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Mon ami Kemushi de Nathalie DARGENT et Mandana SADAT

Publié le par Hélène

                                           mon-ami-kemushi.jpg

♥ ♥ ♥

 Les auteurs :

 Nathalie Dargent : Historienne d'art de formation, Nathalie Dargent a attendu que ses enfants apprennent à lire pour se consacrer à sa passion : inventer des histoires pour la jeunesse. Elle a publié de nombreux albums.

Mandana Sadat est née en 1971, elle réside en région parisienne. Après avoir obtenu son diplôme des Arts décoratifs de Strasbourg, Mandana Sadat se tourne vers l'édition. Elle s'exprime à travers différentes techniques (papier ciré, outils de tanneur pour graver). Son rapport au dessin est très affectif. Elle travaille en parallèle dans la presse et la publicité. Elle rencontre régulièrement des enfants et des professionnels et participe à des expositions. 

 

L’histoire :

 

 

 

kemushi vit dans le jardin du palais des pruniers et des cerisiers. Durant l’hiver, il reste enfoui dans son lit et écoute les rafales de vent. Le temps passe. Quand le givre a fondu, Kemushi a beaucoup changé. Dehors, les jardiniers s’activent. Kemushi attend leur départ pour enfin sortir de sa maison. Il s’emplit des parfums du jardin et contemple les fleurs de prunier et de cerisier qui volent dans le vent. Pour lui aussi, il est temps de s’envoler. Il déploie ses ailes et quitte sa maison.

Un bel album pour les petits qui parle, avec finesse, de la nature et de l’évolution, de l’identité et du temps qui passe.

Mon avis :

Kemushi est une petite chenille qui aime rester bien au chaud sous sa couette dans sa maison. Mais elle est de plus en plus à l’étroit dans sa maisonnette car elle grossit de jour en jour. Jusqu'à l'arrivée du printemps, saison de toutes les transformations et renaissances...

  « Comme le temps passe ! Fleurs de prunier, fleurs de cerisier, à peine écloses, elles s’éparpillen. Vite ! Kemushi secoue ses ailes. Et tandis que s’ébrouent pruniers et cerisiers, il s’élance. Les pétales tombent, lui s’envole. Il a bien changé, mon ami Kemushi. »

 Ce n'est pas tant l’histoire qui est belle -même si elle est touchante et toujours aussi magique - que les illustrations, magnifiques, teintées d'Asie, douces et colorées à la fois. Ainsi, par touches subtilement disséminées dans les pages, Kemushi nous ouvre les portes d'un cocon poétique moelleux, le prémisse à une vie simple et heureuse.

  kemushi1.jpg 

   

A feuilleter sur le site des Editions Picquier : 

http://www.editions-picquier.fr/catalogue/fiche.donut?id=843

 

Pour les enfants dés 4 ans.

 

Mon ami Kemushi, nathalie DARGENT, illustré par Mandana Sadat Picquier jeunesse, octobre 2012, 32 p., 12 Euros

 

kemushi-2.jpg

 

Publié dans Jeunesse Album

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Pêche en eaux troubles de Carl HIAASEN par Jérôme

Publié le par Hélène

J'ai réussi !

Jérôme du blog D'une berge à l'autre a lu un roman policier, et non des moindres puisque je lui avais conseillé celui-ci :


peche-en-eaux-troubles.jpg  

 

 

Alors si vous aussi vous souhaitez découvrir un bon policier, allez voir ce qu'il en dit : ICI

 


 

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Arrive un vagabond de Robert GOOLRICK

Publié le par Hélène

arrive-un-vagabond.jpg

♥ ♥ ♥

  « Et pour elle, pour Sylvan, il est Hollywood. » (p.138)

 

L’auteur :

Robert Goolrick vit dans une petite ville Virginie avec ses deux chiens Preacher et Judge. Son roman Une femme simple et honnête, N°1 sur la liste du New York Times, fera prochainement l'objet d'une adaptation cinématographique confiée au réalisateur David Yates. Féroces a reçu en france un accueil prodigieux de la part des critiques, des libraires et des lecteurs. Son nouveau roman, Arrive un vagabond, est déjà retenu dans les sélections de rentrée littéraire de la Fnac, du Virgin, des Furets du Nord et de Cultura. (Source : editeur)

 L’histoire :

C’est au cours de l’été 1948 que Charlie Beale arriva à Brownsburg. Il était chargé de deux valises – l’une contenait quelques affaires et des couteaux de boucher, l’autre une importante somme d’argent.

