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Culottées tome 1 de Pénélope BAGIEU

Publié le par Hélène

♥ ♥

Des femmes cocasses, comme Clémentine Delait femme à barbe qui s'assume entièrement ; des combattantes comme Nzinga reine du Ndongo et du Matamba, Las Mariposas soeurs rebelles, Lozen guerrière et chamane, Leymah Gbowee travailleuse sociale (au sujet de qui vous pouvez lire aussi Notre force est infinie), Wu Zetian impératrice ; des artistes, quelquefois terrifiantes comme Margaret Hamilton ou sirènes comme Annette Kellerman, des destins qui nous semblent connus mais que l'on redécouvre comme celui de Joséphine Baker danseuse résistante et mère de famille ou encore de Tove Jansson peintre créatrice de trolls (et dont j'avais adoré Le livre de l'été), l'histoire de la première gynécologue Agnodice ; toutes sont des femmes qui ont lutté pour trouver leur place et ont fait entendre leur voix dans le brouhaha du monde masculin. "Je n'ai peut-être pas initié la révolution sexuelle, mais on peut dire que j elui ai donné un sacré coup de pied aux fesses." dira l'une d'elle, Christine Jorgensen...

Ces destins de femmes atypiques, Pénélope Bagieu nous les dépeint avec intelligence, mettant en avant certains aspects de leur vie, en occultant d'autres pour mieux nous donner envie de découvrir par d'autres biais leur histoire complète.

Une vraie réussite...

 

Présentation de l'éditeur : Gallimard

Du même auteur : Culottées tome 2

 

Bd de la semaine chez Moka cette semaine

 

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Le livre errant de Jean-Marie KERWICH

Publié le par Hélène

"On dit que je suis poète : c'est une erreur, c'est mon âme qui tient par un fil à la boutonnière de mon vieux manteau."

"Je suis le livre errant, le livre sans auteur", nous dit-il. Au gré du vent, ce livre errant nous livre sa prose poétique, s'adressant à nous, êtres de chair et de sang terrés dans nos vies trop bien rangées. Il raconte sa quête spirituelle et poétique en malaxant les mots comme de la glaise pour créer une oeuvre ronde, entière, mais qui ne se laisse nullement circonscrire tant elle répond à la définition même de la poésie qui n'est que liberté.

Jean-Marie Kerwich est aussi atypique que sa poésie : né à Paris dans une famille de gitans piémontais, il part ensuite avec sa famille au Canada où elle reste 17 ans et fonde un petit cirque ambulant. Contraint de renoncer à la vie nomade, Jean-Marie Kerwich travaille à contrecoeur dans les cabarets mais les poèmes viennent à lui, comme une offrande.

Ce cadeau, il nous l'offre en ce recueil qui parle à l'errance qui est en nous...

 

Présentation de l'éditeur : Mercure de France

Vous aimerez aussi : les textes de Christian BOBIN

 

Le livre errant, Jean-Marie KERWICH, Mercure de France, 2017, 92 p., 10 euros

 

Publié dans Poésie étrangère

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Vacances !!

Publié le par Hélène

 

Publié dans Divers

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Bilan de lecture - Prix du meilleur Roman Points

Publié le par Hélène

J'ai aimé :

Histoire du lion personne de Stéphane Audéguy

Derniers feux sur Sunset de Stewart O'Nan

 

Je suis mitigée :

Pékin pirate de Xu Zechen

Une bouche sans personne de Gilles Marchand

 

Je me suis ennuyée :

Eclipses japonaises de Eric Faye

Avant que les ombres s'effacent de Louis-Philippe Dalembert

Six degrés de liberté de Nicolas Dickner

 

J'ai détesté :

Je n'en ai pas parlé sur le blog, tant je n'ai pas apprécié ces lectures !

Pino CORRIAS Nous dormirons quand nous serons vieux

- Des dialogues ridicules

"- Je suis de marbre, chérie, mais à force de m'embrasser, tu vas finir par me faire venir des rides.

(...)

- Je n'ai que deux rides, connard. Et en général, je suis assise dessus. Tu veux vérifier ?"

- Un style déplorable qui s'autorise les questions comme : "Genre ?"

