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Mais qu’est-ce que tu fais là, tout seul ? de Pierre SZALOWSKI

Publié le par Hélène

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 ♥  

L’auteur :

Ancien photographe de presse, journaliste, directeur de création dans la publicité et vice-président d’Ubisoft Canada, Pierre Szalowski est aujourd’hui scénariste et auteur, mais avant tout « bonheuraturge ». Après le succès international du Froid modifie la trajectoire des poissons, Mais qu’est-ce que tu fais là, tout seul ? est son second roman. Il vit à Montréal.

 

L’histoire :

Le 24 décembre, dans un palace déserté de Montréal, Martin Ladouceur, célibataire endurci, s’apprête à passer le pire réveillon de sa vie. Avec pour seule compagnie un concierge protocolaire, un groom débutant et une femme de chambre timide, l’ex-légende du hockey canadien se retrouve en prime au régime sec, sans strip-teaseuses ni grands crus.
Mais, contre toute attente, en cette nuit de Noël, un petit bonhomme va lui offrir le plus beau des cadeaux. Et, comme par magie, la terreur des patinoires découvrira un sentiment qu’il ignorait jusqu’alors.


Petite philosophie du bonheur, Mais qu’est-ce que tu fais là, tout seul ? est une fable tendre et drôle, remède absolu contre la morosité. (Quatrième de couverture)

 


Mon avis  :

  Le nouveau roman de Pierre Szalowski est frais comme une nuit de Noël et tel le Père Noël, l’auteur nous offre un joli conte.

Martin Ladouceur est un joyeux fêtard qui n’a jamais pu se résoudre à accepter un enfant dans sa vie, trop occupé à enchaîner beuveries sur beuveries avec diverses filles faciles comme compagnes. Mais un soir de Noël, grâce à la magie de ce jour particulier, tout va basculer…

Mais qu’est-ce que tu fais là, tout seul ? est un conte gentillet, sans grande prétention, avec des facilités (comme le revirement soudain de personnalité de Martin), mais néanmoins distrayant.

 

Premières phrases :

« Avant de descendre du taxi, le client a dédicacé cinq reçus qu’il s’est empressé  de rendre au chauffeur. En retour, le jovial Haïtien lui a serré la main sans le quitter des yeux, pour s’assurer qu’il ne rêvait pas. »

 

 Vous aimerez aussi :

 Du même auteur : Le froid modifie la trajectoire des poissons

 

Mais qu’est-ce que tu fais là, tout seul, Pierre Szalowski, Editions Héloïse d’Ormesson, août 2012, 272 p., 19 euros

  challenge rentrée littéraire 2012 

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Des ombres dans la rue : une enquête de Simon Serrailler de Susan HILL

Publié le par Hélène

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 Si vous cherchez un roman pour lutter contre l'insomnie...

 L’auteur :

 Susan Hill est née en Angleterre en 1942. Romancière populaire (auteur notamment du célèbre Je suis le seigneur du château), écrivain pour enfants, auteur dramatique, journaliste, elle n'a jamais cessé d'écrire. Avec les enquêtes de Simon Serrailler (Meurtres à Lafferton, Ou rôdent les hommes et Au risque des ténèbres, La mort a ses habitudes), elle a fait une entrée très remarquée dans le monde du polar, aujourd'hui confirmée par le succès de cette série outre-Manche.

 L’histoire :

L'inspecteur Simon Serrailler profite de vacances bien méritées à Taransay, petite île sauvage à l'ouest de l'Écosse, après une difficile opération pour le compte du BIVR (Brigade d'intervention volante rapide), quand il est rappelé en urgence à Lafferton par sa supérieure.

Deux prostituées ont été retrouvées étranglées, et le temps qu’il revienne, une troisième est portée disparue. S'agit-il de l'oeuvre d'un pervers et de meurtres en série ? Est-on en présence d'un nouveau Jack l'Éventreur ou ces disparitions n'ont-elles rien à voir les unes avec les autres ? (extrait de la quatrième de couverture)

  

Mon avis :

 C'est un roman qui est long, mais long…

Pour ne rien arranger, la quatrième de couverture  en dévoile trop, on sait tout avant même de commencer le roman. Cela crée un effet d’attente très pernicieux : déjà que l’intrigue n’en finit pas de commencer ou d’avancer, traînant en longueur tel un long dimanche de pluie, si en plus l’action à venir est déjà annoncée, ce roman devient alors franchement soporifique. Pour ne pas risquer  de tomber dans un sommeil de plomb, une seule solution s’impose : passer certains passages pour avancer plus vite vers le dénouement. Encore faut-il avoir envie de connaître le dénouement en question, que l'on devine des kilomètres de pages avant... Point de surprises ou de retournements de situations qu’auraient omis de mentionner la quatrième de couverture.