Charlie y tomba deux fois amoureux. D’abord, il s’éprit de cette ville paisible de Virginie dont les habitants semblaient vivre dignement, dans la crainte supportable d’un Dieu qu’ils avaient toutes les raisons de trouver plutôt bienveillant à leur égard. Une preuve parmi d’autres : il n’y avait encore jamais eu de crime à Brownsburg.

La deuxième fois que Charlie tomba amoureux fut le jour où il rencontra Sylvan Glass.

 Après Féroces et Une femme simple et honnête, Robert Goolrick nous offre, avec Arrive un vagabond, une plongée sensuelle et enivrante au cœur de la passion. Il y dépeint les membres d’une communauté face à une tragédie en marche. Des hommes et des femmes ordinaires, qui se retrouvent partagés entre la terreur de ce qu’il va advenir de leur fils préféré et la fascination devant les événements qui écriront le souvenir de leur passage sur terre dans la poussière des siècles.

(Source : Editeur)

 Ce que j’ai aimé :

Robert Goolrick a ce talent des conteurs intemporels, qui, avec quelques mots quelques phrases vous rivent aux pages, aux lèvres de l’auteur et vous transportent dans un autre univers aux plaisirs et aux dangers innombrables. Ces simples mots « Arrive un vagabond » sont comme un sésame qui ouvre la porte de tous les possibles, de toutes les tragédies. Un simple mouvement, et le monde bouge, les êtres changent irrémédiablement, et le monde n’est plus le même. L’arrivée de Charlie bouleversera à jamais les vies de ce calme village de Virginie. Les pages nous plongent dans l’intensité d’une perdition, d’une lente descente aux enfers d’un homme pris dans les rets de la passion. Charlie succombera au charme de Sylvan, Emma Bovary américaine, subjuguée par les films de Hollywood, par ces superbes actrices aux robes chatoyantes qui rencontrent des hommes charismatiques et vivent une vie passionnante, bien loin de celle de Sylvan… Charlie, contrairement aux habitants de la petite bourgade, ne craint pas les foudres de l'Enfer promis à celui qui trahira, et c'est à corps et coeur perdu qu'il va se jeter dans cette liaison adultère...

 Témoin de leur liaison, le jeune Sam sera garant de leur secret, même si le poids de son silence résonnera à jamais dans sa vie future.

 « L'enfance est l'endroit le plus dangereux qui soit.  Personne n'en sort indemne. »(p.133)

 Dans un style lyrique inoubliable, Robert Goolrick nous parle de la vie qui coule non sans heurts et laisse sur le chemin des êtres laminés par les sentiments, ou transportés par la pureté de ce qu’ils ont éprouvés.

 « Puis ils restèrent  assis là en silence, à se balancer, le petit calme et fatigué sur les genoux de sa mère, et la fumée blanche de la Lucky Strike de Charlie planant comme un fantôme. La belle sérénité simple de la campagne, la rue douce et sombre aux porches éclairés, avec les derniers papillons de nuit de l’été qui voletaient dans le halo de lumière vive au-dessus de leurs têtes, et les habitants de la ville qui se balançaient en fumant, en somnolant ou en discutant à voix basse. 

Quand il fit noir, les libellules apparurent dans le jardinet de Charlie et des chauves-souris se mirent à voltiger tout autour de sa maison, dans l’obscurité des lourdes branches de ses arbres. » (p. 112)

 

Ce que j’ai moins aimé :

           Rien.

Vous aimerez aussi :

 Du même auteur : Féroces de Robert GOOLRICK 

Autre : Au lieu-dit Noir-Etang… de Thomas H. COOK

 D’autres avis :

Clara  ;

Vallit 

 

Arrive un vagabond, Robert Goolrick, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Marie de Prémonville, Anne Carrière, août 2012, 320 p., 21.50 euros

 grand prix lectrices de elle

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Anuki La guerre des poules de Frédéric MAUPOME et Stéphane SENEGAS

Publié le par Hélène

                                     anuki

 ♥ ♥ ♥ ♥

 

 Les auteurs :

Malgré sa vocation de mousquetaire, Frédéric a choisi d’embrasser la carrière de professeur de mathématiques. C’est avec Stéphane Sénégas qu’il se lance, en 2004, dans l’écriture... C'est ainsi que paraîtront Pirateries et Jungleries aux éditions Kaleidoscope.

