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La ville de vapeur de Carlos RUIZ ZAFON

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

Dans ces nouvelles aux accents fantastiques, nous retrouvons l'univers onirique de Carlos Ruiz Zafon, nimbé d'une atmosphère mystérieuse, entre ombre et brouillard, avec des labyrinthes, des fantômes, des secrets, un monde à la fois envoûtant et fascinant. Tel un conteur ancestral, l'auteur, maître dans l'art de conter, nous rappelle les pouvoirs de l'écriture et de la création.

"Il raconta, parce que dans ses veines coulait le vin de la narration, et le ciel avait voulu que son expérience eût été de se raconter d'abord à lui-même les choses du monde afin de pouvoir les comprendre et ensuite les conter aux autres, parées de la musique et de la lumière littéraire, car il pressentait que si la vie n'était pas un songe, elle était tout du moins une pantomine où la cruelle absurdité du récit coulait toujours en privé, et qu'il n'existait entre ciel et terre une meilleure ni plus efficace vengeance que de modeler la beauté et l'esprit à coups de mots pour trouver du sens dans la folie des choses." (Le prince du parnasse)

Dans ces pages embrumées, nous croisons de grands noms comme Cervantès, Gaudi, errant dans une Barcelone fantasmée.

A découvrir pour aborder l'univers de cet écrivain notoire, en attendant de lire son roman L'ombre du vent si ce n'est pas déjà fait !

Présentation de l'éditeur : Actes Sud

Publié dans Littérature Europe

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En descendant la rivière de Edward ABBEY

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

Dans ces douze récits autobiographiques, nous retrouvons les thèmes chers à Edward Abbey : la rivière sauvage qui permet d'accéder à la beauté du monde, beauté qu'il faut à tout prix contribuer à conserver. Les rivières et les canyons doivent être préservés comme des sanctuaires.

En évoquant son expérience personnelle, l'auteur insiste sur l'importance de se fabriquer des souvenirs avec nos sens, de se créer un lieu préservé en nous, qui existe, pour que son mystère et son âme nous sauve.

"La raison principale pour laquelle tant de gens, dés qu'ils le peuvent, s'échappent des villes pour s'en aller faire de la randonnée, du canoë ou du ski dans les espaces sauvages est que la nature offre un goût d'aventure, une possibilité de redécouverte de notre liberté antique, pré-agricole et pré-industrielle. Lorsqu'on s'y aventure de manière primitive, la forêt et le désert, la montagne et la rivière nous offrent une sorte de réminiscence proustienne, certes aussi fugace que superficielle, des riches sensations de notre existence passée, notre héritage d'un million d'années de chasse, de cueillette et d'errance. Cette pulsion élémentaire survit dans nos veines, nos nerfs, nos rêves et nos désirs, réprimée mais non détruite par les vulgaires cinq mille ans de servage agricole, les vulgaires deux cents ans de péonage industriel, que la culture a tenté d'imposer à ce que l'évolution a conçu comme un animal sentant, pensant et épris de liberté. "p 149

Un très beau recueil !

 

Du même auteur : Le gang de la clé à molette  ♥ ♥ ♥ (policier) ; Désert solitaire ♥ ♥ ♥ ♥ ;  Le feu sur la montagne ♥ ♥ ♥ ♥ ; Le retour du gang ♥ ♥ ♥ ♥ ; Seuls sont les indomptés ♥ ♥ ♥

Présentation de l'éditeur : Gallmeister

Thème du mois de Septembre : Un mois avec Edward ABBEY

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Ecrire son premier roman en dix minutes par jour de David MEULEMANS

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥ 

David Meulemans propose un accompagnement dans l'écriture d'un premier roman, en abordant aussi bien l'angoisse de la page blanche que la création des personnages et de l'intrigue. Son principe est simple : créer une habitude d'écriture en s'astreignant à écrire dix minutes chaque jour.

Le point de vue de David Meulemans est intéressant car lui-même est éditeur et reçoit des manuscrits chaque jour, et il anime également des ateliers d'écriture. Sa façon d'aborder le sujet est simple, ludique, et elle éclaire aussi bien le futur écrivain qui souhaite se lancer dans la rédaction, que le lecteur qui pourra mieux saisir la raison pour laquelle il trouve qu'un texte fonctionne ou pas. En dehors du critère du goût, l'auteur présente des pistes objectives comme l'enjeu dramatique et thématique, l'art de la représentation qui précise qu'il faut donner à voir, ne pas dire directement, dire moins et montrer davantage, ou encore faire sentir aussi l'écart entre ce que les personnages disent et ce qu'ils pensent, cette tension inhérente aux dialogues, exemples parmi tant d'autres.