 L'action c'est une chose mais les personnages me direz-vous ? Là encore, rien ne nous est épargné : aucun détail de leur vie ne nous est inconnu, si l’auteur avait pu écrire à chaque fois ce qu’ils mangent au petit déjeuner, elle l’aurait fait … De plus, l'auteur a dû se dire que plus ils étaient de fous plus ils riraient, elle en invente donc un nouveau presque à chaque chapitre... Et on ne rit pas du tout, on ronfle plutôt...

 Et Simon Serrailler qui a quand même l'insigne honneur de figurer dans le titre ? QUI ? Ah oui celui qui est sur une île au bout du monde et qui se décide à revenir à la fin du roman ?  

 Et les idées, les réflexions ? Nous côtoyons le milieu des prostituées, pauvres filles qui n'ont pas le choix mais sont malgré tout des êtres humains qui méritent toute notre attention… Sans blague ? En parallèle l'auteur a décidé de s'infilter dans le milieu de l’église. Et figurez-vous que les fervents catholiques ne sont pas tous des anges... Sans blague ? Rien de transcendant au final, juste des réflexions embourbées dans ce roman de 400 pages.

 Beaucoup trop long, beaucoup trop insignifiant... 

 

Premières phrases :

« Leslie Blade s’arrêta sous l’avancée de l’entrée de la faculté, le temps d’ouvrir son parapluie.

La pluie. La plui matin et soir depuis le début de la semaine.

Il pouvait venir travailler en voiture, mais in n’était qu’à trois kilomètres, donc la fac ne lui accordait pas un permis de stationner sur le parking. »

 

Vous aimerez aussi :

Si vous voulez des vrais policiers dignes de ce nom, c'est ici : Coups de coeur 

 

D’autres avis :

Blogs :    Canel ; Clara (Je précise qu'il faut être une blogueuse du  prix des lectrices de Elle pour lire ce roman qui aurait fini dans les limbes de l'indifférence générale sans cela...) 

 

Des ombres dans la rue, Susan HILL, traduit par Johan Frédérik HEL-GUEDJ, avril 2012, 408 p., 21 euros

 grand prix lectrices de elle 

Publié dans Roman policier Europe

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Une seconde vie de Dermot BOLGER

Publié le par Hélène

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 ♥ ♥

 L’auteur :

 Dermot Bolger, né en 1959, est issu de la classe ouvrière du faubourg dublinois de Finglas. Il se consacre à l'écriture depuis 1980, et est considéré comme l'un des pairs de toute une génération d'écrivains irlandais. Un grand nombre de ses ouvrages a été traduit en français, dont Toute la famille sur la jetée du Paradis, paru aux Editions Joëlle Losfeld en 2008.

 L’histoire :

Sean Blake réchappe de justesse à un accident de voiture à la suite duquel il a été, pendant quelques secondes, déclaré cliniquement mort. A son réveil, bouleversé, Sean perçoit le monde tout à fait différemment, comme s'il débutait une nouvelle existence. Mais ce n'est pas la première fois que Sean voit sa vie modifiée. A six semaines, il a été retiré à sa mère, une jeune fille forcée par la société et l'Eglise de le laisser à l'adoption. Avec le sentiment d'être devenu étranger à sa femme et à ses deux enfants, et très certainement en premier lieu à lui-même, Sean décide de partir à la recherche de cette mère dont il ne sait rien. Avec beaucoup d'émotion et de sensibilité, Dermot Bolger nous entraîne dans une histoire particulière (déjà évoquée au cinéma dans le très émouvant Magdalene Sisters), celle de ces adolescentes irlandaises rompues et humiliées, dont le malheur se répercuta sur les générations futures. (Quatrième de couverture)

 Mon avis :

 Bizarrement ce roman est comme scindé en deux parties : la première partie est relativement lente, très centrée sur la psychologie des personnages en présence notamment sur les interrogations multiples de Sean hésitant à plonger de plain-pied dans son passé. Il fait preuve de nombreuses circonvolutions pour ne pas avoir à affronter les mystères de son adoption, tout en étant irrémédiablement attiré par sa véritable mère. Il aura fallu cet accident de voiture pour lui fournir le déclic nécessaire à sa quête de vérité. Parallèlement, d’étranges souvenirs datant du siècle dernier remontent à la surface, frôlant ici le surnaturel… La lecture de cette première partie fut laborieuse pour moi, peu agréable.

 La deuxième partie est beaucoup moins statique et torturée, beaucoup plus intéressante aussi à mes yeux car Sean se trouve réellement confronté aux difficultés liés à son histoire de famille et à son adoption. En convoquant les responsables de son adoption, il pose les questions qui fâchent et permet d’amorcer une réflexion enrichissante sur le destin de ces jeunes filles placées dans des couvents Magdalene http://fr.wikipedia.org/wiki/Couvents_de_la_Madeleine

 L’auteur a réécrit son roman initialement intitulé "" parce que persistait en lui une impression de « note fausse » (Note de l’auteur). Je dirais qu’il manque encore du travail pour parvenir à une harmonie complète…

 Un bilan en demi-teinte pour ce roman tirant un peu trop sur les cordes psychologiques et pathétiques à mon goût…

