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1258 résultats pour “vie parfaite

L'exception de Audur Ava OLAFSDOTTIR

Publié le par Hélène

♥ ♥

"Nous voulons être les poètes de notre vie et d'abord dans les choses les plus modestes et les plus quotidiennes." Nietzsche Le gai savoir

 

Ce que j'ai aimé :

Un soir de réveillon, le mari de Maria lui annonce qu'il la quitte. Pour un autre homme. Sonnée, elle va alors tenter de se reconstruire tout en assurant le quotidien pour ses deux petits jumeaux. Elle espère un temps le retour de Floki, envisage un conseiller conjugal, mais sa voisine et amie Perla, l'en dissuade rapidement, l'enjoignant à tourner la page :

"Crois-en mon expérience, quand un couple va voir un conseiller, c'est que l'un des deux a déjà décidé de divorcer. Ca n'est qu'un simulacre destiné à apaiser la mauvaise conscience de celui qui s'en va."

Perla, naine, psy, écrivant des romans policiers dans l'ombre et pour le compte d'auteurs connus apporte gaieté et humour dans la vie de la jeune maman nouvellement célibataire, entre réflexions philosophiques et d'autres bien plus prosaïques :

"Une femme qui sait faire le tiramisu ne reste jamais seule bien longtemps."

Peu à peu, jour après jour, rien après rien, la vie reprend le dessus, la beauté du monde s'impose à nouveau à Maria et le soleil fait timidement son apparition dans un monde crépusculaire.

"Ce n'est pas simple d'être adulte. Et puis on prend pas des décisions éclairées à tous les moments de sa vie."

Par touches discrètes et ouatées, Audur Ava Olafsdottir nous offre le portrait doucereux d'une renaissance. Un roman lumineux fascinant sur le couple, les aléas de la vie et ce qui donne de la valeur aux choses. 

Ce que j'ai moins aimé :

- Rien

Premières phrases :

"Il n'y a que trois pieds entre le corbeau et mon mari et au moment où celui-ci dénoue le fil de cuivre du bouchon de champagne, l'oiseau déploie ses ailes d'un noir d'encre sur la balustrade du balcon et prend son essor dans l'obscurité polaire."

Infos sur le livre :

Chez l'éditeur

Vous aimerez aussi :

Du même auteur : Rosa Candida ; L'embellie

Autre : Les déferlantes de Claudie Gallay

D'autres avis :

Séverine ; Jostein ; Clara ; Cathulu

 

L'exception, Audur Ava Olafsdottir, traduit de l'islandais par Catherine Eyjólfsson, Zulma, mars 2014, 352 p., 20 euros

Publié dans Littérature Europe

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Une saison ardente de Richard FORD

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥ 

"La vie, c'est fait de choses insignifiantes. Il faut s'y accrocher."

L'année de ses 16 ans, le père de Joe perd son emploi et décide de partir combattre les incendies qui font rage dans la région. Pendant son absence, sa mère rencontre Warren Miller et tombe amoureuse de cet autre homme plus riche sous le regard distancié de son fils. Son univers vacille alors doucement, se consumant dans les flammes de ce nouvel amour. Au retour de son père, il reçoit une leçon de tolérance qui le guidera dans sa vie d'adulte : "On peut sombrer dans le regret du passé au lieu de penser à ce qu'on peut faire pour améliorer le présent. Évite ça."

Il comprend également, au travers des anecdotes racontées par Warren, que ce qui nous visse au sol et nous retient souvent est la peur ressentie quand on pense aux siens sinon, il serait possible de se sentir aussi libre qu'un oiseau, sans attaches et prêt à tout risquer, uniquement présent. Si son père tente cette aventure, pour se sentir vivant ou utile au cœur des flammes, il n'en perd pas moins son couple. Tout choix imprime des conséquences dans les trajectoires de vie...

Dans l'écriture de Richard Ford, se ressent l'influence des grands comme Conrad, Tchekhov ou encore son ami Raymond Carver. Dans un style ramassé, direct comme un uppercut, il saisit l'essentiel en plongeant au cœur de l'âme humaine pour en décrire l'aura. Il écrit ici un roman aux profondeurs insondables !

