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L’année des secrets d’Anjana APPACHANA

Publié le par Hélène

année des secrets

♥ ♥ ♥

L’auteure :

 Née au sud de l’Inde, dans l’État du Karnataka, Anjana Appachana vit aujourd’hui entre l’Arizona et Delhi. Après Mes seuls Dieux, elle pousuit une investigation quasi sociologique de l'imaginaire indien en y ajoutant cette ampleur intimiste, frémissante de nuances, qui nous rend si proches de ses personnages. En rupture avec les conventions, Anjana Appachana place le lecteur au coeur même de la sensibilité féminine indienne.  (Présentation de l’éditeur)

 L’histoire :

 Tout commence à travers la vive émotion de Mallika, une fillette entourée et choyée dans une famille indienne qui eût été traditionnelle sans l’absence du père. Padma, sa mère adorée, garde depuis des années un brûlant secret. Mais elle n’en est pas la seule détentrice. Tout au long de ce roman polyphonique, chacune – mère, tante, amies ou voisines – nous révèle une part du mystère, plus ou moins assaisonné de fantaisie, comme le ferait une cuisinière jalouse de ses recettes.

Dans ce roman bruissant d’échos, l’intrigue semble se nourrir, à l’indienne et par maints jeux de miroir, des passions dévorantes, rendez-vous manqués et portes dérobées des grands romans victoriens. Et le secret des secrets finit par nous apparaître comme une promesse d’histoires – une fresque haute en couleurs et terriblement féministe.

On retrouve avec L'année des secrets l'auteur de Mes seuls dieux qui déjà nous donnait à vivre et à aimer l'Inde d'un point de vue éminemment romanesque de la fmme sur les chemins escarpés de sa libération. (Présentation de l’éditeur)

 Ce que j’ai aimé :

Foisonnant, nous emportant dans l'intimité d'une famille aux secrets bien gardés, L'année des secrets est un roman résolument très prenant. Différents points de vue se croisent pour nous conter l'histoire de la jeune Prada amoureuse et prétendûment veuve. Ce changement de points de vue permet de mettre en avant les strates de secret préservés qui éloignent peu  à peu les êtres de la vérité. Les personnages sont ainsi amenés à construire leur propre vérité, et quand finalement d’autres données viennent ébranler l’univers fragile construit avec le temps, l’équilibre instable risque de s’effondrer.

Les femmes sont au cœur du roman tissant des thèmes comme le mariage, la condition des femmes en Inde mais aussi plus largement le statut de femme mariée qui oblige la femme à faire des sacrifices et à laisser de côté certaines de ses passions, certains aspects de sa personnalité. Ces femmes se font agresser dans la rue, sont bien souvent victimes des hommes, victimes aussi de la famillle, obligées de se répéter à longueur de journée comme un mantra "Contrôle-toi"

 "La mesure. C'était ça, le bonheur. (...) Ce n'était pas le ravissement, mais le calme, il n'aiguisait pas les sens mais les émoussait. C'était ce lieu intermédiaire que tout un chacun devait découvrir pour vivre." (p. 178)

"Comment expliquer à Mallika, à l'aide de mots simples, l'erreur des femmes qui attendaient de leur mari et de la famille de leur mari les mêmes gestes d'amour que ceux si naturellement reçus de leur propre famille ? Comment lui dire que l'amour etre hommes et femmes, de par sa nature même, était corrompu ? Qu'il revêtait une apparence dorée dans les livres, les films, la mythologie, dans l'éclat même de la cérémonie du mariage, du mensonge que vivait chaque femme mariée et des sourires qu'elle arborait." (p. 252)

Les hommes sont en effet bien souvent faibles, soumis à une pression familiale à laquelle ils refusent d'échapper, égoïstes, ne voyant pas ou si peu la tristesse dans le regard de leurs femmes.

Ce que j’ai moins aimé :

 Un peu trop de rebondissements mélos vers la fin, le roman aurait gagné à être un peu moins long. De plus le dénouement est quelque peu décevant après tant d’actions et de mouvements.

 Premières phrases :

 « A cette époque enfouie et lointaine, vivaient sous notre toit ma mère, constamment affligée, sa sœur, vive et enjouée, et mon père, absent, à qui donnait corps le terrible silence de ma mère. Notra maison était un puits rempli de cette absence et de ce silence, et c’est dans ces eaux-là que mon histoire commença. »

 Vous aimerez aussi :

 Du même auteur : Mes seuls dieux

Autre :  La colère des aubergines de Bulbul SHARMA

 

L’année des secrets, Anjana Appachana, Traduit de l’anglais (Inde) par Catherine Richard, Zulma, 2013, 608 p., 24.80 euros

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Publié dans Littérature Asie

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La peste de Albert CAMUS

Publié le par Hélène

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♥ ♥ ♥


 L’auteur :

 

Albert Camus naît à Mondovi, en Algérie, en 1913. Pendant la seconde guerre mondiale, il intègre un mouvement de résistance à Paris, puis devient rédacteur en chef du journal «Combat» à la Libération. Romancier, dramaturge et essayiste, il signe notamment «L'étranger» (1942) et «La Peste» (1947), et reçoit le prix Nobel de littérature en 1957. Il meurt en 1960 dans un accident de voiture

 

L’histoire :

 