 Stéphane Sénégas

a étudié à l’école Emile-Cohl de Lyon. De là, est sorti un artiste complet : peintre, graphiste, dessinateur de presse... qui travaille aussi bien pour la publicité, que pour le dessin animé, la bande dessinée ou l’édition jeunesse. Il publiera aux éditions Kaléidoscope ses premiers albums, s’attachant à « réécrire des histoires avec des images » comme il le dit lui-même. Aujourd’hui, sa bibliographie compte près d’une quinzaine d’albums (Milan, Père Castor, Magnard jeunesse...) dont le très remarqué Pourquoi les libellules ont le corps si long ? (éditions Kaléidoscope), primé au festival d’Eaubonne, coup coeur de la FNAC et repris en « Lutin poche » à l’école des Loisirs. Trois autres de ses albums reçoivent un « coup de coeur de la FNAC », parmi eux l’album Pirateries, scénarisé par Frédéric Maupomé qui reçoit également les honneurs de la sélection du Ministère de l’ Éducation nationale. Enfin pour son entrée dans le grand monde de la bande dessinée, il recevra la mention spéciale du journal Le Monde pour Lyon, Quartier BD (éditions Glénat).

Frédéric Maupomé : Malgré sa vocation de mousquetaire, Frédéric a choisi d’embrasser la carrière de professeur de mathématiques. C’est avec Stéphane Sénégas qu’il se lance, en 2004, dans l’écriture... C'est ainsi que paraîtront Pirateries et Jungleries aux éditions Kaleidoscope. (Présentation de l'éditeur)

 

L’histoire :

La vie d’un petit Indien, ça n’est pas facile tous les jours.... Anuki, garçon vif et attachant, part à la recherche de son jouet perdu et rencontre en chemin des animaux dangereux ou farceurs. Les péripéties d’un scénario sans texte sont merveilleusement servies par un dessin fin et poétique. Au final, Anuki est une bande dessinée drôle et attendrissante !

 Anuki est une bande dessinée muette, consacrée à un jeune indien qui se confronte aux animaux qui entourent le village, les poules, un sanglier et même un ours. Le petit Anuki est courageux, débrouillard et joueur, et les péripéties auxquelles il se frotte montrent son inventivité.

Le dessin, précis et vif, rend le personnage particulièrement attachant, et les poules fournissent un contrepoint humoristique qui n’est pas sans rappeler la coccinelle de Gotlib. Sur le plan narratif, la bande dessinée de Sénégas et Maupomé a été particulièrement travaillée, et le jeune lecteur a vraiment l’impression de courir, sauter, voler même, au rythme d’Anuki. Cet album, appelé à être le premier d’une série et à toucher un large lectorat, propose de plus une conclusion émouvante, qui prouve ici encore que la bande dessinée jeunesse peut-être ambitieuse et accessible à la fois. (présentation de l'éditeur) 

 

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Ce que j’ai aimé :

Anuki est un album sans paroles, sans bulles, avec uniquemment les dessins expressifs au service de l'histoire de ce petit indien attachant. Anuki est un petit être assez solitaire, qui agit plutôt que discourir, qui fonce droit devant sans se préoccuper de ce qui pourrait se trouver sur son chemin... Poules, sangliers, ours, en font les frais mais ne l'entendent pas de cette oreille. Une lutte sans merci débute alors... Mais tapie tel un sioux derrière les arbres, la malchance -ou un juste retour des choses- n'est jamais bien loin et ne va guère épargner le jeune indien.

 Un album tout public accessible à tous, drôle, décalé, original, bref un coup de coeur ! 

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Ce que j’ai moins aimé :

 - Rien.

 D’autres avis :

Blogs : Noukette  Hérisson Mo'

 

La presse en parle, elle est unanime, c'est super chouette...

 

- "Anuki - la Guerre des Poules est une bande dessinée drôle et attendrissante qui saura ravir un large public." ActuaBD

- "Le duo Stéphane Sénégas / Frédéric Maupomé reprend du service pour le plus grand plaisir des petits lecteurs." L'Avis des Bulles

- "Le pari est réussi, c'est diablement dynamique et vraiment mignon. (...) Je recommande, évidemment." Bedetheque.com

- "Entre livre jeunesse et BD initiatique, cet album démontre une nouvelle fois qu'en bande dessinée, il est possible de s'adresser à tous les publics, même aux très jeunes enfants." Bodoï

- "Une BD muette particulièrement travaillée." Bibliothéca

- "Anuki histoire sans parole mais non sans talent." "Un album "coup de cœur"" Le Courrier picard

- "C'est beau, c'est entraînant."
La Nouvelle République

 

Anuki, La guerre des poules, Editions de la Gouttière, octobre 2011, 9.50 euros

 

 BD Mango bleu

  

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Le héron de Guernica de Antoine CHOPLIN

Publié le par Hélène

                                          heron-de-guernica.jpg

 ♥ ♥ ♥ ♥

  L’auteur :

 Antoine Choplin est depuis 1996 l’organisateur du festival de l’Arpenteur, en Isère, événement consacré au spectacle vivant et à la littérature.