 Premières phrases :

« Celui qui avait repeint l’ambulance avait oublié la bordure supérieure des portières. Vus d’en haut, les sillons écaillés de la carrosserie ressemblaient au lit d’une rivière asséchée. Le dessus du chapeau de l’ambulancier était tacheté de poussières et de pellicules et, quand,  il releva la tête de ma poitrine, je vis mon visage tourné vers le ciel, strié de sang. »

 Vous aimerez aussi :

 Pourquoi être heureux quand on peut être normal ? de Jeanette WINTERSON 

 D’autres avis :

Presse : Télérama Le Figaro

Blogs : Cryssilda

  

Une seconde vie, Dermot Bolger, traduit de l''anglais (Irlande) par Marie-Hélène Dumas, Editions Joëlle Losfeld, janvier 2012, 256 p., 21 euros

 grand prix lectrices de elle 

Publié dans Littérature Europe

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De cape et de crocs tome 1 Le secret du janissaire de MASBOU et AYROLES

Publié le par Hélène

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 ♥ ♥ 

Les auteurs :

Jean-Luc Masbou est né en 1963 à Figeac, dans le Lot. Très vite, il découvre sa vocation : il sera auteur de bande dessinée. Élève peu assidu au collège, il débute en BEP d’électromécanicien avant de s’inscrire aux Beaux-Arts de Pau puis d’Angoulême. Passionné d’heroic fantasy, il souhaite raconter ses propres histoires. Il s’oriente donc vers la bande dessinée et publie ses premières pages dans Les Enfants du Nil. Il se dirige par la suite vers le dessin animé. Désirant néanmoins persévérer dans la bande dessinée, il décide de s’associer à Alain Ayroles, son ami, rencontré aux Beaux-Arts, pour réaliser De Cape et de Crocs, une série située dans l’univers de Contes et Racontars, le jeu de rôles qu’ils ont créé ensemble. Avec L’Ombre de l’échafaud, son premier scénario en trois tomes dessiné par Cerqueira, Jean-Luc nous emmenait dans le Paris de 1907, et dans sa nouvelle série à paraître en janvier 2008, Empire Céleste dessiné par Minh Tanh, il nous invite à parcourir la Chine du Xe siècle. (Source Delcourt)

 Alain Ayroles est né en 1968 dans le Lot. Passionné par le dessin et le récit, il intègre en 1986 la section bande dessinée des Beaux-Arts d'Angoulême. Mais c'est surtout autour des tables de jeux de rôles – que les étudiants fréquentent plus assidûment que les cours – qu'il va parfaire ses talents de conteur. C'est d'ailleurs d'un univers de jeu qu'il a créé à cette époque que naîtront les bandes dessinées Garulfo et De cape et de crocs. Par la suite, il travaille pour différentes séries de dessin animé, participe en tant que scénariste et dessinateur à des revues de bande dessinée, ainsi qu'au premier tome des Enfants du Nil, un collectif publié aux Éditions Delcourt en 1991. Chez le même éditeur, il scénarise Garulfo, dessiné par Bruno Maïorana, bondissant conte de fées satirique dont le cycle de six albums est aujourd'hui terminé, et De cape et de crocs, avec Jean-Luc Masbou, relecture animalière des classiques de la littérature et du théâtre du XVIIe siècle dont il écrit en ce moment le neuvième acte. Dans ces deux séries à succès, le style d'Alain Ayroles se caractérise par une grande érudition, un sens aigu du dialogue, et une volonté de retourner aux sources des grands récits qui ont façonné la culture européenne. Des mythes qu'il s'amuse à pervertir respectueusement. C'est ce talent d'écriture et son sens de l'humour qui l'ont imposé comme le traducteur de Bone, la saga culte de Jeff Smith. Toujours fidèle aux éditions Delcourt, il publie en 2008, avec le dessinateur Luigi Critone, un des titres de la série "7": Sept Missionnaires, ayant pour cadre l'Irlande au temps des Vikings. (Source Delcourt)

  

L’histoire :

 A bord d'un vaisseau turc, un coffre. Dans le coffre, un écrin, dans l'écrin, une bouteille, dans la bouteille, une carte, et sur cette carte... l'emplacement du fabuleux trésor des îles Tangerines !... In n'en faut pas plus à deux fiers gentilshommes, fins bretteurs, batailleurs et rimailleurs, pour se jeter dans une aventure qui, de geôles en galères, les mènera jusqu'aux confins du monde.

 

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Ce que j’ai aimé :

L'aventure est au rendez-vous avec son lot de péripéties, de duels endiablés, de brefs passages derrière les grilles d'une prison, d'évasions surprenantes, de retournements de situation, bref une action qui ne laisse aucun répit au lecteur soufflé par l'élan des hidalgos en quête du trésor...  Cette plongée en plein coeur du XVII ème siècle nous permet de côtoyer de nombreusesréférences littéraires : Molière et son avare, La Fontaine et son agneau, Cyrano et la belle Roxane, entre autres enrichissent cet album érudit.  