Dans les années 1940, une épidémie de peste s’abat sur la ville d’Oran. Jour après jour, le lecteur suit l’apparition et l’extension de la maladie. Il découvre les réactions de chacun des personnages face aux souffrances et à la mort : certains fuient, d’autres restent pour lutter. À travers ce grand roman, Albert Camus rend hommage à ceux qui affrontent la vie avec modestie et honnêteté, et nous invite à réfléchir sur les valeurs de solidarité et d’engagement. (Source : Belin)

 

Ce que j’ai aimé :

 

La peste est un roman qui est comme le miroir de notre propre condition humaine :

« On dira sans doute que cela n’est pas particulier à notre ville et qu’en somme tous nos contemporains sont ainsi. Sans doute, rien n’est plus naturel, aujourd’hui, que de voir des gens travailler du matin au soir et choisir ensuite de perdre aux cartes, au café, et en bavardages, le temps qui leur reste pour vivre. Mais il est des villes et des pays où les gens ont, de temps en temps, le soupçon d’autre chose. En général, cela ne change pas leur vie. Seulement, il y a eu le soupçon et c’est toujours cela de gagné. » (p. 12)

Car la peste a une dimension allégorique : elle est l'allégorie du mal, consubstanciel à l’homme, une métaphore de l’horreur de la seconde guerre mondiale, de toute forme de totalitarisme, de dictature politique.

"Ils niaient tranquillement, contre toute évidence, que nous ayons jamais connu ce quotidien que celui des mouches, cette sauvagerie bien définie, ce délire calculé, cet emprisonnement qui apportait  avec lui une affreuse liberté à l'égard de tout ce qui n'était pas le présent, cette odeur de mort qui stupéfiait tous ceux qu'elle ne tuait pas, ils niaient enfin que nous ayons été ce peuple abasourdi dont tous les jours une partie, entassée dans la gueule d'un four, s'évaporait en fumées grasses, pendant que l'autre, chargée des chaînes de l'impuissance et de la peur, attendait son tour." (p. 269)

Le seule façon de côtoyer l'espoir sera de faire appel à la solidarité car elle permet de faire face à l’absurde. Le docteur Rieux est le symbole de l’homme révolté qui lutte avec ses propres moyens pour soulager la souffrance des autres. Homme humaniste, compréhensif il est le personnage le plus proche de Camus.

« Mais le narrateur est plutôt tenté de croire qu’en donnant trop d’importance aux belles actions, on rend finalement un hommage indirect et puissant au mal. Car on laisse supposer alors que ces belles actions n’ont tant de prix que parce qu’elles sont rares et que la méchanceté et l’indifférence sont des moteurs bien plus fréquents dans les actions des hommes. C’est là une idée que le narrateur ne partage pas. Le mal qui est dans le monde vient presque toujours de l’ignorance, et la bonne volonté peut faire autant de dégâts que la méchanceté, si elle n’est pas éclairée. » (p. 124)

 Un classique à redécouvrir pour ne pas oublier que la peste peut se tapir dans le symptôme le plus innocent...

Ce que j’ai moins aimé :

 

Quelques longueurs dans les descriptions de la peste en elle-même.

 

Premières phrases :

 

« Les curieux évènements qui font le sujet de cette chronique se sont produits en 194., à Oran. De l’avis général, ils n’y étaient pas à leur place, sortant un peu de l’ordinaire. A première vue, Oran est, en effet, une ville ordinaire et rien de plus qu’une préfecture française de la côte algérienne. »

 

Vous aimerez aussi :


Du même auteur : L'étranger

 

 

La peste, Albert Camus, folio, 288 p., 6.50 euros

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Contrée indienne de Dorothy m. JOHNSON

Publié le par Hélène

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♥ ♥ ♥ ♥

Cap sur le western !


 L’auteure :

 

DOROTHY M. JOHNSON est née en 1905 dans l’Iowa et a passé son enfance dans le Montana. Rédactrice pour des magazines féminins, puis professeur à l’université du Montana, elle publiera une quinzaine de livres et plus de 50 nouvelles dont plusieurs seront adaptées au cinéma (L’Homme qui tua Liberty Valance, Un homme nommé cheval, La Colline des potences). En 1959, elle est faite membre honoraire de la tribu blackfoot. Elle meurt en 1984. (Présentation de l’éditeur)

 

L’histoire :

 

Dans l’intimité de loges indiennes ou celle de ranches à peine construits, à travers les plaines, derrière les murs des forts militaires ou dans les rues de villes nouvelles, pionniers, Indiens et cow-boys sont confrontés à la dure loi de l’Ouest. Dotés d’un formidable instinct de survie, ces hommes et ces femmes résistent à la destruction de leurs foyers, de leurs croyances et de leurs rêves. Ces onze nouvelles – dont deux restaient inédites en français – racontent les incidents devenus légendaires et les paysages encore sauvages de cette terre de frontières. On retrouve parmi elles L’Homme qui tua Liberty Valance et Un homme nommé Cheval qui inspirèrent deux grands westerns de John Ford et Elliot Silverstein.

Avec Contrée indienne, Dorothy Johnson, grande dame de la littérature américaine, ressuscite le mythe de l’Ouest américain. (Présentation de l’éditeur)

 Première publication chez JC Lattès en 1986 et chez 10/18 en 1993.

Ce recueil est présenté pour la première fois dans son intégralité, deux nouvelles “L’incroyant” et “Cicatrices d’honneur” étant jusqu’à présent restées inédites en français.