De fait, ce petit manuel est à mettre entre toutes les mains : de ceux qui lisent, ceux qui écrivent, ceux qui rêvent d'écrire, ce qui pensent écrire, ceux qui font semblant d'écrire...

 

Présentation de l'éditeur : Les forges de Vulcain

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Suspendue de Carolyn JOURDAN

Publié le par Hélène

♥ ♥ 

Un mystérieux archer s'attaque à la jeune Ivy dans le parc national des Great Smoky Mountains, la blessant et la laissant suspendue alors qu'elle escaladait une paroi. Phoebe McFarland, infirmière dans la région pressent un drame...

Ce que j'ai aimé :

- La description de la région

- Les relations entre tourisme et habitat naturel sont abordées au travers des problématiques rencontrées par Henry le ranger, et elles sont longuement détaillées !

Ce que j'ai moins aimé :

L'autrice est diplômée de l’Université du Tennessee en génie biomédical et en droit. Elle a été conseillère de la commission sénatoriale américaine de l'environnement. De fait, elle a tendance à s'exprimer avec une précision scientifique un peu trop pointue quelquefois, entrant dans les détails de l'exploitation des ressources naturelles par les groupes pharmaceutiques, si bien que quelquefois son roman ressemble à un essai...

Bilan :

Une alliance entre savoir et fiction un peu bancale à mes yeux ...
 

Présentation de l'éditeur : Editions Diagonale

Out on the limb (Suspendue) a été élu meilleur livre Kindle en 2014 et best-seller par USA Today en 2017.

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Seuls sont les indomptés de Edward ABBEY

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

"L'obéissance est une telle habitude fondamentale dans l'esprit américain contemporain que toute forme de désobéissance est considérée comme une sorte  de folie."

Au milieu des années 50, Jack Burns est un des derniers cow-boys, s'obstinant à parcourir le Nouveau Mexique sur son cheval, aimant dormir à la belle étoile, vivant de petits boulots. C'est un homme de valeur qui est attaché à ses amis, aussi quand il apprend que son ami Paul est incarcéré, décide-t-il de le rejoindre en prison pour qu'ils puissent s'évader ensemble.

Seuls les indomptés marque la fin d'une ère, la fin d'un monde fondé sur la liberté et l'amour des grands espaces : Burns refuse de laisser ce monde derrière lui et défend sa liberté coûte que coûte, quitte à être peu à peu avalé par la modernité. Ce roman mélancolique, très cinématographique invite à vivre selon ses principes.

Présentation de l'éditeur : Gallmeister

Du même auteur : Le gang de la clé à molette  ♥ ♥ ♥ (policier) ; Désert solitaire ♥ ♥ ♥ ♥ ;  Le feu sur la montagne ♥ ♥ ♥ ♥ ; Le retour du gang

Septembre : Un mois avec... Edward Abbey

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Vues sur la mer de Hélène GAUDY

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥ 

Jeanne semble fuir, sept fois elle arrive dans un hôtel ou imagine ce que serait cette fuite. Elle est marquée par l'épuisement, par une fatigue lancinante qui ne donne pas son nom. Il semble que la lassitude soir liée à son couple, ce qui transparait quand elle observe le couple formé par Paul et Cécile, clients de l'hôtel où elle loge. A travers eux, se dessinent les raisons de cette lassitude : le rejet progressif du corps de l'autre, l'attrait pour quelqu'un de nouveau, l'envie d'autre chose, la tentation de la fuite. Partir pour peut-être mieux revenir :

"Se dire qu'on l'a fait, qu'on a essayé et qu'on peut maintenant reprendre le cours de sa vie. Qu'on a intérêt à s'y accrocher parce qu'on sait qu'il n'y existe plus vraiment d'échappatoire. Qu'on l'a déjà épuisée. " p 89

Le thème de la fugue est aussi vue avec certains enfants qui ressentent ce besoin, cette envie de partir vérolée au corps, pour échapper à un sentiment diffus d'insatisfaction, de dégoût.

Un charme diffus s'échappe de ces quelques pages, comme lors d'une parenthèse suspendue entre deux mondes, deux époques, deux choix. Une belle découverte !

 

Présentation de l'éditeur : Actes Sud

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Un indien qui dérange de Thomas KING

Publié le par Hélène

♥ ♥ 

Le Buffalo Mountain Resort complexe immobilier de luxe offre des suites au pied des Rocheuses, suites réservées aux riches citadins et non aux personnes de la réserve. Les Aigles Rouges, activistes s'opposent farouchement au projet. DreadfulWater, indien cheyenne, est appelé dans les locaux luxueux pour photographier un mort retrouvé dans l'un des studios. Le fils de Claire, qu'il fréquente est rapidement désigné comme coupable idéal, membre des Aigles rouges,  mais cette explication ne convient guère à cet ancien flic. Il enquête alors de son côté.

