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selections et prix litteraires

Top 20 des livres

Publié le par Hélène

Sur Instagram court un challenge organisé par Un livre chacune qui consiste à citer les vingt livres qui nous ont le plus marqués / secoués . Je me suis prêtée au jeu. Je me suis rendue compte que ces choix étaient souvent dus à des rencontres marquantes, des partages harmonieux...

Les contes d'Enid Blyton, et La série des Alice, lus et relus en rallumant en douce la lumière bien après l'extinction officielle des feux...

Jane Eyre, lu très tôt - en 6ème je crois - d'un romantisme parfaitement adapté à mon adolescence !

Le vent sombre, lecture partagée avec ma sœur et mon père, je le relis actuellement, je l'aime toujours autant !

Que ma joie demeure est l'un de mes livres préférés, il incarne ma vision de la vie :

"Ce n'est pas vrai. S'il n'y avait pas de joie, il n'y aurait pas de monde. Ce n'est pas vrai qu'il n'y a pas de joie. Quand on dit qu'il n'y a pas de joie, on perd confiance. Il ne faut pas perdre confiance. Il faut se souvenir que la confiance c'est déjà de la joie. L'espérance que ça sera tout à l'heure, l'espérance que ça sera demain, que ça va arriver, que c'est là, que ça attend, que ça se gonfle, qua ça va crever tout d'un coup, que ça va couler dans notre bouche, que ça va nous faire boire, qu'on n'aura plus soif, qu'on n'aura plus mal, qu'on va aimer." 

Un été dans l'ouest a provoqué en moi des velléités de voyages et m'a fait comprendre combien la liberté comptait à mes yeux.

Christian Bobin marque ma rencontre avec Fanette, une amitié forte, inoubliable.

Proust fut un éclair fulgurant quant à la place de la littérature dans ma vie, lecture partagée avec Julie cette fois-ci.

"Le rôle de la littérature est de révéler des réalités cachées sous des vérités acquises."

Saint John Perse : le sujet de mon mémoire, suggéré par Henriette Levillain, présente à une période importante de ma vie

Une année à la campagne et Jacques Poulin sont en relation avec ma rencontre avec Bénédicte que je garde toujours dans mon cœur, tendrement.

François Cheng a une sensibilité qui me parle et là encore je partage cette passion avec ma mère et ma sœur.

Jorn Riel m'a sorti de la déprime plus d'une fois !

Swan Peak est un de mes romans policiers préférés.

Ma famille et autres animaux et les autres romans de la série sont des bols d'air tellement drôles et tonifiants !

La patience des buffles sous la pluie est un jalon essentiel puisque il est le premier article de ce blog. Le texte suivant m'accompagne souvent :

"Quand je l’ai rencontrée, j’étais tellement heureux que je me suis écrit une longue lettre dans laquelle j’ai raconté tout mon bonheur dans les moindres détails, je n’ai rien oublié, tout ce qu’on a vécu, tout ce que j’éprouvais, tout ce que je pensais, tout ce qu’elle disait, tout, même les  choses les plus insignifiantes. Ensuite je me suis envoyé la lettre en recommandé avec accusé de réception, et quand je l’ai reçue, je l’ai rangée dans un coin. Quelques années plus tard, on était
toujours ensemble et, franchement c’était plus pareil. On avait tous les deux changé, on s'aimait
plus du tout de la même façon, notre amour était beaucoup plus sourd, enfoui, tellement enfoui
que c'était à se demander si on s'aimait encore. À tel point que j’ai pensé à me barrer.  Alors
j’ai décacheté la lettre. Ça m’a suffi pour me convaincre de rester. "

Comment Wang Fo fut sauvé et Le héron de Guernica : deux textes qui allient poésie et engagement, ils rappellent le rôle essentiel de l'art et de la beauté.

Petit Pays : ce roman m'a permis de découvrir les chansons de Gaël Faye, des textes magnifiques !

Mike Horn : L'aventurier par excellence, qui nous rappelle de ne jamais perdre la foi en nos projets. Son parcours est extraordinaire. Chacune de ses phrases me touchent.