 Deux nouvelles ont été adaptées au cinéma : L’Homme qui tua Liberty Valance par John Ford en 1962, avec James Stewart et John Wayne ; Un homme nommé Cheval par Elliot Silverstein en 1970.

 

Ce que j’ai aimé :

 

Les cow-boys… et les indiens !!! Ils me manquaient…

Les nouvelles sont variées : il est question d'enlèvements de femmes colons dans « Flamme sur la plaine », « Retour au fort », d'hommes blancs qui ont été des indiens ou le sont toujours dans « L’incroyant », « La tunique de guerre », « Un homme nommé cheval », de colons confrontés aux attaques d'indiens dans « Prairie kid », « Après la plaine », d'indiens et de leurs rituels dans « L’exil d’un guerrier », de vrais cow boys dans « L’homme qui tua Liberty Valance »... Dorothy m Johnson en conteuse exemplaire ne prend pas partie pour l'un ou l'autre camp, elle palpite aux cotés des colons traqués, comme elle respire avec le souffle des indiens et de leurs coutumes. Elle nous explique par exemple ce rituel pour que les jeunes indiens découvrent leur totem : 

« Seul dans un endroit élevé pendant quatre jours et quatre nuits, sans eau ni nourriture ? Certains rêvent d’une bonne médecine, d’autres d’une mauvaise médecine, d’autres encore ne font pas de rêve. » (p. 192)

Elle s'interroge sur la limite entre la sauvagerie et la civilisation et représente intelligemment les deux peuples. Ainsi, ses nouvelles mettent en scène des personnages forts, marquants, confrontés à la violence, mais aussi humains qui vont apprendre la tolérance, l'ouverture, dans un enrichissement mutuel des cultures.

Un incontournable du genre !

 

Ce que j’ai moins aimé :

  - Rien 

 

Premières phrases :

«Le dimanche matin, le chef sioux nommé Little Crow, portant les vêtements sobres d’un homme blanc, assista au service religieux de la Lower Sioux Agency et serra la main du pasteur après la cérémonie. »

 

Vous aimerez aussi :

 

Lonesome Dove de Larry McMURTRY

Le tireur de Glendon SWARTHOUT

Mille femmes blanches de Jim Fergus

 

D’autres avis :

 

Folfaerie ; Télérama 

 

 Contrée indienne, Dorothy Johnson, traduit de l’américain par Lili Sztajn, mars 2013, 256 p., 10.00 euros

 

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L’embellie de Audur Ava OLAFSDOTTIR

Publié le par Hélène

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♥ ♥ ♥

Un voyage optimiste vers la lumière.

 

L’auteur :

 

Audur Ava Ólafsdóttir est née en 1958. Elle a fait des études d'histoire de l'art à Paris et a longtemps été maître-assistante d'histoire de l'art à l'Université d'Islande. Directrice du Musée de l'Université d'Islande, elle est très active dans la promotion de l'art. À ce titre, elle a donné de nombreuses conférences et organisé plusieurs expositions d'artistes. 

Rosa candida, traduit pour la première fois en français, est son troisième roman après Upphækkuð jörð (Terre relevée) en 1998, et Rigning í nóvember (Pluie de novembre) en 2004, qui a été couronné par le Prix de Littérature de la Ville de Reykjavík.

Rosa candida a reçu en Islande deux prix littéraires : le Prix culturel DV de littérature 2008 et le Prix littéraire des femmes (Fjöruverðlaun). En France, il a été finaliste du Prix Fémina et du Grand Prix des lectrices de Elle. Il a reçu le Prix des libraires au Québec. Ce roman a également été traduit en anglais, danois, allemand, néerlandais, espagnol. Il est en cours de traduction en tchèque, finnois et italien.

 Audur Ava Ólafsdóttir vit à Reykjavík. (Présentation de l’éditeur)

 

L’histoire :

 

En ce ténébreux mois de novembre, la narratrice voit son mari la quitter sans préavis et sa meilleure amie lui confier son fils de quatre ans. Qu'à cela ne tienne, elle partira pour un tour de son île noire, seule avec Tumi, étrange petit bonhomme, presque sourd, avec de grosses loupes en guise de lunettes.

Avec un humour fantasque et une drôlerie décapante, l’Embellie ne cesse de nous enchanter par cette relation cocasse, de plus en plus attentive, émouvante entre la voyageuse et son minuscule passager. Ainsi que par sa façon incroyablement libre et allègre de prendre les fugaces, burlesques et parfois dramatiques péripéties de la vie, et de la vie amoureuse, sur fond de blessure originelle. Et l’on se glisse dans l’Embellie avec le même bonheur immense que dans Rosa candida, en une sorte d’exultation complice qui ne nous quitte plus.
 Il y a chez la grande romancière islandaise – dont on garde en mémoire le merveilleux Rosa candida – un tel emportement rieur, une telle drôlerie des situations comme des pensées qui s’y attachent, que l’on cède volontiers à son humour fantasque, d’une justesse décapante mais sans cruauté, terriblement magnanime. (Présentation de l’éditeur)

 

Ce que j’ai aimé :

 

La narratrice est une femme étrange, son mari d’ailleurs ne supporte plus cet univers fluctuant et décide de la quitter parce que «  vivre avec toi, c’est comme être sans arrêt dans un marais en plein brouillard. On  tâtonne sans savoir ce qui va se présenter. » (p. 35) Alors il va partir, pour une autre, pour un enfant, pour une stabilité qu’il pense préférable à cette personnalité fantasque hors norme. A-t-il eu raison de choisir la normalité au détriment de la folie d’un quotidien mouvant ?