- Des personnages caricaturaux

Bref une lecture insipide !

 

Lucie ou la vocation de Maëlle Guillaud

Je n'ai pas apprécié le style, ni l'histoire,

Publié dans Prix littéraires

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Mascarade de Ray CELESTIN

Publié le par Hélène

♥ ♥

"Que faisait-on des débris de rêves ? Est-ce qu'on les ramassait pour les recoller et en faire quelque chose d'autre ou bien est-ce qu'on laissait les éclats joncher le sol pour s'écorcher les pieds dessus jusqu'au sang ?"

Chicago. Juin 1928. La ville est sous l'emprise de Al Capone, qui utilise la prohibition pour asseoir son commerce et son influence aux ramifications profondes. Quand des mafieux de son camp meurent empoisonnés par de l'alcool frelaté, il rappelle à lui Dante, et lui demande de découvrir les coupables. De leur côté, les détectives Ida et Michael enquêtent sur la disparition d'une jeune femme et de son futur mari, issus de familles notoires de la ville. Enfin, Jacob, photographe pour la police, assiste à la découverte d'un corps qui le mène à enquêter sur une série de meurtres troubles. L'été qui s'annonce cloue les êtres au sol, la chaleur imprégnant chaque esprit endolori et accentuant les douleurs. Les personnages se croiseront à l'intersection de leurs enquêtes...

L'auteur signe là le deuxième volet passionnant d'une série de quatre ouvrages retraçant l'histoire du jazz et de la mafia pendant cinquante ans au XXème siècle. "Selon un procédé inspiré de l'Oulipo, chacune des quatre parties présente une ville, une décennie, un morceau, une saison, un thème et des conditions météorologiques différentes." indique l'auteur dans sa postface. Ainsi, dans cet opus, la ville de Chicago est à l'honneur. Chicago et ses industries qui se développent et asphyxient les êtres, Chicago et Al Capone décidé à régner sur la ville, Chicago et sa ségrégation raciale, mais aussi, la belle, berceau du jazz accueillant à bras ouverts des talents comme Louis Armstrong ou Joe "King" Oliver.

"Chicago reposait sur la ségrégation, sur ses limites et ses frictions, et le jazz était une oasis qui permettait d'y échapper. C'était comme un baume apaisant sur une ville blessée, une pommade pour dissoudre les frontières. Il était naturel que le jazz puisse être considéré comme une menace pour ces institutions qui profitaient des divisions compartimentant la ville."

"Le jazz venait des ouragans de la Nouvelle-Orléans que des légions de gens du Sud en haillons avaient ramenés dans le Nord, cachés dans les pistons des trompettes et le creux des contrebasses, et quand ils jouaient, ils libéraient ces tempêtes et toute cette énergie d'un simple souffle des lèvres sur une embouchure, d'une pression des doigts sur un clavier, d'une torsion de coude."

La structure même du roman est calquée sur l'enregistrement de "West End Blues" de Louis Armstrong. L'auteur voulait que le livre suive fidèlement l'arrangement de ce morceau et que chaque personnage constitue un élément de l'instrumentation.  Pour la suite, la troisième partie sera située dans les années 1940, à New York et à l'automne.

Vivement !

 

Présentation de l'éditeur : 10/18

Du même auteur : Carnaval

D'autres avis : Eva ; Jérôme ; Kathel ;

 

Mascarade, Ray Célestin, traduit de l'anglais pas Jean Szlamowicz, 10/18, février 2018, 614 p., 9.10 euros

Publié dans Roman policier Europe

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Les mouches de Jean-Paul SARTRE

Publié le par Hélène

"Car je suis un homme, Jupiter, et chaque homme doit inventer son chemin."

Alors qu'Agammemnon et Clytemnestre règnent sur la ville d'Argos, Egisthe et Clytemnestre, fomentent l'assassinat du roi pour vivre au grand jour leurs amours illicites. Après le meurtre sanglant, les mouches envahissent la ville, incarnant les remords des habitants. Oreste, le fils d'Agammemnon et Clytemnestre revient à cette période dans la ville. Il ne révèle pas son identité, préférant se faire passer pour Philèbe, habitant de Corinthe. Il retrouve sa soeur Electre, malmenée par le couple royal. Le rôle d'Oreste se dessine peu à peu : il se doit de venger la mort de son père et d'assassiner Clytemnestre, sa mère et son amant Egisthe. Seul contre tous, il prend les armes pour délivrer la cité.