Il vit près de Grenoble, où il concilie son travail d’auteur, ses activités culturelles et sa passion pour la marche en montagne.

Il est également l’auteur de plusieurs livres parus aux éditions de La fosse aux ours, notamment Radeau (2003, Prix des librairies Initiales), Léger fracas du monde (2005) et L’Impasse (2006).

Antoine Choplin reçoit le Prix France Télévisions 2012 pour "La nuit tombée". (Source : Babélio)

Interview : http://www.babelio.com/auteur/Antoine-Choplin/30311

 

 L’histoire :

Guernica. Avril 1937. Jeune peintre autodidacte, Basilio passe son temps dans les marais à observer des hérons cendrés. Ce n’est pas qu’il se sente extérieur au conflit, il a même chercher à s’enrôler dans l’armée républicaine. Mais tandis que les bombardiers allemands sillonnent déjà le ciel, il s’acharne à rendre par le pinceau le frémissement invisible de la vie, dans les plumes d’un de ces oiseaux hiératiques. Dans quelques heures, Guernica sera une ville en cendres, mais c’est un peintre autrement célèbre qui va en rendre compte, magistralement.

L’un comme l’autre, pourtant, le petit peintre de hérons tout autant que le Picasso mondialement connu, nous interrogent sur les tragédies de la guerre et la nécessité de l’art pour en témoigner. (Quatrième de couverture)

 

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 Ce que j’ai aimé :

Le héron de Guernica est un texte magnifique qui nous parle de la guerre, de l’amour, de l’art avec une économie de mots et d’images saisissantes. Il évoque le massacre de Guernica, ville d’innocents bombardés par les allemands pour soutenir Franco, devenu symbole de l’horreur perpétrée par la guerre.

 Il suit surtout les traces de Basilio, jeune homme qui se plaît à peindre la fragilité des hérons au bord de la rivière. Témoin du bombardement, il se rend ensuite à Paris, pour découvrir la toile que Picasso a consacré à cette tuerie, tableau peint à Paris, loin de l’horreur. Et pourtant, ce sera la toile de cet artiste qui inscrira Guernica dans la postérité.

 Antoine Choplin s’interroge ainsi sur le pouvoir de l’art et des choix de l’artiste :

 " J'ai photographié la bicyclette, aussi.

Quelle bicyclette?

Celle qu'on voit là-bas, couchée par terre au milieu de la place.

C'est une drôle d'idée, dit le père Eusebio en regardant vers la bicyclette.

Les avions, ça suffit pas pour raconter ce qui se passe ici, dit Basilio. Dès que tu te mets la tête sous le drap noir et l'oeil dans le viseur tu te rends compe que ça suffit pas.

Si on peut voir les bombardiers juste là, c'est déjà beaucoup, non? (…)

Rien que ça, une bicyclette qui repose à terre, au milieu d'une place déserte. Je crois que c'est pas mal pour donner à deviner tout ce qu'on voit pas sur l'image. Toutes ces choses qui flottent dans l'air et qui fabriquent notre peur de maintenant. Qu'on peut pas graver sur du papier mais qui nous empêchent presque de respirer, par moments. Tu vois ce que je veux dire? » (p. 106)

 Basilio est un artiste qui s’intéresse à  « Toutes les choses qu’on ne voit pas. Tout ce qui palpite sans figurer sur les images, ce qu’on éprouve avec force et qui se refuse à nos sens premiers. Et dont on voudrait témoigner pourtant. » (p. 108)

   heron-bleu.jpg

 Un très beau texte sur la nécessité pour l'artiste d'offrir son talent à la description de l'horreur pour marquer les esprits et ne pas laisser dans l'oubli ces morts et ces vivants à jamais marqués par la guerre...

 

Ce que j’ai moins aimé :

-          Rien.

