Vous aimerez aussi :

Du même auteur : Le monde selon Garp

 

D'autres avis :

Lecture commune avec Manu

 

Liberté pour les ours, John Irving, traduit de l'américain par Josée Kamoun, Présentation par Patrick Grainville, Points, 1995, 460 p., 7.60 euros

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Grace Kelly de Sophie ADRIANSEN

Publié le par Hélène

                                      

♥ ♥

"Ecrire sur Grace Kelly, c'est s'attaquer à un iceberg." 

 

L’auteure :

 http://www.sophieadriansen.fr/

 

L’histoire :

Fille de millionnaire, comédienne obstinée, reine du cinéma, éternelle amoureuse, mélancolique chronique, mère accomplie et princesse au grand coeurGrace Kelly est une icône et son destin est une légende, celle d'une reine d'Hollywood devenue souveraine après avoir trouvé sonprince charmant. Elle a passé tant de temps dans la lumière qu'on croit connaître d'elle le moindre secret. Mais les images ne disent pas tout. 

Grace Kelly a tout au long de son existence incarné un idéal qui n'était qu'un trompe-l' oeil. Voici une plongée dans les profondeurs floues du protocole monégasque et des plateaux hollywoodiens, une invitation à découvrir l'envers de tous les décors d'une vie passée devant les objectifs et mise en scène sur pellicule. Grace Kelly est un iceberg dont la légende s'écrit comme un roman. Ce portrait, brossé d'une plume remarquable, ressuscite la femme et fait fondre la glace.

(Présentation de l’éditeur)

 

Ce que j'ai aimé :

 Grace Kelly est comme une icône de papier glacé, belle, talentueuse, femme au destin exceptionnel, elle a côtoyé les plus grands, de Hitchcock à JFK.

Sophie Adriansen nous offre ici une image plus fragile de cette femme : dans l’attente d’une reconnaissance paternelle, perdue dans les relations compliquées d’Hollywood et pourtant tellement heureuse devant la caméra, puis princesse enfermée dans une cage dorée qui la place plus que jamais sous les feux des caméras du monde entier.

Le destin de la belle blonde se dessine au travers 7 dates clés : 1947 qui voit les débuts de la jeune Grace devant la caméra, 1954 et la "déferlante Kelly", de ses débuts à Boadway à sa rencontre avec Hitchcock, 1956, son mariage princier, 1962, à nouveau ses tentations hitchcokiennes, 1965, 1978 et enfin1982, "le clap de fin". 

Une biographie qui se lit comme un roman, un roman triste finalement, qui montre que derrière  les fastes et la réussite, Grace Kelly était une femme à la recherche d'autre chose, de plus de quiétude et de pleinitude.

"Grace a tout au long de son existence incarné un idéal qui n'était qu'un trompe l'oeil ; la diaphane porcelaine comporte des fêlures visibles seulement qi l'on s'approche." (Préface)

 

grace-kelly.jpg

 

Ce que j'ai moins aimé :

J'ai été un peu lassée par cette structure en flash-backs : le début du chapitre se passe à une période X, et la suite revient en arrière pour expliquer comment Grace en est arrivée à cette période X. 

 

Premières phrases :

"La candidate avait indiqué sur le formulaire d'inscription qu'elle ambitionnait de devenir une comédienne suffisamment accomplie pour que son onlce George écrivît un jour une pièce pour elle. Elle portait le paronyme de Kelly et savait qu'elle marquerait des points en faisant état de son lien de parenté avec le dramaturge."

 

Vous aimerez aussi :

Du même auteur :  Je vous emmène au bout de la ligne  ;  Quand nous serons frère et sœur 

 

Autre : Le film d'Olivier Dahan prévu qui fera l'ouverture du festival de Cannes

D’autres avis :

Séverine ; L'irrégulière ; Marie-Claire ; Lionel

 

Grace Kelly, d’Hollywood à Monaco le roman d’une légende, Sophie Adriansen, Premium, janvier 2014, 250 p., 18 euros

Publié dans Biographies et cie

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