Qu’importe, la narratrice quant à elle continue sa vie étrange, dotée tout à coup d’une chance hors du commun, elle gagne plusieurs gros lots, et se voit confier la garde d’un petit garçon de quatre ans qu’elle va emmener en voyage. Et ses idées préconçues sur les enfants risquent de voler en éclat au contact  de cet être si frêle handicapé de surcroît.

« Les parents sont fatigués, ils ne se parlent pas, ils ne se retrouvent pas, ils ne voient ni l’épilobe arctique ni le glacier à cause des gosses qui sont malades à bord. Dans le maquis du terrain de camping, ils disparaissent à tout bout de champ et il n’y a pas moyen de feuilleter tranquillement son dictionnaire de synonymes devant  sa tente parce qu’on est tout le temps sur le qui-vive, à ce que j’imagine.  (…) En se concentrant au degré ultime, on doit pouvoir lire deux pages d’affilée. Sauf qu’un silence suspect règne autour de l’enfant : il a sans doute le hochet coincé dans la gorge. C’est pourquoi il faut aller vérifier toutes les quatre lignes.  On est tout le temps en train d’ôter au petit son pull-over, soit de lui remettre, d’enfoncer Barbie dans son collant et ses escarpins en strass, de chercher les clés de la porte d’entrée avec le marmot endormi dans les bras. » (p.42)

Quelques semaines lumineuses aux côtés de l’enfant vont la faire mûrir et éclairer sa vie d’une aura maternelle insoupçonnée.

Les romans d’Audur Ava Olafsdottir nous font évoluer dans des mondes étranges, loin d’un quotidien connu stable. Mais en nous éloignant de la normalité ils nous ouvrent les portes d’un monde clair, beau comme peuvent l’être les choses simples. Ils nous font croire, enfin,  à l’embellie…

 

Ce que j’ai moins aimé :

J’avais déjà tenté une première fois de lire ce roman, et je l’avais abandonné, peu touchée par le destin fantasque de cette femme particulière. Je l’avais toutefois laissé de côté en sentant bien que ce n’était peut-être pas le bon moment encore, qu’un jour je le reprendrais… Le prix des lectrices de Elle m’en a donné l’occasion. Et j’avais raison, le deuxième essai fut le bon. Nous sommes plusieurs sur la blogo dans le même cas de figure, alors un bon conseil : n’abandonnez pas, laissez vous charmer…

 

Premières phrases :

 « Quand je regarde en arrière, sans vraiment respecter à cent pour cent la chronologie, nous sommes là, serrés l’un contre l’autre, au milieu de la photo. Je le tiens par les épaules et il m’attrape quelque part, plus bas parle force des choses ; une mèche châtain foncé barre mon front très pâle ; il affiche un grand sourire et tient quelque chose dans son poing gauche. »

 

Vous aimerez aussi :

 Du même auteur :  Rosa candida de Audur Ava OLAFSDOTTIR

 

 D’autres avis :

 ThéomaBabélioCathulu, Céleste, Gwen, Hélène, Isa Liliba ; Clara ; 

Jostein ; A proposdes livres CanelKathel ; Papillon 

 

 L’embellie, Audur Ava Olafsdottir, ZUlma, août 2012, 22 euros

 

grand prix lectrices de elle

Publié dans Littérature Europe

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Joyeuses Pâques !

Publié le par Hélène

Publié dans Divers

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Le filou de la forêt de Oliver JEFFERS

Publié le par Hélène

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  ♥ ♥ ♥ ♥ 

  L’auteur :

 http://www.oliverjeffers.com/

 L’histoire : 

Une affaire bien mystérieuse secoue la forêt: depuis quelque temps, les branches disparaissent des arbres, quand ce ne sont pas les arbres qui disparaissent complètement. Qui est le voleur ? Quel est son mobile ? L'enquête s'annonce difficile. (Présentation de l’éditeur)

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Ce que j’ai aimé : 

Alors que se prépare la 111 ème biennale de l’avion en papier, une compétition ouverte à tous, des branches d’arbres disparaissent mystérieusement. Qui est coupable ? Les animaux de la forêt vont enquêter à la recherche de l’indice qui pourrait les mener sur la piste du malfaiteur.

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Les détails des dessins sont minutieusement travaillés et pensés, offrant un univers précis. Ils sont très imagés, permettant à un enfant de comprendre l’histoire, même sans savoir lire.

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Ce filou est tendre et doux, serti dans un album cocon très beau !

De façon ludique l’enfant apprendra des « notions essentielles de l’excellence aéronautique » (ou comment fabriquer des avions en papier), mais il comprendra également que le papier ne sort pas de nulle part et qu’il est important de ne pas le gâcher.

Ce que j’ai moins aimé : 

-          Rien

Vous aimerez aussi :

Du même auteur : L’extraordinaire garçon qui dévorait les livres

 

Le filou de la forêt, Oliver Jeffers, Traduit de l’anglais par Elisabeth Duval,  Kaléidoscope, 2009, 36 p., 12.70 euros

Publié dans Jeunesse Album

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Le cercle de Bernard MINIER

Publié le par Hélène

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♥ ♥ ♥

L’auteur :

Bernard Minier est né à Béziers et a grandi dans le Sud-Ouest. Après Glacé, prix du meilleur roman francophone du festival Polar 2011 de Cognac, Le Cercle est son deuxième roman.