 

Présentation de l'éditeur : Points

Du même auteur : Canada ;

Retrouvez ce roman dans votre librairie la plus proche

 

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Vingt-quatre heures de la vie d'une femme de Stefan ZWEIG

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥ ♥

« J'ai personnellement plus de plaisir à comprendre les hommes qu'à les juger. »

Alors qu'il séjourne dans une pension de la Côte d'Azur, le narrateur assiste à un scandale : l'une des pensionnaires, femme mariée,  s'est enfuie avec un jeune homme qu'elle ne connaissait que depuis une seule journée. Alors que tous la jugent, le narrateur fait preuve de plus de tolérance, ce qui amène une vieille dame anglaise à lui raconter sa propre histoire, qui n'est pas sans rappeler celle de cette fugitive aux prises avec la passion foudroyante.

Le narrateur et ses acolytes nous invitent à réfléchir sur le jugement que l'on peut porter à tort sur les autres, sur la nécessité de comprendre, de connaitre l’histoire avant de condamner hâtivement.

L'histoire elle-même est centrée sur les mouvements spontanés du cœur pas toujours explicables : « Je déclarai que cette négation du fait incontestable qu’une femme, à maintes heures de sa vie, peut-être livrée à des puissances mystérieuses plus fortes que sa volonté et que son intelligence, dissimulait seulement la peur de notre propre instinct, la peur du démonisme de notre nature et que beaucoup de personnes semblait prendre plaisir à se croire plus fortes, plus morales et plus pures que les gens « faciles à séduire ». »

En parlant, la vieille dame se libère peu à peu, elle lègue avec sincérité les échos de sa vie au narrateur qui se contente d'écouter, témoin bienveillant d'une confession pesante. Les sentiments apparaissent dans toute leur pureté et avec leurs contradictions inhérentes, la passion du jeu ou la passion amoureuse menant les hommes et les femmes au-delà de la frontière de la raison...

Un texte court et fort !

Présentation de l'éditeur : Le livre de poche

Du même auteur : Le joueur d'échecs ♥ ♥ ♥ Magellan   ♥ ♥ ♥ (Biographie)

Publié dans Littérature Europe

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Paris solidaire 120 lieux pour changer la vie d'Apolline GUICHET

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥ ♥

Privilégier le local, embellir la ville grâce à ses propres initiatives, faire des rencontres inattendues : à Paris, c’est possible !

 

Épiceries alternatives, restaurants et cafés associatifs, ressourceries créatives, ateliers de réparation, jardins partagés : la capitale regorge de lieux singuliers réunissant ceux qui sont bien décidés à améliorer le monde… et la vie des autres.

Plusieurs rubriques sont présentées :

Le chapitre A boire et à manger met en avant le communautaire, la cuisine bio, l'insertion professionnelle, les coopératives, la découverte des autres cultures avec par exemple des traiteurs qui proposent des contenants biodégradables.

Le chapitre Loin de la grande distrib propose des supermarchés, des Amap, des boulangeries auto gérées...

Pour sortir et faire de belles rencontres, des lieux culturels sont listés, des cafés, des associations, des balades originales, des hôtels ou agences de voyage alternatives ou encore des croisières en catamaran !

Pour se meubler, réparer, offrir quelques boutiques gratuites, des plans pour échanger, recycler, réparer les jouets, mais aussi, ô bonheur des petites bouquineries méconnues.

Une mine d'idées pour s'habiller aussi chic, vintage et solidaire, pour échanger des services et donner de son temps, pour reverdir Paris, ensemble, bref pour passer à l'action !

Menton spéciale pour la solution pour faire un sort aux chaussettes orphelines...