Oreste devra faire des choix cruciaux : à partir du moment où il se défait de l'influence de Jupiter, il devient libre, libre de ses choix, libre d'être qui il souhaite. Mais le prix à payer est sa solitude... En effet, les mouches peuvent personnifier la tyrannie. Un seul homme peut résister, même s'il y a un prix à payer, comme Jean dans Rhinocéros de Ionesco, comme Diego dans L'état de siège de Camus. Mais l'espoir est permis car l'effort d'un seul peut changer la donne.

Jean-Paul Sartre explique : « Ce que j’ai voulu démontrer dans Les Mouches, c’est qu’il faut être lucide pour pouvoir dépeindre la liberté individuelle des comédies où elle se perd. Et le seul outil possible dans ce cas, c’est la responsabilité. Il faut savoir juger du degré de responsabilité individuelle que nous mettons dans nos actes. C’est ce que vivra d’ailleurs Oreste. Oreste ne prendra pas conscience qu’il peut être libre, mais qu’il l’est. Si j’ai utilisé un cadre mythique, c’est pour montrer l’absolu de la liberté, à travers le temps et l’espace. La liberté n’est pas une invention du XXe siècle. Elle est là depuis que l’Homme est Homme. Il ne faut qu’en prendre conscience. ».

Oreste assume ses responsabilités car pour lui la vie commence de l'autre côté du désespoir. "Le plus lâche des assassins, c'est celui qui a des remords" dira-t-il. Il faut écouter sa conscience, oser devenir ce que l'on veut et en assumer les conséquences sans faire oeuvre de mauvaise foi, principes de la philosophie existentialiste...

Un très beau texte à lire et relire !

 

Présentation de l'éditeur : Folio

Publié dans Théâtre

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Calvin et Hobbes tome 1 de Bill WATTERSON

Publié le par Hélène

 ♥ ♥  

Calvin est un petit garçon de six ans qui se sent un peu seul, mais est doté d'une imagination débordante. Ainsi, il donne vie à son ours en peluche Hobbes, se créant ainsi un meilleur ami de choix !

Ce premier tome se déroule pendant les vacances, Calvin et Hobbes sont soumis a vide des journées qui s'étirent sans fin, journées qu'ils s'empressent de remplir grâce à leurs projets fantasques. Ainsi, ils partent dans la forêt avec un téléphone pour répondre à l'appel de la forêt, jouent au croquet, et finissent par se bagarrer, s'envolent sur le tapis volant-paillasson de l'entrée ou s'amusent à embêter Susie, la petite voisine.

Les autres personnages restent relativement discrets, satellites dans la vie des deux compères, Calvin se plaisant à rappeler que son père est élu et risque de perdre ses prochaines élections... "Si tu penses te représenter comme "papa", tu devrais préparer ta campagne. Franchement, les sondages sont mauvais, ton mandat risque de ne pas être reconduit."
 

Cet hymne à l'imaginaire des enfants résonne de tendresse dans nos coeurs d'adultes !

 

Présentation de l'éditeur : Hors collection

D'autres avis : Convaincue par Sabine ; Mo 

 

Bd de la semaine accueillie par Stephie

 

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Pékin Pirate de XU Zechen

Publié le par Hélène

A sa sortie de prison, Dun Huang retourne à Pékin : condamné pour faux papiers, il repart à partir de rien dans la grand mégalopole chinoise. Par chance, il rencontre une jeune vendeuse de DVD pirates qui l'initie au commerce. La jeune Xia met de l'argent de côté dans l'espoir de quitter la ville pour retrouver sa famille et élever son futur enfant loin de l'effervescence pékinoise. Dun Huang, lui, pense juste à survivre au jour le jour.