 L’histoire :

Un coup de fil surgi du passé, un e-mail énigmatique, qui signe peut-être le retour du plus retors des serial-killers, pré­ci­pi­tent le com­man­dant Martin Servaz dans une enquête dan­ge­reuse, la plus per­son­nelle de sa vie.

Un pro­fes­seur de civi­li­sa­tion anti­que assas­siné, un éleveur de chiens dévoré par ses ani­maux… Pourquoi la mort s’acharne-t-elle sur Marsac, petite ville uni­ver­si­taire du Sud-Ouest, et son cercle d’étudiants réu­nis­sant l’élite de la région ?
Confronté à un uni­vers ter­ri­fiant de per­ver­sité, Servaz va rou­vrir d’ancien­nes et ter­ri­bles bles­su­res et faire l’appren­tis­sage de la peur, pour lui-même comme pour les siens.

Après le succès de Glacé, déjà tra­duit dans de nom­breux pays, Bernard Minier, le maître des atmo­sphè­res som­bres et oppres­san­tes, nous entraîne dans une nou­velle intri­gue à couper le souf­fle, qui renou­velle les lois du genre.

(Présentation de l’éditeur)

 Ce que j’ai aimé :

Dans une atmosphère orageuse et durant un déluge pregnant, le corps d’une jeune enseignante est retrouvé noyé dans sa baignoire. Errant dans son jardin, un jeune homme apparemment drogué, qui n’est autre que le fils de l’amour de jeunesse de Martin Servaz, Marianne. Cette dernière va donc faire appel à lui pour tenter d’innocenter son fils, accusé du meurtre.

Le décor est planté : une ville de province, proche des Pyrénées, un passé qui revient à la charge, un meurtrier toujours en cavale et qui semble se jouer de Martin, des étudiants troubles aux mœurs étranges, et la fille de Martin, Margot, elle-même étudiante à Marsac, peut-être en danger parmi ce paysage peuplé de fantômes venus tout droit du passé. Quelques chapitres sont consacrés à une femme séquestrée, mais les indications restent trop vagues pour faire le rapprochement avec l’intrigue principale. A la fin seulement, tout prendra sens, laissant le lecteur pantelant, en attente fébrile du prochain opus du talentueux Bernard Minier.

 

Ce que j’ai moins aimé :

 Si ce roman est brillamment construit et mené tambour battant, quelques défauts se dessinent en cours de lecture : ainsi les incessantes allusions à l’enquête précédente (Glacé) laissent sur le carreau le lecteur qui ne l’a pas lu, même si l’auteur s’efforce de l’éclairer.  Ensuite ce commandant Servaz semble porter tous les malheurs et les regrets de la terre sur ses épaules, revenant sans cesse vers son passé, vers ce qu’il était, vers ce qu’il a perdu, si bien qu’il stagne psychologiquement parlant. De plus il laisse dans l’ombre les autres protagonistes qui ne semblent être que des ombres dans son sillage.

En résumé, il vaut mieux avoir lu « Glacé » avant de se lancer dans cette lecture, mais cet auteur mérite toute l’attention du lecteur de romans policiers…

 

Premières phrases :

 « Son esprit n’était qu’un cri.

Une plainte.

Dans sa tête, elle criait de désespoir, elle hurlait de rage, sa souffrance, sa solitude… - tout ce qui, mois après mois, l’avait dépouillée de son humanité. »

 Vous aimerez aussi :

Du même auteur : Glacé

Autre :  Grand prix des lectrices de Elle

D’autres avis :

Théoma Clara, Nadael, Mango, Sandrine, Aproposdelivres...

 Le cercle, Bernard Minier, Xo Editions, octobre 2012, 572 p., 20.90 euros

 grand prix lectrices de elle

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Petit Pierrot d’Albert VARANDA tome 2 Approcher des étoiles

Publié le par Hélène

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      ♥ ♥ ♥

« Tout le monde ne rêve pas éveillé ! »

 

L’auteur :

 

Alberto Varanda est né le 1er novembre 1965 à Arcozelo au Portugal. Il arrive dans le nord de la France en 1968. À la fin de ses études, il assiste une décoratrice grâce à laquelle il rencontre Xavier Fauche et Jean Léturgie. Cette rencontre sera déterminante pour lui ; devant ses croquis et dessins, ceux-ci lui proposent une collaboration sur Rantanplan presse. Des centaines de croquis et quatre mois plus tard il réalise les crayonnés d’une centaine de gags encrés par Michel Janvier. Grâce à ses croquis sur le projet «Tifous», il rencontre Franquin. Il réalise également des dessins pour le dessin-animé « Luky-Lucke », mais ne donnera pas suite, ce n’est pas ce qu’il veut faire. Alberto VARANDA veut faire de la bande dessinée. Il collabore au magazine Tintin-reporter et rencontre Fournier et Wasterlain, grâce auxquels il collabore aux sommaires du magazine Spirou, sur des scénarii de Gilson. Il réalise également plusieurs illustrations intérieures. Il est amené à travailler avec Anne et Gérard GUÉRO, qui deviendront quelques années plus tard Ange. Leur collaboration commence alors chez l’éditeur Vents d’Ouest avec “reflet d’écume” dans la collection Grain de sable. Suivront « Bloodline » et « La geste des chevaliers-dragons ». Les Ange écrivent des romans et de temps en temps, Varanda réalise leurs couvertures. Varanda et Ange signent enfin une trilogie chez Soleil : «Paradis Perdu». Il s’associe à Arleston pour la nouvelle série « Elixirs ». Texte et photo © Soleil