"Au cœur de la longue nuit polaire, je me suis laissé guider par mon instinct. Tout était simple : vivre, chercher un endroit pour se reposer, manger. C'est dans les grandes épreuves que se révèle l'étincelle humaine. c'est devant l'immensité de la montagne que je suis moi-même, petit, mais bien là. Il serait bien sûr illusoire de rejeter notre civilisation moderne. Mais il faudra bien retrouver le sens premier des choses. Le miracle des feuilles au printemps, le parfum du vent, le bourdonnement des abeilles, la beauté de l'horizon... Toutes nos puces électroniques, nos ordinateurs, nos écrans et nos robots ne nous donneront jamais le bonheur. "

 

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Rentrée littéraire 2020

Publié le par Hélène

Là où chantent les écrevisses de Delia Owens

Présentation de l'éditeur : Les rumeurs les plus folles courent sur « la Fille des marais » de Barkley Cove, en Caroline du Nord. Pourtant Kya n’est pas cette créature sauvage et analphabète que tous imaginent et craignent. Abandonnée à l’âge de dix ans par sa famille, c’est grâce au jeune Tate qu’elle apprend à lire et à écrire, découvre la science et la poésie. Mais Tate, appelé par ses études, doit partir à son tour. Et lorsque l’irréparable se produit, elle ne peut plus compter que sur elle-même…
Mon avis : Roman sur la différence, parcourus par des lueurs éblouissantes, ce roman est une petite pépite brute, pure, de celles qui palpitent longtemps au fond de nos cœurs !
 

 

 

Présentation de l'éditeur :

“Ce livre est à la fois une danse, un chant et un éclat de lune, mais par-dessus tout, l’histoire qu’il raconte est, et restera à jamais, celle de la Petite Indienne.”

La Petite Indienne, c’est Betty Carpenter, née dans une baignoire, sixième de huit enfants. Sa famille vit en marge de la société car, si sa mère est blanche, son père est cherokee. Lorsque les Carpenter s’installent dans la petite ville de Breathed, après des années d’errance, le paysage luxuriant de l’Ohio semble leur apporter la paix. Avec ses frères et sœurs, Betty grandit bercée par la magie immémoriale des histoires de son père. Mais les plus noirs secrets de la famille se dévoilent peu à peu. Pour affronter le monde des adultes, Betty puise son courage dans l’écriture : elle confie sa douleur à des pages qu’elle enfouit sous terre au fil des années. Pour qu’un jour, toutes ces histoires n’en forment plus qu’une, qu’elle pourra enfin révéler.

Mon avis : Un roman fort.
 
*
D'autres titres de cette rentrée littéraire : Télérama
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Rentrée littéraire 2019

Publié le par Hélène

Par les routes de Sylvain PRUDHOMME

Présentation de l'éditeur : La quarantaine, écrivain, Sacha quitte Paris pour le calme d’une petite ville du Sud. À peine installé, il retrouve son ami de jeunesse. Celui qu’il a toujours appelé l’autostoppeur vit désormais avec Marie et leur fils, habitués à ses disparitions et ses retours inopinés. Mais l’arrivée de Sacha bouleverse cet équilibre familial.
Entre Sacha et Marie, les liens se resserrent. Que vaut la liberté face à l’amitié et à l’amour ?

Mon avis : Le temps d'un voyage, les discussions s'enflamment, les liens se créent, le partage règne, comme dans cette magnifique scène finale, ode à la vie ! Un roman magnifique, doté d'une profondeur dans la légèreté, un vrai coup de coeur !!

De pierre et d'os  de Bérengère Cournut

Présentation de l'éditeur :  « Les Inuit sont un peuple de chasseurs nomades se déployant dans l’Arctique depuis un millier d’années. Jusqu’à très récemment, ils n’avaient d’autres ressources à leur survie que les animaux qu’ils chassaient, les pierres laissées libres par la terre gelée, les plantes et les baies poussant au soleil de minuit. Ils partagent leur territoire immense avec nombre d’animaux plus ou moins migrateurs, mais aussi avec les esprits et les éléments. L’eau sous toutes ses formes est leur univers constant, le vent entre dans leurs oreilles et ressort de leurs gorges en souffles rauques. Pour toutes les occasions, ils ont des chants, qu’accompagne parfois le battement des tambours chamaniques. » (note liminaire du roman)

Dans ce monde des confins, une nuit, une fracture de la banquise sépare une jeune femme inuit de sa famille. Uqsuralik se voit livrée à elle-même, plongée dans la pénombre et le froid polaire. Elle n’a d’autre solution pour survivre que d’avancer, trouver un refuge. Commence ainsi pour elle, dans des conditions extrêmes, le chemin d’une quête qui, au-delà des vastitudes de l’espace arctique, va lui révéler son monde intérieur.