Ce que j'ai moins aimé :

J'ai trouvé l'ensemble poussif, manquant de rythme, je n'ai pas adhéré. A noter que je l'ai lu sur les conseils de Jean-Marc Laherrere qui lui a beaucoup aimé, donc je vous laisse vous faire votre propre opinion...

 

Présentation de l'éditeur : Liana Levi

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Le retour du gang de Edward ABBEY

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥ ♥ 

Goliath, super-excavateur géant, avance inexorablement dans le désert américain, détruisant tout sur son passage. Ses constructeurs se moque de la préservation de la nature, ayant en tête d'exploiter l'uranium du sol. Mais nombreux sont ceux qui souhaitent enrayer cette course folle au profit au détriment de la nature, parmi eux un mouvement nommé Earth First, mené par la belle Erika, mais aussi le Gang de la clé à mollette dont les quatre membres sont bien décidés à stopper ce Goliath des temps modernes ! Ces personnages n'hésitent pas à défendre leurs idées et valeurs, portés par l'amour de la nature :

"L'amour de la nature aride, de la beauté, des grands espaces, des ciels clairs et des torrents tumultueux, des grizzlys et des couguars, des canes sauvages et des canettes de bière, de l'appel du désert et de la liberté primale de l'homme et ainsi de suite." p 166

Eco-guerriers sans armes et violence, ils ne sont pourtant pas sans ressources :

"- Même pas une arme de poing ? Même pas un couteau ? Et un coupe-ongles, on y a droit ? Ou un poulet vivant, Doc, pour matraquer l'ennemi ? Ou une pelle à neige pour lui latter le cul en pleine rue ? Non ? Rien du tout ?

- L'éco-guerrier ne se bat pas contre des hommes, ils se bat contre une institution, l'Empire planétaire de la Croissance et de la Cupidité. Il ne se bat pas contre des êtres humains mais contre une mégamachine monstrueuse comme on n'en a plus vue depuis l'âge des Titans. Il ne se bat pas contre des humains, mais contre une technologie en cavale, hors de contrôle, une entité vorace qui se nourrit des hommes, de tous les animaux, de toutes les choses vivantes, et même des minéraux, des métaux, des roches, du sol, de la terre elle-même, de l'assise rocheuse de toute vie terrestre." p168

Porté par des dialogues truculents, suite du mythique Gang de la Clef à Molette, Le Retour du Gang, révolte nostalgique et chant d’amour aux espaces sauvages, est le dernier roman d’Edward Abbey.

 

Présentation de l'éditeur : Gallmeister

Du même auteur : : Le gang de la clé à molette  ♥ ♥ ♥ (policier) ; Désert solitaire ♥ ♥ ♥ ♥ ; Le feu sur la montagne ♥ ♥ ♥ ♥

Mois de septembre : Un mois avec... (Edward Abbey pour moi)

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Miroir de nos peines de Pierre LEMAITRE

Publié le par Hélène

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Avril 1940. Louise Belmont est institutrice et travaille également dans le café restaurant de M. Jules. Elle reçoit une demande surprenante de la part d'un client régulier, et hésite à prendre des décisions qui affecteront irrémédiablement sa destinée. Durant cette drôle de guerre, quand Raoul et Gabriel sont en première ligne, engagés dans l'enfer de la guerre de la ligne Maginot, et Désiré quant à lui, trouve des rôles à sa mesure à l'arrière.

Pierre Lemaitre fait montre d'un talent de conteur hors normes, il nous emmène aux côtés de ses personnages au coeur de cette guerre, nous faisant ressentir dans nos tripes la peur des soldats, nous indignant avec la manipulation des médias, suscitant notre pitié lors de l'exode... Il crée des personnages touchants comme M. Jules ou Raoul qui gagne en épaisseur au fil de ses épreuves ou encore Désiré talentueux dans l'art de l'usurpation et inoubliable en prêtre.

Plus largement, il nous parle de la folie des hommes pris dans cette guerre absurde mais prouve aussi que le meilleur peut aussi naitre du pire...

Ce que j'ai moins aimé :

- L'apparition de deux autres personnages en cours de récit, Alice et Fernand

Bilan :

Un bon roman qui nous emporte, à la manière des romans feuilletons d'antan.