A mettre dans les mains de tous les parisiens (et des touristes)

 

Présentation de l'éditeur : Parigramme

 

Paris solidaire, 120 lieux pour changer la vie. S’engager au quotidien pour une société plus humaine, Apolline Guichet, Parigramme, 2016, 144 p., 9.90 euros

 

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Printemps des poètes - 2

Publié le par Hélène

A qui tue par idéal

Ne sais-tu pas combien Dieu s’est vêtu de silence
Et n’ordonne plus
Que cherches-tu dans le bruit et la fureur
Dans l’arrêt du voilier par ton rêve
Insensible insensé
Qu’existe-t-il hors la vie
Les départs les aubes recommencées
Les carreaux de givre sur la vitre
Te souviens-tu du souffle sur ton berceau
Du pas frêle de ton amoureuse un matin de neige
Dis que sais-tu de cet amour
Qui se donne et ne reprend pas
De cette perte et de la porte
Que sais-tu de la liberté qui jamais ne meurt
Même sous le boisseau
Sais-tu combien Dieu s’est vêtu de silence
Et t’appelle à plus haut soleil
Que le sang renversé
A présence tremblée
A chuchotement dans les reflets
Ne sais-tu pas mon frère
Qu’il n’est de gloire que d’abord effacée
Puis d’étoiles sans nuit
Observe ta victime aux mains blanches
Immolée dans le calme tant t’enivrent tes raisons
Et le visage angélique du mal
Dans victime il y a vie
Tu as servi la mort et pourtant tendu au vent semences d’avenir
Debout serons-nous
Dans l’assurance du jour
Et rirons
De son éclat sans brisure

Tu te croyais exilé du destin je sais
Avril avili
Et les réclames qui pavoisent aujourd’hui
Enfonçaient dans le corps du monde
Le refus du poème
Je sais
Mais ton destin était d’être
A peine
Roseau sur le bord du chemin
Aquarelle envolée
Un presque rien qui s’étonne
Et devient univers

Ne sais-tu pas combien Dieu s’est vêtu de silence
Et t’appelle à vie

Que notre douleur de ce jour
Soit ce cristal éteint
Où renaîtra matin debout

Marc Desombre 
10 janvier 2015

Publié dans Poésie française

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Bilan lectures 2018

Publié le par Hélène

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SuperS tomes 1-2-3 de Frédéric Maupomé et Dawid

Publié le par Hélène

Mat, Lili et Benji sont trois enfants venant d'une autre planète, abandonnés par leurs parents sur Terre. Livrés à eux-mêmes, ils essaient de s'insérer dans une vie "normale", en mettant de côté pour l'instant les super-pouvoirs dont ils sont dotés. Mais peu à peu, l'envie d'utiliser ces pouvoirs pour sauver des vies les tiraille, même s'ils risquent ainsi d'être repéré. Mat est réticent, d'autant plus qu'il s'intègre de mieux en mieux à la vie dans le collège, et qu'il s'attache à la jeune Jeanne.

J'avais été tellement enthousiaste à la lecture de Sixtine, ou Anuki que j'attendais beaucoup de ces albums. Si j'ai été ferrée par le mystère lié à la disparition des parents, je n'ai pas retrouvé néanmoins le plaisir et l'humour de Sixtine. Les sujets sont traités de façon bien plus sérieuse, qu'il s'agisse de l'intégration difficile à l'école, de l'absence des parents, de l'amitié, une angoisse diffuse plane sans cesse sur les enfants, finissant par ternir le côté agréable de la lecture. 

 

Présentation de l'éditeur : Editions de la Gouttière

Du même auteur : Sixtine ; Anuki ; Anuki tome 3

D'autres avis : Mo ; Moka

Bd de la semaine accueillie par Noukette

Publié dans Jeunesse BD

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Alcools de Guillaume APOLLINAIRE

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

« Tous les mots que j’avais à dire se sont changés en étoiles »

« On sait très bien que l’on se damne

Mais l’espoir d’aimer en chemin

Nous fait penser main dans la main

A ce qu’a prédit la tzigane »

Apollinaire place résolument ses poèmes édités en 1913 sous le signe du renouveau, de la liberté, de la modernité. Inspiré par les femmes qui ont pu compter dans sa vie comme Annie Playden, une jeune anglaise rencontrée en 1901 ou Marie Laurencin avec qui il entretient une liaison à partir de 1907, son lyrisme est teinté de mélancolie et de souffrance, et finalement transfiguré dans son écriture. La poésie lui permet d'échapper à la douleur, la vie et l'univers sont vendangés par le poète pour devenir un vin qui le grise et en fait le maitre du monde. Tel un Dieu, le poète réinvente l'univers...