Mon avis : Ce très beau roman nimbé d'onirisme nous entraine aux confins d'une culture fascinante portée par ce personnage terriblement attachant. L'intense spiritualité de ce peuple s'échappe de chaque page, de chaque chant retranscrit, nous emportant bien loin de nos propres croyances occidentales.

 

D'autres titres pour cette rentrée littéraire : Télérama

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Rentrée littéraire 2018

Publié le par Hélène

Leurs enfants après eux de Nicolas MATHIEU

Présentation de l'éditeur :  Août 1992. Une vallée perdue quelque part dans l’Est, des hauts-fourneaux qui ne brûlent plus, un lac, un après-midi de canicule. Anthony a quatorze ans, et avec son cousin, pour tuer l’ennui, il décide de voler un canoë et d’aller voir ce qui se passe de l’autre côté, sur la fameuse plage des culs-nus. Au bout, ce sera pour Anthony le premier amour, le premier été, celui qui décide de toute la suite. Ce sera le drame de la vie qui commence.

Mon avis : Parce qu'il a su puiser dans sa propre jeunesse et ses souvenirs pour écrire, parce qu'il sait restituer une atmosphère, une ambiance par la biais d'une sensation, d'un bruit, d'un détail, Nicolas Mathieu offre ici un récit d'une justesse exemplaire, parfaite adéquation entre acuité d'observation et d'analyse et beauté de l'écriture réinventée.  Il évoque l'éducation, la transmission, les rêves adolescents, les désillusions sentimentales, le marasme et le vide toujours à l'affût, les rêves trop grands, et tout à coup au détour d'une page, l'évidence nous traverse, il parle de nous, il parle de notre jeunesse, il parle de l'humain.

Prix Goncourt -

 

Ásta de Jón Kalman Stefánsson

Présentation de l'éditeur : Reykjavík, début des années 50. Sigvaldi et Helga décident de nommer leur fille Ásta, d’après une grande héroïne de littérature islandaise. Un prénom signifiant – à une lettre près – amour et qui, croient-ils, ne peut que porter chance à leur fille…

Mon avis : Un roman lumineux qui fusionne les nuits sombres et les aurores boréales pour enfanter la beauté ...

 

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Rentrée littéraire 2017

Publié le par Hélène

Bakhita de Véronique Olmi

Présentation de l'éditeur : Enlevée à sept ans dans son village du Darfour, Bakhita a connu toutes les horreurs et les souffrances de l’esclavage. Rachetée à l’adolescence par le consul d’Italie, elle découvre un pays d’inégalités, de pauvreté et d’exclusion. Affranchie à la suite d’un procès retentissant à Venise, elle entre dans les ordres et traverse le tumulte des deux guerres mondiales et du fascisme en vouant sa vie aux enfants pauvres.

Mon avis : Par la puissance de son écriture, Véronique Olmi nous transporte aux côtés de cette éternelle enfant traversant des épreuves innommables, cette enfant qui, même adulte, donne l'impression de garder intact en elle cette candeur insouciante connue avant ses sept ans, ne comprenant pas bien le monde qui l'entoure, mais gardant la foi en l'amour et en la générosité envers et contre tout. L'auteure ressuscite cette magnifique Bakhita canonisée en l'an 2000 par le pape Jean-Paul II, et lui offre en cadeau ses mots bouleversants, qui l'inscrivent une nouvelle fois dans l'éternité de l'humanité.