 

L’histoire :

 

Depuis sa naissance sur le blog qui lui est entièrement dédié (http://petitpierrot.vefblog.net/), Petit Pierrot ne cesse de faire parler de lui.
Ce petit garçon imaginaire, créé par Alberto Varanda, a depuis conquis le cœur d’innombrables internautes. Qui ne craquerait pas pour les aventures magiques et surréalistes de Petit Pierrot, toutes empreintes de sensibilité, d’émotion, de douce naïveté et nous replongeant immédiatement dans les rêves de notre enfance ? Un savoureux conte, un bijou de poésie pour les enfants comme pour ceux qui le sont restés.

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 Ce que j’ai aimé :

 

On ne peut qu'être conquis par la tendresse et l'intelligence de ce petit garçon qui a comme seul compagnon un escargot qui parle –ou pas. Cet album est un très bel hommage au monde de l’enfance, à ces enfants curieux et poètes avant l'heure capables de s’inventer des amis imaginaires aux côtés de qui ils apprennent la vie.

« Et un escargot qui parle ça existe ? demande innocemment petit Pierrot.

« Toi seul le sais ! lui répond son ami escargot..."

Petit Pierrot a la tête dans les étoiles et aime errer dans un univers lunaire. Pour rejoindre la belle ronde, il fabrique un livre volant et s'envole alors en compagnie de son ami escargot, poussé par le pouvoir de l’imagination. Le poids de la vie lui est inconnu, il aime cueillir des fleurs, et compter fleurette à la jolie Emilie qui le rend tout aussi rêveur...

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Un univers poétique qui plaira aux jeunes âmes rêveuses...

 

 Ce que j’ai moins aimé :

 

 - Rien 

 

Vous aimerez aussi :

 

Du même auteur :  Petit Pierrot : Décrocher la Lune de Alberto VARANDA

 

D’autres avis :

 

Choco 

 

Petit Pierrot, Approcher des étoiles, Albert Varanda, Soleil, novembre 2011, 17 ;50 euros

 

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BD Mango bleu

Publié dans Jeunesse BD

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Grand prix des lectrices de Elle

Publié le par Hélène

grand prix lectrices de elle

 

A celles qui me disent "quelle chance tu as de faire partie du jury Elle" je dis maintenant : c'est à votre tour, et c'est ici :  http://www.elle.fr/Loisirs/Livres/Prix-litteraire-des-lectrices/Devenez-juree-du-Grand-prix-des-Lectrices-de-ELLE-2014-2404468

 Bon, j'avoue, on me dit rarement ça, mais on me pose plutôt la question rituelle "Mais comment fais-tu pour lire autant de livres ?" Eh bien je vous rassure, j'ai une vie à côté, deux jobs, deux enfants, deux maris (oups), deux soeurs, deux parents, deux meilleures amies, une vie quoi !

 Alors quel est mon secret ? J'avoue : je fais comme mes élèves je ne lis pas, je regarde les adaptations ciné... "Mais si Madame je vous assure, D'Artagnan a les yeux bleus..."  Non en fait, c'est tout l'inverse : je ne regarde pas la télé. 

  Très rarement cela m'arrive (ce qui m'a permis de voir l'excellent  et glaçant "femmes du bus 678" http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=193512.html) mais je préfère passer mes soirées à lire plutôt que devant le petit écran...

 Et sinon le prix Elle ? J'ai lu tout ça :

  Romans :

Belle famille d'Arthur Dreyfus pas compris cette fascination pour le fait divers

Une seconde vie de Dermot BOLGER je ne m'en souviens même plus

Avenue des géants de Marc DUGAIN glaçant

La réparation de Colombe SCHNECK pas compris l'intérêt de réécrire sur le sujet alors que cela a été fait tant de fois et plus brillamment

Certaines n'avaient jamais vu la mer de Julie OTSUKA puissant malgré une écriture particulière

Arrive un vagabond de Robert GOOLRICK mon chouchou

L’amour sans le faire de Serge JONCOUR le roman français comme je le déteste

Du côté de Canaan de Sebastian BARRY pas mal mais pas révolutionnaire

L'embellie de Audur Ava OLFASDOTTIR chouchou aussi (billet cette semaine)

L'envers et lendroit de Ron RASH (pas encore lu)

 

Policiers :

Au lieu-dit Noir-Etang… de Thomas H. COOK pas mal mais des procédés d'écriture énervants

Des ombres dans la rue : une enquête de Simon Serrailler de Susan HILLabandon

L’interprétation des peurs de Wulf DORN non

Les apparences de Gillian FLYNN bien, sauf que depuis je ne regarde plus mon mari du même oeil...