Ces héros malchanceux sont finalement attachants, perdus dans les trafics, fuyant les policiers, espérant se former un pécule pour échapper aux aléas de l'existence, ils vivent dans un monde souterrain faits de petits boulots illicites, entre corruption et alcool pour noyer ses peines.

"Les gagne-petit ont bien du mal à faire bombance dans ce foutoir pékinois, mais y crever de faim est tout aussi difficile..."

Ce petit roman se lit facilement, portrait d'une génération et d'une ville dans laquelle le commerce illicite est monnaie courante.

Ce que j'ai moins aimé : Peu marquant...

Bilan : une vision réaliste de nos villes modernes...
 

Présentation de l'éditeur : Philippe Rey, ; Points

D'autres avis : JérômeBabélio

 

Pékin Pirate, Xu Zechen, Points, février 2018, 192 p., 6,6€

 

Sélectionné pour le prix meilleur roman Points

 

Publié dans Littérature Asie

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Terres promises de Milena AGUS

Publié le par Hélène

♥ ♥

"Il a la nostalgie d'un autre monde. D'un monde parfait. On en souffre tous. Et puis on s'adapte."

Chacun cherche au fond de son coeur et de son âme cette terre promise sur laquelle il est enfin possible de trouver sa place. Pour Raffaele, originaire de Sardaigne, elle est sur le continent, mais sa femme Ester ne trouve pas sa place là-bas, alors qu'elle était la première à vouloir partir. Ils retournent finalement au pays, et c'est là-bas qu'ils élèveront Félicita, leur fille. Celle-ci s'amourache d'un voisin, et met au monde Gregorio, drôle de petit bonhomme qui trouve sa voie dans la musique. Malgré les épreuves qui jalonnent leur parcours, Félicita continue à croire au bonheur et à la bonté des humains. Elle s'adapte, faisant feu de tout bois : "Puisque personne ne la trouve jamais, cette terre promise, pourquoi ne pas s'arrêter en route, dès qu'on arrive quelque part où on se sent bien."

Avancer la tête haute, en portant en son sein l'amour des siens, telle est sa terre promise...

"Sa grand-mère avait compris que la terre promise n'était somme toute pas si éloignée de l'endroit où elle avait passé sa vie, et qu'au fond il suffisait d'un petit effort pour franchir les bornes de son univers familier et accéder à un monde extraordinaire, juste à côté."

Cette "stratégie pacifique" portera ses fruits car quelquefois chez Milena Agus, le bonheur est possible en prenant conscience de ses propres limites ...

 

Présentation de l'éditeur : Liana Levi

Du même auteur : Battements d’ailes ♥ ♥ ♥ ; Quand le requin dort ♥ ♥ ♥ ; Sens dessus dessous ♥ ♥ ♥ ♥ 

D'autres avis : Télérama

 

Terres promises, Milena Agus, traduit de l'italien par Marianne Faurobert, mars 2018, 176 p., 15 euros

 

Publié dans Littérature Europe

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Bâtard de Max de RADIGUES

Publié le par Hélène

Un coup exceptionnel affole les médias : l'attaque simultanée de 52 banques à la même heure ! Cette première a forcément impliqué une large équipe dont semble faire partie la jeune May, en cavale avec son fils Eugène. Mais il semblerait qu'un membre de l'équipe soit parti avec le butin, et que certains braqueurs aient été éliminés en cours de route. May et Eugène sont donc recherchés par la polie de plusieurs états, mais ils ont aussi aux trousses les anciens complices de May. Sauront-ils passer dans les mailles du filet ? Le lien mystérieux qui les unit sera-t-il assez fort pour les porter au-delà du danger ? La cavale s'avère haletante ...

Ce que j'ai moins aimé : Une tension constante règne en ces pages, n'offrant que très peu de répit à notre inquiétude. Seule cette angoisse pousse en avant, si bien qu'au final, reste un sentiment désagréable de malaise diffus et constant. Les dessins relativement simplistes n'effacent pas ce sentiment de mal-être...

 

Présentation de l'éditeur : Casterman

Blog de l'auteur : Max de Radigues

D'autres avis : Babélio

 

Bd sélectionnée pour le Prix Polar SNCF

Bd de la semaine accueillie par Moka !

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