Le style est serti tel un bijou, comme le veut l'époque : les alexandrins fusent facilement pour séduire les belles au balcon :  "Ce duel, ô divine, à vous je le dédie / Votre grâce, pourtant me laissant interdit, / Offre mon coeur ravi au fatal coup d'estoc." "Au diable tuteurs et convenances ! laissez-vous emporter par l'impétueux torrent de la passion !" (p. 25)

Cet album enjoué fera le bonheur des lecteurs amateurs de belles lettres...

 

Ce que j’ai moins aimé :

Ceci était ma deuxième lecture de cette bande dessinée et je ne saurais pas dire pourquoi  je ne suis pas transportée et je l'oublie rapidement. Peut-être cela tient-il aux dessins un peu trop chargés à mon goût... Ou à l'intrigue quelquefois un brin confuse... Je ne suis jamais allée au-delà du tome 1...

 

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Vous aimerez aussi :

 Des mêmes auteurs : Les 9 autres tomes…

 Garulfo de AYROLES et MAIORAMA

 

D’autres avis :

Ys 

  

De cape et de crocs, tome 1 « Le secret du janissaire »,  Ayroles et MASBOU, Delcourt, janvier 1999, 48 p., 13.95 euros

  12 d'Ys 

BD Mango bleu 

 Top-BD-des-blogueurs-v3

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L’élimination de Rithy PANH avec Christophe BATAILLE

Publié le par Hélène

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♥ ♥ ♥ ♥

"Si vous voulez mon silence, il faudra me tuer" (p 94)


Les auteurs :

Toute la vie et l'œuvre de Rithy Panh sont profondément marquées par le génocide perpétué au Cambodge par les Khmers rouges entre 1975 et 1979. Lorsque le mouvement communiste arrive au pouvoir, le jeune Rithy n'a que treize ans. Expulsé de Phnom Penh, sa ville natale, il s'enfuit en Thaïlande en 1979 avant de rejoindre la France l'année suivante. Il s'inscrit alors à l'Institut des hautes études cinématographiques et en sort diplômé en 1985. Le jeune réalisateur se spécialise dès lors dans le documentaire. Dans 'Les Gens de la rizière', Panh décrit les horreurs observées dans son pays. Le film est présenté en compétition officielle à Cannes en 1994. Suivra quatre ans plus tard 'Un soir après la guerre', retenu pour la section Un Certain Regard. Mais c'est surtout le documentaire 'S21, La Machine khmere rouge' qui le révèle à l'international. Dans ce nouveau long-métrage, Rithy Panh confronte les trois rescapés de la base S21 - où 17.000 Cambodgiens ont été torturés et exécutés - à leurs anciens bourreaux. Présenté dans de nombreux festivals, 'S21' est notamment primé à Cannes en 2003. En 2005, le cinéaste franco-cambodgien est de retour sur la Croisette. Il y présente hors compétition 'Les Artistes du théâtre brûlé'. Même sort pour 'Le Maître des forges de l'enfer' en 2011. Toujours centré sur le travail de mémoire, Panh transpose cette fois-ci sur écran son regard sur le procès de Duch, directeur de la prison de Tuol Sleng sous la dictature des Khmers rouges. Quatre ans plus tôt, il se concentrait sur le sort des femmes prostituées au Cambodge dans 'Le Papier ne peut pas envelopper la braise'. Également acteur, on le retrouve en 2004 dans 'Holy Lola' de Bertrand Tavernier dans le rôle de Monsieur Khieu aux côtés d'Isabelle Carré et de Jacques Gamblin. En 2012 il écrit avec Christophe Bataille L' Elimination qui reçoit le prix France Television et le prix Aujourd' hui. (source : Evene)

 Christophe Bataille  Déçu par les études, c'est un peu par ennui que Christophe Bataille commence à écrire à 17 ans, et se distingue comme le plus jeune écrivain au Goncourt des lycéens. Editeur chez Grasset depuis 1995, il est l'auteur de plusieurs romans à succès : 'Annam' (1993) - qui lui vaut le Prix du Premier Roman et le Prix des Deux Magots - 'Absinthe' - Prix de la Vocation - 'Le Maître des heures' (1997) ou encore 'Vive l'enfer' (1999). 'Quartier général du bruit', roman paru en 2006, raconte, dans l'éclatement chronologique et l'explosion des mots, l'histoire de Bernard Grasset, rival de Gaston Gallimard dans les années 1930. Les fictions de Christophe Bataille sont d'une écriture ciselée mais sans artifices. Christophe Bataille imprime à la langue sa touche très personnelle et construit des réalités originales, écrites avec une passion qui se transmet à la lecture. Il écrit en 2012 avec Rithy Pan L' Elimination qui reçoit le prix France Télévision et le prix Aujourd' hui. (Source Evene)

L’histoire :

  "A douze ans, je perds toute ma famille en quelques semaines. Mon grand frère, parti seul à pied vers notre maison de Phnom Penh. Mon beau-frère médecin, exécuté au bord de la route. Mon père, qui décide de ne plus s'alimenter. Ma mère, qui s'allonge à l'hôpital de Mong, dans le lit où vient de mourir une de ses filles. Mes nièces et mes neveux. Tous emportés par la cruauté et la folie khmère rouge. J'étais sans famille. J'étais sans nom. J'étais sans visage. Ainsi je suis resté vivant, car je n'étais plus rien."