Légende d'un dormeur éveillé de Gaëlle NOHANT

Présentation de l'éditeur : Du Montparnasse des années folles au Paris de l’Occupation, Gaëlle Nohant ressuscite un héros incandescent, généreux et libre. Ses amis s’appelaient Jacques Prévert, Louis Aragon, Jean-Louis Barrault ou Pablo Neruda. Poète, amoureux, résistant, féroce et blagueur, il croquait la vie, aimait Youki et la liberté à en mourir. 

Mon avis : Sous la plume talentueuse de Gaëlle Nohant, le personnage prend vie et toute l'époque s'agite à ses côtés, créant un tableau vivant et passionnant. Un très bel hommage rendu à ce grand poète !

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Rentrée littéraire 2015

Publié le par Hélène

Titus n'aimait pas Bérénice de Nathalie Azoulai

Présentation de l'éditeur : Quand on parle d'amour en France, Racine arrive toujours dans la conversation, à un moment ou à un autre, surtout quand il est question de chagrin, d'abandon. On ne cite pas Corneille, on cite Racine. Les gens déclament ses vers même sans les comprendre pour vous signifier une empathie, une émotion commune, une langue qui vous rapproche. Racine, c'est à la fois le patrimoine, mais quand on l'écoute bien, quand on s'y penche, c'est aussi du mystère, beaucoup de mystère. Autour de ce marbre classique et blanc, des ombres rôdent. Alors Nathalie Azoulai a eu envie d'aller y voir de plus près. Elle a imaginé un chagrin d'amour contemporain, Titus et Bérénice aujourd'hui, avec une Bérénice quittée, abandonnée, qui cherche à adoucir sa peine en remontant à la source, la Bérénice de Racine, et au-delà, Racine lui-même, sa vie, ses contradictions, sa langue. La Bérénice de Nathalie Azoulai veut comprendre comment un homme de sa condition, dans son siècle, coincé entre Port-Royal et Versailles, entre le rigorisme janséniste et le faste de Louis XIV, a réussi à écrire des vers aussi justes et puissants sur la passion amoureuse, principalement du point de vue féminin. En un mot, elle ne cesse de se demander comment un homme comme lui peut avoir écrit des choses comme ça. C'est l'intention de ce roman où l'auteur a tout de même pris certaines libertés avec l'exactitude historique et biographique pour pouvoir raconter une histoire qui n'existe nulle part déjà consignée, à savoir celle d'une langue, d'un imaginaire, d'une topographie intime. Il ne reste que peu d'écrits de Racine, quelques lettres à son fils, à Boileau mais rien qui relate ses tiraillements intimes. On dit que le reste a été brûlé. Ce roman passe certes par les faits et les dates mais ce ne sont que des portes, comme dans un slalom, entre lesquelles, on glane, on imagine, on écrit et qu'on bouscule sans pénalités.

Mon avis : Dans une langue travaillée, proche de la grâce, l'auteur livre un bel hommage à la littérature, à ces textes classiques essentiels, essentiels pour se sauver, pour pratiquer la catharsis, pour comprendre comment d'autres ont succombé aux passions ou s'en sont affranchis, pour s'échapper un temps d'une réalité trop lourde à porter, pour qu'un personnage nous aide à porter notre destin incertain à bout de bras... Elle évoque la littérature, comme consolation pour "quitter son temps, son époque, construire un objet alternatif à son chagrin, sculpter une forme à travers son rideau de larmes." p. 20

Un texte magnifique !

 

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Rentrée littéraire 2014

Publié le par Hélène

Éric Vuillard, Tristesse de la terre

Présentation de l'éditeur : “Le spectacle est l’origine du monde.” Créé en 1883, le «Wild West Show» de Buffalo Bill proposait d’assister en direct aux derniers instants de la conquête de l’Ouest : au milieu de cavaliers, de fusillades et d’attaques de diligence, des Indiens rescapés des massacres y jouaient le récit de leurs propres malheurs. L’illusion était parfaite. Par la force de la répétition et le charme de la féerie, le «Wild West Show» imposa au monde sa version falsifiée de l’Histoire américaine.
Mon avis : Par petites touches, Eric Vuillard met à jour les contradictions de cet homme atypique à l'origine du mythe américain. Il insère dans son livre des photographies d'indiens vendues à l'issue du spectacle, parce que selon lui quelque chose résiste malgré tout sur ces photographies qui réussissent à saisir quelque chose de l'âme de ces indiens. Et, bien loin du show de Cody, ce supplément d'âme nous parle de leur souffrance infinie face à l'extermination de leur peuple ... 