 

Premières phrases :

« La veille, après avoir quitté la gare, Basilio s’était aventuré au hasard, parmi les rues.

Vers le soir, il avait franchi les grilles du jardin du Luxembourg et s’était assis sur un banc, un peu à l’écart des allées. La nuit était tombée. »

 

Vous aimerez aussi :

Du même auteur : La nuit tombée de Antoine CHOPLIN

 

D’autres avis :

 Kathel ; Agathe ; Aproposdelivres ;  Uncoindeblog ; Val ; Yv

 

Le héron de Guernica, Antoine Choplin, La Brune, 2011, 158 p., 16 euros

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Le tireur de Glendon SWARTHOUT

Publié le par Hélène

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 ♥ ♥ ♥

  

L’auteur :

GLENDON SWARTHOUT (1918-1992) est un auteur prolifique qui s’est illustré dans divers genres littéraires, mais qui était surtout reconnu comme l’un des meilleurs spécialistes de l’Ouest américain et du western. Plusieurs de ses romans ont été des best-sellers et sept d’entre eux ont été portés à l’écran. Parmi ceux-là, Le Tireur a été mis en scène par Don Siegel en 1976 sous le titre Le Dernier des géants, avec John Wayne dans son dernier grand rôle au cinéma. Ce roman est publié dans une nouvelle traduction intégrale.

 

L’histoire :

Au tournant du XXe siècle, John Bernard Books est l'un des derniers survivants de la conquête de l'Ouest. Après des années passées à affronter les plus grandes gâchettes du Far-West, il apprend qu’'l est atteint d’un cancer incurable : il ne lui reste que quelques semaines à vivre. Les vautours se rassemblent pour assister au spectacle de sa mort, parmi lesquels un joueur, un voleur de bétail, un pasteur, un croque-mort, une de ses anciennes maîtresses, et même un jeune admirateur. Mais Books refuse de disparaître sans un dernier coup d'éclat et décide d'écrire lui-même l’ultime chapitre de sa propre légende.

À l'instar de Larry McMurtry avec Lonesome Dove, Glendon Swarthout signe avec Le Tireur un western incontournable. Il a été porté à l’écran par Don Siegel en 1976, avec John Wayne dans son dernier grand rôle.

 

Ce que j’ai aimé :

 Le tireur est un homme de légende qui a marqué son siècle. As de la gâchette, il a tué un nombre infini d’hommes si bien que quand il revient dans la petite ville de El Paso, il est observé, craint, envié, adulé. Il s’installe dans la pension de la veuve Rogers, sans savoir qu’il va vivre là ses derniers jours…

Au fil des pages, cet homme cruel s’humanise, les lois de l’Ouest l’ont sans doute contraint à tuer plus que de raison, mais il reste un homme meurtri, seul, qui, à l’heure du bilan, se découvre des sentiments…

 « J'ai eu de bons moments. Mais les meilleurs instants étaient toujours après, juste après, le revolver chaud dans la main, la morsure de la fumée dans mes narines, le goût de la mort sur ma langue, le cœur haut dans la gorge, le danger derrière moi, et puis la sueur soudaine et le néant, et la sensation douce et fraîche d'être né. » (p.162)

 Les vautours ne vont pas tarder à tourner autour de lui, attiré par l’odeur de l’argent et de la mort d’un homme légendaire. Un à un, Books va les repousser pour s’éteindre dignement…

 La scène finale tonitruante va marquer à jamais la légende de cet homme fin tireur…

 Le jeune fils de Bond Rogers, Gillom, est à la fois fasciné et déçu par cet homme aux colts fumants, et il va s’attacher à ses pas, le filant comme une ombre…

 Un western original, crépusculaire

 

Ce que j’ai moins aimé :

 -Rien.

 

Premières phrases :

 « Il pensa : Quand j’arriverai là-bas, personne ne croira jamais que j’ai réussi un tel voyage à cheval et, Dieu m’en est témoin, je n’y croirai pas non plus.

Il était midi en cette journée maussade. Le soleil était pareil à un oeil injecté de sang dans la poussière. Son cheval souffrait d’une fistule. Une friction entre la selle et la couverture, une

épine, un caillou ou un noeud de fi celle avait créé un abcès au niveau du garrot, profond et purulent, et l’unique traitement, il le savait, aurait été de cautériser la plaie et de la laisser sécher à l’air libre sans remonter sur l’animal, mais il ne pouvait pas s’arrêter. Si le cheval souffrait, l’homme souffrait davantage encore. C’était son neuvième jour de voyage, et le dernier. »

 

Vous aimerez aussi :

 Lonesome Dove de Larry McMURTRY  

 

D’autres avis :

Jérôme

 Jean- Marc 

 

Le tireur, Glendon Swarthout, Gallmeister totem, novembre 2012, 208 p., 9.50 euros

Merci à Marie-Anne des éditions Gallmeister.