Trente ans après la fin du régime de Pol Pot, qui fit 1.7 millions de morts, l'enfant est devenu un cinéaste réputé. Il décide de questionner un des grands responsables de ce génocide : Duch, qui n'est ni un homme banal ni un démon, mais un organisateur éduqué, un bourreau qui parle, oublie, ment, explique, travaille sa légende.

L'élimination est le récit de cette confrontation hors du commun. Un grand livre sur notre histoire, sur la question du mal, dans la lignée de Si c'est un homme de Primo Levi, et de La nuit d'Elie Wiesel. (Quatrième de couverture)

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Victimes du S 21

Mon avis :

L'élimination est un récit qui prend à la gorge son lecteur. Les mots serrent son cou et son esprit pour ne plus le lâcher, pour que lui aussi manque de souffle devant tant d’ignominies, pour que lui aussi s’interroge sur ce que signifie « être humain », pour que lui aussi vive les horreurs perpétrées par les régimes totalitaires et étouffe, pour qu’il connaisse les ravages inhérents, pour qu’enfin lui aussi souhaite crier sa révolte…

L'auteur n'aborde pas le sujet de front, il suit les circonvolutions de son esprit qui semble vouloir fuir les scènes de son passé trop insoutenables. Et pourtant, il faut en parler, il faut les évoquer, les partager, pour surtout, surtout, ne pas oublier, surtout se souvenir que l'inhumain existe et que ce n'est pas et ne sera jamais "un détail de l'histoire". La souffrance est nécessaire, Rithy Panh veut se souvenir de son adolescence sous le régime de Pol Pot, de son père qui a refusé les compromissions en refusant de s’alimenter, de sa mère morte dans un hôpital sordide, de son neveu, mort de faim « Je ne souhaite à personne de voir ce que j’ai vu : un enfant qu’on ne peut plus retenir dans la vie. » (p. 195),  de sa sœur malade, de tous ceux qu’il a aimés, chéris, tués par et pour un système inhumain, errant dans le royaume des morts sans sépulture. Ce livre est comme une stèle sur laquelle se recueillir :

« Mais il y a une autre stèle : le travail de recherche de compréhension, d’explication, qui n’est pas une passion triste : il lutte contre l’élimination. Bien sûr, ce travail n’exhume pas les cadavres. Il ne cherche pas la mauvaise terre ou la cendre. Bien sûr, ce travail ne nous repose pas. Ne nous adoucit pas. Mais il nous rend l’humanité, l’intelligence, l’histoire. Parfois la noblesse. Il nous faits vivants. » (p. 205)

Lors de leurs entretiens Duch minimise l’horreur, il est un homme qui a baissé les yeux pour ne pas voir, un homme capable d’oublier, un bourreau sanguinaire incompréhensible.

« Bien sûr, on peut détourner le regard. Perdre son objet. Le laisser s’écarter, flotter, disparaître – un simple mouvement des yeux suffit. Bien sûr, on peut ne pas regarder un pays ; ne pas savoir où il se trouve ; soupirer à l’évocation répétitive d’un nom malheureux. On peut même décider que ce qui a eu lieu est incompréhensible et inhumain. (…) Eh bien c’est fait (…) Je ne vois plus cet Occidental qu’on enserre dans cinq pneus, et qu’on enflamme vivant au milieu de la rue, à côté de S21. (…) Je ne vois plus ce nourrisson lancé contre un arbre. Je ne vois plus. Je ne vois plus. » (p. 99)

Rithy Panh ne peut pas occulter ces années, il ne veut pas oublier ces 1.7 millions de morts…

« Etre un héros me semble facile : sauter sur une mine ; mourir pour sa cause ; c’est un état de guerre. Mais être un homme ; chercher la liberté et la justice ; ne jamais abdiquer sa conscience : c’est un combat. » (p. 95)

Une claque pour se souvenir, un texte nécessaire.