Retour à Little Wing de Nickolas Butler

Présentation de l'éditeur : «Ces hommes qui sont tous nés dans le même hôpital, qui ont grandi ensemble, fréquenté les mêmes filles, respiré le même air. Ils ont développé une langue à eux, comme des bêtes sauvages.»
Ils étaient quatre. Inséparables, du moins le pensaient-ils. Arrivés à l’âge adulte, ils ont pris des chemins différents. Certains sont partis loin, d’autres sont restés. Ils sont devenus fermier, rock star, courtier et champion de rodéo.
Une chose les unit encore : l’attachement indéfectible à leur ville natale, Little Wing, et à sa communauté. Aujourd’hui, l’heure des retrouvailles a sonné. Pour ces jeunes trentenaires, c’est aussi celle des bilans, de la nostalgie, du doute…

Nickolas Butler signe un premier roman singulier, subtil et tendre, récit d’une magnifique amitié et véritable chant d’amour au Midwest américain.

Mon avis : L'un après l'autre, les personnages évoquent leur vie, leur attachement profond à Little Wing, leurs valeurs, la solidarité, la confiance, l'amour et l'amitié. Ils parlent  aussi de leurs doutes, des choix que la vie amène à faire, des amours qui passent, de la vie qui coule laissant irrémédiablement son empreinte. Ce quotidien calme est réglé par les saisons, par la vie dans les champs, par les mariages, divorces des uns et des autres. Ce sont des héros ordinaires qui rayonnent par leur simplicité et leur amour. Ils résonneront longtemps après la fin de la lecture, illuminant le lecteur d'une aura particulière.

 

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Rentrée littéraire 2013

Publié le par Hélène

L'homme qui savait la langue des serpents de Andrus Kivirähk

Présentation de l'éditeur : Voici l'histoire du dernier des hommes qui parlait la langue des serpents, de sa sœur qui tomba amoureuse d'un ours, de sa mère qui rôtissait compulsivement des élans, de son grand-père qui guerroyait sans jambes, de son oncle qu'il aimait tant, d'une jeune fille qui croyait en l'amour, d'un sage qui ne l'était pas tant que ça, d'une paysanne qui rêvait d'un loup-garou, d'un vieil homme qui chassait les vents, d'une salamandre qui volait dans les airs, d'australopithèques qui élevaient des poux géants, d'un poisson titanesque las de ce monde et de chevaliers teutons un peu épouvantés par tout ce qui précède.

Mon avis : Ce roman a connu un immense succés en Estonie, sans doute en raison de son humour et de sa dimension pamphlétaire qui offre un regard acéré sur l'époque et sur l'histoire de l'Estonie,  de son peuple. 

Un roman original à recommander. 

 

Au revoir là-haut  de Pierre Lemaitre

Présentation de l'éditeur : Ils ont miraculeusement survécu au carnage de la Grande Guerre, aux horreurs des tranchées. Albert, un employé modeste qui a tout perdu, et Edouard, un artiste flamboyant devenu une « gueule cassée », comprennent vite pourtant que leur pays ne veut plus d’eux. Désarmés, condamnés à l’exclusion, mais refusant de céder au découragement et à l’amertume, les deux hommes que le destin a réunis imaginent alors une escroquerie d’une audace inouïe… Fresque d'une rare cruauté, remarquable par son architecture et sa puissance d'évocation, Au revoir là-haut est le grand roman de l'après-guerre de 14, de l'illusion de l'armistice, de l'État qui glorifie ses disparus et se débarrasse de vivants trop encombrants. Dans l'atmosphère crépusculaire des lendemains qui déchantent, peuplée de misérables pantins et de lâches reçus en héros, Pierre Lemaitre compose avec talent la grande tragédie de cette génération perdue.

Mon avis : Un grand roman populaire à l’image des récits d’Alexandre Dumas. A conseiller.