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Réanimation de Cécile GUILBERT

Publié le par Hélène

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 « La mort ne possède aucun savoir-faire.

Seule la vie résolvant les contraires, quand elle repart de plus belle, l’été dans le jardin. » (p. 270)

 

L’auteur :

Cécile Guilbert est l'auteur de plusieurs essais publiés chez Gallimard comme Saint-Simon ou l'encre de la subversion (1994), Pour Guy Debord (1996), L'Ecrivain le plus libre (2004), Sans entraves et sans temps morts (2009). Elle a obtenu le prix Médicis de l'Essai pour Warhol Spirit (Grasset, 2008), et cosigné avec Nicolas Guilbert Animaux & Cie (Grasset, 2010). Après Le Musée national (Gallimard, 2000), Réanimation est son deuxième roman.

 L’histoire :

« Blaise vient de fêter ses cinquante printemps. Quelque chose en lui refuse-t-il de naître ? De céder ? De s’ouvrir ? Une délivrance ? Une douleur ? Un remords ? Peut-être. Car soudain tonne le canon qui abat tout, renverse tout, démolit tout. »

 La narratrice et Blaise, mariés, vivent comme des adolescents, des Robinson parisiens, artistes accrochés l’un à l’autre, insouciants. Jusqu’au jour où Blaise est atteint d’une maladie rare, la « cellulite cervicale », forme de nécrose parfois mortelle des tissus du cou. Hospitalisé d’urgence à Lariboisière, Blaise se mue du jour au lendemain en « homme-machine » plongé dans le coma. Alors la peur s'installe. De le perdre. De voir le bonheur disparaître. S'installe aussi la curiosité fascinée de la narratrice pour ce service spécial – la « réa » – tandis que son existence se détraque et se ranime elle aussi...

Récit intelligent et sensible, exercice de mise à distance du malheur, méditation d'une grande douceur sur le temps et l'espérance, les pouvoirs de l'art et de la médecine, les pièges de l'image et les sortilèges de l'imagination, le livre de Cécile Guilbert, traversé de mythes et de contes, et aussi – surtout ? – une lettre d'amour à Blaise.

Mon avis :

Ce mois-ci les lectrices de Elle ont choisi un autre témoignage sur la maladie, du point de vue des proches laissés sur le bord de la route. Je dois avouer que je n’avais nulle envie de lire à nouveau un livre sur la maladie après La tête à Toto le mois dernier –sans parler de La réparation  et Cher Gabriel du mois précédent – d’autant plus que la photo de l’auteure en bandeau fait franchement peur...

 Néanmoins, j’ai été très agréablement surprise par la profondeur du propos et par la beauté du style, mais il n’en reste pas moins que je ne saisis toujours pas bien l’intérêt de ce type de lecture : il s’agit pour l’auteur de se purger, de partager, je le conçois entièrement, mais pour les lecteurs ? Si encore il s’agit d’un lecteur lui-même atteint de ce type de maladie –ou d’une autre- et qui reste avide de trouver un témoignage, une bouffée d’espoir, pourquoi pas. Mais pour les autres ? Entretenir la paranoïa de la maladie, du malheur, se dire que finalement on n’est pas à plaindre ?

Je n’ai rien appris en lisant ce témoignage, j’en ressors indemne…

 Premières phrases :

« Cette année-là, dans les derniers jours de mars, quelque chose a lieu.

Le temps balance entre giboulées hargneuses et fulgurantes éclaircies.

Le soleil s’allume d’un coup dans le bleu lavé pour s’éteindre dans la cendre. »

 

D’autres avis :

Presse : Le monde Le Magazine Littéraire

Blogs : Clara A propos des livres  Nadael  Mango    Théoma

Réanimation, Cécile Guilbert, Grasset, août 2012, 272 p., 18 euros

grand prix lectrices de elle 

 

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Arab jazz de Karim MISKE

Publié le par Hélène

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 ♥ ♥ ♥

Grand Prix de littérature policière 2012 

  L’auteur :

 Karim Miské est né en 1964 à Abidjan d’un père mauritanien et d’une mère française. Il grandit à Paris avant de partir étudier le journalisme à Dakar. De retour en France, il réalise depuis vingt ans des films documentaires sur des sujets aussi divers que la bio-éthique, les néo-fondamentalismes juifs, chrétiens et musulmans, en passant par la surdité (pour lequel il apprend le langage des signes).