      Premières phrases :

« Kaing Guek Eav, dit Duch, fut le responsable du centre de torture et d’exécution S21, dans Phnom Penh, de 1975 à 1979. Il explique avoir choisi ce nom de guérilla en souvenir d’un livre de son enfance, où le petit Duch était un enfant sage. »

 

 Vous aimerez aussi :

Si c’est un homme de Primo LEVI

 

  D’autres avis :

Presse : L’express Télérama 

Blogs : Caro CanelJostein, Mimi, Clara, Constance ;

grand prix lectrices de elle

ChallengeDragonFeu 

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Chapardeuse de Rebecca MAKKAI

Publié le par Hélène

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♥ ♥ ♥

« Je continue de penser que les livres peuvent vous sauver. » (p. 362)

 

L’auteur :

 Rebecca Makkai vit avec son mari et ses deux filles au nord de Chicago. Son premier roman, Chapardeuse, a fait partie de la sélection des meilleurs romans de 2011 du Chicago Magazine. (Source : Festival America)

 

L’histoire :

 Lucy, bibliothécaire pour enfants dans le Missouri, se lie d’amitié avec Ian, dix ans, fils unique de chrétiens fondamentalistes homophobes et grand amateur de littérature jeunesse. Quand le jeune garçon décide de fuguer et de se réfugier dans la bibliothèque, Lucy décide de ne pas le ramener à la maison et de voyager avec lui du Missouri jusqu’au Vermont. Pour ce gamin rêveur et surdoué, c’est la découverte du vaste monde ; pour elle, l’occasion de s’interroger sur ses origines russes, le déracinement de ses ancêtres et leurs aspirations à plus de liberté… (Source : Festival America)

 

Ce que j’ai aimé :

 En tissant des liens privilégiés avec son jeune lecteur Ia, Lucy en vient à se poser une question de moralité : dois-je laisser un enfant subir une pression morale sans jouer de rôle ou prendre les choses en mains pour que cet enfant s’épanouisse. Rebecca Makkai pas plus que sa narratrice ne livrent la réponse à cette question, la fin du roman reste ouverte sur ce sujet, mais elle élabore des pistes qui, peut-être permettront en temps et en heure à l’enfant de s’envoler…

 La littérature est au cœur de cette entreprise de sauvetage, bibliothécaire convaincue du pouvoir des mots, Lucy offre au jeune Ian la possibilité de découvrir un autre monde, si différent de celui créé par les évangélistes, un monde de tolérance, d’ouverture, de connaissance et donc de liberté.

 « Ian Drake se procurerait ces livres aussi sûrement que n’importe quel camé se procure sa drogue. Il soudoierait sa baby-sitter, sortirait furtivement de sa maison à la nuit tombée pour casser une fenêtre de la bibliothèque. Il vendrait son cochon d’inde pour se payer des bouquins. Il lirait sous sa couette avec une lampe frontale. Il creuserait son matelas et l’emplirait de livres de poche. Ils pourraient bien l’enfermer dans la maison, ils ne parviendraient jamais à le convaincre que le monde se résumait à cet endroit. Ils se demanderaient alors pourquoi ils n’arrivaient pas à le dompter. Ils s’interrogeraient sur ses sourires chaque fois qu’ils lui demanderaient de monter dans sa chambre. » (p. 362)

 A travers leur fuite, les deux acolytes vont se confronter à la question de la vérité, de la fuite, et de ce qui finalement nous forge, nous humains. Faut-il quelquefois renier ses origines, fuir loin ou au contraire ne vaut-il pas mieux se blottir au sein du connu pour mieux évoluer par la suite ?

 Un roman aux multiples pistes de réflexion, tendre et profond à la fois...

 

Ce que j’ai moins aimé :

 La partie voyage est un peu linéaire, elle aurait mérité plus d’aventures, d’intensité, de rebondissements peut-être. Ian ne semble pas vraiment découvrir « le vaste monde » comme le laisse penser la quatrième de couverture, il semble se laisser porter sans vraiment réagir. Cette partie méritait un peu plus de relief… Mais c’est un bémol léger, le roman tient très bien la route…

 

 

Premières phrases :

 « Je pourrais être la méchante de l’histoire. Difficile à dire, aujourd’hui encore.

Du temps de la bibliothèque, parmi les livres et ouvrages sur l’Egypte ancienne, l’illustration favorite des enfants montrait le dieu de la mort pesant le cœur d’un homme morte et une plume. Une consolation : un jour, le moment venu, je connaîtrai les poids de ma faute. »

 

Vous aimerez aussi :

   L’extravagant voyage du jeune et prodigieux T. S. Spivet de Reif LARSEN

 

 Chapardeuse, Rebecca Makkai, traduit de l’anglais (EU) par Samuel Todd, Gallimard, août 2012, 21 euros

 challenge rentrée littéraire 2012

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Zazie dans le métro de Clément OUBRERIE

Publié le par Hélène

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 ♥ ♥ ♥ ♥

« Tu causes, tu causes,

C’est tout c’que tu sais faire »

 

L'auteur :

http://www.oubrerie.net/

 

L’histoire :

 Zazie débarque à Paris pour la première fois chez son tonton Gabriel. Le Panthéon, les Invalides et le tombeau véritable du vrai Napoléon, elle s'en contrefiche. Mais kesski l'intéresse alors, Zazie, à part les bloudjinnzes? Le métro. Et quand elle apprend que ses employés sont en grève, les injures fusent. C'est qu'il vaut mieux pas la contrarier, la mouflette!
Le chef-d'œuvre de Raymond Queneau... par le dessinateur de «Aya de Yopougon»: des personnages et des dialogues inoubliables, un dessin et une mise en scène sublimes, une bande dessinée qui sait être belle et drôle à la fois.