A noter qu'il n'est pas nécessaire d'avoir lu les deux tomes précédents

 

Présentation de l'éditeur : Le livre de poche

Du même auteur :  Au revoir là-haut ♥ ♥ ♥ ; Trois jours et une vie ♥ ; Cadres noirs ♥ ♥ ♥ (policier) ; Couleurs de l'incendie ♥ ♥ ♥ 

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Le feu sur la montagne de Edward ABBEY

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥ ♥ 

Comme chaque été, le jeune Billy rejoint son grand-père sur son ranch, impatient de retrouver la vie sauvage des cow-boys. Mais cette année-là, l'atmosphère est tendue : l'US Air force s'apprête à réquisitionner le propriété de son grand père pour installer un champ de tir de missiles. Seulement, le vieil homme a toujours vécu dans son ranch et ne se laissera déloger sous aucun prétexte, même s'il est minuscule face au rouleau compresseur du pouvoir et de la modernité.

"- S'ils ont besoin de tes terres pour des raisons de sécurité nationale, tu devrais leur donner, non ? Qu'est ce qui est plus important, ta propriété, ou la sûreté nationale ?

- Personne ne serait en sûreté quand le gouvernement prend les maisons des gens."

La question de la propriété des terres, centrale sur ce continent, est au cœur du roman :

"Mais à qui appartient cette lumière ? Cette montagne ? Cette terre ? Qui possède cette terre ? Répond à ça vieux cheval. L’homme qui en a le titre de propriété ? L’homme qui la travaille ? L’homme qui l’a volée en dernier ?" 

"Est-ce que cette terre t’appartient vraiment ? Est-elle vraiment à toi ? À qui appartient la terre ? Il y a cent ans, elle appartenait aux Apaches, et rien qu’à eux. Ton père et d’autres comme lui la leur ont volée. La compagnie de chemin de fer et les grosses entreprises d’élevage et les banques ont essayé ensuite de la voler à ton père et à toi. Aujourd’hui, c’est le gouvernement qui va te la voler. Ce pays a toujours été infesté de voleurs. D’où crois-tu que cette montagne tire son nom, hein ? Dans cent ans, quand nous serons tous morts, tous enterrés, tous oubliés, cette terre sera toujours là, ce seront toujours les mêmes arpents de cactus et de sable desséchés, brûlés, qu’aujourd’hui. Et un autre voleur stupide tirera une clôture autour deux et clamera qu’ils sont à lui, qu’ils lui appartiennent, et interdira à tout le monde d’y mettre les pieds." 

Mais Le feu sur la montagne est surtout une ode à la liberté et aux grands espaces que Edward Abbey défend ardemment, ode servie par un lyrisme brûlant :

"Au-delà du mur de la ville irréelle, au-delà des enceintes de sécurité coiffées de fil de fer barbelé et de tessons de bouteille, au-delà des périphériques d’asphalte à huit voies, au-delà des berges bétonnées de nos rivières temporairement barrées et mutilées, au-delà de la peste des mensonges qui empoisonnent l’atmosphère, il est un autre monde qui vous attend. C’est l’antique et authentique monde des déserts, des montagnes, des forêts, des îles, des rivages et des plaines. Allez-y. Vivez-y. Marchez doucement et sans bruit jusqu’en son cœur. Alors… "

"L’été avança, chaud et sec et magnifique, si magnifique que ça vous brisait le cœur de le voir en sachant qu’il n’était pas éternel : cette lumière éclatante vibrant au-dessus du désert, les montagnes pourpres dérivant sur l’horizon, les houppes rose des tamaris, le ciel sauvage et solitaire, les vautours noirs qui planent au-dessus des tornades, les nuages d’orage qui s’amassent presque chaque soir en traînant derrière eux un rideau de pluie qui n’atteint que rarement la terre, la torpeur du midi, les chevaux qui se roulent dans la poussière pour sécher leur sueur et se débarrasser des mouches, les somptueuses aubes qui inondent la plaine et les montagnes d’une lumière irréelle, fantastique, sacrée, les cactus cierge qui déploient et referment leurs fleurs le temps d’une seule nuit, les rayons de lune qui tombent à l’oblique par la porte ouverte de ma chambre, dans le baraquement, la vue et le bruit de l’eau fraîche tombant goutte à goutte d’une source après une longue journée dans le désert… Je pourrais citer mille choses que j’ai vues et que je n’oublierai jamais, mille merveilles et mille miracles qui touchaient mon cœur en un point que je ne maîtrisais pas. "

L'auteur a su incarner ses idées à travers des personnages profondément émouvants, qu'il s'agisse du grand-père, de son petit fils prêt à tout pour celui qui lui a tout appris et l'a initié à la vie sauvage ou encore de Lee, ami inconditionnel.

Un roman lumineux qui redonne foi en l'humanité et nous enjoint à rester attachés à nos valeurs et à cette nature si facilement menacée !

 

Présentation de l'éditeur : Gallmeister

Du même auteur : Le gang de la clé à molette  ♥ ♥ ♥ (policier) ; Désert solitaire ♥ ♥ ♥ ♥

Mois de septembre : Un mois avec... (Edward Abbey pour moi)

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