La ville des serpents d'eau de Brigitte AUBERT abandon

Le voleur de morts de Tess GERRITSEN original, j'ai été conquise

Tabloid City de Pete HAMILL mal écrit

Le cercle de Bernard MINIER mon préféré (billet dans le courant de la semaine aussi)

Blanche-Neige doit mourir de Nele NEUHAUS (en cours de lecture)

 

Documents :

L’élimination de Rithy PANH avec Christophe BATAILLE 

Fukushima, récit d’un désastre de Michaël FERRIER 

Cher Gabriel de Halfdan W. FREIHOW

La tête à Toto de Sandra KOLLENDER

Réanimation de Cécile GUILBERT

Mélancolie ouvrière de Michelle PERROT

Dans le jardin de la bête de Erik LARSSON

Notre force est infinie de Leymah GBOWEE avec Carol MITHERS

Joseph Anton de Salman RUSHDIE (pas encore lu)

 

 Et parmi cette sélection, malheureusement, peu de coups de coeur : mes préférés sont Arrive un vagabond, L'embellie pour les romans, Le cercle pour les policiers, et Cher Gabriel pour les documentaires.

 Vendredi dernier nous étions conviées à rencontrer certains auteurs, je n'ai pas pu rester longtemps -parce que j'ai deux jobs, deux enfants, etc...-  mais j'ai eu le plaisir de discuter avec Bernard Minier, un homme passionné et Colombe Schneck dont j'ai aussi peu aimé la personnalité que le roman...

 Bernard -oui je l'appelle Bernard- nous a fait rêver en nous expliquant qu'il avait envoyé son premier manuscrit (Glacé) par la poste à 5 maisons d'édtion, sans l'avoir fait lire à qui que ce soit auparavant, et que suite à cela il avait eu 4 réponses positives. La 5ème maison après coup a prétexté un bug informatique pour justifier son silence...

 Dans notre for intérieur, nous nous sommes toutes dit "je vais sortir mon vieux manuscrit écrit quand j'avais 18 ans de mon tiroir..." 

 Mais il nous a fait peur aussi en précisant que sa femme se plaignait de ses voyages incessants depuis qu'il était reconnu...  - et mon manuscrit est retourné dans son tiroir, parce que quand même entre la gloire et mon mari je choisis mon mari (c'est bô l'amûur) -

 Pour revenir à Bernard, son prochain roman devrait sortir en 2014 et aura sans doute Toulouse comme décor.

 Colombe Schneck -oui je ne l'appelle pas Colombe - a eu moins de succés à notre table, et comme le silence s'installait, elle a demandé si on avait des critiques -rôoo des critiques... Elle veut des critiques... - Je lui ai dit ce que je pensais et je ne ne pense pas qu'elle ait aimé - en gros je lui ai demandé pourquoi elle avait sorti ce manuscrit de son tiroir alors que d'autres écrivains bien plus talentueux avaient déjà abordés ce thème -... Mais elle demandait des critiques non ???

 Bref, j'ai eu aussi le grand plaisir de rencontrer d'autres lectrices tout aussi passionnées, et ce fut un vrai plaisir de partager nos goûts et nos avis sur les livres lus.

 Parmi les lectrices, Akialam, blogueuse également. Il faut dire quand même qu'en pro de la vie virtuelle, nous ne nous étions même pas concertées pour savoir qui serait là, si bien que je suis passée à côté de Canel, Claire d'A propos des livres et si je n'avais pas été assise à côté de Akialam, je l'aurais loupée aussi...

 Quoi qu'il en soit, comme dans de nombreux jurys ce sont ces rencontres, avec des auteurs et des lecteurs qui sont enrichissantes. Grâce à elles j'ai rencontré par le passé des gens formidables notamment pour les auteurs :Dominique Sylvain (prix des lectrices de Elle), Erik Orsenna (prix orange du livre), David Vann (prix des lecteurs de l'Express. Et pour les autres : Yves, Sophie (prix orange du livre), Les 8 plumes (prix des lecteurs de l'Express), Fred le coureur que rien n'arrête (l'express) et d'autres, Aurélie, Dominique, Sophie Hérisson, Fabienne Happyfew...

 Pour toutes ces rencontres, je vous invite à tenter aussi votre chance en envoyant votre candidature...

 

Publié dans Divers

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Notre force est infinie de Leymah GBOWEE avec Carol MITHERS

Publié le par Hélène

                                                    notre-force-est-infinie_leymah_Gbowee.jpg

 ♥ ♥

« Nous sommes fatiguées ! Nous sommes fatiguées de voir tuer nos enfants ! Nous sommes fatiguées d’être violées ! Femmes, réveillez-vous – Vous avez une voix à faire entendre dans le processus de paix ! »

 L’auteur :

Née en 1972 à Monrovia (Libéria), Leymah Gbowee est la directrice exécutive du Women Peace and Security Network Africa, basé à Accra (Ghana). Elle a fondé le Women Peacebuilding Program/WestAFrican Network for Peacebuilding (WIPNET/WANET). Elle a aussi officié en tant que commissaire désigné pour la commission Truth et Reconciliation du Libéria. Son engagement a contribué à chasser le président Charles Taylor du pouvoir, après quatorze ans de guerre civile. Leymah Gbowee vit aujourd’hui au Ghana avec ses six enfants.

Carol Mithers http://carolmithers.com/Carol_Mithers/Biography.html

 Présentation de l’éditeur :

 Les images de ces femmes en blanc héroïques qui ont réussi à chasser Charles Taylor du Libéria ont fait le tour du monde. Parmi elles, Leymah Gbowee, le chef de file du mouvement. Un témoignage renversant, poignant et criant de sincérité sur son combat pour la paix et la démocratie au Libéria et en Afrique de l'Ouest, doublé d'un magnifique portrait de femme. Leymah Gbowee s'est vu remettre le Prix Nobel de la Paix en 2011.