 

« Je suis ivre d’avoir bu tout l’univers

Sur le quai d’où je voyais l’onde couler et dormir les bélandres »

 

« Mon beau navire ô ma mémoire

Avons-nous assez navigué

Dans une onde mauvaise à boire

Avons-nous assez divagué

De la belle aube au triste soir »

 

L’écriture d’Apollinaire mêle les motifs, le subjectif et l’objectif, le lyrique et le prosaïque : il loue la beauté du monde moderne dans une volonté de chanter la poésie du quotidien mais montre aussi les contradictions de la ville entre émerveillement et désarroi. Il peuple ses poèmes d'un monde fantasmagorique avec au centre des exilés qu'ils soient émigrants,  prostituées, bohémiens, ces laissés pour compte de la vie moderne hantent ses poèmes.

Ce magnifique recueil est à redécouvrir, lire et relire, encore et encore, tant son chant envoutant est hypnotique !

    

Présentation de l'éditeur : Gallimard

 

Publié dans Poésie française

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Si je mens tu vas en enfer de Sarah PINBOROUGH

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

Lisa vit seule avec sa fille Ava, semblant fuir un passé oppressant. Elle aspire à une vie sans histoires, même si ces derniers temps, des détails l'inquiètent. Son anxiété atteint son apogée quand Ava sauve de la noyade un petit garçon, s'exposant ainsi dans la presse locale, et provoquant un séisme dans leur vie bien rangée. Parallèlement, Marilyn, une collègue et amie de Lisa, semble aussi avoir une vie parfaite, mais ses coulisses sont aussi hantées. Le destin des trois femmes va irrémédiablement basculer.

Chaque être porte finalement en lui ses fêlures, son passé au poids quelquefois étouffant, ou ses secrets inavouables. Comment composer avec cet ensemble disparate, comment construire ainsi une amitié, une famille ? Faut-il faire confiance à son instinct ?

Porté par de multiples rebondissements, ce roman policier est plutôt bien conçu, il manipule habilement le lecteur, tout comme les personnages manient avec brio l'art de la manipulation ! Les femmes maltraitées sont au cœur de l'intrigue, ces femmes malmenées qui trouvent un refuge comme elles peuvent, où elles peuvent.

Alors même si quelques caricatures et invraisemblances ponctuent le roman, il reste un polar efficace !

 

Présentation de l'éditeur : Le livre de poche 

 

Publié dans Roman policier Europe

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Les étoiles, la neige et le feu de John HAINES

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

"C'est dans la clarté et la force brève d'une rencontre avec la nature , dans ce témoignage d'amour et - puisque c'est d'un livre dont il s'agit- dans les souvenirs qu'on rappelle à soi pour les conter, que l'on peut recouvrer certains moments vitaux de cette expérience. Ils recèlent cette vitalité première de l'existence sans laquelle il n'est aucun art possible, aucune approche spirituelle, aucun rapport authentique au monde." Préface de l'auteur

John Haines a fait le choix de se retirer de la civilisation pour se retirer pendant vingt-cinq ans dans une cabane au coeur de l'Alaska, réapprenant les gestes essentiels des pionniers : chasser pour se nourrir, couper du bois pour se chauffer, tracer des pistes. Il s'adapte à cette vie harmonieuse proche de la nature et nous livre son émerveillement profond de cette vie. 

Les soirées sont bercées par les récits des voisins à qui on rend visite pour échanger autour du feu des anecdotes, des destins atypiques, des légendes qui se teintent quelquefois de magie à la lueur du feu. Jamais ce récit ne se fait lassant tant il déborde d'un amour inconditionnel pour ces personnes et pour ce mode de vie, loin de tout. On se surprend à guetter nous aussi le passage d'un élan, en espérant qu'il ne disparaisse pas de ces paysages paradisiaques...

Il s'agit du premier roman édité chez Gallmeister sous le titre Vingt-cinq ans de solitude, inscrivant la maison d'édition dans le nature writing et prouvant le talent indéniable de Oliver Gallmeister pour dénicher des récits envoûtants !

Présentation de l'éditeur : Gallmeister

Challenge Gallmeister organisé par Les Passions de Chinouk et Readlookhear

Thème du mois : Nature writing

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