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Ce que j’ai aimé :

L'univers de Queneau et de sa Zazie légendaire est parfaitement rendu, Zazie est toujours aussi drôle, avec sa gouaille facile, elle ne se laisse démonter ou impressionner par rien et a une confiance absolue en son tonton Gabriel…

 Elle aime poser des questions dérangeantes pour déstabiliser les adultes et mieux comprendre le monde plein de mystères qui l'entoure :

« T’as pas encore expliqué primo si tu étais un hormosessuel ou pas et deuzio où t’avais été pêcher les choses en langue forestière de tout à l’heure. » (p. 36)

Les autres personnage sont tout aussi atypiques, du célèbre perroquet qui répète « tu causes, tu causes, c’est tout c’que tu sais faire », au satyre aux multiples visages, en passant par sa groupie aux ressources étonnantes… Tous sont croqués avec humour et énergie par un Clément Oubrerie amoureux de ces personnages loufoques tellement humains… Le dessin s’harmonise totalement avec l’histoire, l’alchimie se crée…

 zazie-1.jpg

 

Ce que j’ai moins aimé :

 

- Rien

 

Vous aimerez aussi :

Du même auteur : Aya de Yopougon de Marguerite ABOUET et Clément OUBRERIE tome 1

 

 D’autres avis :

Presse : Ici 

 

Zazie dans le métro, Clément Oubrerie, d’après l’œuvre de Raymond Queneau, Gallimard, 2008, 15 euros

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BD Mango bleu 

 

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Le lynx de Silvia AVALLONE

Publié le par Hélène

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 ♥ ♥

  

L’auteur :

 Née en 1984 à Biella, dans le Piémont, cette jeune Italienne s'est installée à Bologne, où elle vit toujours, pour étudier les lettres et la philosophie. Très vite, Silvia Avallone se met à écrire de la poésie ainsi que des nouvelles pour plusieurs journaux et revues littéraires. En 2010, son premier livre, D'acier, la propulse au premier plan de la scène littéraire de son pays. Ce roman social qui raconte le quotidien de deux jeunes filles rêvant de s'échapper de la cité ouvrière où elles sont nées a été couronné par le prix des lecteurs de L'Express en 2011 et distingué la même année par Lire dans la catégorie "Meilleur roman étranger". En cours d'adaptation au cinéma, D'acier est traduit dans 14 pays. (Source : L’express)

 

L’histoire :

 Piero aime les belles voitures. Volées de préférence. L’espace d’un instant, voler lui permet de fuir un quotidien morne et lui donne l’agilité et la puissance d’un lynx. Une nuit de brouillard, quelque part dans la plaine du Pô, Piero stoppe son Alfa Romeo rutilante sur une aire de repos, entre dans un restoroute et s’apprête à braquer la caisse lorsqu’il tombe sur un adolescent paumé dont l’assurance et l’étrange beauté le foudroient… Une rencontre improbable qui changera le cours de sa vie.

Dans ce récit intense comme une brûlure, Silvia Avallone confirme son immense talent.

 

Ce que j’ai aimé :

 Le ton incisif et rapide rend cette nouvelle inédite particulièrement efficace. L’auteure va à l’essentiel, et pourtant elle parvient à analyser les personnages de façon très juste. Silvia Avallone, comme dans D’acier, sait parler de la misère sociale et de ses avatars. Ses personnages s’inventent un ersatz pour échapper à une réalité dévorante et vide à la fois.

 

Ce que j’ai moins aimé :

 Les personnages sont plutôt antipathiques : Piero, homme perdu, le jeune homme reste très mystérieux, la femme de Piero est une femme pieuse qui cherche par la religion à  échapper à une vie sordide…

 

Premières phrases :

 « Ils se rencontrèrent pour la première fois dans un restoroute, en pleine nuit. Une de ces nuits, toutes pareilles, qui flottent lourdes comme du pétrole sur la lande silencieuse entre Novara et Vercelli. 

Une pancarte verte émergea, après des kilomètres de néant. D'instinct, Piero mit le clignotant et commença à ralentir. Presque une heure du matin. L'obscurité dense découpée par les phares peinait à s'ouvrir. Et dans le fleuve noir de l'autoroute, il n'y avait pas d'autres lumières que les siennes, solitaires comme deux étoiles. »

 

Vous aimerez aussi :

 Du même auteur :  D'acier de Silvia AVALLONE

 

D’autres avis :

 Blogs : Jérôme ;Clara 

Presse : L'express 

 

Le lynx, Silvia Avallone, traduit de l’italien par Françoise Brun, Liana Levi, 22 août 2012, 59 p., 4 euros  

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Publié dans Littérature Europe

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La malédiction des colombes de Louise ERDRICH

Publié le par Hélène

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♥ ♥ ♥ ♥

 Un magnifique roman polyphonique.