Inspirant et bouleversant, le témoignage unique d'une femme dont le courage, la passion et l'exceptionnelle force de conviction ont fait renaître l'espoir dans un pays ravagé.

Leymah Gbowee n'a que dix-huit ans quand la guerre civile éclate au Liberia. Pendant quatorze ans, les troupes de Charles Taylor vont semer la terreur et la mort. Premières victimes, les enfants dont le dictateur fait des soldats, et les femmes harcelées, parfois violées par les miliciens.

Au prix d'une volonté inouïe, Leymah Gbowee va relever la tête. Avec dans le coeur une conviction inébranlable : qu'importe l'ethnie, qu'importe la religion, si elles se rassemblent, les femmes peuvent défier la violence des hommes.

D'innombrables sittings en terrifiantes confrontations avec les seigneurs de guerre, en passant par une grève du sexe aussi spectaculaire qu'efficace, Leymah Gbowee et son armée de femmes en blanc vont réussir l'impensable : pousser Charles Taylor à l'exil et ramener la paix au Liberia.

Leymah Gbowee a reçu le prix Nobel de la paix en 2011.

 

Mon avis :

 Leymah Gbowee est une femme exceptionnelle qui s’est battue pour les femmes de son pays et les femmes du monde entier, ces femmes en souffrance qui subissent la guerre au plus profond de leur être. Elle  se bat pour la paix a fondé et gère plusieurs associations de femmes

« Construire la paix ne signifie pas pour moi mettre fin aux combats en se dressant entre deux factions opposées mais soigner les blessures des victimes, leur rendre leur force, les faire redevenir ceux qu’ils ont été. C’est aider les bourreaux à redécouvrir leur humanité afin qu’ils soient à nouveau utiles à leur communauté. Construire la paix, c’est enseigner qu’on peut résoudre les conflits sans prendre les armes. C’est reconstruire les sociétés où on a utilisé des armes et les rendre meilleures. » (p. 129)

Les témoignages de ces femmes africaines sont durs, reflétant l’horreur quotidienne vécue par ces femmes victimes de viol, de violence, en raison de la guerre, mais aussi au sein de leur couple quelquefois. Pour Leymah Gbowee, aider ces femmes, les rassembler pour ne plus être seule fût une évidence,  et le bienfait répandu n’a pas de prix à ses yeux ni au nôtre. Ce choix lui a demandé des sacrifices, dont le plus coûteux fût celui de ses enfants qu’elle a dû laisser sur le carreau pour courir aux quatre coins du pays du continent puis du monde pour faire valoir le droit des femmes africaines.

 « Pourtant, si je devais tout recommencer, je ne suis pas certaine que je changerais quoi que ce soit. Je sais que mes enfants m’en veulent. (…) Si je me demande : « Aurais-je pu faire autrement ? » Ma réponse est : « Non. » Je ne vois toujours pas quel choix s’offrait à moi. » (p. 310)

 Malheureusement, Leymah Gbowee a fait appel à une collaboratrice pour retracer son destin et j’ai trouvé la forme et le style choisi par Carol Mithers bien faibles par rapport au propos.

« Quand on passe si vite de l’innocence à un monde de peur, de douleur et de perte, c’est comme si la chair de votre cœur et de votre esprit avait été arrachée, lambeau par lambeau, telles de tranches de jambon. » (p. 70)

Quelle comparaison !!

Là où le récit pouvait être bien plus fort, bien mieux construit, Carol Mithers a choisi la sobriété, la froideur d’un témoignage classique.

De même sa profondeur reste superficielle, sa vie est racontée, mais le fonds reste évoqué de façon sporadique

Il fallait ce témoignage, mais il aurait mérité plus de qualités d'écriture...

"Grâce à des femmes comme elle, grâce à des femmes comme nous, je crois qu'en fin de compte la tyrannie ne triomphera pas, la bonté vaincra toujours le mal. (...°

Le travail est ardu. QUand l'immensité de ce qu'il reste à accomplir me décourage, je me tourne vers ces femmes qui luttent au jour le jour : elles ne baissent pas les bras et, pour elle, nous sommes un symbole d'espoir. Vous aussi, vous devez aller de l'avant. Vous n'avez pas la liberté de renoncer.

N'arrête pas ! me répète l'écho de la viellie Libérienne.

N'arrête jamais. N'arrête jamais.

Je lui réponds : je n'arrêterai jamais." (p. 344)

 Premières phrases :

« Les histoires de guerre moderne se ressemblent souvent, non parce que les circonstances sont analogues, mais parce qu’elles sont racontées de la même manière. On cite les chefs qui prédisent en toute confiance la victoire. Les diplomates déclament des affirmations pompeuses. Les combattants, vantards, menaçants –toujours des hommes, qu’ils soient des soldats gouvernementaux ou des rebelles, qu’on les dépeigne comme des héros ou des bandits-, brandissent des trophées atroces et transforment leurs bouches en armes aussi dévastatrices que leurs kalachnikovs. »

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 Grand Prix des Lectrices de Elle  

 D’autres avis :

A propos des livres ; Audouchoc ; Nadael ; Mimipinson .

Directmatin 

 

Notre force est infinie, Leymah Gbowee, avec Carol Mithers, Traduit par Dominique LETELLIER, Belfond, octobre 2012, 352 p., 19 euros

grand prix lectrices de elle 

 

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