Ses films sont diffusés sur Arte, France 2, Canal +, Channel four et bien d’autres chaines de télévision à travers le monde. En 1997, il publie dans l’ouvrage collectif Le livre du retour (éditions Autrement), un récit qui relate sa découverte du monde arabe, de l’Afrique et de l’Islam lors de son premier voyage en Mauritanie, à l’âge de quinze ans, ainsi que les rapports complexes qu’il entretient depuis avec les différentes composantes de son identité.

À partir de 2010, il écrit plusieurs tribunes sur la racialisation de la société française pour Rue 89 et Le Monde. Il tient à présent un blog, « Chronique des années dix », sur le site des Inrockuptibles. (Présentation de l’éditeur)

 

L’histoire :

 Dans le 19e arrondissement de Paris toutes les communautés, religieuses et ethniques, se côtoient au quotidien. Sushis casher, kebabs, restaurant turc – point de ralliement de tous les jeunes du coin –, la librairie d’occasion farcie de romans policiers jusqu’au plafond, coiffeur juif…

 Seul Ahmed Taroudant – qui a l’horrible privilège de découvrir le corps sanguinolent de sa voisine et amie, Laura Vignola, suspendu au-dessus de son balcon – se tient à distance de cette population cosmopolite : prisonnier d’une histoire personnelle traumatisante, rêveur, lecteur fou de polars… Il constitue le coupable idéal de ce crime abominable.

 Sa découverte l’oblige à sortir de sa torpeur et à collaborer avec le duo de la Crim’ désigné par le commissaire Mercator pour mener l’enquête sur le meurtre : le flamboyant lieutenant Rachel Kupferstein et le torturé lieutenant Jean Hamelot, fils d’un Breton communiste rationaliste, quelque peu égaré dans la capitale. Ensemble, ils ont toutes les cartes pour décrypter les signes et symboles de cette mort ignoble. S’agit-il d’un meurtre symbolique exécuté par un fou de Dieu issu des communautés loubavitch ou salafiste ? Qu’en est-il de l’étrange famille de Laura, originaire de Niort, qui étend son influence jusqu’à New York ? Et de l’apparition dans le quartier du « Godzwill » une nouvelle drogue redoutable ?

 La collaboration des meilleures amies de la victime, Bintou et Aïcha (les sœurs des caïds du quartier), Rebecca – partie à Brooklyn dans l’intention d’épouser un Juif orthodoxe –, avec les lieutenants Kupferstein et Hamelot se révèlera indispensable pour reconstituer la toile d’araignée gigantesque qui, de Paris à New York, tire ses fils entre réseaux de trafics de drogue et communautés religieuses… Arab Jazz, foisonnant, pétri de sons, de musiques et de parfums, est le premier roman de l’auteur : il en a fait un coup de maître. (Présentation de l’éditeur)

 

Ce que j’ai aimé :

Karim Miské est un professionnel de l’envol qui sait en quelques lignes nous plonger dans des univers parallèles dépaysant et planants. Son écriture unique, à la fois poétique et onirique,  résonne en parfaite adéquation avec le lieu bigarré dans lequel il place son intrigue. Dans ce 19ème arrondissement animé, se côtoient musulmans, chrétiens, juifs, pour le meilleur et pour le pire. Ahmed se tient à l’écart de cette foule et de sa vie, traumatisé par un évènement de son passé enfoui dans les limbes de son inconscient. Le meurtre de sa voisine va faire remonter les souvenirs honnis, et il n’aura d’autres choix que d’affronter ses démons qui sont aussi ceux du quartier.

 Les enquêteurs dévoyés dans ce nid vont se confronter à tous les fondamentalistes religieux : témoins de Jéhovah, musulmans extrémistes, juifs radicaux, manipulateurs experts capables d’abolir les volontés des plus faibles pour les rallier à leurs causes… Pour démêler les fils de cet imbroglio religieux, Ahmed leur sera d’une grande aide…

 Pour une fois les policiers ne sont pas des gentils blancs comme neige chargés de pourfendre le mal mais plutôt des êtres humains faillibles.