 

  

L’auteur :

 

Louise ERDRICH est une auteure américaine de romans et livres jeunesse. Elle est l’une des écrivains les plus emblématiques de la jeune littérature indienne.

 

L’histoire :

 

Nous sommes en 1966 et le souvenir de quatre innocents lynchés cinquante ans auparavant hante les esprits. En écoutant les récits de son grand-père indien qui fut témoin du drame, Evelina, une adolescente pleine d’insouciance, prend soudainement conscience de la réalité et de l’injustice…

 

Ce que j’ai aimé :

 

-          La beauté de l’ensemble des histoires imbriquées les unes dans les autres pour former un patchwork vivant et signifiant est époustouflante... Les destins apparemment isolés les uns des autres trouvent leur cohérence au fil des pages, prouvant qu’une histoire est composée de plusieurs individualités rassemblées par un socle commun.

 

« Quand nous sommes jeunes, les mots sont éparpillés autour de nous. Au fur et à mesure qu’ils sont assemblés par l’expérience, nous le sommes nous aussi, phrase par phrase, jusqu’à ce que l’histoire prenne forme. » (p. 414)

 

Et c’est ce socle commun que veulent garder les indiens comme une identité qu’on ne pourra plus leur voler tant que le récit durera.

 

«  Il en va de même pour toutes les entreprises desespérées auxquelles sont mêlées les limites que nous posons sur cette terre. En traçant une ligne et en la défendant, nous semblons penser que nous avons dominé quelque chose. Quoi ? La terre engloutit et absorbe même ceux qui réussissent à bâtir un pays, une réserve.  (Pourtant il y a quelque chose dans l’amour et la connaissance de la terre et son rapport avec les rêves – voilà ce qu’avaient les anciens. Voilà pourquoi en tant que tribu nous existons encore aujourd’hui.) » (p. 182)

 

-          Ce sont des histoires tragiques quelquefois, des histoires comiques, des relations illogiques, mais toujours des histoires magnifiques. Comme celle de ce violon venu sur les eaux cueillir son destinataire qui ravira ensuite de sa musique les âmes sensibles :

 

« Le son touchait instantanément quelque chose de profond et de joyeux. Ces moments forts de connaissance vraie que nous devons masquer avec la vie de tous les jours. La musique venait tapoter le dos de nos terreurs aussi. Des évènements que nous avions vécus et que nous ne voulions jamais voir revenir. Des rêves en lambeaux, des nostalgies bannies, de la peur et aussi des plaisirs surprenants. Non, nous ne pouvons pas vivre à ce degré-là. Mais de temps à autre quelque chose se brise comme de la glace et nous sommes dans la rivière de notre existence. Nous sommes conscients. » (p. 303)

 

-          Les personnages sont profondément humains, plus complexes qu’ils ne le semblent au premier abord. Par exemple, les confrontations entre le personnage du grand-père d’Evelina, Mooshum et le prêtre qui souhaite le convertir sont très drôles, même si derrière cette façade clownesque se cache une réelle souffrance.

 

 «  J’ai vu que la perte de leurs terres était logée en eux pour toujours. Cette perte entrerait aussi en moi. Au fil du temps, je découvris que le chagrin était une chose que chacun dissimulait à sa façon – mon vieil oncle grâce à sa discipline passionnée, ma mère grâce à une sévère bonté et un ordre méticuleux. Quant à mon grand-père, il pratiquait l’art patient du ridicule. » (p. 135)

 

Ce que j’ai moins aimé :

 

-          Rien.

 

Premières phrases :

 

«  En 1896, mon grand-oncle, l’un des premiers prêtres catholiques de sang indien, lança un appel à ses paroissiens pour qu’ils se retrouvent à l’église St. Joseph le cou ceint d »un scapulaire et munis de leur missel. De là, ils iraient parcourir les champs en un long rang ondoyant, et à chaque pas chasseraient les colombes à coups de bruyantes prières. »

 

Vous aimerez aussi :

 

Eden ROBINSON Les esprits de l’océan

 

La malédiction des colombes, Louise ERDRICH, Traduit de l’américain par Isabelle REINHAREZ, Albin Michel, août 2010, 22.50 euros

 

D’autres avis chez Aifelle, Choco, Keisha, Kathel

 

Merci à Carol MENVILLE des Editions Albin Michel pour cette magnifique découverte…

 

1pourcent 

 

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Article déjà édité en octobre 2010, réédité pour le blogoclub...  

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Rentrée littéraire 2012 - Sélection

Publié le par Hélène

La rentrée littéraire 2012, c'est ici :

 

Sur les blogs :

challenge rentrée littéraire 2012 

Chez Mimi vous trouverez une liste des nouveautés déjà lues rangée par ordre alphabétique : Le blog de Mimi

 

Sur les blogs et dans les librairies :

Dans les librairies :

Fnac 

Librairie Initiales 

Librairie Sauramps 

  

Dans la presse : 

France Inter 

Le point 

France Culture et Nouvel Observateur 

 

Entre autres...

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