Prix Goncourt 2013

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Rentrée littéraire 2012

Publié le par Hélène

 

L'embellie de Audur Ava OLAFSDOTTIR

Présentation de l'éditeur : En ce ténébreux mois de novembre, la narratrice voit son mari la quitter sans préavis et sa meilleure amie lui confier son fils de quatre ans. Qu'à cela ne tienne, elle partira pour un tour de son île noire, seule avec Tumi, étrange petit bonhomme, presque sourd, avec de grosses loupes en guise de lunettes.

Mon avis : Les romans d’Audur Ava Olafsdottir nous font évoluer dans des mondes étranges, loin d’un quotidien connu stable. Mais en nous éloignant de la normalité ils nous ouvrent les portes d’un monde clair, beau comme peuvent l’être les choses simples. Ils nous font croire, enfin,  à l’embellie…

 

Arrive un vagabond de Robert GOOLRICK

Présentation de l'éditeur : C’est au cours de l’été 1948 que Charlie Beale arriva à Brownsburg. Il était chargé de deux valises – l’une contenait quelques affaires et des couteaux de boucher, l’autre une importante somme d’argent.

Charlie y tomba deux fois amoureux. D’abord, il s’éprit de cette ville paisible de Virginie dont les habitants semblaient vivre dignement, dans la crainte supportable d’un Dieu qu’ils avaient toutes les raisons de trouver plutôt bienveillant à leur égard. Une preuve parmi d’autres : il n’y avait encore jamais eu de crime à Brownsburg.

La deuxième fois que Charlie tomba amoureux fut le jour où il rencontra Sylvan Glass.

Mon avis : Dans un style lyrique inoubliable, Robert Goolrick nous parle de la vie qui coule non sans heurts et laisse sur le chemin des êtres laminés par les sentiments, ou transportés par la pureté de ce qu’ils ont éprouvés.

 

D'autres titres pour cette rentrée : Les libraires

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Rentrée littéraire 2011

Publié le par Hélène

Le héron de Guernica d'Antoine CHOPLIN

Présentation de l'éditeur : Guernica. Avril 1937. Jeune peintre autodidacte, Basilio passe son temps dans les marais à observer des hérons cendrés. Ce n’est pas qu’il se sente extérieur au conflit, il a même chercher à s’enrôler dans l’armée républicaine. Mais tandis que les bombardiers allemands sillonnent déjà le ciel, il s’acharne à rendre par le pinceau le frémissement invisible de la vie, dans les plumes d’un de ces oiseaux hiératiques. Dans quelques heures, Guernica sera une ville en cendres, mais c’est un peintre autrement célèbre qui va en rendre compte, magistralement.

L’un comme l’autre, pourtant, le petit peintre de hérons tout autant que le Picasso mondialement connu, nous interrogent sur les tragédies de la guerre et la nécessité de l’art pour en témoigner.

Mon avis : Un très beau texte sur la nécessité pour l'artiste d'offrir son talent à la description de l'horreur pour marquer les esprits et ne pas laisser dans l'oubli ces morts et ces vivants à jamais marqués par la guerre...

Dans les forêts de Sibérie de Sylvain TESSON

Présentation de l'éditeur : Assez tôt, j'ai compris que je n'allais pas pouvoir faire grand-chose pour changer le monde. Je me suis alors promis de m'installer quelque temps, seul, dans une cabane. Dans les forêts de Sibérie.

  J'ai acquis une isba de bois, loin de tout, sur les bords du lac Baïkal.
  Là, pendant six mois, à cinq jours de marche du premier village, perdu dans une nature démesurée, j'ai tâché d'être heureux.
  Je crois y être parvenu.
  Deux chiens, un poêle à bois, une fenêtre ouverte sur un lac suffisent à la vie.
  Et si la liberté consistait à posséder le temps ?
  Et si le bonheur revenait à disposer de solitude, d'espace et de silence – toutes choses dont manqueront les générations futures ?
  Tant qu'il y aura des cabanes au fond des bois, rien ne sera tout à fait perdu.

Mon avis : Dans les forêts de Sibérie est un récit passionnant  nourri de réflexions qui permettent d'éclairer la nuit de ceux qui perdent progressivement le rapport au monde...

 

D'autres titres pour cette rentrée littéraire : Les libraires

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