 Karim Miské fait preuve d’un art de l’esquisse dans la description de ses personnages laissant entrevoir les failles sans les sonder, densifiant les personnalités au fil des pages pour créer des silhouettes insaisissables, préservées.

 

Ce que j’ai moins aimé :

 - Un peu confus vers la fin...

 Premières phrases :

 « Ahmed regarde les nuages dans le ciel, les nuages qui flottent là-bas, les merveilleux nuages.

Ahmed aime la poésie, pourtant il n’en connaît plus que des bribes qui lui reviennent fugitivement telles des bulles à la surface de l’âme. Souvent les vers arrivent seuls, sans auteur ni titre. »

 

Vous aimerez aussi :

 Passage du désir de Dominique SYLVAIN 

 

D’autres avis :

Presse : Lire  ; Télérama  

 

Arab Jazz, Karim Miské, Viviane Hamy éditions, mars 2012, 350 p., 18 euros

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Coups de coeur 2012

Publié le par Hélène

Romans :

Mes 3 préférés :anima

 

Anima de Wajdi MOUAWAD

 

La nuit tombée de Antoine CHOPLIN

 

Pour seul cortège de Laurent GAUDE

 

Les autres :

 

Rue des voleurs de Mathias ENARD

 

Home de Toni MORRISON

 

Les affligés de Chris WOMERSLEY

 

Dernières nouvelles du Sud de Luis SEPULVEDA et Daniel MORDZINSKI 

 

Les oranges ne sont pas les seuls fruits de Jeanette WINTERSON

 

A la lueur d’une étoile distante de Mary McGARRY MORRIS

 

Ils ne sont pour rien dans mes larmes d’Olivia ROSENTHAL

 

 

Roman policier :

 

Mapuche de Caryl FEREY

 

Cousu main de Carl HIAASEN

 

Comme dans un miroir de Gunnar STAALESEN

 

Cible mouvante de Ross MACDONALD

 

Presque mort de Ake EDWARDSON

 

Le roi Lézard de Dominique SYLVAIN

 

Les chiens enterrés ne mordent pas de Gunnar STAALESEN

 

Le léopard de Jo NESBO

BD :

 Mes 3 préférés :toutseul

 

Tout seul de Christophe CHABOUTE

 

Les ignorants de Etienne DAVODEAU

 

En route pour le Goncourt de Jean-François KIERZKOWSKI et Mathieu EPHREM

 

Les autres : 

 

Simon’cat de Simon TOFIELD tome 1 Une calamité de chat  

 

Far away de Maryse et Jean-François CHARLES et Gabriele GAMBERINI

 

Petit Pierrot : Décrocher la Lune de Alberto VARANDA

 

De Gaulle à la plage de Jean-Yves FERRI

 

Furari de Jirô TANIGUCHI

 

Hokusaï de Shôtarô ISHInoMORI

 

Zazie dans le métro de Clément OUBRERIE

 

Jeunesse :

 

Abécédaire des belles choses à faire... de Géraldine COLLET et Nicolas GOUNYabécédaire couv

 

Dragons et dragon de Marie SELLIER et Catherine LOUIS

 

La grotte de Petit Ours de Martin WADDELL et Barbara FIRTH

 

Théâtre :

 

A mon âge, je me cache encore pour fumer de RAYHANA

 

Essai :

 

Dans les forêts de Sibérie de Sylvain TESSON

 

L’inquiétude d’être au monde de Camille de TOLEDO

 

La part manquante de Christian BOBIN

 

Poche :

 

La fille du cannibale de Rosa MONTEROfille du cannibale

 

Les plus beaux contes zen de Henri BRUNEL

 

Expiation de Ian McEWAN

 

Nous aurons toujours Paris de Eric FAYE

 

Le vent qui siffle dans les grues de Lidia JORGE

 

L’arrière-saison de Philippe BESSON

 

Le temps où nous chantions de Richard POWERS

 

Imaqa de Flemming JENSEN

 

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Coups de coeur 2012 des blogueurs

Publié le par Hélène

En flânant sur les blog, j'ai glâné quelques tops 10 :

 

Chez Canel 

Kathel 

Noukette 

Théoma

Mango 

Gambadou

Marilyne     

Jérôme

Géraldine

Anne

Anis

  

BD :

Mango 

Noukette

Jérôme

Yaneck

 

Jeunesse :

Noukette 

 

Si vous en avez repérés d'autres, n'hésitez pas à m'en informer, ils sont une source infinie d'idées lmineuses de lectures...

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